Les populations de Faya, capitale de la province du Borkou ont manifesté contre l’arrestation du chef de canton de Donza, Hassan Kalibou Sougoumi. Le chef de canton aurait accusé les autorités publiques et locales d’être à l’origine de l’insécurité qui sévit dans la province. Mais le gouverneur de la province du Borkou, le général Ismat Issakha Acheikh nie en bloc cette version. Reportage
Les populations de Faya, capitale de la province du Borkou, dans l’extrême Nord du pays contestent l’arrestation du chef de canton de Donza, Hassan Kalibou Sougoumi. Pour demander sa libération, elles ont organisé une manifestation à Faya, mais la manifestation a vite été dispersée par les forces de l’ordre. Pour le correspondant de ialtchad dans cette province, les manifestants composés majoritairement de jeunes et de femmes, exigent la libération du chef de canton et demandent le départ du gouverneur le général Ismat Hassan Acheikh. Pour exprimer leur mécontentement, les populations ont observé une grève à Faya, en fermant les boutiques, les magasins et les écoles depuis mercredi. Selon nos sources dans cette province, le chef de canton de Moussoï, Souleymane Hami Allahi aurait appelé tous les chefs de cantons du BET (Borkou, Ennedi et Tibesti) à une synergie d’action pour résoudre le problème de l’insécurité qui sévit dans ces 3 régions. Le chef de canton Souleymane Hami Allahi exhorte aussi ses collègues chefs de cantons des provinces précitées à prendre à bras le corps avant que la situation ne dégénère et entame les autres provinces. Il préconise aussi la création d’une commission des chefs de cantons pour trouver des solutions idoines.
Toutefois, de l’avis du gouverneur du Borkou, le général Ismat Hassan Acheikh que la rédaction a joint par téléphone, le chef de canton a été arrêté par ses supérieurs pour manque de discipline. Il précise que le chef de canton de Donza est un officier de l’armée et est arrêté pour une faute dont ses supérieurs ont jugé grave. Le gouverneur précise aussi que le chef canton est arrêté en qualité d’officier qui a commis de fautes vis-à-vis de sa hiérarchie et non en tant que chef de canton. A son avis, c’est un problème de communication qui a amené les populations qui n’ont pas compris le nœud du problème, à manifester. Il souligne que le calme est revenu et les populations de Faya vaquent normalement à leurs occupations.
Jules Doukoundjé