Reportage

Reportage (1382)

Le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de la Petite enfance en collaboration avec l’UNICEF et World Vision ont organisé la journée de l’enfant à Koundoul ce jeudi 16 juin au Centre National d’Accueil, de Rééducation et Réinsertion des Enfants Vulnérables (CNARREV) sous le thème « Éliminer les pratiques néfastes affectant les enfants ». Reportage.

Dès l’entrée du Centre, la cour est ornée par les placards sur lesquelles on peut lire « non au mariage d’enfants, ensemble pour un Tchad sans mariage d’enfants ». Tous les enfants sont habillés en tee-short de couleur bleu et blanc. La cérémonie a commencé par les danses des enfants et des interprétations musicales. « La journée de l’enfant africaine est notre journée. Nous sommes ici à Koundoul pour fêter notre journée cela nous a permis danser, de jouer et de participer aux jeux questions-réponses, aux devinettes et de manger avec d’autres enfants venus d’ailleurs », disent les enfants. Selon Koumgotou  Flora  Ambassadeur des enfants, la journée de l’enfant africain est une fête des enfants. C’est aussi l’occasion de rappeler que les enfants ont droit à éducation et nous avons des devoirs, insiste l’ambassadeur. Cette journée est très importante « nous sommes là toujours à sensibiliser nos amies sur les formes des violences faites aux enfants », affirment les enfants parlementaires.

Pour Donatien Visiraneza, représentant de World Vision et ses partenaires. Par cette activité ils cherchent à améliorer le bien-être des enfants en favorisant un environnement protecteur qui leur permet d’être pris en charge et protégés au sein de leur famille et de leur communauté. Pour lui, World vision travaille pour renforcer les capacités et de la résilience des enfants pour qu’ils puissent se protéger contre les abus, les exploitations et d’autres formes des violences.

Pour Jack Boryers,  représentant de l’Unicef  au Tchad,  l’Unicef a proposé au gouvernement tchadien la promulgation en 2017 de la loi ratifiant l’Ordonnance portant révision du Code pénal en y introduisant des sanctions contre les pratiques néfastes telles que les mariages des enfants, les mutilations génitales féminines, le plan d’action pour l’amélioration du système d’État civil en juillet 2017, puis l’adoption de la feuille de route nationale de lutte contre le mariage des enfants en 2019. Selon une enquête (MICS-6 2019) au Tchad plus de 3/4 des enfants 1 à 14 ans ont subi une agression psychologique, plus de 3/4 des enfants de 1 à 14 ans ont subi des châtiments physiques dont 30% ont subi des châtiments physiques sévères. Il conclut par les pratiques traditionnelles néfastes, 60.6% des femmes de 20 à 24 ans se sont mariées avant l’âge de 18 ans et 1/4 des femmes âgées de 19 à sont actuellement mariées. 7% des filles âgées de 0 à 14 ans ont subi une forme de mutilation génitale.

Pour le représentant du ministre de la Femme, de la Famille et de la protection de la petite enfance Ahmat Sougi, Secrétaire général adjoint, le thème est évocateur parce que la privation des droits de l’enfant émane des pesanteurs socioculturelles. Elle se traduit par les punitions morales ou psychologiques, le châtiment corporel, le travail des enfants au nom de la tradition et enfin le SGA conclut en ce terme « 85,3% des enfants de 1 à 14 ans ont subi une méthode de discipline violente, plus de 20% des filles de 18 ans sont mariées ».

La cérémonie s’est déroulée dans une festive avec des animations culturelles et musicales des enfants. Il faut souligner qu’un musicien a animé la galerie et une fille a conclu la cérémonie  par une chanson « nous les enfants nous avons mangé, dansé et fêté à l’occasion de notre journée » .

Ousmane Bello Daoudou

Les victimes de l’ancien président tchadien Hissène Habré ont organisé mercredi, 15 juin une cérémonie de deuil national au centre Don Bosco de N’Djamena, capitale tchadienne. Les restes Djimokobaye Nadjigoto et de Alifa Taigui Baye Sam ont été restitués à leurs familles respectives pour être enterrés dans leur village natal. Le ministre de la Justice Garde des Sceaux, ainsi que le conseiller spécial à la présidence, M. Djimadoum-yan Kayamou Énoch ont assisté à l’événement. Reportage.

10h. Le cortège transportant les restes de Djimokobaye Nadjigoto et de Alifa Taigui Baye Sam franchit le seuil du centre Don Bosco de N’Djaména, capitale tchadienne. Veuves, orphelins, parents et sympathisants étaient se sont tous installés et tous se sont tenus debout pour accueillir les restes de ces deux victimes. Très vite la cérémonie a commencé malgré le retard connu à la suite d’une forte pluie torrentielle qui s’est abattue tôt le matin sur la capitale tchadienne. Les représentants des veuves et orphelins se sont relayés pour exprimer leurs amertumes. Ils insistent sur leurs indemnisations qui tardent. Selon les orphelins, un deuil national devrait s’organiser devant les autorités et à la place de la nation et non dans un coin caché de la ville, ici à Don Bosco. « Nous allons accompagner les restes de nos parents, mais à notre retour, nous allons donner une semaine au gouvernement d’assurer nos indemnisations. Faute de quoi, nous allons camper devant la présidence afin que justice nous soit faite. », promettent-ils.

Clément Abaifouta, président de l’association des victimes des crimes et répression de Hissène Habré (AVCRHH), et son collègue, représentant du président de l’AVCRP (association des victimes des crimes et répressions politiques) ont réitéré leur volonté d’aller jusqu’au bout de leur lutte. Ils promettent d’utiliser tous les moyens légaux pour rentrer dans leurs droits.

Pour la coordonnatrice du collectif des avocats Me Jacqueline Moudeina, c’est une journée de douleur intense et profonde. Selon elle, restituer les deux restes montre que les 40 000 morts sous règne de Habré sont désormais enterrés dignement. L’avocate des victimes appelle les familles à s’armer de courage. Elle dit lever l’équivoque sur la question d’excavation. D’après elle, lorsque les juges d’instruction ont constitué l’expertise pour dépêcher sur le terrain afin de vérifier la véracité de fait ressortie sur le dossier, toutes les familles étaient conviées. Malheureusement dit-elle, c’est seulement les deux familles Djimokobaye et Baye Sam qui se sont présentées sur le terrain. C’est pourquoi, aujourd’hui c’est seulement les deux restes promis pour être restitués dans le procès-verbal ont été remis aux familles. L’avocate promet à leur retour, revenir à leur dossier qui est passé comme une lettre à la poste. A son avis, la justice est complète et non partielle. Il n’y a pas raison qu’on n’indemnise pas les victimes, insiste-t-elle. Me Jacqueline affirme qu’ils ont opté pour la justice et non pour la vengeance, mais ils sont désolés qu’on les traite comme un ballon de ping-pong.

Concernant les témoignages, Me Djomian Germain a présenté Djimokobaye Nadjigoto comme étant un grand commis de l’État, un instituteur de formation. Un homme courtois, aimable, aimant le travail bien fait, il fut nommé plusieurs fois sous-préfet et chef de poste administratif. Il fut arrêté le 8 octobre 1984 et exécuté trois jours après. Né vers 1928, à Doba dans le Logone géographique, Djimokobaye fut père de 12 enfants dont 4 sont décédés et 8 vivants. Baye Sam, lui est un chef de Canton né vers 1945 à Goundi.

62 ans de massacre, s’en est de trop

Le ministre de la Justice Ahamat Mahamat Alabo après ses mots de condoléances regrette les massacres au Tchad. Le Garde de Sceaux, parlant en son nom personnel, rappelle le massacre des manifestants pacifiques en 1963. Il se désole que les Tchadiens n’aient pas cessé d’être tués par d’autres Tchadiens depuis 62 ans. « Les massacres ont été perpétrés par les gouvernements successifs de notre pays depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui. Il est temps que cela s’arrête, il est temps que les Tchadiens comme des êtres civilisés ne puissent pas tuer leurs compatriotes pour avoir tout simplement exprimé une opinion contraire », interpelle le ministre. Ahamat Alabo souhaite que ces questions soient soulevées lors du Dialogue national inclusif (DNI) à venir. Ce qui va permettre aux Tchadiens de trouver ensemble une formule afin qu’aucun Tchadien ne meurt pour son opinion, dit-il.

Le conseiller spécial à la présidence, Djimadoum-yan Kayanan Énoch promet déposer son procès-verbal qu’il va aussi le présenté en haut lieu.

Moyalbaye Nadjasna

L’association pour la sensibilisation et la scolarisation des jeunes tchadiens (AJST) en partenariat avec la Banque sahélo-saharienne, l’Office Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ONAPE) ont organisé ce 15 juin à la Bibliothèque Nationale du Tchad dans le 5e arrondissement de la ville de N’Djamena au quartier Amriguébé une formation gratuite en entrepreneuriat sur le thème « Six (6) heures pour créer son entreprise et accéder au financement de démarrage ». Reportage.

Plus de 200 jeunes venus de différents horizons de la capitale, N’Djamena, ont pris part ce matin, 15 juin à la formation d’entrepreneuriat organisée par l’association pour la sensibilisation et la scolarisation des jeunes tchadiens (AJST) avec le soutien de la Banque sahélo-saharienne, l’Office Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ONAPE), Tanguir Compagnie, etc. Elle vise à outiller les jeunes fraîchement diplômés des connaissances entrepreneuriales afin de pouvoir rédiger leur business plan, chercher des financements et s’autonomiser.

Hassanié Mahamat, participante à cette formation relève que cette initiative est salutaire, mais elle doute de sa débouchée de financement, « j’ai assisté à plusieurs formations d’entrepreneuriat, mais il y a un sérieux problème au niveau de financement. Le terrain est cruel » confie-t-elle. Toutefois, elle ajoute que le financement ne peut aucunement être un handicap à la formation et à la quête de connaissance.  À côté d’elle Alkhali Mahamat Saleh est assis. Jeune diplômé et débutant entrepreneur, spécialisé dans la vente de maïs. Il affirme que cette formation lui a permis de créer son entreprise et de chercher de financement auprès des partenaires. Il ajoute que ce genre de formation permettra de lutter efficacement contre le chômage des jeunes. Par rapport au temps de la formation, Alkhali Mahamat Saleh affirme que six heures ne sont pas satisfaisantes pour une pareille formation. Il suggère à l’association d’ajouter encore plus d’heures et d’étendre la formation sur des jours voire des mois, dit-il. Khadidja Moussa Souleymane est venue assister à la formation. Elle est pâtissière employée dans une boulangerie de la place. Elle souligne que c’est sa première participation à cette formation. Et ajoute que celle-ci lui permettra de lancer son entreprise afin d’être cheffe d’entreprise de pâtisserie de renommée au Tchad voire même de l’Afrique et du monde.

Pour Ahmat Tanguir, Président de l’ASJT, cette formation gratuite vise à former les jeunes en instance d’intégration à la fonction publique. « Il faut apprendre, encore apprendre pour entreprendre » affirme-t-il.  Il souligne que ça ne sera pas la dernière, « les 22 autres provinces du Tchad bénéficieront de cette formation et elle sera à la portée de tous les jeunes et gratuit » conclut le Président.  

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Les retraités civils, militaires, veuves et orphelins demandent le départ du directeur de la Caisse nationale des retraités du Tchad (CNRT). Ils réclament plusieurs mois d’arriérés de pensions et de retard de coupons. Ils campent devant le siège de la CNRT. Reportage.

Les retraités civils, militaires, veuves et orphelins disent ne plus supporter d’être maltraités. Ils campent devant le siège depuis ce matin du 14 juin pour demander le départ sans condition du directeur de la CNRT. Ils accusent ce dernier d’avoir refusé de leur payer plusieurs mois d’arriérés et de coupons impayés. Installés à même au sol, ils expriment leur ras-le-bol et accusent le nouveau directeur d’être le responsable de leur souffrance.

Pour le président du comité de crise et porte-parole des retraités, le commandant Jean Blagué, les retraités, veuves et orphelins réclament juste leur droit. Selon lui, ils ont servi le pays pendant plusieurs années et sont admis à la retraite et veulent leurs arriérés de pensions. Il rappelle que c’est le président du conseil militaire de la transition (PCMT), le général Mahamat Idriss Deby qui a ordonné le ministère des Finances de verser la totalité de leurs arriérés et que le ministre de Finances a donné un délai de 45 jours pour qu’on les paye, mais rien n’est fait. Le porte-parole des retraités ajoute que plus de 200 personnes ont désigné 4 représentants pour aller rencontrer le directeur de la CNRT, mais celui-ci a refusé de les recevoir. Il affirme qu’ils ont écrit au PCMT pour demander son intervention.

Le commandant Jean Blagué explique que, quand ils ont décidé de manifester, le directeur l’a convoqué au commissariat du 5e arrondissement le vendredi dernier, mais à cause de la journée courte, il s’est rendu hier lundi accompagné de tous ses camarades de lutte. En colère, ils décident de camper devant la direction pour demander le départ de leur directeur. Le président du comité de crise déclare qu’un chef doit être patient, tolérant et doit opter pour le dialogue avec ses agents, mais ajoute-t-il, leur directeur est un va-t’en guerre et doit partir.

Abondant dans la même logique, Mme Rassem Anise, veuve d’un retraité militaire avec 8 enfants venant de Doba, dans la province du Logone Oriental, a vendu son bœuf pour faire les papiers de son défunt mari. Elle confie qu’elle n’a eu qu’un seul coupon et peine à avoir ses arriérés. Elle exprime son amertume et souhaite que la CNRT rembourse la valeur de son bœuf et reprendre le livret qui ne la sert à rien. La veuve cherche à retourner chez elle, mais elle est bloquée par manque d’argent. 

Le directeur de la CNRT, Laring Baou balaie du revers de la main les accusations des retraités, selon lui une partie des arriérés est versée et ils attendent la biométrie avant de déclencher la paie. Il affirme qu’ils ont commandé de machines pour la biométrie qui sont arrivées avec retard et c’est ce qui a retardé la paye. Le directeur qui tente de justifier le retard de paiement des arriérés des retraités soutient que les machines sont déjà disponibles et configurées et que le paiement va commencer le jeudi prochain. Il explique que c’est depuis une semaine que l’administration est en négociation avec le syndicat officiel de la CNRT. « Il se trouve que Jean Blagué se met en marge et prend quelques personnes pour créer un comité de crise, alors qu’il n’y a pas de crise », dit-il. M. Laring Baou promet que d’ici jeudi le ministre de Finances sera présent pour lancer officiellement l’opération de la biométrie et le paiement d’une partie des arriérés. Ils vont aussi payer les coupons du 2e trimestre et qu’ils vont commencer à N’Djamena avant d’étendre dans les provinces.

Au sujet des livrets brûlés, il minimise en disant que ce sont des livrets qui contiennent des erreurs et qui encombrent les archives qu’il a ordonné de brûler. Concernant la plainte contre le président du comité de crise le commandant Jean Blagué, le directeur reconnaît, mais dit avoir retiré la plainte après une négociation avec l’UST et que le porte-parole des retraités a promis verbalement qu’il va cesser de fermer le portail de la CNRT. Mais, dit-il, ce dernier n’a pas respecté son engagement. Et c’est pour cette raison qu’il a demandé aux forces de l’ordre d’intervenir hier.

Jules Doukoundjé

Les ex-travailleurs de TCC se sont réunis ce 14 juin à la Bourse du Travail pour prendre les dernières nouvelles relatives au paiement de leur grosse. Il s’avère que le ministère de la Justice demande à Esso de verser les droits des ex-travailleurs dans son compte. Et c’est lui qui procédera au paiement. Les ex-travailleurs rejettent en bloc cette idée et ont décidé unanimement de camper au ministère de la Justice. Reportage.

Ils ont pris d’assaut ce matin la Bourse de Travail et s’impatientent de savoir ce que leurs représentants leur diront. A l’arrivée des représentants, tout le monde s’est précipité pour les entendre. Djedouboum Apollinaire porte-parole des ex-travailleurs explique aux autres les informations qu’il a reçues de la directrice générale d’Esso.

Pour lui, la directrice l’informe que le ministère de la Justice lui avait envoyé une correspondance la demandant de verser l’argent dans le compte de l’institution. Ainsi, le ministère procédera au paiement des ex-travailleurs. Il ajoute ensuite que la directrice a écrit une autre correspondance au ministère de la Justice pour demander des explications relatives à cette décision. La directrice a fourni aux représentants des ex-travailleurs une copie de la correspondance qui lui a été adressée par le ministère. Toute l’Assemblée a rejeté en bloc cette option voulue par le ministère de la Justice. « Nous ne sommes pas des ex-travailleurs de l’État tchadien. Que le ministre de la Justice ne se mêle pas de nos affaires et laisse la directrice nous payer nos droits. Cela fait déjà deux décennies que nous attendons d’être dédommagés. Jamais au monde, un ministre a demandé à une société étrangère de verser une grosse dans son compte pour payer les ex-travailleurs. Nous refusons cela », déclarent-ils.

Aussitôt leur porte-parole a fait la lecture d’une correspondance adressée à l’inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires qui fait objection à la correspondance adressée à la directrice d’Esso. Ils ont décidé à l’unanimité de venir déposer la lettre au ministère de la Justice. La note indique que les ex-travailleurs de TCC rejettent en bloc l’option du ministère et adhère totalement à la décision d’Esso de payer chaque ex-travailleur par des chèques comme c’était le cas en 2006. Chemin faisant, ils arrivent au ministère de la Justice. Le portail du ministère de la Justice leur a été fermé. Alors, ils ont désigné six personnes pour déposer la lettre. Une heure après, un émissaire sort du ministère et informe aux autres qui attendent dehors que l’inspecteur est absent et on leur demande de revenir demain. Ils répondent d’une seule voix qu’ils attendront même jusqu’au soir. Quelques minutes après, le ministre de la justice Mahamat Ahmat Al-Habo a envoyé son secrétaire général dire aux ex-travailleurs que la décision est annulée. Alors, ils ont décidé de revenir le 15 juin pour rencontrer l’inspecteur afin de recevoir l’annulation de la décision par écrit.

Kouladoum Mireille Modestine

Les épreuves écrites du Baccalauréat session de juin 2022 avancent à grand pas. Ce jour 14 juin 2022, l’Office Nationale des Examens et Concours du Supérieur (ONECS), organe chargé d’organiser le Bac vient de rendre public le calendrier de l’examen. Les candidats de différentes séries sont dans les préparatifs.  À N’Djamena, la révision et les répétitions se font dans les espaces publics ou dans les établissements. Ialtchad Presse s’est rendu sur quelques  lieux pour le constat. Reportage.

À 6jours de l’examen écrit du baccalauréat, les élèves ne lâchent pas. Certains espaces verts et établissements scolaires de N’Djamena, comme l’espace vert de Sabangali et du Lycée Technique Commercial (LTC) sont pris d’assaut par les candidats. Ils sont armés de leurs stylos ou des craies, de leurs cours manuscrits ou des anciens sujets corrigés communément appelés « sujets type bac ».

À l’espace vert de Sabangali, il est 10h30 min. L’endroit est doux et calme, de l’air frais provient de partout. Les élèves qui vont bientôt composer le baccalauréat ont envahi presque tout l’espace. Certains révisent leurs cours, d’autres en groupe traitent des exercices en mathématiques, physiques, biologie, chimie ou des sujets de littérature.

Remadji Rosine, élève en classe de Terminale A4 au Lycée Gabriel Lizette est assise avec son camarade en train de s’exercer en mathématique confie qu’elle est prête pour affronter les épreuves. Elle relève toutefois que dans leur établissement, « tous les programmes sont achevés sauf la géographie. Trois chapitres restent inachevés », affirme-t-elle. À quelques mètres de Rosine, Hissein Bourma Hissein révise. Il est élève en terminale D au lycée de la Médaille à N’Djari dans le 8e arrondissement. Il souligne que les préparatifs évoluent dans des bonnes conditions. Il ajoute que la majorité des programmes sont achevés sauf le dernier chapitre de Science de la Vie et de la Terre (SVT). Hissein Bourma Hissein dit être prêt à affronter les examens le jour- J.

11h. Dans la cour du lycée Technique Commercial (LTC), les élèves formés en groupe occupent les ombres des arbres. Certains échangent sur les anciens sujets et d’autres se détendent.

Haoua Adamou, élève en Terminale G1 arabe, assise avec ses camarades affirme « nous avons eu des difficultés, mais aujourd’hui ça va mieux, Dieu merci ». Elle ajoute que tous les programmes ont été achevés avec succès. Elle souligne, « je suis prête à affronter l’examen ». Un peu plus loin se trouve Annour Ahmat Djoda, élève en classe de terminale G2 au Lycée Technique Commercial, il soutient, « chez-nous le programme a été achevé dans son intégralité ». Il poursuit, « nous sommes prêt à affronter les examens et nous allons le prouver le jour J », conclut-il.

Signalons que le Baccalauréat session de juin 2022 se pointe à l’horizon. L’ONECS vient de publier ce jour 14 juin le calendrier de composition des différentes matières. Les candidats attendent avec impatience le grand jour, le 20 juin prochain afin de réussir le diplôme, le plus célèbre, et qui ouvre les portes des études supérieures.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Tchad fait partie des pays où la population se chausse à 99% des produits importés de la Chine, de l'Italie ou de la France or la plupart des produits bruts de ses chaussures, la peau par exemple est exportée à grande échelle du Tchad pour alimenter les industries d’autres pays. La fabrication des chaussures demeure artisanale à l'intérieur du pays. Pour lutter contre l'importation et donner de la valeur aux produits locaux, une entreprise dénommée « Baladi chaussure », situé dans le 9e arrondissement de la capitale, au quartier Gassi fabrique des chaussures classiques et hautement esthétiques a vu le jour. Ialtchad Presse s'est rendu à l'atelier de fabrication de cette entreprise. Reportage.

Pour lutter contre l'importation de masse de chaussures et valoriser les produits locaux, Ozias Bébé, jeune tchadien d'une vingtaine révolue a créé une entreprise « Baladi chaussure » en 2020. Une entreprise qui fabrique, répare, rénove et crée des styles des chaussures.

Ces chaussures sont fabriquées à base des produits locaux et importées, faites à base de cuir local ou industriellement tannées. « La particularité chez nous, nous faisons ici de la création de style et fabriquons sur-mesure, le client décide de la qualité, de la matière, du modèle, du style, de la couleur, bref le client défini toutes les caractéristiques de sa chaussure », affirme Ozias.

À l'usine de fabrication, 6 employés font fonctionner l'entreprise. Chacun occupe une tâche bien déterminée. Un couturier à la commande de la machine. Il est spécialisé à ressembler la couverture de la chaussure. Un cordonnier pour coudre, des stylistes spécialisés dans la coupe et le style des chaussures de clients et un enfin un cireur chargé d'embellir et de donner la dernière retouche à la chaussure prête à l'usage. Tous travaillent en étroite collaboration pour faire vivre l'entreprise et chausser les Tchadiens.

Si la plupart des entreprises locales éprouvent de difficultés, Baladi chaussure n'est pas du reste. Pour Ozias Bébé, Président fondateur et le Directeur général de l'entreprise, toute nouvelle entreprise éprouve des difficultés dues à sa méconnaissance par le public. Il ajoute « nos produits ne sont pas connus par la population, ce qui fait que nous avons un nombre limité des consommateurs ». Il relève aussi, l'habitude de l'homme tchadien sur le fait de favoriser les produits importés que les produits locaux. Cela impacte négativement la vente des fabrications locales.

Il lance un appel à tous les Tchadiens à se chausser locaux afin de les aider à faire plus. Et barrer ainsi la route à l'importation. Il estime que « les produits faits par Baladi chaussure sont originaux, durables, esthétiques, et de la meilleure qualité », conclut Ozias Bébé.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Fonds des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a remis hier lundi à N’Djamena au comité d’organisation du Dialogue national inclusif (CODNI) de matériels de sonorisation et de kids constitués d’équipement de retransmission publique du prochain dialogue national inclusif (DNI) d’une valeur de 51 millions de FCA. La cérémonie de remise de ces matériels a eu lieu dans les locaux du CODNI en présence du ministre d’État chargé du dialogue et du représentant du PNUD au Tchad. Reportage

Pour permettre à tous les citoyens de suivre en direct le prochain dialogue national inclusif (DNI), le PNUD a remis au CODNI de matériels de sonorisation d’une valeur de 22 millions de F CFA et de kids retransmission publique composés des écrans gonflables, de groupes électrogènes et des ordinateurs portables d’une valeur de 29 millions de F CFA. La cérémonie de remise de ces matériels a eu lieu ce lundi dans la salle-conférence du CODNI en présence du ministre d’État chargé du dialogue et la réconciliation nationale Acheikh Ibni Oumar et du représentant résident du PNUD au Tchad. Les écrans géants gonflables seront utilisés dans les provinces pour permettre aux populations de suivre en direct les débats lors du prochain DNI. Ces écrans géants gonflables fonctionnent avec une pompe à air.

Pour le représentant résident du PNUD au Tchad, Kamil K. Kamaludden, cet appui cérémonie revêt d’une grande importance non seulement en termes d’appui ciblé, mais aussi pour la qualité et types de matériels et équipements qui pourraient contribuer à renforcer le caractère inclusif du dialogue national inclusif.  Selon lui, une telle initiative qui vise à ne laisser personne de côté mérite d’être soutenue. Il ajoute que cet appui vient renforcer tous les efforts consentis par le PNUD pour soutenir la transition à travers différents appuis en matériels informatiques, bureautiques, moyens roulants, techniques et opérationnels. Le représentant résident du PNUD au Tchad se réjouit aussi pour les efforts fournis par le CODNI et rassure que l’institution qu’il représente continuera d’accompagner les institutions de la transition et tous les acteurs, y compris la société civile, pour la réussite de la mise en œuvre de la feuille de route.

Prenant la parole, le ministre d’État chargé du dialogue et de la réconciliation nationale, Acheikh Ibni Oumar, le PNUD vient d’apporter un appui concret à la marche de la transition et cela entre dans une longue série d’aide matérielle technique au gouvernement au-delà de la transition. Selon lui cet appui consiste essentiellement les équipements audiovisuels pour la sonorisation du palais du 15 janvier qui va abriter le prochain dialogue. En plus ces matériels de sonorisation, ils ont aussi reçu les écrans géants gonflables, les groupes électrogènes et les ordinateurs portables et bien d’autres matériels techniques devant permettre aux populations de toutes les provinces du pays de suivre en direct la retransmission de tous les débats lors du prochain DNI. Il soutient que tous les regards des Tchadiens et les amis du Tchad sont tournés vers ce dialogue. Le ministre d’État chargé du dialogue et de la réconciliation nationale affirme que cet appui ne se limite pas seulement sur le DNI, parce que ces matériels seront utilisés tout au long de la transition et après la transition. « C’est un soutien non seulement au dialogue ni au CODNI pour le travail de préparation, mais un soutien au gouvernement dans la période de transition et au Tchad », ajoute-t-il.

Le ministre se réjouit de cet appui important et souligne que la meilleure manière de remercier le PNUD, c’est de faire un bon usage de ces matériels pour la réussite de la transition et du dialogue.

Jules Doukoundjé

Les fidèles laïcs catholiques du Tchad ont fait une déclaration au sujet du dialogue national inclusif ce dimanche 12 juin à la conférence épiscopale du Tchad. Ils affirment dans cette déclaration que les différentes organisations catholiques comme l’ensemble du peuple tchadien ont les yeux rivés sur l’échéance du dialogue national inclusif. Reportage.

L’église catholique à travers ses fidèles laïcs affirme que la participation de l’église catholique à ce dialogue national inclusif (DNI) n’aura de sens que si les conditions d’équité, d’inclusivité et de transparence sont réunies. Ajouter à cela la garantie que les résultats qui y seront obtenus seront à la hauteur des attentes et des aspirations du peuple tchadien. Ils attirent l’attention des organes de la transition qui préparent le DNI sur l’importance de l’équité dans le choix des participants et dans la composition du présidium qui doit inspirer confiance, par son indépendance et la neutralité politique de ses membres. Les laïcs soulignent qu’ils vont se prononcer plus tard quant à leur participation ou pas au dialogue.

 « Nous apprécierons le moment venu avec nos pasteurs les évêques, l’opportunité de participer ou non au DNI si l’intérêt partisan et égoïste venait à prendre le pas sur l’intérêt supérieur du peuple. Les chrétiens qui participeront au dialogue à divers titres seront face à leur conscience et responsabilité, servir Dieu et le pays en son âme et conscience ou poursuivre ses intérêts égoïstes », déclarent-ils. Toujours en lien avec les chrétiens engagés dans la politique, les fidèles laïcs précisent qu’ils doivent suivre la ligne de leur parti politique que quand celle-ci incarne les valeurs évangéliques de vérité, de justice, de paix et du souci du bien commun.  

Le DNI est pour les fidèles une opportunité que Dieu offre aux fils du Tchad afin d’œuvrer pour la réconciliation, le pardon et la paix durable, disent-ils. Alors, ils rappellent les principes et les valeurs que tous les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté se doivent de garder à l’esprit comme une boussole avant la tenue du dialogue. Ces principes et valeurs sont le bien commun, la justice, la dignité de la personne humaine, le parti pris pour les pauvres, le droit d’accès de tous aux biens de la terre, la solidarité, la vérité et la paix. Selon leur propre terme, un DNI qui n’est pas guidé par ces valeurs ne peut être sincère et porter des fruits durables. Les catholiques insistent sur la position de l’église qui selon eux, n’est pas une organisation politique partisane dont la vocation est de proposer des modèles économiques ou politiques qui conviennent au pays. L’Église catholique prend plutôt le parti de la promotion de la justice, de la vérité et du bien commun pour que la dignité de chaque tchadien soit partout respectée. Les fidèles chrétiens catholiques veulent voir naître du dialogue, un Tchad ou règne enfin la justice sociale pour tous, l’égalité de tous, la solidarité et la paix.

Kouladoum Mireille Modestine

L’incivisme dans la circulation routière à N’Djamena n’est pas un fait nouveau. Seulement, le non-respect du Code de la route cause beaucoup de difficultés aux usagers de la route. Les conséquences sont, les embouteillages, les accidents, les disputes qui finissent par des bagarres. Pour répondre à ce souci, la Mairie de la capitale tchadienne a installé des feux sur certains axes supposés à grande circulation aux heures de pointe.  Certains usagers de la route rencontrés ce lundi 13 juin par Ialtchad Presse disent que l’installation des feux de circulation est un soulagement. D’autres estiment que c’est mal positionné. Reportage.

La Mairie de la ville de N’Djamena tente ce dernier temps de ramener de l’ordre dans la circulation routière. Les feux sont installés sur les coins de certains axes à grande circulation aux heures de pointe. Sur l’avenue Mobutu rebaptisée Avenue Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno, les usagers sont passablement satisfaits.

Il est 11 heures passées de quelques minutes ce matin lorsqu’on échangeait avec Natoingué Djimrangué, étudiant en Science économique qui sortait du Rectorat de N’Djamena. Selon lui, l’avenue Maréchal Idriss Deby Itno est une des plus importantes artères de la capitale qui ne disposait pas des feux de circulation. Beaucoup de cas d’accidents se produisent sur cet axe, dit-il. « Aux heures de pointe, la circulation est très dense. Les gens ne respectent pas le Code de la route. Je crois bien et je le constate comme vous qu’avec les feux installés, il y a une grande amélioration. Quand sur le panneau le feu signal rouge, les gens sont obligés de s’arrêter. C’est lorsque le vert se déclenche que ceux qui attendent reprennent la circulation et vice-versa ça. C’est vraiment intéressant », dit-il. Le jeune usager plaide à ce que les feux soient installés dans tous les coins stratégiques des voies à grande circulation.

Un automobiliste en stop au feu rouge, confie que c’est mal positionné ici à l’Avenue Maréchal du Tchad. Ce n’est même pas visible, insiste-t-il. À son avis, il va falloir revoir l’emplacement et le remettre à un niveau normal. « Tel que c’est placé, le niveau est bas. Toutefois, je pense que c’est qu’il fallait faire il y a longtemps. La brigade de la circulation routière n’est pas présente à tout temps pour réglementer la circulation. La Mairie a bien réfléchi, il faut le reconnaître au moins », affirme-t-il.

Pour Tomtemadji Gilbert, un motocycliste, c’est très important, car cela permet d’éviter des accidents de circulation. D’après lui, avant tout le monde cherche à passer en même temps et cela occasionne des embouteillages. Sincèrement, ça va mieux depuis que ce feu tricolore fonctionne, dit-il. Tomtemadji déplore que malgré ces feux, à l’absence des policiers, certains usagers véreux violent le rouge. Il suggère que des mesures appropriées soient prises pour les discipliner. Il plaide aussi, dit-il, pour un suivi et un entretien adéquat de ces feux.

Moyalbaye Nadjasna             

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