La rentrée vient d’être officiellement lancée comme à l’accoutumé par les autorités en charge de l’éducation. Mais déjà, quelques parents et élèves n’ont pas attendu que cette date ne soit lancée pour s’inscrire.
Chaque année, les rentrées scolaires sont lancées avec éclats. Pour cela, les établissements privés sont obligés d’attendre la date annoncée pour démarrer les cours. Et donc, s’il se pose un problème de retard, tout le monde tombe sous le coup. Toute fois, certains établissements n’ont pas attendu pour ouvrir leurs portes afin d’accueillir ceux des parents qui veulent inscrire leurs enfants.
Du coté de certains établissements privés, affiches, spots publicitaires, communiqués radiodiffusés, annoncent les couleurs d’une reprise certaines des cours, invitants les parents qu’ils y pensent ou pas, à venir inscrire leurs enfants.
Cependant, la fausse note est que nombre de parents ne se bousculent pas pour inscrire leurs enfants. Les raisons sont multiples. Le contexte socioéconomique ne s’y prête pas. Le salaire des fonctionnaires non plus ne répond face au coût élevé de la vie. Même les prix de certaines denrées alimentaires et de fournitures scolaires ne sont pas à la portée de tous. Dans plusieurs quartiers de la capitale, l’école a disparu, emporté par les eaux de pluies. D’autres sont complètements inondées. Comme tous les ans, la rentrée de cette année ne commence pas seulement sous l’eau, mais elle commence au moment où les parents ne savent à quel saint se vouer à cause de la précarité.
Parmi ceux-ci, certains ne peuvent du tout acheter un stylo à bille et quelques cahiers pour leurs enfants. Le coût de vie étant très élevé, certains parents ont carrément démissionné et se disent incapables de s’occuper de la scolarité de leurs progénitures. Ces complaintes, ils n’en manquent pas, surtout en cette période de préparation des rentrées scolaires où les inscriptions, l’assurance, les tenus et autres besoins relatifs à la rentrée sont obligatoires.
Certes, des partenaires du Tchad en matière d’éducation font d’excellent travail. Toutefois, l’effort de l’Etat tchadien se doit d’être soutenu davantage. D’autre part, on exhibe avec véhémence la gratuité de l’éducation cependant, dans les faits, c’est de la poudre aux yeux. L’enfant a droit à l’éducation, c’est que stipule l’Article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant. En signant l’ordonnance numéro 018/PR/90 du 28 juillet 1990, le Tchad engage sa responsabilité.
L’éducation fait bel et bien partie des priorités du gouvernement. Et tout ce qui se fait ou doit se faire dans ce domaine se doit de retenir l’attention de tous les partenaires, notamment les parents et autres. Mais, malgré ce qui s’y fait, peut-on se demander si, l’éducation connait-elle en réalité des améliorations quantitatives et qualitatives vu la prolifération des établissements scolaires? On dénombre 708 écoles privées et 3500 écoles communautaires au Tchad.
La rentrée scolaire de cette année est apriori un sacré casse tête pour de nombreux parents qui, en plus de leurs propres enfants sont « obligés » de s’occuper de l’éducation des enfants d’un parent défunt ou démissionnaires.
Dingamnaïel Kaldé Lwanga