Reportage

Reportage (1382)

Le Pr Ahmat Mahamat Hassan a présenté samedi dans l’après-midi son livre intitulé « La construction de l’État de droit et de la République en Afrique cas du Tchad ». Les États africains, particulièrement ceux issus de la colonisation française sont fragilisés par de multiples crises qui menacent leur existence. Dans cette œuvre, le Pr retrace les origines des problèmes qui paralysent l’État de droit au Tchad et esquisse quelques pistes de solutions. Reportage

Le Tchad, après des décennies de troubles, de rébellions, de guerres, se cherche une orientation. Quelle forme de l’Etat peut-il prendre ce pays qui est confronté à un repli identitaire sans précédent ? Comment aplanir les obstacles à la construction d’un véritable État de droit et une République paisible ? Dans cette œuvre, le Pr Ahmat propose son analyse et des pistes de solution pour y parvenir. Ce livre est le résultat de ses recherches scientifiques, des observations et des analystes des différentes situations dans les pays africains. C’est surtout une somme d’expériences vécues comme consultant dans les lectures de crises traversées par beaucoup de pays africains.

Pour le Pr Ahmat Mahamat Hassan, depuis quelques années, l’État de type jacobin que nous avons hérité de la colonisation était en chantier depuis la proclamation de l’indépendance en 1960. Selon lui les guerres l’ont fragilisé et l’État a démissionné de ses fonctions régaliennes.  Pour l’auteur, de nos jours, l’État n’est plus efficace et est incapable d’assurer la sécurité, le développement et la Justice. Il estime que les fonctions régaliennes d’un État ne sont pas respectées. « Cette situation m’a obligé d’écrire ce livre que je laisse pour la jeunesse et les autres pour le débat », dit-il. L’enseignant chercheur précise que beaucoup des gens ont écrit sur l’Etat, mais lui, écrit sur l’État de droit. Il explique que l’État de droit est un État dans lequel la loi est la seule fédératrice qui régit l’État, les institutions et les individus. Le Pr de droit public ajoute que tout le monde est soumis à l’autorité de l’État.

A la question de ce qui l’a poussé à écrire ce livre, le Professeur Ahmat Mahamat Hassan affirme que c’est le souci de la recherche de l’unité du vivre ensemble des Tchadiens.

Pour Dr Abdoulaye Sabre Fadoul, c’est un honneur et un enrichissement de venir assister à la présentation d’un ouvrage est proposé par l’un de nos éminents juristes. Selon l’ancien ministre de la Santé et ancien directeur de cabinet civil du PCMT, le thème qui est la question de la construction de la République est particulièrement pertinent et perceptible. Dr Abdoulaye Sabre Fadoul souligne que le pays est à quelques jours du dialogue national inclusif (DNI) et que la question de l’État et la forme de l’État et surtout tout ce qui tourne autour de l’entité État et de l’État de droit va occuper une place centrale dans les débats à venir. « C’est à point nommé que ce livre paraît et tout le monde est intéressé par cet ouvrage », apprécie l’ancien ministre. Il espère aussi que les Tchadiens en tireront tous les bénéfices nécessaires pour alimenter et animer les débats qui viendront. Dr Fadoul encourage les intellectuels tchadiens à produire, à participer et à animer les débats sur les sujets qui concernent le pays.

Jules Doukoundjé

Le forum de Ngambaye a été reporté ce jour samedi 16 avril 2022 au cours d'un point de presse animé par le comité d'organisation au palais du 15 janvier. Raison : Mésentente entre les organisateurs. Reportage.

Prévu initialement ce samedi 16 avril, le forum de la communauté Ngambaye a été reporté lors d'un point de presse tenu par le comité d'organisation. Le président du comité d'organisation. « Je vous remercie d’être présent pour ce point de presse de report du forum de la communauté Ngambaye », c’est en termes que M. Agude Trésor a annoncé la nouvelle. Il a ensuite expliqué la genèse de ce forum qui serait une initiative portée à la base par les associations de développement Ngambaye.

Selon le comité d’organisation, ce forum concerne tous les Ngambayes et le comité restreint qui était regroupé en comité d'organisation a initié toutes les demandes. « Nous avons concerté toutes les entités et associés tout le monde, toutes les organisations Ngambaye qui œuvrent dans le domaine de la culture et du social ».

Les organisateurs disent aussi avoir obtenu toutes les autorisations pour la tenue de ce forum puisque c'est le cabinet civil qui gère la grande salle du palais de 15 janvier. Ils soutiennent avoir adressé une note au ministre de l'Administration du territoire et l’avoir informé de la volonté de la communauté à s’associer dans le contexte actuel et à se retrouver autour d'un thème fédérateur. Selon les organisateurs un groupe a déposé un communiqué non signé dans une radio appelant les autorités à prendre leur responsabilité face à la tenue de ce forum. Toujours selon les organisateurs, les membres de ce groupe de contestataires font partie du comité d'organisation.

« Nous allons tous nous investir pour savoir qui sont dernières ces bisbilles. Je voudrais vous faire savoir que nous avions été notifier hier par le ministre de l'administration du territoire que ce genre de manifestation se tient au niveau de calife, mais nous n'étions pas satisfaits et nous avons entendu sur les ondes de la radio que le ministre de la Sécurité aurait interdit la tenue de ce forum  à cause de deux groupes qui ne s'entendent pas »,  dit le président du comité d’organisation.

Le président du comité d’organisation assure que son groupe est le seul groupe qui a entrepris de démarches pour organiser le forum au nom de Ngambaye. Il assure que la communauté Ngambaye est pacifique. C'est pour cette raison que le forum a été reporté pour ne pas que le forum Ngambaye donne lieu à diverses interprétations. « Nous irons vers tous nos frères qui ne sont pas contents de notre organisation. Nous les écouterons et ensemble nous envisageront dans laquelle mesure nous pouvons  organiser ce forum pour la prochaine fois ». M. Trésor demande aux membres de rester calmes. Et qu'ils feront une belle journée de communication pour l'organisation de ce forum.

Ousmane Bello Daoudou

Le Centre d’Animation du Droit OHADA au Tchad (CADOT) a lancé officiellement ses activités pour 2022. La cérémonie s’est déroulée ce samedi 16 avril au CEFOD en présence du représentant du ministre de la Justice chargée des droits humains. Les clubs OHADA de l’université de N’Djamena et du CEFOD Business School CBS ont reçu des documents de la part de CADOT. Reportage.

Le CADOT est une organisation qui a pour ambition de produire des compétences spécialisées en droit OHADA et faire du Tchad un foyer des ressources en droit OHADA. Ceci étant, elle veut atteindre les objectifs qui sont la promotion de la formation professionnelle et universitaire des jeunes spécialisés dans le domaine de l’OHADA. Aussi, elle veut encourager une documentation OHADA et des publications dans le milieu professionnel et universitaire et enfin œuvrer à la création des cadres de promotion et de vulgarisation dans les corporations professionnelles.

Dans son mot de bienvenue, le coordinateur du Centre d’Animation du Droit OHADA au Tchad CADOT M. Ndoloum Casimir, affirme qu’en 7 ans d’existence, le CADOT a réussi à assurer le positionnement du Tchad dans la communauté OHADA. Pour lui, son organisation veut amener la jeunesse tchadienne amoureuse des droits OHADA à saisir les occasions qui se présentent à elle. « Le CADOT espère pouvoir offrir aux jeunes et aux praticiens du droit OHADA, les meilleures opportunités pour se spécialiser en droit des affaires issues de l’OHDA. Pour l’année 2022, le CADOT envisage inscrire ses actions dans un plan stratégique de plusieurs années », a-t-il souligné. L’occasion est toute indiquée pour le coordinateur d’annoncer que le CADOT fera des innovations en termes d’activités en plus des activités traditionnelles comme le concours international génies en herbe OHADA.

Le représentant du ministre de la Justice chargée des droits humains Ndoutamian Robert, indique pour sa part qu’en tant qu’institution étatique, le ministère de la Justice a toujours accompagné le CADOT pour la promotion et la vulgarisation du droit OHADA. Il ajoute que c’est depuis 2015 que le département de la justice s’appuie sur le CADOT pour s’affirmer lui aussi dans le partage du droit OHADA au Tchad. Le représentant du ministre promet transmettre aux hautes autorités les actions du CADOT  « Soyez rassurer que les efforts fournis jusqu’ici par le CADOT et l’action qui partira de cette cérémonie trouvera un écho favorable auprès des autorités compétentes », a-t-il déclaré.

La cérémonie a pris fin par la présentation et la remise des documents en droit aux clubs OHADA de l’université de N’Djamena et celui du CEFOD Buisines School CBS. Le coordinateur du CADOT Ndoloum Casimir a fait remarquer que la remise de ces  documents représente un symbole et une invitation à développer un intérêt personnel pour la recherche.

Kouladoum Mireille Modestine

Une pluie surprise s’est abattue sur la capitale tchadienne, N’Djamena, dans la nuit du 15 avril 2022. Alors que les habitants de la capitale tchadienne attendaient de voir cette pluie fin mai début juin, elle s’est présentée hier vendredi. Ce samedi, 16 avril  l’équipe Ialtchad Presse s’est rendue dans quelques quartiers pour faire le constat. Reportage.

Les habitants de N’Djamena qui n’attendaient pas la pluie en ce mi-avril ont eu une bonne surprise hier soir. Dans les différents quartiers sillonnés, on a l’impression d’être en pleine saison des pluies à N’Djamena. Des flags d’eaux sont observables çà et là.

Au quartier Ridina dans le 5e arrondissement, certaines concessions sont en chantier. Sable, graviers et briquaillons s’entremêlent. Certains voisinages se retrouvent avec de l’eau stagnée à leur devanture. Hier certaines personnes ont renoué avec les anciennes habitudes : curer l’eau de la cour commune pour l’évacuer vers dehors.

M. Abakar Moussa avec ses camarades pelles et pioches en mains, fraient le chemin pour écouler l’eau de leur concession. À son avis, la vie à N’Djamena dégoûte à cause de la saison des pluies. « Franchement notre calvaire commence déjà.  Je ne sais pas, mais à quand nous allons vivre mieux à N’Djamena. Je lance un cri à l’endroit du Maire de la ville afin d’effectuer les travaux de curages des caniveaux. Normalement à Ridina, on ne doit pas souffrir en saison de pluies, car la grande marre achemine au fleuve », souligne-t-il. M. Abakar indique que le problème, c’est le manque de canalisations secondaires.

Au quartier Mardjandaffak en plein essor d’urbanisation, le chantier de bitumage et de pavage n’est exécuté qu’à 15% et les habitants craignent cette saison de pluie précoce. Dans le creux de rues à paver, les enfants commencent à barboter dans les eaux stagnantes. S’il ne continue pas de pleuvoir, on espère que l’entreprise en charge de chantier va réfléchir à une solution. Autrement nous sommes finis, lance un habitant. Alechti Moussa, un autre habitant de ce quartier affirme que Mardjandaffak n’a jamais connu d’inondation. Selon lui, le quartier disposait depuis toujours de grands caniveaux qui reliés au canal Saint Martin. « Seulement le souci cette année c’est le chantier qui a commencé. Les digues sont déposées pour bloquer plusieurs rues transversales. Cela fait que c’est difficile d’écouler l’eau en ce moment.  Si SATOM poursuit les travaux mêmes en saison des pluies, ce serait mieux, mais s’il arrête on aurait vraiment de souci », affirme-t-il.

Pour la population, cette pluie est une alerte faite aux autorités communales pour penser dès à présent au curage des caniveaux afin de mettre les habitants à l’abri des inondations saisonnières.  

Moyalbaye Nadjasna

Plus de quatre cents (400) participants venus de dix (10) provinces de la zone méridionale assistent à cet atelier de formation « Vision de l’espoir ». Reportage

Le Happy Child  Hood Association en partenariat avec l’action pour le changement de comportement et mentalité ont organisé la deuxième  édition pour la mobilisation et l’implication de la jeunesse dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG).

Jeunes filles et garçons s’engagent à lutter efficacement contre les VBG. Ils sont venus prendre les outils nécessaires pouvant les permettre de bien mener la lutte.

Pour Monsieur Calvin DJINODJI coordonnateur national de Happy Child Hood Association et  un (1) leader He for She c’est à dire lui et elle. C’est une campagne lancée par ONU femme qui permet aux hommes de s’engager aux côtés des femmes dans la lutte contre les VBG.

Pour les organisateurs, cette conférence la vision de l’espoir 2e Édition dans le sens que les VBG ont pris de l’empileur ces dernières années. Et en tant qu’engagé dans la lutte contre les violences basées sur le genre, croisées les bras est impossible. C’est pour cela que nous avons jugé nécessaire d’organiser cette conférence 2e édition ici à N’Djamena. « Nous avons invité 10 provinces, 7 sont représentées, parmi les participantes 211 sont venues des provinces. Nous avons également 181 personnes de N’Djamena. Au total plus de 300 à 400 qui sont arrivés », disent les organisateurs. L’objectif de l’atelier est d’assimiler des connaissances et être outillés  une fois rentrés dans leurs provinces, c’est de travailler en collaboration avec les organisations de société civile, et des ONG et même le gouvernement à travers le ministère de la Jeunesse, ministère de la femme, de la famille et de la protection de l’enfance.

Quelques participants ont donné leur impression.

M. Alladoum RATOINGAR de la Province du Mandoul, « cette formation est d’une très grande importance étant donné que nous sommes des jeunes et en même temps les auteurs. Elle nous a permis de connaître les réalités, les lois et également les tenants et les aboutissements de ce qu’on appelle les VBG. Nous sommes satisfaits. »

Ensuite, c’est Mme HAWA de N’Djamena. « Je suis très ému de cette formation et je vais commencer la sensibilisation dans mon quartier afin d’éradiquer ce phénomène ».

Aussi, Tomel  MEKILA Province du Moyen Chari renchérit, « les VBG n’est pas une bonne chose parce que la personne est attaquée. Nous avons appris aussi comment régler ce problème. D’abord, il faut dénoncer parce que certains n’ont pas le courage de le faire. Il faut avoir du courage pour aider ces personnes violentées, il faut aussi se rapprocher de cette personne ».

Enfin, Mme MAWE CARINE Province du Mayo Kébbi Ouest, affirme, « nous avons vu les causes, les conséquences et la solution sur les VBG. Il faut dénoncer les VBG faites aux femmes dans notre province. À notre retour nous discuterons avec les parents pour qu’il nous aider à sensibiliser les jeunes de la province ».

Ousmane Bello Daoudou

Les confrères de l’Agence tchadienne de Presse et d’Édition (ATPE), ont organisé ce vendredi une marche devant l’ancien local de la Radio nationale tchadienne (RNT), mais cette marche a été aussitôt dispersée par la police nationale. Les agents de l’ATPE réclament depuis plusieurs mois des arriérés de primes et l’amélioration des conditions de travail, mais l’administration reste insensible à leurs revendications. Reportage.  

Après plusieurs mois de revendications sans réponse favorable, les confrères de l’Agence tchadienne de Presse et d’Édition (ATPE) décident de descendre dans la rue. Ils ont organisé ce matin une marche devant l’ancien local de la RNT pour dénoncer le silence de l’administration, mais ils ont aussitôt été dispersés par les forces de l’ordre. Ils réclament plusieurs mois d’arriérés de primes et l’amélioration des conditions de travail. Depuis plus d’un an que les agents de ce médium de service public réclament la revalorisation de leur salaire comme leurs collègues de la radio nationale et la télévision publique, mais sans aucune suite favorable.

Pour le délégué du personnel, Blaise Djimadoum Ngarngoune, cette marche première du genre organisée par les agents de l’ATPE, a pour but d’attirer l’attention du gouvernement sur la situation calamiteuse dans laquelle les employés vivent. « Nous voulons que le gouvernement paye les arriérés de nos primes et indemnités. Nous voulons aussi que notre budget soit exécuté », réclame le délégué du personnel. Selon lui, il y’a eu trois conseils d’administration et c’est le gouvernement qui a pris l’acte pour que l’ATP devienne l’ATPE et cette institution publique a son autonomie de gestion. Il estime que dès lors que l’ATPE a son autonomie de gestion, on doit mettre des moyens à sa disposition pour son fonctionnement. Blaise Djimadoum Ngarngoune souligne que rien n’est fait et c’est la goutte d’eau qui a débordé le vase. Ils sont obligés de descendre dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. « Nous avons commencé à marcher de notre ministère de tutelle vers le ministère des Finances et du Budget et la police est venue nous stopper net et étant légaliste et journaliste, nous avons pris bonne note de vos décisions », dit-il. Mais le délégué exige que le gouvernement réagisse rapidement pour décanter la situation, ou alors les agents vont passer à une vitesse supérieure, c’est-à-dire, ils vont organiser la marche de façon continuelle. Les confrères prévoient aussi envoyer le 3 mai prochain à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de presse, le message au gouvernement. Selon lui, l’ATPE et l’ONAMA sont deux organes de l’État, et s’interroge pourquoi l’on privilégie l’ONAMA au détriment de l’ATPE. Le délégué affirme que c’est une injustice criarde et les agents de l’ATPE ne peuvent cautionner.

S’exprimant dans le même contexte, la consœur de l’ATPE, Modjimadji Djimas, justifie leur marche en disant que c’est peut-être dans la rue que les autorités vont mieux les écouter. Selon elle, les agents de l’ATPE ont entrepris plusieurs moyens, mais sans une suite favorable. Elle a aussi expliqué qu’ils ont tout fait dans le respect et dans légalité, mais comme les hautes autorités ne veulent pas les écouter. « Nous sommes là dans la rue et c’est le monde entier qui nous entend aujourd’hui, si eux ne veulent nous écouter, nous allons continuer jusqu’à satisfaction totale », insiste la consœur. Modjimadji Djimas note que les agents de l’ATPE sont aussi les employés de l’État et non les individus ramassés dans la rue. Elle exige au gouvernement de prendre ses responsabilités, sinon ils continueront à manifester, même s’ils devraient perdre leur vie, ils sont prêts, car les générations à venir bénéficieront de cette lutte qu’ils sont en train de mener.

Jules Doukoundjé

La centrale syndicale dénommée confédération internationale des syndicats du Tchad (CIST) vient d’installer le syndicat des enseignants vacataires et contractuels du Tchad (SEVACT). C’est au cours d’une cérémonie ce vendredi, 15 avril 2022 au siège du syndicat des Enseignants du Tchad (SET) À N’Djamena. Reportage.

Le bureau du syndicat des enseignants vacataires et contractuels du Tchad SEVACT composé de 16 membres a été installé ce matin par le Secrétaire Général (SG) du CIST Mahamat Nasradine Moussa. Selon le SG du SEVACT M. Ngambaye Julien, leur organisation est une personne morale qui a pour mission la défendre les intérêts moraux et matériels de tous les enseignants vacataires et contractuels. Le but, dit-il, est d’améliorer leurs conditions de travail tout en respectant les textes nationaux et internationaux ratifiés par le Tchad. Il motive la mise en place du SEVACT par leurs conditions de travail dégradantes, les contrats de travail ne respectant pas le Code de travail et le mépris de leurs droits. Le SEVACT a été créé par un congrès constitutif du, 24 février 2022 tenu à N’Djamena, rappelle son SG.

M. Ngambaye Julie dit aux dirigeants des écoles privées que le SEVACT va jouer un rôle d’apaisement du climat social afin d’éviter les différends entre employeurs et employés. Le jeune syndicaliste appelle aussi le patronat au respect du Code de travail. Le SEVACT demande au gouvernement la reconnaissance et la motivation de leurs efforts consentis dans les établissements d’enseignement publics et privés. Le SG demande le ministère de la Fonction publique, l’inspection du travail et le tribunal de travail et de la sécurité sociale de contrôler et de veiller au respect des lois et du Code de travail. Ces institutions, dit-il, doivent jouer pleinement leur rôle avec impartialité afin d’améliorer les conditions de travail des vacataires et contractuels. « Plus d’injustice et de marginalisation et le mépris de nos droits à la justice. Nous faisons partie de ceux qui contribuent à l’amélioration du système éducatif dans notre pays », lance-t-il. M. Ngambaye Julie appelle à la solidarité de tous les enseignants vacataires et contractuels pour l’atteinte de leurs objectifs.

Le SG du CIST Mahamat Nasradine Moussa exprime sa satisfaction de voir la famille syndicale qui s’agrandit. « C’est une décision sage et louable. Vous ne défendrez valablement vos droits que si vous êtes regroupés dans une organisation syndicale dynamique. Soyez courageux et déterminés pour défendre vos intérêts moraux et matériels pour assurer votre survie. Vous avez tout donné, mais vous allez continuer à donner aussi longtemps que plaise à Dieu » a déclaré M. Nasradine. La CIST soutient-il, va faire siennes toutes les revendications du SEVACT car, ils sont désormais membres actifs.

M. Mahamat Nasradine assure qu’il ne va pas hésiter un seul instant à mobiliser toute la base pour la recherche de solution des problèmes qui touchent les intérêts du SEVACT. « Le syndicat n’est pas l’ennemi de l’entreprise. Il joue un rôle de régulateur et de conseiller auprès des dirigeants pour un meilleur rendement au bénéfice de tous », dit-il.

Selon Mme Djorbaye Mounoubaï Chantal, Directrice général de l’enseignement et de la formation, les enseignants sont le vecteur de développement quel que soit leur statut. « Il est important que les vacataires et les contractuels s’établissent en corporation. Cela peut leur permettre d’établir une base de meilleure collaboration avec les services centraux et déconcentrés de l’Éducation nationale », dit-elle. Mme Djorbaye affirme que le syndicat est un cadre de réflexion et d’actions. À son avis, un tel cadre va permettra aux enseignants vacataires et contractuels d’être autonomisés, valorisés et efficaces dans leurs prestations. C’est un socle d’accompagnement pédagogique pour un enseignement de qualité et du bien-être de l’école tchadienne, a-t-elle conclu.

Moyalbaye Nadjasna

Le collectif des lauréats professionnels de l’éducation et la plateforme des diplômés en instance d’intégration à la fonction publique ont été reçus par le ministre de la jeunesse et des sports ce 14 avril au sein du ministère. Au centre des discussions, leur intégration à la fonction publique et la note circulaire du Directeur de cabinet de la présidence les demandant de passer un concours pour l’intégration à la fonction publique. Reportage

« Tout ce qui peut nous satisfaire c’est notre arrêté d’intégration. Sinon les beaux discours et les bonnes paroles on en a assez écouter. Le jour où on aura notre arrêté en main, on dira que nous sommes satisfaits. Mais pour le moment nous ne sommes jamais satisfaits ». Ce sont les propos du porte-parole des lauréats professionnels de l’éducation Neusilka Emmanuel à la sortie de l’audience. En même temps, ils sont informés au cours de l’audience que le ministre de la fonction publique Brah Mahamat a fait une communication ce 14 avril pour annoncer que les lauréats des écoles professionnelles publiques sont exemptés du concours d’entrée à la fonction publique.

Pour Neusilka Emmanuel, ce n’est pas une surprise pour les lauréats que cette note soit annulée. Car ils savaient au début que c’était une distraction. Il ajoute aussi que malgré l’annulation de cette note, ils ne cesseront jamais de gérer la rue pour revendiquer leur droit à l’intégration. « Ce n’est pas parce qu’ils ont annulé la note qu’on va applaudir. Nous voulons notre intégration point barre. Leur tentative de nous détourner de notre objectif est tombé dans l’eau. Aujourd’hui, le ministre a promis transmettre nos doléances aux plus hautes autorités et promet aussi nous rappeler d’ici peu pour donner suite », a-t-il précisé. Selon le porte-parole des lauréats, rien ne rassure que cette promesse sera traduite dans les faits.

Au moment où les lauréats des écoles professionnelles et diplômés en instance d’intégration sont reçu en audience par le ministre de la jeunesse, l’audition des prévenus Focksia Justin et Djikoloum Godé Eugène se déroule au palais de la justice de N’Djamena. C’est le 8ème substitut du procureur de la République Abdel-Madjid Ismaël qui est chargé du dossier. Après audition, ils ont été libérés et leur dossier est classé sans suite. Messieurs Focksia Justin et Djikoloum Godé Eugène ont été arrêtés lors de la marche du mercredi 13 avril 2022. Cette marche partait de l’école Chagoua FDAR au gouvernorat. Ils ont passé une nuit au commissariat central ou ils ont été violentés, tabassés et torturés selon leur témoignage.

Kouladoum Mireille Modestine

Chaque année en mois d’avril, les chrétiens commémorent la pâque. Dans le processus de sa célébration, les chrétiens catholiques observent plusieurs étapes dont le « Jeudi saint. » L’Abbé Severin Ndinguatoloum, Vicaire à la paroisse Sacré-Cœur de Chagoua donne la signification du jeudi saint et les activités qui suivent sa célébration.

Pour planter le décor, l’Abbé Severin Ndinguatoloum, Vicaire à la paroisse Sacré-Cœur de Chagoua affirme que, dans le jargon de l’Église catholique, ils entrent dans le triduum pascal. Le triduum selon lui signifie trois jours qui marquent la célébration, la passion et de la résurrection de Jésus Christ. « C’est le premier jour de ce triduum pascal qui est appelé le Jeudi saint. Le jeudi saint marque la commémoration globale du saint dernier repas du Seigneur Jésus avec ses disciples. Il marque également le jour de l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce », dit l’Abbé Severin. A son avis, ces deux sacrements sont conjointement inséparables. Il précise que le sacrement de l’ordre et l’eucharistie, font appel l’un fait à l’autre. L’un comme l’ordre institué pour célébrer l’eucharistie pour le peuple de Dieu du coup les deux sont indissociés, dit-il.

Le Vicaire de la paroisse Sacré-Cœur de N’Djamena dit qu’à l’intérieur des sacrements, plusieurs éléments marquent la particularité du jeudi saint. L’Abbé Severin Ndinguatoloum énonce que le don généreux par exemple, est célébré le soir par amour pour les autres. « Jésus l’a manifesté à travers le lavement des pieds de ses disciples. « Il l’a fait comme modèle et il invite les apôtres à en faire autant les uns envers les autres. Cela pour leur prouver qu’ils ont comme mission de réaliser cet amour désintéressé envers autrui », soutient le prélat. L’homme de Dieu illustre son propos avec l’acte d’amour du Pape François qui a lavé les pieds des prisonniers, des personnes marginalisées et rejetées. Il explique que le pape a agi ainsi pour leur dire que les chrétiens rendent un service gratuit et n’attendent rien en retour et sans aucune discrimination.

Le vicaire informe d’une autre activité nommée le reposoir.  « Le Christ qui serait arrêté le jeudi serait dépouillé de tout. Alors à la fin du jeudi saint, l’Église entre aussi dans cet esprit de dépouillement pour marquer l’esprit de la prière et d’adoration. Avant l’arrestation de Jésus, il a invité ses disciples à la prière (veillez et priez afin de ne pas tomber dans la tentation) », clarifie l’Abbé Severin. Il insiste sur le fondamental qu’est l’institution de l’eucharistie, l’institution de l’ordre et de la célébration du don généreux par amour pour les autres à travers le lavement des pieds. D’après le prélat, Le Christ qui est Maître et Seigneur n’a pas attendu le service de ses sujets, mais lui-même s’est mis à leur service. Cela veut dire en d’autres termes selon lui, « faire aux autres ce qu’on attend qu’ils fassent pour nous. » Le vicaire indique que le Christ est serviteur de tous. Le prêtre ou tout chrétien qui va à sa suite doit rendre le même service d’une manière désintéressé aux autres.

Moyalbaye Nadjasna

Suite à la grève des contractuels du centre hospitalier universitaire Mère et Enfant (CHU-ME) qui a eu lieu du 30 mars au 5 avril dernier. Le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdelmadjid Abderahim a reçu ce jeudi le bureau du syndicat national des travailleurs, des affaires sociales et de la santé du Tchad (SYNTASST), conduit par son président Younous Mahadjir. Reportage  

La rencontre s’est concentrée sur une panoplie des doléances formulées par le SYNTASST. Dans ce chapelet des doléances, on peut retenir celles liées aux meilleures conditions de travail, le respect des principes de gestion des ressources humaines, des structures de santé, l’implication des organisations des professionnels de la santé dans les organes de prise des décisions selon leur représentativité. Les discussions concernent les avantages, les primes et autres indemnités accordées aux agents. La situation des contractuels et les diplômés en instance d’intégration ont été aussi abordés amplement au cours de cette rencontre.

Le ministre a souligné que les organisations des professionnels de la santé sont des partenaires de proximité et que les problèmes posés sont légitimes et auront des réponses appropriées. Il a instruit les techniciens de son ministère à mûrir des réflexions pour répondre aux préoccupations exprimées par les leaders du syndicat des personnels de la santé et de la solidarité nationale. Dr Abdelmadjid a aussi promis de trouver une alternative adaptée pour consolider la collaboration et renforcer les actions afin de redynamiser le système de santé au profit des populations. Il a invité les cadres du ministère et les responsables du SYNTASST à la franchise et à la responsabilité pour servir leurs concitoyens.

Au sujet de la collaboration entre le Ministère et les syndicats, le Secrétaire General du ministère Dr Ismael Barh Bachar a apporté quelques éclaircissements par rapport à certains points évoqués et rassuré qu’ils ont reçu des instructions claires de la part du chef de département pour garder le contact avec les organisations des professionnels de la santé en vue de collaborer dans l’intérêt des usagers de services de santé.

Concernant la qualité des soins dans les hôpitaux publics, l’Inspecteur General Welba Raiwé Kolandi a insisté sur des sujets relatifs au respect des normes qui définissent la profession, la formation des cadres et la gestion de carrière.

Il a aussi évoqué le problème de qualité des soins, l’harmonisation des tarifs dans toutes les structures de santé publique, la responsabilité et la concertation dans la prise des mesures de corrections.

Les contractuels du CHU-ME avaient donné 5 jours au gouvernement à compter du 30 mars au 5 avril dernier pour résoudre définitivement toutes les revendications. Les travailleurs réunis en Assemblée générale (AG), exigeaient la prise en charge des personnels malades nécessitant un traitement dans une autre formation sanitaire ou évacuation.

Jules Doukoundjé

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