Reportage

Reportage (1382)

La deuxième session du baccalauréat a été lancée officiellement ce jour 23 juillet 2022. 25458 candidats, de toutes séries confondues compenseront cette session dans l'ensemble du territoire national. L'équipe d'Ialtchad Presse s'est rendue dans un centre d'examen de la capitale tchadienne pour faire l'état de lieux. Reportage.

Au centre d'examen du lycée Sacré-Cœur, il est 12h. À la porte sont placés les policiers pour assurer l'ordre dans le centre et empêcher l'infiltration des intrus. La cour de l'établissement est presque déserte. Tous les candidats sont dans les salles, chacun est concentré sur son épreuve. Les surveillants et inspecteurs font de va-et-vient dans les différentes salles et quelques fois dans la cour.

Pour Lagré Maimouna Zebué, présidente de ce centre d'examen confie, 977 candidats admissibles sont inscrits à composer la deuxième série dans le centre qui est sous sa responsabilité. « Les candidats de différents centres de la première session composent ici, 500 candidats sont de la série A4 et 477 sont de la série D » a-t-elle martelé. Elle souligne qu'aucune fraude ni difficulté n'a été enregistrée depuis le début des épreuves. Maimouna relève, « au début des épreuves, un candidat s'est présenté sans carte biométrique, mais s'est justifié par la perte de cette pièce. Il s'est présenté avec des pièces jointes. Aussitôt, nous avons alerté l'ONECS. Après vérification, nous l'avons autorisé à composer », a-t-elle dit. Elle rajoute que sur 977 candidats admissibles, 28 ne sont pas présentés. Ils sont absents, a-t-elle fait savoir à Ialtchad.

Abba Ali Nassirou, candidat camerounais à laisser entendre que les épreuves ont été plus ou moins abordables. « Cette fois-ci, il n'y a pas eu de surprise. Nous avons fait écrit ce qu'il fallait faire et désormais nous attendons que le résultat », a-t-il affirmé. Pour Remadji Nodjili, candidate admissible à la série D, les épreuves ont été très abordables. « Je suis venue juste pour recomposer et j'attends impatiemment le résultat », lance-t-elle. À côté d'elle se trouve, Prince. P. Kagonbé. Il est aussi candidat admissible en série D. Pour lui, les épreuves sont à notre portée. « J'ai fini l'épreuve des mathématiques en 1h30 et celui d'histoire géographie en 1h » a-t-il déclaré.

Rappelons que la deuxième session du baccalauréat 2022 se déroule en une seule journée dans l'étendue du territoire national. Elle concerne exclusivement les candidats admissibles. Le nombre effectif est de 25458 candidats de toutes séries confondu. Les résultats seront annoncés dans les jours avenirs.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Le championnat de deuxième division 2021-2022 de la ligue provinciale de Football de N'Djamena a été lancé officiellement ce jour 23 juillet. Pour le compte de la première journée, Union Sportive de Moursal (USM) a croisé le fer contre Le Bon Berger cet après-midi au stade de Paris-Congo. Un match soldé par un nul entre les deux équipes. Reportage.

Avec un stade moyennement rempli que l'arbitre centrale Allamine Lawandji a donné le coup d'envoi de la rencontre. Durant les 10ème minutes, chaque équipe se bat pour l'ouverture du score. Une rude bataille s'est installée au milieu de terrain. Dès la 15min, l'Union Sportive de Moursal (USM) domine la rencontre. Elle menace et multiples des occasions. Plusieurs tirs mais n'ont rien accouchés. C’est sous le score de 0 but partout que l'arbitre renvoi les deux équipes à la pause.

De retour de la pause, USM garde la même dynamique. Toujours bouillant en milieu de terrain, les Moursalois mettent en difficulté leur adversaire du Bon Berger. A la 67e, le N°9 d'USM, Wanga Alex, alors entré lors de retour de la pause a failli marqué après un centre deuxième poto. Seul face au but, il met la balle hors du cadre. Tout le stade cria et son entraîneur au banc de touche se met en colère. Bon Berger ne se laisse pas intimider par le football classique de son adversaire et décide de revenir au jeu. Le match devient équilibré. Après une erreur au milieu de terrain, USM créé une offensive très dangereuse. A la surface de répétition, une faute est commise par un défenseur central du Bon Berger et l'arbitre signal un pénalty en faveur d'USM à la 70min. Il sera transformé par le N°14, Mondoh Gombele. Après leur premier but, les Moursalois lâche prise et Bon Berger devient de plus en plus dangereux en offensive. A la 84min, les bergers ont eux aussi un penalty causé par une faute à la surface de réparation par les défenseurs adverses. Ce pénalty sera transformé par le gardien Békoutou Rodrigue. A la dernière minute de la fin de la rencontre, soit à la 90 min Rodrigue bloque un face-à-face avec attaquant de l'USM. C'est sur le score de 1-1 que Allamine siffle le coup de sifflet final de la rencontre.

Allaramadji Ndadjal, entraîneur de l'équipe Bon Berger son fait savoir que son équipe a fait un match acceptable. Il relève une erreur, « nous étions moins efficace sur le plan mais nous sommes rentrés avec un 1 points. C'est essentiel ». Il souligne que son équipe est encore jeune pour ce championnat mais ils ne baisseront pas la garde pour viser le sommeil, dit-il. Pour Mondoh Gomobele attaquant d'USM et buteur dans cette rencontre confie, a-t-il déclaré. Il ajoute que le championnat est encore long et son équipe sera à la hauteur des attentes de son public.

Signalons que les deux adversaires d'aujourd'hui se trouve dans la poule « A ». Ils se trouvent avec 6 autres formations. Au total 8 équipes se trouve dans cette poule. Ils vont s'affronter en face aller entre-elles. Les premières équipes vont se qualifier pour le play-off qui se jouera avec les autres équipes de la poule « A ».

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

À l’issue de jours des travaux d’échange et de profondes réflexions sur l’avenir du G Sahel et le rôle que doivent jouer les parlementaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. À la fin de la rencontre, ils ont fait des suggestions et de propositions permettre de lutter efficacement contre le terrorisme et l’extrémisme dans le sahel. Reportage.

Pendant deux jours les présidents des groupes parlementaires du G Sahel et les parlementaires de cet espace ont débattu sur les stratégies devant permettre d’éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent dans le sahel.

À la fin de la rencontre, surtout concernant le fonctionnement du comité interparlementaire du G5 Sahel et au regard des contraintes budgétaires liées aux manques de bailleurs de fonds et au retard de cotisation enregistrée de la part de la Mauritanie et du Mali. La conférence des présidents a instruit le secrétariat exécutif à réduire son budget de fonctionnement. Le bureau a instruit le secrétariat à actualiser la composition des membres du comité permanent du G5 Sahel. La conférence des présidents encourage le renforcement géographique du G5 Sahel.

Pour le président de conseil national de la transition (CNT), Dr Haroun Kabadi, ces échanges vont certainement contribuer sans doute à la réponse globale qu’il faut apporter à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent au sahel. Selon lui, les pertinents engagements qui ont sanctionné cette conférence constituent à ne point douter des voix indiquées pour la refondation de l’organisation du G5 sahel. Il souligne que les présentations de qualité leur ont été présentées par les experts en sécurité et leur ont permis de mieux comprendre ce phénomène. Dr Kabadi ajoute aussi qu’elles leur ont permis de comprendre les manifestations de l’extrémisme violent, la cartographie des groupes armés et l’état de la menace dans chaque pays du sahel à travers un diagnostic du dispositif existant et ses faiblesses avant de tracer le chemin à suivre pour parvenir à des résultats concrets. « Un seul pays ne peut apporter des réponses suffisantes et satisfaisantes pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent sur son sol », dit le président du CNT Haroun Kabadi. Il relève également que ce ne sont pas les pays du sahel qui sont confrontés à la violence extrémiste, mais ce dernier prend son envol dans l’espace G5 Sahel.

La conférence a confirmé le consensus sur la voie à suivre et les conditions de sa réussite. Il soutient que les parlementaires du G5 Sahel sont dans le temps de la mobilisation internationale pour que les solutions et les stratégies soient mises en œuvre et à grande échelle.

Outre, les experts ont lancé un appel en faveur du sahel dont les composants sont basés sur un engagement de solidarité dans une approche globale des pays du sahel. Il dit que les présidents des parlementaires se réjouissent des thématiques et précisent que cette réponse globale nécessite un engagement politique en tant que parlementaire. Haroun Kabadi affirme que les États doivent s’approprier cet appel en faveur du sahel afin qu’il soit intégré dans la mise en œuvre des politiques publiques volontaristes intégrées, multisectorielle et décentralisée.

Les parlementaires vont se retrouver à Niamey au Niger à la fin du mois de septembre pour la mobilisation des fonds au profit du comité interparlementaire G5 Sahel.

Jules Doukoundjé

Les conseillers parlementaires vont-ils écourter leurs vacances qui s'achèvent fin septembre pour répondre présent au dialogue national inclusif(DNI) prévu à d'ici 20 août ? Certains conseillers estiment que c'est une date historique et en tant que représentation nationale, ils ne peuvent être exclus. Seulement le pré dialogue de Doha ne s'est pas encore défini totalement. Or les problèmes tchadiens sont essentiellement militaires. Reportage.

Selon le Conseiller national, Me Théophile Bongoro, la disposition du règlement intérieur du Conseil national de la transition (CNT) combinée à celle de la charte de transition, voire la constitution ( articles 37 ou 42), permet au Chef de l'État de légiférer pendant la période des vacances parlementaires. Mais l'exception, dit-il, en cas de besoin du parlement on peut convoquer la session extraordinaire. Pour le parlementaire, le 20 août, est une date historique pour le Tchad. Il est hors de question, affirme le conseiller, que le CNT incarnant l'Assemblée nationale puisse en être exclu. « Nous devons avoir notre quota dans la salle. La preuve en est que tous les Conseillers nationaux sont rappelés ce 21 juillet, pour une session parlementaire extraordinaire du G5 Sahel. Si les circonstances l'exigent, les textes le recommandent. Il y a des domaines qui relèvent exclusivement du parlement et non de l'exécutif. Tel que c'est parti, nous allons l'y être », dit Me Théophile Bongoro.

Seulement, le président du parti pour le Rassemblement et l'Équité au Tchad (PRET) se dit être embarrassé par le fait qu'une grande partie de la classe politique tchadienne ne soit pas associée à la fixation de cette date. A son avis, sous la double pression tant de l'intérieur que de l'extérieur, certaines ambassades se sont fendues en déclarations qui ont mis mal à l'aise le pouvoir. « C'est peut-être sous cette double pression que le gouvernement aurait fixé cette date unilatéralement », suppose le conseiller. De son point de vue il note un plan confus étant donné que Doha n'a pas encore livré ses secrets. Il assure que personne n'est sans savoir que les problèmes du Tchad sont d'abord essentiellement militaires. « Si nos frères détenteurs des armes à feu ne prennent pas part à ces assises, on n'aurait traité partiellement les problèmes tchadiens tout en laissant de côté l'essentiel » se soucie-t-il.

Un bon dialogue ne s'enferme pas dans le fétichisme des dates

Le politique estime que le DNI est un moment de tremplin pour tous les Tchadiens frustrés de se décharger afin de jouer pleinement leur rôle de citoyen. « Mais tel que la date a été fixée, le paysan qui court derrière le calendrier agraire vers Mbaibokoum et celui qui nettoie sa palmeraie à Faya-Largeau, pourront-ils être là pour plaider leur cause? Nous sommes à 80% rural, est-ce que c'est bien réfléchi ? », s'interroge Me Bongoro. Pour lui, si c'est un fait accompli, la politique c'est une tribune et ils ne peuvent pas refuser.  Seulement le leader de PRET s'inquiète que cela ressemble aux deux forums de 2018 et 2020, avec des résolutions et recommandations écrites en avance. Or, ce dialogue nous le voulons ultime afin que les Tchadiens se vident de leur cœur, dit-il. D'après lui, tout calcul politique et politicien ne doit pas être au rendez-vous. « Cette chance, j'ai bien peur qu'elle nous échappe. Je vous dis en cet instant, le calendrier des opérations précédant la date du 20 août est en train d'être déroulé. Une assise qui ne va regrouper qu'une seule partie des Tchadiens va forcément traiter en partie les problèmes des Tchadiens ». Il indique qu'un bon dialogue ne s'enferme pas dans le fétichisme des dates. Il évoque qu'on aurait pu attendre entre janvier-février pour organiser ce dialogue et jusqu'en avril pour tout terminer. La transition qui va commencer après le dialogue doit être vraiment le choix du peuple tchadien, souhaite le conseiller.

Concernant les parlementaires, le conseiller Brahim Ben Seïd souligne qu'ils ont un rôle important à jouer au DNI. Après le dialogue dit-il, des importantes lois vont être adoptées, un parlement provisoire installé, des choses sérieuses vont suivre encore. Ce n'est pas l'ensemble des conseillers qui va participer au dialogue, mais quelques-uns désignés par leurs pairs, précise-t-il. Pour lui, on n'a pas attendu longtemps sur la question de la date de la tenue du DNI. C'est une bonne chose que le gouvernement ait fixé cette date, selon lui. Il estime qu'il faudra qu'on avance, c'est bientôt la fin de la transition. Organiser un dialogue national inclusif fait partie du mandat du gouvernement de la transition dit-il. Brahim Ben Seïd, affirme qu'au niveau de CODNI, voire Doha, les choses avancent. Il faut mettre un terme à cela au lieu de faire attendre éternellement les Tchadiens. « Le dialogue nous permettra de nous décharger de toutes les intrigues afin d'enterrer définitivement la hache de guerre. On va après le dialogue élire démocratiquement notre prochain président », affirme le conseiller. Il est d’accord que le gouvernement n'a pas besoin d'appeler toutes les forces vives pour fixer une date. Brahim Ben Said soutient que tout le monde est représenté au CODNI. « Pour ce qui concerne les politico-militaires, je suis persuadé qu'ils vont prendre part. Ils vont s'entendre. Ils finiront par signer une décision commune. Ces amplitudes sont le propre de la négociation ».

Moyalbaye Nadjasna

Les assises se déroulent du 21 au 22 à l’hôtel Radisson Blu. L’objectif est de donner un souffle nouveau à l’organisation du Comité interparlementaire du G5 Sahel afin de jouer un rôle de plus en plus efficace et plus efficient. Ialtchad Presse décrypte le discours du Président du Conseil National de Transition du Tchad, Président en Exercice du CIP-G5 Sahel, Dr Haroun Kabadi.

Placé sous le Thème : « le rôle des parlementaires dans la lutte contre le terrorisme violent au Sahel » l’assise a vu la présence des grandes personnalités du pays et d’autres acteurs internationaux. Dans son allocution, le président en Exercice du CIP-G5 Sahel, Dr Haroun Kabadi a abordé plusieurs aspects.

Santé : pour lui l’année 2021 qui vient de s’achever y compris l’année en cours, le pays a été marqué par la pandémie du Covid-19. Toutes les activités économique, sociale et culturelle dans le monde et, particulièrement dans l’espace Sahel en général. Il poursuit plus loin que l’impact du Covid a enfoncé les pays de G5 Sahel dans le manque des ressources financières, empêché la réalisation des investissements intégrateurs dans notre espace commun. Toujours selon lui, la pandémie a profondément sapé l’effort de développement de tissu productif du G5 Sahel.

Climat : Fasse aux changements climatiques M. Kabadi affirme que la région est confrontée aux défis liés aux changements climatiques qui joue un rôle néfaste pour de production agrosylvopastorale.

Sécurité : Face au Terrorisme dans la zone du G5 Sahel, Dr Haroun Kabadi, explique que des attaques terroristes et djihadistes ont fait de nombreuses victimes au sein des forces de défense et de sécurité des pays du G5 Sahel. Mais aussi au sein de populations civiles innocentes de nos différents pays respectifs souligne-t-il. « Le terrorisme, cette hydre du mal, que les pays du G5 Sahel combattent depuis plusieurs années, continue à nous défier. Nous le vivons presque tous les jours, les populations du G5 Sahel subissent sans cesse les actions criminelles des forces du mal, la désolation, l’angoisse permanente, crée un climat de désespoir pour les concitoyens sahéliens, oblige souvent les jeunes désemparés, à choisir au péril de leur vie, le chemin des migrations sans lendemain», dit-il.

Plus loin il soutient que c’est sous cette résurgence d’actions terroristes et des attaques meurtrières a répétitions, que les pays du G5 Sahel enregistrent un signal fort qui rappelle ces derniers à l’urgence et prend en compte l’ampleur des défis auquel ces pays font face, précise-t-il.  Pour lui, en d’épis d’immenses sacrifices consentis par les chefs d’État du G5 Sahel, la menace est toujours là, implacable. Selon lui si ces pays ne prennent pas garde la lutte contre le terrorisme va s’enliser, car la stratégie de ces nébuleuses est de s’adapter, afin d’entraîner les pays dans une longue et éprouvante guerre d’usure, de plus en plus meurtrière. Pour M. Kabadi, la mobilisation des dirigeants du G5 Sahel doit être appuyée et renforcée par l’ensemble des populations, dit-il. « Il faut encourager les forces de défenses et de sécurité à poursuivre sans relâche leur mission sacrée ».

Extrémisme : Pour Dr Haroun Kabadi l’extrémisme violent de nos jours est la cause de diverses faiblesses des institutions étatiques qui sont autant de sève qui nourrit le terreau du terrorisme et de l’extrémisme violent. Pour lui il est urgent que les institutions engagent une réflexion pointue et pertinente sur cette lancinante question. La question des canaux de communication notamment, les réseaux sociaux permettent aux esprits malveillants de proroger leur idéologie donc cet aspect doit retenir l’attention des dirigeants du G5 Sahel.

Économie : selon Dr Haroun Kabadi, la guerre en Ukraine a pris dans un étau les pays du G5 Sahel et affecte directement l’indépendance économique, financière et commerciale dans le monde. Pour lui, les conséquences sont entre autres l’inflation provoquée par ce conflit sur les prix du pain, des intrants agricoles, du pétrole, des cours de céréales et des semences frappent à plein fouet la population. « Les vulnérabilités sont inquiétantes et ont été davantage portées à un niveau fort critique ».

Djénom Josiane

Les parlementaires du G5 Sahel sont à N’Djamena pour réfléchir ensemble sur les stratégies communes pour permettre de lutter contre le terrorisme violent dans la zone. Les présidents des parlements burkinabé, nigérien et des délégations des pays membres et pays voisins ont pris part à cette importante rencontre. Reportage.

La situation sécuritaire dans le sahel est préoccupante à cause des attaques terroristes. Et pour mettre fin à cette situation, les parlementaires des pays membres du G5 sahel, mais aussi leurs voisins ont décidé de réfléchir sur les stratégies communes pour lutter contre cette insécurité grandissante.

Pour le député Hikter Mahamat de la République du Niger, l’entente du comité interparlementaire du G5 Sahel, c’est de voir cet espace uni et de créer les conditions d’une sécurité retrouvée à l’intérieur de l’espace. « C’est vraiment ça l’attente de tout un chacun, des populations et de tout le monde », dit-il.

Le burkinabé Ibrahim Ouédraogo affirme que le G5 Sahel vit une situation compliquée et cette rencontre est la bienvenue. Selon lui, elle permet de s’asseoir et voir comment s’en sortir par rapport au terrorisme violent qui sévit dans la zone. L’honorable député burkinabé évoque aussi le départ du Mali de l’organisation de lutte contre le terrorisme dans le sahel, et pense que le Mali n’a pas quitté l’organisation, il a juste suspendu sa participation et comme la CEDEAO a levé les sanctions, il espère les maliens vont revenir pour qu’ensemble le G5 puisse lutter contre ce mal. Selon ce dernier, un seul pays ne pourra pas lutter contre le terrorisme violent, ni deux pays, mais il faut plus de G5, car les terroristes attaquent partout. Ibrahim Ouédraogo ajoute aussi la rencontre de N’Djamena va certainement permettre de voir comment gérer cette situation qui pourrit la vie des populations.

 Dans le même registre, le conseiller national Mahamat Saleh Ahmat Khayar souligne que c’est une opportunité pour le parlement du G5 Sahel de se retrouver pour étudier et voir tous les paramètres de façon technique, politique et matérielle pour prendre les grandes décisions qui vont aider à sécuriser l’espace du sahel qui souffre de plusieurs maux. Le conseiller explique que le sahel est tout le temps menacé par le terrorisme violent, la crise alimentaire et le chômage des jeunes. Selon lui, c’est l’occasion pour les parlementaires de cerner tous ces problèmes et de proposer des pistes de solutions aux décideurs afin de pallier à cette situation. En tant que parlementaire tchadien, dit-il, il est fier que son pays accueille cette grande rencontre.

Le conseiller national Digadjimbaye Youssouf premier rapporteur premier adjoint à la commission défense et sécurité au Conseil national de la transition (CNT), soutient que la zone du sahel traverse un moment très difficile. Il estime que tout ce qui se passe aux confins de trois frontières Mali, Niger et Burkina Faso et autour du Lac Tchad est inquiétant. À son avis, cette conférence est située dans la mesure où les parlementaires de cette zone vont réfléchir sur l’impact de l’insécurité que traverse les populations des pays concernés.

Jules Doukoundjé

Au quartier Diguel Koudou communément « Chadar Talata » (les 3 arbres en arabe locale) situé dans la commune du 8e arrondissement de la capitale tchadienne, une centaine de personnes sont sortis dans la rue ce matin 20 juillet pour protester contre ce qu’ils qualifient de spoliation de 2.000 lots par des particuliers. Reportage.

Il est 10h passé, hommes, femmes et petits se sont déchaînés sur la route principale reliant le quartier dit « Chadar Talata » au rond-point Hamama. À côté, l'on peut constater, des murs, des arbres ou encore des clôtures en tôle badigeonner en peinture de couleur rouge. Un groupe des femmes et jeunes brandissent une plaque sur laquelle est mentionnée « La population de Diguel Koudou dit: Non à la spoliation de leurs 2.000 lots par Sogour et ses complices Hassan Hamit et Moussa Chaïbo ». Il se murmure par-ci, par-là, « on ne va pas se laisser faire » ou encore « qu'ils nous exterminent avant de spolier nos terrains ».

Hassan Adoum Hassan, chef de carrée 19, présent dans la foule affirme qu'hier 19 juillet 2022 aux alentours de 4h du matin, des gendarmes ont débarqué dans le quartier. Il révèle que c’est avec l'accord du 3e substitut de la République, Wambel Assoucia Ngueli, que ces derniers ont badigeonné les murs des maisons avec de la peinture de couleur rouge. Le Chef de carré affirme, « sur une superficie de 1K200 de longueur et 800m de largeur que les gendarmes ont badigeonné, soit 2.000 lots » qui doit être démoli, spolier et donner à Sogour Bakhit et ses complices. Pour lui, cette affaire a été tranchée en justice depuis bientôt 7 ans, « en 2015, nous avons gagné la grosse en justice contre le prétendu propriétaire de ces 2.000 lots en la personne de Sogour Bakhit et ses complices », a-t-il déclaré. Il ajoute face à la réapparition de ce monsieur sur ce dossier, leurs avocats et les autorités compétentes ont été saisis pour qu'afin justice soit rendue.

Pour Achta Togolo, femme d'une soixantaine révolue affirme, « j'ai acheté un lot avec mon mari ancien militaire (décédé), il y a 30 ans alors que ce lieu était encore la brousse », dit-elle. Elle rajoute, « curieusement, il y a quelques années, un intrus s'est levé un petit matin pour réclamer ce terrain. Cette affaire est aussitôt étouffée après l'intervention du Maréchal », a-t-elle indiqué. Achta souligne qu'hier ce même individu avec ses complices a recommencé, « je suis prête à mourir pour ce lot que j'ai acheté avec la sueur de mon front. J'interpelle le Président de la transition à prendre ses responsabilités afin d'éviter le pire. Aujourd'hui, la population est consciente et ne va pas se laisser faire », lance-t-elle.

Abderamane Moussa Amadaye

L’Union des syndicats du Tchad (UST) lance un deuxième préavis de grève de 10 jours qui commencera ce 20 juillet et s’achèvera le 02 août 2022. Les syndicalistes demandent au Conseil Militaire de Transition (CMT) de prendre en compte de leurs revendications. Reportage.

L’UST énumère plusieurs points de revendications et demande la démission du gouvernement de transition que dirige le Premier ministre, M. Pahimi Padacke Albert. L’UST réclame entre autres choses, la poursuite de toutes personnes impliquées dans le détournement, la saisie de tous les biens des personnes impliquées dans ces détournements, la restitution et le rapatriement des fonds publics détournés du Trésor public, l’apurement des arriérés des retraités estimés à 26 milliards et ceux des contractuels de l’État à 25 milliards, l’application stricte du degré 862 portant réglementation de la retraite au Tchad, le remboursement des augmentations générales spécifiques coupées en 2016 (en espèces ou en nature), l’annulation et le remboursement de 30% de l’IRPP prélevé sur le salaire des agents et des retraités du secteur privé depuis 2016, l’alignement sur le même taux que les travailleurs du secteur public et l’augmentation de 50% de salaire aux travailleurs du secteur public et privé.

Selon le membre du Bureau exécutif de l’union des syndicats du Tchad , Djimbaye Toguiyamta, « un délai de grève a été prononcé au gouvernement, mais ce délai n’est pas pris en compte , alors le Conseil national des syndicats a pris des mesures pour un préavis de grève, le gouvernement a cassé les tympans de tous sur leur délai, pourtant des détournements font ragent et le gouvernement est impuissant sur ces détourneurs. La justice est là pour arrêter ces détourneurs,  mais ce n’est pas le cas, il souligne aussi que les retraités ont du mal à avoir leurs pensions et pourtant ils ont travaillé longtemps pour arriver à la retraite »

Sangnoudji Francine
Maryam Mahamat Abakar

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville de N’Djamena ont fait des dégâts dans certains quartiers. Les habitants du quartier Walia Ngonmba sont inondés et appellent les bonnes volontés et les autorités du 9e arrondissement à leur venir en aide. Reportage.

Le quartier Ngonmba situé dans le 9e arrondissement, à la sortie sud de la ville de N’Djamena est sous les eaux. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville mardi soir ont mis les habitants de ce quartier dans une situation difficile. Ils ne savent pas à quel saint se vouer. Coupés de la grande voie principale et des rues secondaires, les habitants s’organisent pour évacuer les eaux de pluie. Pour accéder à la voie du dégagement sud, ils ont cotisé de l’argent pour acheter du remblaie, mais avec la pluie d’hier, ils se retrouvent tous dans l’eau.

Pour Sékema Jérémie, agent communautaire à Walia Ngonmba, le quartier est inondé, l’accès est difficile et pour sortir il faut porter les bottes. Il juge difficile la situation dans laquelle les habitants de ce quartier vivent. Il interpelle les autorités et les ONG de leur venir en aide, car les habitants seuls ne peuvent pas trouver de solutions. Selon lui, ce sont les populations elles-mêmes qui s’organisent pour acheter la terre pour aménager les routes. L’agent communautaire souligne que chaque année les gens de Ngonmba vivent la même situation, mais les autorités de l’arrondissement ne cherchent pas à leur trouver de solutions pérennes. Dans la même veine, Mme Rolande ajoute que le quartier a un manque cruel de canaux d’évacuation d’eau pluviale. Et c’est ce qui est à l’origine des inondations persistantes. Elle évoque aussi l’effort fourni par les habitants du quartier, mais trouve que ces efforts ne suffisent pas, il faut un appui du gouvernement. Elle explique que la principale voie qui permet d’accéder dans le quartier est impraticable et les habitants sont coupés du reste de la ville. Rolande ajoute aussi qu’elle élève seule ses 3 enfants et avec les inondations, elle peine à trouver de médicaments pour les soigner s’ils tombent malades.

Une autre personne âgée en botte, confie qu’au moment où il pleuvait, sa fille était en travail et le conducteur de moto taxi a refusé de les conduire à l’hôpital à cause de l’état de la route. Ce vieux gardien affirme que l’année dernière, pendant la même période, sa maison s’est écroulée et a blessé sa fille qui porte encore les séquelles. Une autre victime, un jeune technicien supérieur en pharmacie, Pafing Ignané Tchindebé soutient que chaque année, ce sont les mêmes doléances, mais les autorités font la sourde d’oreille. Le jeune pharmacien note qu’à Ngonmba, la population est abandonnée à son triste sort et les autorités de la commune du 9e arrondissement ne jouent pas leur rôle. Il soutient que ces inondations sont à l’origine du taux élevé du paludisme chez les enfants dans le quartier. Père de deux enfants, Tchindebé dit que c’est depuis deux ans qu’il habite dans le quartier, mais rien n’a changé. Selon lui, les habitants font de leur mieux, mais la situation les dépasse. Il affirme que cette nuit, il n’a pas pu dormir à cause de l’eau qui est entrée dans les chambres.

En attendant l’intervention des autorités, les habitants de Walia ngonmba s’échinent à se frayer de chemins, mais les eaux de pluie résistent en envahissant les habitations.

Jules Doukoundjé

Dans le cadre du projet 3M Mes droits, Ma santé, et Mon avenir, l’association tchadienne pour le bien-être familial, organise une formation à l’endroit des jeunes du mouvement d’action des jeunes de l’ASTBEF. La formation porte sur la pair-éducation et la planification familiale en milieu jeune. Les travaux se déroulent au sein de l’ASTBEF sis au quartier Abena. Reportage.

Tout à commencer avec un jeu appeler brise-glace qui consiste à faire la connaissance des autres à travers la première lettre de son prénom et sa passion. Ces 15 jeunes vont s’approprier de ces outils qui sont nécessaires à utiliser dans les séances de pair-éducation avec la base. Aussi, les amener à créer leurs propres outils en tant qu’animateur pendant les séances. Pour Christine Manget, formatrice en droits de santé sexuelle et reproductive et du planning familial a abordé avec les jeunes dans un premier temps la question de la planification familiale. Pour elle, les jeunes qui sont confrontés à l’expérience de la sexualité sont confrontés à des problèmes d’accès au planning familial pour mieux gérer cette étape de la vie. « Les jeunes tchadiens font face à des barrières socioculturelles qui les empêchent d’avoir accès au planning familial. Il y a nécessité d’informer les jeunes sur le planning familial pour qu’ils en bénéficient parce qu’ils en ont le droit », dit-elle. Pour elle, la loi 006 portant promotion de la santé de la reproduction n’est pas claire et certains l’interprète comme ils veulent et mettent de côté les droits des jeunes à avoir accès au planning familial.

Christine Manget a également abordé avec les jeunes la question sur les rapports sociaux inégalitaires, les violences basées sur le genre (VBG). Il estime qu’il fallait faire un test sur le tabou et la sexualité en milieu jeune pour briser le tabou et les barrières. « Les adultes ne donnent pas beaucoup la parole aux jeunes sur la sexualité. Très souvent, ils ont souvent des messages formatés aux jeunes. Ces messages sont éloignés de la réalité des jeunes, mais représentent ce que les adultes pensent. Cette forme de communication révolue à l’heure actuelle », a-t-elle affirmé. La formatrice s’est également appuyée sur les statistiques de l’utilisation des méthodes contraceptives modernes par les femmes tchadiennes, le taux de fécondité et le taux de mortalité au Tchad pour étayer sa thèse. L’occasion pour la formatrice en droits de santé sexuelle et reproductive et du planning familial Christine Manget de rappeler les jeunes l’importance de célébrer certaines journées internationales comme la journée internationale de la contraception célébrée tous les 26 septembre et la journée internationale sur la dépénalisation de l’avortement célébré tous les 28 septembre.

Kouladoum Mireille Modestine
Djénom Josiane

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