Reportage

Reportage (1382)

Beaucoup de femmes se lancent dans l’exercice des activités génératrices de revenus pour subvenir aux besoins de leur petite famille. Certaines ont choisi d’être vendeuses ambulantes, d’autres font de la vente sur place avec des produits qu’elles vendent devant leur maison ou ailleurs. Nous sommes allés à la rencontre de quelques femmes qui excellent dans ce domaine pour savoir si cette activité les permet de joindre les deux bouts. Reportage.

Dans les marchés, les grandes artères, les rues, les alimentations, les agences de voyages, on remarque la présence des femmes qui exercent les petites activités génératrices de revenus. Ces activités permettent de supporter les charges de la famille. Mme Lardogonodji Eléonore est une de ces femmes. Elle  est installée derrière l’hôpital Notre Dame des apôtres au quartier Chagoua dans la commune du 7e arrondissement où elle gère sa cafétéria. Mariée et mère de deux enfants, Éléonore quitte le quartier Walia pour faire ses affaires à Chagoua. Selon elle, le chemin pour mener les activités génératrices de revenus n’a jamais été long. Elle offre à ses clients de la soupe, du jus naturel, des rafraîchissants et de l’eau minérale. Madame Lardogonodji Eléonore affirme qu’elle a commencé ses activités avec un capital de 60.000 FCFA. Elle parvient à faire ses affaires jusqu’à 30.000 FCFA par jour. Mais il existe des jours ou le marché a ses caprices. « Dans ce domaine, ce n’est pas chaque jour que tu vas sortir gagnant. Il y a des jours que je rentre avec 3500. Tout de même, je reste positive et j’avance. Mon gros souci est le fait qu’il est difficile de trouver la bonbonne de gaz chargé pour cuire les aliments. Sinon cette activité me permet de subvenir aux besoins de ma petite famille », a-t-elle indiqué.

Un peu loin au rond-point de l’Union dans la commune du 3e arrondissement, se trouve dame Dénémadji Faustine qui fris les poissons devant son domicile. Veuve de son état avec 4 enfants à sa charge, elle exerce cette activité depuis plus de 4 ans. Avec un capital de 10.000 FCFA, madame Faustine fait de son mieux pour épargner afin de payer la scolarité de ses enfants. Pour elle, toute activité génère de bénéfice, et donc il ne faut pas avoir honte quand on veut exercer une activité. « J’élève seule les enfants. Si je ne prends pas cette initiative, mes enfants vont se retrouver dans la rue et je ne veux pas cela. Avec cette activité, j’assure la ration, les soins, l’habillement et la scolarité de mes 4 enfants. Les affaires allaient bon train, mais en cette période de saison pluvieuse, je ne trouve pas les bénéfices comme avant », a-t-elle expliqué. Elle souligne également que la cherté du litre d’huile ne la facilite pas la tâche. Mais espère tout de même que tout ira pour le mieux d’ici peu avec la présence des arachides sur le marché.

Lardogonodji Eléonore et Dénémadji Faustine conseillent à d’autres femmes d’emboîter leur pas, car selon elles, les épaules de l’homme seul ne peuvent pas supporter toutes les charges de la famille. « Avant, on disait que les hommes laissent les femmes au lit pour aller chercher à manger. Mais maintenant c’est le contraire qui se vit dans notre pays. Alors que les femmes sortent de la maison pour chercher leur part de contribution. Peu importe la classe sociale du mari, il ne peut pas tout te donner. Le mieux est de chercher ta part pour aider ta famille », avouent-elles.

Kouladoum Mireille Modestine

Célébrée tous les 30 juillet, la journée de la traite de personne était au centre des débats au CEFOD ce jeudi 4 août.  Ialtchad Presse fait le compte rendu de la journée.

Placé sous le thème : « utilisation et abus de la technologie », cette journée met l’accent sur le rôle d’utilisation des nouvelles technologies et de l’Information. Le mauvais traitement des personnes constitue un crime et une grave violation de droit de l’homme. Un constat a été fait ou des trafiquants exploitent des personnes a des faits domestiques ou d’exploitation sexuelle. D’après François Xavier Ada, la traite de personnes peut revêtir des formes d’exploitations très différentes et recouvrir les réalités très disparates. Pour lui derrière ce terme ce sont des milliers de visages anonymes et le plus souvent invisibles qui sont concernés. Il parle des femmes, des enfants ou des hommes de différentes nationalités. Pour lui, ces personnes sont exploitées par une seule personne, une famille, un réseau local national ou international. Pour lui l’invisibilité du phénomène rend difficile l’identification, la protection et l’accompagnement de ces personnes. Il souligne plus loin qu’elles sont loin des idées de l’esclavagisme moderne, tout comme les travaux forcés ou la prostitution. Il soutient que la traite des êtres humains est un phénomène peu connu dont les données publiques et le sujet ne reflètent pas la réalité. Les actions mises en place pour lutter sont nombreuses.

Rotta Djigamnodji Carlos, Directeur de la Civilisation et de suivi des accords et président du Comité technique multisectoriel de Lutte contre la Traite de Personne au Tchad a soulevé plusieurs aspects. Au plan juridique, c’est d’après lui lors d’une Assemblé général des Nations Unies qu’elle a été créé, elle est célébrée chaque 30 juillet. Pour lui des trafiquants exploitent des Tchadiens à l’étranger et ceux à des fins économiques dans les travails forcés ou sexuelle notamment les femmes et des hommes souligne-t-il. Pour lui des enfants sont aussi victimes de traites internes ou les parents confis leurs enfants à de la parenté et à des amis qui les exploitent dans les champs, les travaux domestiques, les mines, etc. Par exemple dans la région du lac Tchad, des membres de communautés exploitent des enfants pour la pêche, le fumage et la vente de poisson. Des leaders religieux invitent les enfants qui sont appelés communément « Mahadjirine » qui quittent leurs parents et viennent participer à des cours traditionnelles dans les écoles coraniques. Mais ces enfants sont exploités à d’autres fins comme la mendicité, les travaux forcés, les commerces, etc. Le gouvernement pour faire face au problème a pris des mesures qui sont l’ordonnance 06 portant lutte contre la traite de personnes qui est ratifié par la loi 012 du 20 juin 2018, explique-t-il. Un décret de février 2021 portant composition, organisation et fonctionnement de la commission nationale de lutte contre la traite de personne au Tchad. Pour Rotta Dngamnodji Carlos malgré l’effort du gouvernement la traite de personne continue à prendre de proportion inquiétante. Pour lui l’utilisation des NTIC et la multiplication des plateformes en ligne la traite d’être humain a conquis le cyber espace décrit-il.

L’internet offre la place aux trafiquants de recruter, exploités des victimes. Organiser leurs transports et hébergements puis contacter des clients potentiels pour les maltraités. Et d’après lui tout ceci avec plus de rapidité que l’on ne croit et d’anonymat. Cependant cette même technologie offre de grands succès. Donc pour lui la lutte dépendra de la manière dont les forces de l’ordre, système de justice pénale peuvent aussi tirer leurs réponses en menant des enquêtes à travers le NTIC. Il faut multiplier les sensibilisations à l’utilisation de l’internet pourrait contribuer à atténuer le risque que des personnes soit victime souligne-t-il. Il demande à la population de rester vigilante dans l’espace virtuel et signaler les pages ou les activités suspectes en ligne, souligne-t-il. Concernant les derniers évènements de Kouri Bougoudi, Rotta Dingamnadji Carlos affirme que tout comme la commission nationale de droit de l’homme n’a pas accès ils sont aussi dans la même situation, « la situation du nord du pays ne me dites pas ce dont je n’ai pas été témoin. Je me réserve de commenter cela ».

Djénom Josiane

Le président du parti politique Les Transformateurs, Dr Succès Masra a organisé une conférence de presse pour faire le bilan de 10 mois de la transition du Conseil militaire de la transition (CMT). Il a aussi appelé les Tchadiens à se préparer au pire au cas où le dialogue prochain ne serait pas bien organisé et inclusif. Il a promis une grande action citoyenne de désobéissance civile qui annoncera un nouveau tapis rouge pour le pays au cas où le dialogue sans base juridique devrait s’organiser. Reportage.

Le leader du parti Les Transformateurs, Dr Succès Masra a déclaré ce jeudi à N’Djamena au cours d’une conférence de presse au siège du parti sur le bilan des 10 mois de transition conduit par le CMT que son parti est prêt à participer au dialogue prévu pour le 20 août prochain, s’il y a un pont de confiance, une nouvelle charge qui va consacrer les exigences et les engagements pour permettre à tout le monde de venir au dialogue. Il souligne que le PCMT a 15 jours, s’il tient à ce dialogue souverain et inclusif, notant que 15 jours, c’est beaucoup pour finaliser la nouvelle charte avant le jour J. L’opposant se propose d’aider le gouvernement de la transition à le faire. « Nous sommes prêts à aider à écrire une nouvelle charte en moins de 48 heures et nous serons ravis de venir au dialogue sincère et souverain qui aura enfin une base juridique », propose-t-il.

Dr Succès Masra demande au PCMT de se libérer des pressions et de prendre une bonne décision qui fera de lui un homme libre et s’il ne le fait pas, il est complice. Il en appelle à la voix de la raison. Selon lui, des concessions ont été faites, mais en retour il y a la tentation de la confiscation armée du pouvoir. « Nous sommes prêts à aller au dialogue avec les gens qui juridiquement sont contraints à appliquer les résolutions du dialogue », ajoute le président du parti Les transformateurs.

Il soutient qu’il faut se préparer au pire parce qu’il faut vouloir le meilleur pour le Tchad. Pour lui, si ce scénario du pire devait arriver, pour préparer le meilleur, ça voudrait dire qu’on aurait ensemble pris acte du fait que les généraux au pouvoir vont par tous les moyens choisir de rester comme s’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner une élection en reniant leur parole devant le peuple. Selon lui, si c’est le cas, ils vont organiser le dialogue pré cuisiné et avec la même logique, organiser toute la suite de la transition conduisant à de fausses élections. Il précise qu’un dialogue sans une base juridique, les actes de ce dialogue fuirent-il, souverain, n’engage personne et surtout pas ceux qui ont pris le soin de ne pas donner à ce dialogue une base juridique.

Dr Succès Masra appelle les hommes de troupe et les généraux de l’armée nationale à choisir leur camp. « Si un scénario de forcing devait se présenter, vous devez choisir votre camp », lance-t-il. Il les exhorte aussi à choisir le camp de la République au service de tous ou le camp d’un petit groupe au service de quelques-uns.

Il demande aux Tchadiens de se préparer au pire.  Il conseille au peuple de ne pas préparer le pire, mais de se préparer au pire. Il annonce qu’il va organiser des actions citoyennes et de désobéissance qui annoncera un nouvel élan pour le pays au cas où le dialogue sans base juridique consensuel devait quand même s’organiser.

Au sujet de la déclaration du PCMT qui disait que rien sur le plan juridique ne l’obligeait à organiser la transition, il répond que le PCMT doit respecter sa parole qui est une parole d’un officier supérieur. Il conseille le général Mahamat Idriss Deby Itno à organiser la transition et à remettre le pouvoir aux civils.

Jules Doukoundjé

La cérémonie de l'avenue Adoum Tchéré a eu lieu ce jeudi 04 Août 2022 sous le viaduc du palais du 15 janvier dans 8ème arrondissement de la ville de N’Djamena, Reportage.

Dès 9h parents, fils, filles, amis et connaissances se sont mobilisés dans une ambiance de haute facture à travers les danses de terroir pour immortaliser la mémoire du feu Adoum Tchéré à la cérémonie du baptême du boulevard portant son nom. Adoum Tchéré est né le 29 décembre 1925 à Mataya dans la sous-préfecture de Bikine province du Guera. Il a été ministre 5 fois dans le gouvernement de Tombalbaye et Koulamallah. Du 22 décembre 1960 à 22 décembre 1963, il a été respectivement le président du conseil de l'ordre National Tchadien, président de l'assemblée nationale, Secrétaire Général Adjoint du parti progressiste Tchadien (P.P.T) réélu député du PPT-RDA du Guera. Dans son parcours M. Adoum Tchéré a eu de distinction honorifique comme de grand chancelier, grand officier de différents pays notamment son propre pays le Tchad, la France, le Zaïre, la centre Afrique, Niger, Nigeria, Sénégal, Gabon, Allemagne et la Chine nationaliste.

Selon le témoignage Mme Zenaba Bidjere, petite fille de Adoum Tchéré, il a marqué l'histoire du Tchad depuis l'ère de l'indépendance. Pour elle le boulevard que porte le nom de son grand père est significatif parce qu’il croise le boulevard Ngarta Tombalbaye qui était son intime ami et à l'encontre du boulevard Maloum Bada qui est son cousin. Zenaba ajoute que « comme son nom indique Tchéré, signifie la gentillesse, il était tout pour les Tchadiens, bref c'est un père national », conclut-elle émue.

 Ousmane Bello Daoudou

La cérémonie de baptême d’une avenue en l’honneur de Ali Kosso, cadre administratif et député, a eu lieu ce jour, 4 août 2022 à Moursal dans la commune du 3e arrondissement de la ville de N’Djamena en présence des autorités administratives et communales. Reportage.

Il est 10h, sur l’avenue est installée une grande tente où se sont retrouvé la famille biologique, les connaissances et les invités du regretté, Ali Kosso. Danse moderne et chant traditionnel gorane, Baguirmi, kanembou, etc ont rythmé le lieu. L’ambiance était festive. 

Feu Ali Kosso est né en 1923 à N’Tiona dans le nord Kanem et décéda dans son village natal le 23 novembre 1989. Il est le fils de Kedellah Kosso Doungouchi, légendaire Chef de Canton Gorane du Kanem. Il est issu d’une fratrie de 12 frères et 6 sœurs. Très éveillé, Ali Kosso embrasse la politique très jeune. Il a rencontré l’instituteur François Tombalbaye, futur Président de la République lorsqu’il fréquentait l’école à Mao. Ce contact lui a permis d’être parmi les fondateurs du PPT-RDA local et devient le confident du président Tombalbaye parmi les cadres du Nord. Il a été Délégué Sénateur de la communauté française en 1958, puis Député du Grand Kanem en 1959, mais il aussi fut membre de la commission des affaires économiques de cette assemblée. Conseiller de l’Afrique Équatoriale Française (AEF), et inspiré par les idéaux indépendantistes du PPT-RDA d’obéissance progressiste, le Député Conseiller et ses compagnons, notamment Tombalbaye, Allahou Taher, Gabriel Lisette et autres s’engagèrent dans la lutte pour l’indépendance du Tchad qui sera acquis le 11 août 1960.Après l’indépendance du pays, il entre au Gouvernement en occupant successivement le poste de Secrétaire D’État aux finances et au Plan, ministre de la Justice à partir de mars 1962, Vice-Président du Conseil Economique et Social, Membre du bureau exécutif du PPT-RDA et MNRCS.Véridique, c’est d’ailleurs ce qui lui a valu la prison quand le Président Tombalbaye a refusé d’appliquer les résolutions du congrès de réconciliation tenu à Doyaba comme l’a si bien expliqué l’historien Arnaud Dingamadji. Selon Mr Pirkolossou Bénoit, homme politique et Chef traditionnel de Bayaka-Baba par Kelo, lorsqu’il s’agissait du premier permis d’exploitation du pétrole tchadien, au cours d’une réunion restreinte du bureau exécutif du parti, il fut le seul a prié le Président de la République à signer le contrat d’exploitation avec les Américains, car cela permettait au pays de se développer à l’instar des pays du Golf, quel que soit le risque à encourir.

Mahamat Hissein Adoum, jeune, présent sur lieu de la cérémonie confie qu'il ne savait qui était ce grand monsieur. « Aujourd'hui grâce à cette cérémonie de baptême de cette avenue, j'ai connu le passé glorieux de Ali Kosso », dit-il. Il relève que cette initiative est à saluer, « parce qu'elle est bénéfique pour la nouvelle génération de connaître qui sont les hommes qui ont marqué l'histoire de notre pays », dit-il.  Pour Général Ali Kouloutou Tchaïmi, c'est un sentiment de fierté. « Ali Kosso est un monument, un patriote et un patrimoine national ». Il souligne que de son vivant, il était une personne qui n'a pas d'ethnie ni de région ni de religion, il se définissait comme tchadien, « c'était un homme généreux et au service de tous » dit-il. Il ajoute, « si vous avez vu les différentes personnes, les danses traditionnelles de différentes ethnies...ici, cela reflète parfaitement la personnalité de ce grand homme, Ali Kosso ».

Signalons que le baptême de cette rue s’inscrit dans le cadre du projet « N’Djamena, ville de la paix » lancée le 5 juillet dernier en prélude au dialogue national inclusif qui va se tenir dans la capitale le 20 août prochain.

Abderamane Moussa Amadaye

La voie de contournement de la grande mosquée Roi Fayçal est baptisée au nom du défunt Imam Hassane Hissène Abakar, ancien président du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAI) du Tchad ce jeudi 4 Août. C’était en présence de plusieurs autorités. Reportage.

C’est sous un ciel nuageux que les autorités de la commune de N'Djamena ont organisé la cérémonie de baptême de la rue qui entoure la grande mosquée Roi Fayçal. Cette rue prend désormais  le nom de l'ancien président du conseil supérieur des affaires islamiques Imam Hissène Hassane Abakar. Plusieurs invités de marque dont les religieux et amis du défunt, hommes de Dieu ont assisté à cette cérémonie.

Natif d’Am-dam en 1947 et mort le 14 janvier 2018 à Paris, Hissène Hassane est un grand dignitaire religieux musulman Tchadien. Président du conseil supérieur des affaires islamiques du tchad, membres fondateurs de ligue islamique mondiale. Fayçal Hissène Hassane Abakar fils du défunt se dit honoré de prendre la parole au nom de la famille et souligne que c'est une famille qui s’étend de Mbaïbokoum à Aouzou. Une famille qui n'est pas séparée par des différences géographiques, religieuses, tribales et culturelles une famille unie par l'amour, la paix et l'amour de la patrie, a-t-il dit.

Il a témoigné que le défunt Imam Hassane Hissène Abakar n'a jamais vécu un seul jour pour lui-même, mais il a vécu pour la nation toute entière, comme une bougie qui fond pour donner de lumière aux autres. Il a servi son pays en toute sincérité, dévouement. Il a œuvré sans fatigue ni ennui, jusqu’à son dernière heure. Son souci était toujours la patrie et l’union de ses fils. Fayçal Hassane Hissène a ajouté que le choix de cette rue n'est pas fortuit, mais a plutôt une grande signification. Car cette rue est considérée comme l'une des rues les plus populaires de la capitale où le défunt la parcourait tous les jours de son vivant. Parmi les symboles de cette rue il y a l’édifice de l'islam dans ce pays et même pour l’Afrique. C'est le CSAI, à travers lequel le défunt a donné ce qu'il a pu donner au Tchad et au peuple tchadien dit-il.

La cérémonie a pris fin par la remise des attestations de reconnaissances aux autorités de la commune de la ville de N’Djamena.

Haoua Adoum Ibeth

Le dialogue nation inclusif (DNI) est pour bientôt. Il ne reste que 17 jours. Plusieurs intellectuels, des organisations politiques et la société civile s'interrogent sur un rendez-vous qui, disent-ils, risque d'être sans enjeux. D'aucuns invitent le Président du Conseil militaire de transition (CMT) à mettre en place un organe paritaire, gage d'un dialogue sincère. D'autres s'inquiètent que ce dialogue accouche d'une souris. Reportage.

Selon le Huissier Commissaire de Justice Me Hisseine N'Garo, le 20 août 2022, est la date fixée par le CMT pour la tenue des assises du Dialogue National Inclusif ( et Souverain). En tant qu’observateur de la sphère politique tchadienne, l'auxiliaire en charge d'exécution des décisions de justice  s'interroge sur le but, la catégorie des participants et les résultats à attendre de ce dialogue. « Excusez-moi, étant observateur de la sphère politique de notre pays depuis toujours, ayant vécu les différents conflits politico-militaires depuis mon très jeune âge, j'ai une idée peut-être pas assez sûre, mais quand même proche de la réalité pour conclure que ce DNI accouchera d'une souris, comme beaucoup d'autres ont entendu parler des différentes rencontres de réconciliation entre les Tchadiens par le passé », affirme-t-il.

Pour Me Hisseine N'Garo, certains noms et prénoms de ceux qui se disent surtout politico-militaires ont contribué depuis des décennies à faire du Tchad leur propre fonds de commerce. D'après lui, ils ne veulent toujours pas se reposer pour que la paix revienne dans ce pays. À côté d'eux, dit-il, certains soi-disant politiciens, dont les programmes politiques, se résument à adhérer au parti politique de la mouvance présidentielle pour en vivre. Il affirme que des quadragénaires en fin de vie, ont pendant plus de 50 ans de participation à la gestion de ce pays, n'ont innové que dans le pillage des ressources du pays. Ils n’apporteront aucune plus-value à ce pays, lance-t-il. « Qu'ils acceptent cette vérité et avec la fortune qu'ils se sont faîtes qu’ils partent se reposer en attendant leurs derniers jours, surtout en invoquant le pardon à Allah ou Dieu qui est Pardonneur et Miséricordieux », dit l'huissier.

Me Hisseine se demande si cette jeunesse impliquée dans la politique pour dit-elle apporter le changement dans ce pays, est réellement bien préparée pour le faire?  Selon lui, il suffit tout simplement de faire un constat de leurs comportements, discours et surtout leurs manières de faire pour se rendre à l'évidence. La plupart, poursuit-il, ont suivi les pas de ces vieux fossoyeurs de notre pays et s'illustrent par des critiques beaucoup plus stériles qu'innovatrices. Ils font, dit-il, des propositions de redémarrage socio-économique dans une vision politico-stratégique afin de rattraper ce retard dont ils sont victimes par ceux-là qui les manipulent aujourd'hui. « Au vu du comportement de certains qui hier vilipendaient le Feu Maréchal, se sont fait une santé financière et deviennent les porte-voix de ce même régime, sous le fils du Feu Maréchal. N'est pas là la politique du ventre comme celle de nos aînés qui ont mis ce pays sous perfusions, mais qui reste toujours dans un état de coma? », s'interroge l'huissier.

Définir clairement l'agenda, les critères et la liste des participants

Le juriste soutient qu'à quelques jours de l'ouverture de ce dialogue, combien ont développé ou ont fait des propositions allant dans le sens d'un changement ou d'une refonte socio-économique et politique? Pour lui, c'est une manière de distraire les Tchadiens afin de les mettre devant les faits accomplis, comme les résultats des différentes rencontres des pré-dialogues organisées il n'y a pas longtemps. « Lorsqu'on accepte le prix en numéraire ou matériel de sa conscience, il ne reste plus qu'une chose, la boucler », conclut-il. Il implore le ciel de sauver le Tchad.

Dans une lettre ouverte adressée au Président du conseil militaire de transition (PCMT), le Groupe Appel du 1er juin, Wakit Tamma, les Démocrates, l'UNPT, le COP, l'UTPC, la Plate-forme Diaspora tchadienne, le MPUD, le FNC, Un Nouveau jour, invitent le gouvernement à un dialogue sincère et inclusif pour le Tchad. Ils insistent sur la mise en place d'un organe paritaire. Cet organe, disent-ils va comprendre les pro-CMT et les contre-CMT. Il va être chargé dans une atmosphère apaisée de préparer de façon inclusive, consensuelle et transparente, l'agenda, les critères, la liste des participants ainsi que le projet de règlement intérieur du dialogue pour sortir le Tchad des interminables violences et asseoir des institutions légitimes, des dirigeants démocratiquement élus, le dialogue vrai et sincère s'impose, soutiennent-ils.

Moyalbaye Nadjasna

Le ministère de la Culture et de la promotion de la diversité avec l’appui de l’UNESCO a organisé l’atelier national de validation de la politique culturelle du Tchad. Le lancement officiel a lieu ce mardi à N’Djamena en présence de plusieurs hommes de culture et du ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue social, Acheikh Ibni Oumar, représentant le premier de la transition. Reportage. 

Selon l’UNESCO, la culture est l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.

Pour le ministre de la Culture et de la promotion de la diversité culturelle, Ndougonna Mbakasse Tiradjim cette cérémonie est l’aboutissement d’un long processus commencé par les ministres de la Culture qui se sont succédé. Selon elle, la formalisation d’un document de politique culturelle est une nécessité pour un développement harmonieux et soutenu du secteur, permettant à l’état de disposer un outil indispensable à la mobilisation des ressources, à la protection et à la promotion de la culture nationale. Elle souligne que le document de projet de politique culturelle du Tchad qui sera remis aux participants pour examen et adoption est structuré en plusieurs points, notamment le contexte, la définition de la vision soutenue par 11 principes directeurs.

Mme la ministre ajoute que l’UNESCO souhaiterait que le document de politique culturelle soit une référence africaine lors de la conférence mondiale sur les politiques culturelles et le développement durable qui aura lieu au Mexique en septembre prochain.

Dans le même registre, le coordonnateur de l’UNESCO représentant le représentant résident de l’UNESCO au Tchad, Adjanohoun Maxi affirme que la directrice générale de l’UNESCO invite les États membres et la communauté internationale à engager ensemble une réflexion continue sur les politiques culturelles pour relever les défis mondiaux et définir les priorités immédiates et futures. Il précise que l’objectif visé est de construire un secteur culturel plus solide et plus résilient ancré dans les perspectives de développement durable et la promotion de la solidarité, de la paix et de la sécurité conformément à la vision présentée dans le rapport « notre programme commun ».

Le coordonnateur de l’UNESCO au Tchad exhorte les Tchadiens et surtout le monde culturel du pays à saisir l’opportunité pour mesurer l’immense chemin parcouru dans le domaine des politiques culturelles au Tchad depuis quelques années et porter ensemble les regards vers l’avenir. Il soutient que les enjeux de la diversité, d’accès et de participation à la culture, la gouvernance démocratique et la contribution de la culture au développement socio-économique n’ont jamais été aussi présents dans les débats sociétaux et politiques.

Jules Doukoundjé

Les grosses pluies du 31 août au 1er septembre 2022 ont fait d'énormes dégâts dans la capitale tchadienne. La commune du 7e fait partie des arrondissements le plus touchés par ce drame. Le bassin de rétention rempli se déverse dans le quartier et engloutit les habitations tout autour. L'équipe de Ialtchad Presse s'est rendue ce 2 août pour le faire le constat. Reportage.

Les eaux de pluie de ces deux derniers jours ont fait d'énormes dégâts à N’Djamena et dans la commune du 7e arrondissement. Le bassin de rétention d'eau situé à 0 mètre de la station-service de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), non loin du lycée Amtoukoui s'est écroulé et les eaux se sont déversées dans le quartier. Des maisons englouties et plusieurs ménages se sont déplacés.  Les rues sont impraticables. La commune du 7e arrondissement a déployé un mini excavateur (Caterpillar) pour inspecter et déboucher les canaux afin d'évacuer les eaux stagnées.

Komidi Armand habitant d'Amtoukoui, son domicile est englouti par les eaux se confie, « la mairie ne fait pas son travail, attendre les eaux de pluie, voir la population souffrir avant de venir en aide est inacceptable », dit-il. « On en a marre de leur travail toujours médiocre », se plaint Armand. Pour Moussa Hassan, réparateur des motos, cette inondation a impacté négativement ses activités, « depuis hier je n'ai pas eu de client », a-t-il affirmé. Il interpelle la mairie à doubler d'efforts dans cette opération de drainage et aussi de curage des canaux.

Atteib Mahamat Abdallah, Maire de la commune du 7e arrondissement interrogé sur la question, il affirme que l'inondation est un phénomène mondial et le Tchad n'est pas du reste. Il souligne que la ville de N'Djamena est une cuvette et il y'a un manque sérieux de canalisation. Il relève aussi que le 7e arrondissement est entouré de 5 autres arrondissements, ce qui fait que les eaux stagnent plus dans sa commune. Atteib Mahamat Abdallah affirme aussi que la mairie ne dispose pas des moyens conséquents pour subvenir aux besoins de la population « à part la collecte de taxe, nous n'avons pas d'autres moyens financiers ni matériels », dit-il. Par rapport aux inondations, M. Le Maire du 7e arrondissement, affirme que l'incivisme caractérisé des citoyens est une grande part de responsable, « il y a des personnes qui mettent des tas de sable dans les canaux ou sur le passage d'eau qui bloque le passage d'eaux ». Le Maire soutient aussi que le bassin de rétention d'eau est inachevé, « le canal de drainage qui devrait relier le bassin de rétention d'Amtoukoui au fleuve Chari est inachevé, le CGCOC y travaille dessus, ce qui ne permet pas à l'eau de s'évacuer, c’est pourquoi il y a débordement dans les quartiers », martèle-t-il. Toutefois, le maire tient à rassurer sa population que des actions sont en train d'être menées pour que les eaux stagnées puissent être évacuées, « nous avons loué un excavateur depuis hier, avec les techniciens, ils sont un peu partout dans l'arrondissement pour évacuer les eaux », a-t-il ajouté.

Il faut rappeler que le 7e arrondissement fait partie des arrondissements le plus touchés par les inondations.

Abderamane Moussa Amadaye

Arachides frais, maïs frais, fruits sauvages, etc. C’est en saison de pluie que ces denrées alimentaires sont vendues dans les marchés et sont accessibles à tout le monde. Ialtchad presse est allé dans quelque marché pour un constat. Reportage.

Maïs frais, Arachides, Concombres, maniocs, tubercules de rônier appelé communément (Djabbra) pour ne citer que ces aliments. Contrairement à l’année dernière, les premiers arrivages sont déversés sur les marchés et sont en quantité cette année.  Selon certains la forte pluie qui s’annonce cette année expliquerait l’abondance. Les vendeuses dans les marchés sont du même avis. Très prisés par les Tchadiens ces fruits alimentaires apparaissent surtout en saison de pluie et  sont vendus à bas prix. Ces produits saisonniers sont vendus par tas et par sac d’après les explications des vendeuses. 

10h. Marché de Dembé. Les produits sont visibles un peu partout. Ils sont vendus dans des bassines, des plateaux, dans des brouettes et étalés sur des sacs. Des femmes, des enfants les rangent dans des plateaux ou des bassines et en font la vente dans les rues, les bars et autres lieux publics.  Les prix de sac varient d’un marché à un autre. La base de ces produits est le « marché Tarodona ». Ils sont vendus par sac, bassines, Coro, etc.  Au marché de Dembé le prix de sac de maïs frais selon Fatimé la vendeuse coûte 14 500 F CFA à 14 000 F CFA et sont aussi vendues par tas. 5 petits maïs sont vendus à 500 F CFA, le gros de tas de 6 maïs  à 1000 F CFA. Elles sont aussi grillées sur place par les vendeuses et vendus à 200 F CFA à qui le veut pour en consommer directement, explique-t- elle.

Le sac d’arachides coûte 18 500 F CFA  et sont aussi vendues la plus petite tasse 250 F CFA, le moyen à 500 F CFA, et le Coro à 1000 F CFA  et se vend aussi à partir de 50 F CFA et plus. Les tubercules de rônier (djabbra) le sac est vendu a 15000 F CFA voir 14000 F CFA et sont aussi vendus par tas d’après la taille et forme de tubercule. Il y a le tas de 250 F CFA, 500 F CFA, 1000 F CFA, ainsi de suite. Les maniocs sont vendus à leurs tours eux aussi, selon la forme, taille du manioc. Le prix va de 50 F CFA et plus.

Comme d’habitude c’est en saison de pluie que ces produits font leurs apparitions sur les marchés et d’après les témoignages des vendeuses. Ces produits alimentaires viennent le plus souvent des provinces rurales. Par exemple du Lac Tchad, etc. Certaines des vendeuses disent que les arachides, siguettes, maïs viennent aussi du Cameroun voisin, expliquent-elles. L’arachide, le maïs, le manioc et le tubercule de rônier sont consommés étant cuits ou frits et sont très prisés des Tchadiens. Mais d’après les explications d’un ménage qui répond sous anonymat que ces produits sont très appréciés par les Tchadiens parce que même les plus démunies peuvent se l’offrir. Mais elles ne sont pas sans conséquence à force de trop consommer. Pour une bonne consommation il faut bien les lavés avec de l’eau javel, bien cuire avant de manger. En consommant sans laver, surtout les enfants sont exposés à des maladies comme la typhoïde, le paludisme, le rhume et le choléra, explique-t-elle.

Djénom Josiane
Sangnoudji Francine

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