La Haute Autorité des médias et l’audiovisuel(HAMA) vient de clore les deux jours de réflexion et d’échange avec les responsables des médias. C’est au cours d’une cérémonie assortie des résolutions et des recommandations qu’a pris fin hier, 26 août dans un hôtel de la place que la rencontre.
Deux jours de réflexions et d’échange entre la HAMA et les médias sur le thème, « le rôle et missions des médias: avant, pendant, et après le Dialogue national inclusif (DNI) », ont accouché des résolutions et des recommandations. Au Conseil Militaire de Transition (CMT), les participants l’encourage à tendre la main à tous les Tchadiens et de tout mettre en œuvre pour assurer le bon déroulement de la phase préparatoire du DNI, considérer non seulement les médias comme des canaux d’information, mais des acteurs à part entière et les impliquer dans toutes les phases du dialogue, soutenir les médias dans leur mission régalienne et particulièrement dans la couverture médiatique de cette rencontre, doter la maison des médias du Tchad d’une salle multimédia, assurer la sécurité des journalistes et leur faciliter l’accès à l’information, réintégrer l’enseignement de l’éducation civique et morale dans les programmes scolaires.
Concernant les résolutions, les médias s’engagent entre autres : à assurer une large couverture médiatique des travaux du DNI, se conformer aux règles de l’éthique et de la déontologie du métier, résister aux manipulations et éviter les partis pris, sensibiliser la population tchadienne à un engagement civique ou un contrôle civique des actions publiques, promouvoir la solidarité et la confraternité entre les peuples tchadiens.
Le président de la HAMA, Dieudonné Djonabaye demande aux responsables des médias à la clôture des travaux de demeurer toujours dialecticien. Selon lui, la seule arme efficace et redoutable est le verbe sinon la liberté d’expression. « Cette liberté d’expression nous devons en faire bon usage en apportant notre contribution à la construction de la nation tchadienne. Ce n’est pas avec la violence que nous allons bâtir la fondation de notre pays », soutient-il. M. Djonabaye rappelle que la conférence nationale souveraine était couverte seulement par la presse d’État, mais cette fois, le DNI va se tenir dans une période riche de notre histoire. « C’est la démocratie pluraliste avec une presse plurielle et diversifiée. C’est l’occasion pour vous de peser de vos écrits sur le processus du dialogue. Nous n’avons aucune intention de vous loger dans un cadre, c’est une adresse à plus d’ardeur à conquérir plus d’espace de liberté, de donner la parole à tous les acteurs », argue-t-il.
Le président de la HAMA dit aux médias qu’ils doivent par leurs plumes amener leurs compatriotes à accepter les débats contradictoires afin de ne plus se battre avec des canons. Il ajoute que les médias doivent pratiquer un journalisme saint aux fins de favoriser une cohésion sociale saine. M. Djonabaye précise que le journalisme est un métier qui exige du savoir-faire, des aptitudes et des compétences précises, « regard, qualité d’écoute, relation des faits, soucis des lecteurs ou auditeurs. » Il affirme enfin que, les journalistes doivent être utiles à leurs compatriotes par la culture de la paix et du dialogue.
Moyalbaye Nadjasna