8h. Vendredi 26 août. Je suis arrivé le torse bombé au palais du 15-janvier pour entamer ma journée comme participant médias aux travaux du Dialogue national inclusif.
9h. La salle de la plénière grouillait du monde. Les participants sont tous frais et attendent. Les uns bavardent avec les autres. Les retrouvailles et les salamalecs chauffaient la salle…
11h. Après une petite annonce, le président du Comité d’organisation du dialogue national (CODNI), le ministre d’État chargé de la réconciliation nationale Acheikh Ibni Oumar, suivi de son équipe, font leur entrée.
Il explique les raisons du retard. Il semble que la veille, les participants se sont écharpés sur les textes du règlement intérieur (RI). Des amendements ont été relevés. Les travaux ont traîné pour s’achever autour de 18h. Il profite pour annoncer que les équipes qui ont retravaillé les textes du RI ont presque passée une nuit blanche malgré leurs efforts, les textes ne sont toujours pas prêts pour distribution. La faute à qui? L’imprimeur ou les imprimeurs. Aussi, il propose que le rapporteur lise un exemplaire en attendant que les imprimés arrivent.
11h 30 minute. Le rapporteur général Limane Mahamat, lit intégralement le texte, version française. Le rapporteur adjoint Djidda Mahamat fait le même exercice, mais en arabe.
13h. Fin de lecture. Pause prière.
Je me suis réfugié dans un bureau quelque part dans cet immense bâtiment du palais du 15-janvier. Je regarde ma montre, il est presque 15h. Je me précipitais pour rejoindre la plénière lorsque mon hébergeur me lance, « t’inquiètes, les travaux reprendront après la prière du « as sourr » vers 16h. Je vais quand même dans la salle pour m’apercevoir qu’il avait raison.
16h. Le président du CODNI annonce la reprise des travaux. Bizarrerie, le texte n’est pas disponible en Français. Quelques copies en arabe sont distribuées, le ministre Acheikh se justifie « la version française arrive… ».
17h. Le débat démarre. Certains ne sont pas contents de la procédure de distribution de parole. Il y a eu même quelques chahuts. Le président de séance calme les esprits. Des vifs échanges reprennent, le mode de désignation à main levée enflamme les débats. Les esprits s’échauffent, la seconde pause prière sonne. Les ardeurs s’estompent.
19h 45. Reprise des débats dans une lourde fatigue. C’est encore et toujours l’article 37 vote à main levée ou vote à bulletin secret.
19h 54. La parole est passée à une autre salle adjacente, la salle 400. Le premier intervenant proteste qu’on les oublie. Toujours le vote à bulletin secret ou à main levée qui tient le haut de l’affiche.
Il est 20h, les échanges un peu à l’emporte-pièce continuent. La fatigue me tenaille l’esprit. Je clos ma chronique. Tchadiens « maa hay nine ». Les Tchadiens ne sont pas des gens faciles à gérer.
Bello Bakary Mana