Fête de la musique : Pourquoi les Tchadiens ne consomment pas leur musique?

Jui 22, 2023

Le Tchad célèbre ce 21 juin la fête de la musique. Aujourd'hui 8/10 tchadiens écoutent de la musique étrangère. La rédaction a rencontré des citoyens amoureux de la culture à l'Espace Talino Manu. Ils donnent leurs avis sur la musique tchadienne et ses difficultés. Reportage.

Alors qu'un concert géant est prévu ce soir à la place de la nation pour donner du sourire aux artistes tchadiens en cette date spéciale, la musique tchadienne est toujours malmenée. Elle est de moins en moins consommée localement et ignorée à l'étranger. « Même à Kousseri, ville camerounaise la plus proche de N'Djamena ignore s'il existe des artistes qui font de la bonne musique », dit un jeune homme.

Pour Allasé Moïse, les musiciens tchadiens sont des professionnels, ils produisent de la très bonne musique, mais elle est peu consommée par les Tchadiens. « C’est dû au gouvernement qui s'intéresse peu ou pas à la culture », dit-il. Il ajoute que « des artistes de haut niveau ne manquent pas. Nous avons Cidson El Gawi, Afrotronix etc. ». Selon lui, il faut que le gouvernement déploie les moyens nécessaires pour la construction des salles de spectacles, des studios de musiques et la mise sur pied d'un média pour valoriser les talents et la musique tchadienne.

Pour Mikaël Djikoloum, la musique tchadienne reste la meilleure selon lui. Il estime que le manque des moyens fait en sorte que les artistes n'évoluent pas. « La musique tchadienne reste moins consommée malgré le bon contenu que produisent certains artistes comme Obi'G, Waïti, Cidson, Bâton Magique, Dar Sila, etc. ». Pour inciter la population à consommer la musique locale, M. Djikoloum invite les artistes et le gouvernement à mettre du sérieux dans la communication dans les médias publics et les réseaux sociaux pour promouvoir la culture et la musique tchadienne.

L'avis de la population se diverge. Selon Allah Ramadji Junior, la musique tchadienne ne bouge pas d'un iota. Elle reste intacte et très peu écoutée tant à l'étranger que dans le pays. Ce problème, selon lui est le fait que le gouvernement n'a pas créé un cadre idéal pour promouvoir et inciter la population à écouter la musique tchadienne. « Le Tchad est le seul pays en Afrique centrale qui ne dispose pas d'une École de la musique, de salle de spectacle, de production, etc. Comment voulez-vous que cette musique évolue ? », s'est-il interrogé. Il que le gouvernement et ses partenaires créent un espace pour les musiciens «et la musique tchadienne décollera, a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

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