Reportage

Reportage (1382)

À la veille de fête de l’indépendance. Une équipe de la rédaction d’IalTchad Presse est allée à la place de la nation s’enquérir des préparatifs. Reportage.

Bientôt c’est la 62e fête de l’indépendance du Tchad. Un détour à la Place de la nation pour s’enquérir des préparatifs. Il est 11h sous une chaleur lourde des balayeurs s’activent dans les travaux de nettoyages, etc. Des technicien (nes) de surface de N’Djamena Nadif taillent les fleurs, lavent les pavés et avec un de leurs camions-citernes arrose au fur et à mesure les fleurs. Des tentes sont enlevées et retravaillées, des barres des fers sont déposées par terre en tas. Des enfants s’amusent assis où en train de courir à gauche et à droite.  Des militaires s’activent avec en leurs possessions des sceaux des peintures, des pinceaux et ils retracent les anciennes peintures presque délavées. À la question de savoir les peintures qu’ils retravaillent c’est pour quel objectif ? Un des agents nous explique que c’est pour permettre aux militaires qui défilent de bien garder leurs rangs.  

Tormal Marthe agent de nettoyage de la Mairie centrale dit que la fête de l’indépendance est une fête de réjouissance pour le pays. Elle poursuit que c’est depuis 1 mois qu’elles ballaient.  Pour elle, ce travail vise à montrer une bonne image de son pays, souligne-t-elle. Elle se lamente qu’il y a des personnes de mauvaise intention qui viennent déféquer à l’air libre dans cet endroit. Et il y a ceux aussi qui fument de la drogue alors que l’endroit est le plus fréquenté par des enfants ce qui n’est pas du tout bon, souligne-t-elle.  Pour elle la place de la nation est un endroit de loisir où n’importe qui peut venir prendre de l’air, sauf en cas de fête. Elle conseille, « c’est nous qui allons construire chez nous et non d’autres personnes. Il faut que ceux qui se livrent à des mauvaises pratiquantes réfléchissent. À nos dirigeants il faut qu’ils se mettent ensemble pour arranger les choses afin que tout fonctionne. Tous tournent aux ralentis, il faut un changement » relate-t-elle.

Interrogé aussi dans les cadres de préparatif de la fête Guidibe Frer Macire Officier Garnison au niveau de QG.EMGA : « nous sommes dans les préparatifs comme vous le constaté. Nous nous s’activons pour le 11 août, une fête historique qui symbolise la liberté de notre pays. Je souhaite à ce que le pays avance, nous voulons la paix, stabilité pour que les enfants du pays vivent aisément. ».

Adama Bernard est agente de nettoyage de la Mairie centrale d’après elle les travaux de nettoyage sont presque à la fin. Elle poursuit que son pleur va à l’endroit du PCMT afin qu’il tourne son regard a l’endroit des pauvres. Elle souligne, « nous voulons simplement manger. Il faut que nos enfants diplômés soient intégrés au même rang que d’autres enfants des nantis. Nous voulons la paix surtout » se lamente-t-elle.

Djénom Josiane

La signature d’un accord entre certains politico-militaires et le Conseil militaire de la transition (CMT) à Doha au Qatar devant garantir la participation des politico-militaires au dialogue national inclusif (DNI) du 20 août prochain a fait réagir des analystes et des leaders de la société civile. Certains estiment que c’est un accord à minima et d’autres pensent est que c’est un accord qui permettra au pays d’aller de l’avant. Reportage. 

Le conseil militaire de la transition (CMT) était pendant plus 5 mois en négociation à Doha, au Qatar, avec les politico-militaires pour leur permettre de participer sans inquiétude au prochain DNI prévu le 20 août prochain. Un accord est obtenu avec une partie des politico-militaires. Il a été signé le 8 août entre gouvernement et cette partie des politico-militaires, après le déplacement express du président du conseil militaire de la transition (PCMT), le général Mahamat Idriss Deby Itno à Doha.

Mais cet accord signé à moins de deux semaines du dialogue a fait réagir certains analystes politiques.

Pour l’analyste et enseignant chercheur à l’université de N’Djamena, Dr Evariste Ngarlem Toldé, ce n’est pas un accord de paix et de réconciliation comme on s’y attendait et qu’on a fait croire aux Tchadiens au début. Selon lui, c’est un accord de participation des politico-militaires au DNI. Il ajoute que c’est un accord à minima et que plus d’une quinzaine de parties n’ont pas posé leur signature. Cela lui enlève le caractère inclusif recherché parce qu’on attendait les 52 mouvements au dialogue. Le chercheur estime que les mouvements non-signataires restent une menace pour la poursuite de la transition. Mais l’analyste reconnaît que c’est un premier pas parce que le dernier de ces pré dialogues qui ouvrent la voie à l’organisation du DNI et souverain qui permettra aux Tchadiens de se retrouver autour d’une table et de discuter de leurs problèmes. Dr Evariste Ngarlem Toldé espère que les décisions qui sortiront seront favorables à ce que souhaite une bonne partie de la société civile, même si beaucoup pensent que tout est fait pour légitimer le CMT, pour faire en sorte que les autorités de la transition se présentent aux prochaines élections et que la réforme de l’armée ne soit effective. « C’est un accord, mais les non-signataires gardent leur capacité de nuisance et les Tchadiens sont en droit de s’inquiéter pour l’avenir de ce pays », dit-il.

Un chercheur en droit constitutionnel s’est prononcé sous couvert d’anonymat, en soutenant que l’accord signé entre les deux parties devrait permettre en toute sécurité de garantir la participation des politico-militaires au DNI et cela pourrait remplir la question de l’inclusivité du dialogue permettant à tous les Tchadiens, quel que soit leur divergence. Ils pourraient s’entendre sur une nouvelle constitution sur la base de laquelle, on pourrait organiser des élections libres et démocratiques. Au sujet de ceux qui n’ont pas signé, le juriste explique que cela augure de la violence dans notre pays. Selon lui, en principe si le PCMT a fait le déplacement c’est une bonne chose, mais c’est encore meilleur s’il obtenait un accord de paix de tous pour abandonner l’option militaire avec tous les politico-militaires, il aurait marqué un grand point de légitimité. Et un espoir pour les Tchadiens. « Maintenant il y a encore de résistant, c’est dommage que le dialogue ne soit pas inclusif et risque d’être partiel », regrette le chercheur en droit constitutionnel.

Jules Doukoundjé  

Après avoir séjourné au Qatar pour la signature de l’accord avec les politico-militaires le président du conseil militaire de la transition (PCMT) a regagné Ndjamena ce 9 août 2022. Reportage.

Après de 5 mois de discuter entre les politico-militaires et le gouvernement de la transition pour leur participation au dialogue national inclusif, un accord a été signé le lundi 8 août 2022 à Doha au Qatar, le principal groupe rebelle Front pour l’Alternance et la Concorde Nationale( FACT) et d’autres mouvements rebelles ont rejeté l’accord en dénonçant sa vacuité.

Dans un climat doux ce matin à l’aéroport Hassan Djamous que le président du Conseil militaire de la transition (PCMT) a été accueilli par ces amis politiques. Il est 11h passé l’avion transportant le PCMT est atterri. Au bas de la passerelle étaient alignés les membres du Conseil militaire de transition (CMT). Le Premier ministre de transition (PMT), les membres du gouvernement étaient tous présents.

Quelques personnes ressources rencontrées se sont exprimées au micro de Ialtchad presse.

Pour Amadaye Abdelkerim Bakhite le président du Conseil National économique social et culturel. La volonté manifeste et patriotique du PCMT se concrétise. Chaque jour que Dieu crée, il pose un nouveau jalon surtout après 5 mois des travaux ardus avec complications. Enfin, Dieu nous a aidés à arriver à un accord de paix, « je souhaite que tous les autres frères restés retissant de revenir dans leur pays natal pour apporter leur contribution pour un nouveau ou il fera bon vivre ».

Pour Mme Mariam Djimet Présidente des réseaux des femmes Leaders, le PCMT a su mener les négociations jusqu’à aboutissement de la signature de cet accord. En tant maman et femme leader quand il y a la paix, les femmes vont être plus des femmes locales pour donner la valeur ajoutée à la chose publique.

Youssouf Mahamat Yaro, Maire du 2e  arrondissement soutient que les Tchadiens ont connu beaucoup des problèmes, cet accord du Doha est abouti. C’est la chose la plus importante parce que nous voulons vivre tranquillement. « Les politico-militaires ont accepté de signer pour venir participer au dialogue cela me réjouit ». Le Maire soutient qu’il ne veut plus de voir les enfants du Tchad vivre ce qu’il a vécu dans les années 79, il croit à un dialogue sincère.

Enfin, pour la ministre Amina Priscille Longoh le déplacement de Président a permis la signature de cet accord tant attendu par tous les Tchadiens et sans oublier les politico-militaires. Le dialogue est une opportunité pour réconcilier les gens et lancer la refondation de la nouvelle république pour avoir le maximum des Tchadiens ensemble, « traçons le chemin que nous allons emprunter ».

Ousmane Bello Daoudou

La Haute Autorité des Médias de l’Audiovisuel a animé un point de presse ce 09 aout à la maison des médias du Tchad. Le président de la HAMA Abderrahmane Barka Doninga a fait un tour sur les revendications liées à l’aide à la presse entamée par les responsables de certains organes de presse, la couverture médiatique du dialogue national inclusif et la non-conformité de certains médias relatifs aux règles qui régissent le secteur. Reportage.

Afin de faire prévenir les éventuels effets néfastes sur le Tchad en prélude au dialogue national inclusif d’une part, et assainir l’environnement de l’exercice de la profession du journalisme d’autre part, Abderrahmane Barka Doninga président de la HAMA appelle les organes de presse au professionnalisme. Cet appel fait suite à la réaction de certains responsables des organes de presse relative au formulaire de renseignement demandé par la HAMA et le versement de l’aide à la presse. Pour Abderrahmane Barka, certains médias ont pris mal cette initiative et organisent des agitations qui ne sont pas de nature à amener la HAMA à interrompre ce processus d’assainissement du milieu de la presse tchadienne. Il rappelle que cette initiative vise à constituer une base de données fiable des médias tchadiens d’existence légale. Cependant, son institution entend faire de plaidoyer pour l’aide à la presse. « Pour renforcer l’engagement à la responsabilité sociale des journalistes et des médias, la HAMA s’engage à mener des plaidoyers auprès des hautes autorités pour l’augmentation substantielle de l’aide à la presse ainsi que de sa régularité. Des sessions de formation seront organisées pour renforcer les capacités des journalistes afin d’évoluer progressivement vers l’autorégulation pour alléger le travail de l’instance de régulation », a-t-il ajouté. Pendant que les médias privés crient pour l’aide à la presse, le président de la HAMA affirme que la radio nationale tchadienne, les médias audiovisuels et les stations provinciales qui doivent relayer les informations dans les coins les plus reculés du Tchad, connaissent des difficultés liées au manque de carburant et de l’arrêt de l’émetteur onde courte.

Abderrahmane Barka Doninga rappelle également le rôle que doivent jouer les médias tchadiens pour porter à l’attention du public les débats et les conclusions du dialogue national inclusif dont la réussite dépendra selon lui, du professionnalisme et de la responsabilité de chaque médium. « Les médias sont tenus de transmettre fidèlement aux Tchadiens les informations pour son engagement à l’édification d’un Tchad nouveau de paix, de solidarité et de concorde nationale. Malheureusement, le paysage médiatique tchadien évolue à contre-courant des textes qui régissent la profession. Cela ne donne pas toute garantie nécessaire pour une couverture de l’événement », affirme-t-il. De son avis, beaucoup de médias privés évoluent en marge du code d’éthique et de déontologie du journalisme tchadien. D’aucuns fonctionnent sans document administratif approprié et d’autres qui en ont ne sont pas à jour. Abderrahmane Barka fustige aussi le comportement de certains patrons de presse utilise des superflus pour tromper la vigilance de l’autorité de régulation. Ils font souvent porter les titres de rédacteurs en chef et directeurs de publication aux diplômés en journalisme qui ne travaillent même pas dans leur média. En plus de cela la plupart des organes de presse en ligne après avoir obtenu leur autorisation, publient leur information sur la page Facebook au lieu de les diffuser dans les sites web dédiés à cet effet comme le font les autres. Aussi, relève-t-il que la majeure partie des journaux en ligne ne renouvelle pas leur contenu rédactionnel. Le président de la HAMA a fait un aveu comme quoi, ils ont découvert un organe de presse en ligne travaillant avec l’indicatif téléphonique national sans avoir été déclaré ni avoir une présence réelle au Tchad et s’attaque aux personnes physiques comme morales dans le pays.

Kouladoum Mireille Modestine

Les grosses pluies qui se sont abattues ces derniers jours sur la capitale tchadienne, N’Djamena, ont  mis les riverains des bassins de rétention de Dembé et les usagers de l'axe Santana dans une situation délicate. Un véritable cauchemar constaté ce mardi, 9 août par Ialtchad. Reportage.

Le soleil est moins brûlant ce matin sur l'axe Santana reliant rond-point Gazelle au marché de Dembé. Sur les deux rives de cette voie appelée aussi avenue du 10 octobre se trouvent deux bassins de rétention d'eau. Le spectacle est triste. Les bassins de rétention ont débordé, crachant ainsi l'eau dans les maisons des voisinages. Certaines rues d'intersection sont coupées et impraticables. Sur l'axe principal, en état de détérioration avancée, les usagers peinent à circuler. Des véhicules échoués dans de gros nids de poules sont engloutis par l'eau, les motocyclettes, hommes et femmes se battent comme des diables dans l’eau bénite pour passer de l'autre côté de la rue. Certains habitants venant vers le sud de Santana empruntent des pirogues.

Une partie de la route bitumée est noyée, des adolescents s'organisent pour donner de coups de poussettes aux motocyclettes et automobilistes moyennant de petite monnaie. Un peu plus loin, d'autres lavent les motos. Les uns se lamentent, les autres semblent se frotter les mains.

Allaissem Marcel, un riverain d'environ 40 ans apprécie la canalisation et les bassins de rétention d'eau. Mais le défaut, dit-il, l'eau qui se trouve dans cette cuvette n'a pas de sortie. L'eau est obligée de se déverser dans les maisons, assure le jeune homme. « Je pense qu'il faudrait que les autorités cherchent à voir là où c'est boucher pour frayer un chemin pour que l'eau puisse passer. Soit le canaliser vers le fleuve Chari, soit vers Goudji comme s'était le cas dans les années passées. On est depuis quelques jours dans l'eau comme des poissons », dit-il. A son avis, s’il faudrait aller louer ailleurs, pas de moyens pour cela. Marcel craint le risque de maladies saisonnières, surtout pour leurs enfants.

Un conducteur de mototaxi, Allarabé Roland est à côté. Il affirme qu'ils ont cru qu'avec le curage des bassins de rétention, la situation allait s'améliorer, mais c'est pire. « Aujourd'hui, non seulement nos concessions sont inondées, mais nous sommes également isolés complètement de nos activités. Je suis clandoman, mais regarder ce qui se passe actuellement sur cette route, c’est lamentable. Et pourtant on nous crie à l'oreille chaque jour que le développement passe par la route, la canalisation qu'ils ont faite n'est que du gâchis », affirme Roland. Pour lui,  il n’y a rien de bon. Il estime que les autorités communales auraient dû canaliser l'eau des cuvettes jusqu'au fleuve.

Manamou Benjamin lui aussi est conducteur de la mototaxi. Selon lui, c'est inadmissible. Il déplore que ce soit dans la capitale que se produise chaque année de choses indignes et jamais corrigées. « Rien de bon dans tout ce qu'ils ont fait. Normalement ils doivent reconstruire la route avec des canalisations sérieuses. Cela serait la meilleure solution pour canaliser les eaux des bassins. C'est un travail bâclé et de l'argent jeté sans résultat, la preuve est là », dit-il en colère.

Moyalbaye Nadjasna

Les ménages remuent ciel et terre à la recherche de gaz butane ces derniers jours. Il n’est pas facile de trouver le produit et une fois trouver les consommateurs sont obligés de payer plus de 2000 FCFA pour se le procurer. Ialtchad Presse à sillonner les artères de la ville pour s’enquérir de la situation. Reportage.

C’est pour faire face à la dégradation de l’environnement que le gouvernement a interdit l’importation et la vente du charbon et des bois de chauffe (fagots) sur les marchés de N’Djamena et d’ailleurs. Pour aider les ménages, il a instauré à la population l’utilisation de gaz butane et a réduit le prix de la bonbonne de gaz fixé à 3000f à 2000f.  Mais cette situation ne semble pas satisfaire les ménages qui ne cessent de se lamenter. Il y a cela quelque mois le ministre de l’Environnement Mahamat Ahmat Lazina a fait une descente inopinée dans quelques marchés de la ville et a saisi les sacs de charbon des vendeuses. Ainsi le charbon, le fagot sont devenus de plus en plus chers malgré que certaines femmes achètent au Cameroun voisin pour revendre. Et le gaz devient de plus en plus rare. Face à cette situation, les ménages sont désemparés.  

Cela fait pratiquement 2 semaines que les ménages manquent de gaz butane. Personne ne semble connaître la cause exacte de cette carence malgré plusieurs personnes interrogées.

Il est 9h, nous parcourons quelques artères pour s’enquérir de la situation. Les vas et viens des usagés, ménages, enfants avec des bonbonnes de gaz attaché derrière les engins, prouvent qu’il n’y a pas de gaz. Alladji détenteur d’un point de vente sur l’axe CA7 dans le 7e arrondissement affirme qu’il ne connaît pas le problème exact de cette rareté. Il explique que même ces bombonnes envoyées pour le remplissage depuis plus de 5 jours ne sont toujours pas chargé. Alors que par le passé, une journée ou 2 jours suffisaient pour remplir les bouteilles et les récupérer, souligne-t-il.  

Devant les points de vente de gaz, les clients font la file indienne en attente de gaz. Il y a ceux qui font de boutiques en boutique à la recherche du sésame. Certains passent des heures devant les boutiques dans l’espoir de trouver du gaz. Interrogé a ce sujet Angel, explique que : « le gouvernement nous a habitués à l’utilisation de gaz. Nous avons déjà pris goût et il n’est pas facile de nous en passer. Mais subitement il n’y a plus de gaz. J’ai quitté Ambata dans le 7e arrondissement pour venir à Kabalaye dans le 3e arrondissement pour me procurer de la bombonne de gaz. C’est une de mes connaissances qui m’a informé, il était obligé de payer au boutiquier pour me garder la bonbonne », souligne-t-elle.

Joint au téléphone à ce sujet, le vise président du syndicat des distributeurs et revendeurs de gaz butane au Tchad Abdelbassit Baharadine Ahmed laisse entendre que : « la demande de nos jours est de plus en plus élevée que par le passé. Par jour 7 à 10 citernes de gaz sont ravitaillées. Les citernes quittent Douala au Cameroun pour Ndjamena et avec la dégradation des voies ils ne viennent pas tous ensemble. Parfois c’est seulement 4 à 5 citernes qui arrivent donc ça ne peut pas combler le vide ».  Concernant les hausses de prix, Abdelbassit Baharadine Ahmed soutient que ce sont les commerçants véreux qui se lancent dans cette pratique. Et généralement ils le font dans les quartiers reculer de la ville. Sinon, souligne-t-il, dans les points de vente sur les grands axes les prix restent les mêmes comme le gouvernement a fixé. Il conseille à la population qu’une fois que ces derniers augmentent les prix de leurs bouteilles pour revendre il faille les dénoncer, souligne-t-il.

Joint au téléphone le Président de l’Association Dynamique Citoyenne pour la protection des droits des Consommateurs (ADC) Moussa Mahamat Mahadir, explique, « la question de raréfaction de gaz se pose avec acuité au ménage tchadien et consommateur que nous sommes. Nous avons été reçues par la Direction de ARSAT et nous avons exprimé notre préoccupation par rapport à la raréfaction. Quelquefois ce n’est pas les quantités qui sont mises dans les bouteilles de gaz. Et cela pose un sérieux problème. A supposer que si vous pouvez avoir une bouteille de gaz de 6 kilogramme vous allez vous rendre compte que vous aurez que 3 Kl ». Il attire l’attention des consommateurs sur la question, ce n’est pas autant avoir de gaz, mais de la qualité est mieux. Il souligne qu’étant donné que des manœuvres sont faites dans le but de pouvoir soutirer autant de gaz. Et ces malfaiteurs sont en complicité avec quelques points des ventes qui se sucrent allégrement les doigts sur le dos des consommateurs. Pour lui, le choix de l’Association c’est d’amener les consommateurs à une éducation assez responsable et d’alerter les structures concernées comme ARSAT, le ministère et les Marqueteurs afin de vérifier les gaz avant de mettre à la disposition des points de vente. Lorsque les ménages constatent le manquement de ces aspects, ils doivent les saisir à travers une requête et l’association a son tour saisi le marqueteur, vendeurs pour que ces consommateurs entrent dans leurs droits.

Djénom Josiane

Bientôt deux semaines que les entreprises de téléphonie  mobiles Airtel et Moov Africa ont lancé l’opération de l’identification des puces de leurs clients .Ils exigent pour cette opération la nouvelle pièce d’identification contenant le numéro national d’identification. Les choses ne se passent pas comme prévu, les  agents vendeurs ambulants de ces sociétés font payer les clients avant de les identifier. Ialtchad est allé dans quelques points d’identifications ce mardi 9 août. Reportage.

Commencer il y a deux semaines l’identification des abonnés aux téléphonies mobiles Airtel et Moov Africa avec le numéro national d’identification (NNI) pose problème. Al hadj Oumar client rencontrés devant le point d’identification dit qu’il a payé 1000 FCFA pour identifier deux de ses numéros et jusqu’à présent il n’a reçu aucun message de la part de ces deux téléphonies pour confirmer son identification. «  Ils m’ont pris de l’argent sans toutefois m’enregistrer et nous sommes à la vieille de la date de fermeture  des Sims, je ne sais quoi faire », se lamente  Al hadj Oumar.  

Pour Adam Abdallah si ces deux compagnies ont décidé d’identifier les clients, ils doivent mettre tout à la disposition des agents identificateurs pour le travail, ce n’est pas aux clients de payer pour faciliter la tâche à ces agents. « S’ils n’ont pas les moyens pourquoi obliger les clients de s’identifier, d’ailleurs cette opération d’identifier est dans leurs intérêts et dans l’intérêt de l’État et c’est nous qu’ils arnaquent pourtant ils ont bien précisé sur les messages que l’identification se fait gratuitement », dit-il.

Pour les agents identificateurs d’Airtel à l’exemple de Kossi André, confirme que l’identification des numéros est gratuite, mais ils prennent quand même les 500F CFA pour souscrire les Mégas bit pour faire la mise à jour des téléphones pour le travail. « Bien que la téléphonie mobile Airtel a mis des téléphones à notre disposition pour l’identification, mais ces téléphones ont des problèmes des réseaux donc on est contraint de prendre de l’argent avec les clients pour régler ces problèmes et aussi pour nos déplacements ».

Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 08, le directeur général de  l’association pour la défense des droits des consommateurs (ADC) condamne le fait que les citoyens payent le prix de la défaillance il cela irréaliste, injuste et illégale cette mesure. « Pourquoi les citoyens consommateurs tchadiens doivent-ils payer le prix de la défaillance, du dysfonctionnement et de la léthargie des services publics ? », s’interroge l’ADC. Il ajoute que c’est l’administration publique qui doit être au service de  la population et non l’inverse. L’ADC dit non à l’arbitraire et rappelle au gouvernement le sacro-saint principe du respect et de l’application stricto sensu des lois et règlements. Pour l’ADC l’arrêté du 12 novembre sur l’identification des abonnés au téléphone est toujours en vigueur. « Un communiqué du directeur général de l’ARCEP ne peut en aucun cas se substituer à un arrêté signé par le ministre responsable des communications électroniques. Par conséquent, l’ultimatum du 10 août n’a pas de fondement juridique si le Tchad est un État de droit »,  souligne le directeur général de l’ADC.

Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine

L'association Jeunesse Solidaire de la CEMAC section du Tchad a organisé ce jour 6 août au Centre Tente d'Abraham dans le 5e arrondissement de la ville de N'Djamena, la passation de service au cours de laquelle le nouveau coordonnateur élu, Mahamat Tahir Hamid a pris officiellement fonction. Reportage.

En présence d'un nombre important du bureau sortant et sortant que la cérémonie de passation de service a été organisée ce 6 août dans la grande salle du centre tente d'Abraham. L'ancienne coordinatrice, Naima Ahmat Bein a passé officiellement le bâton de commandement au nouveau capitaine du navire de la JS-CEMAC en la personne de Mahamat Tahir Hamid. Pour Naima Ahmat Bein, ancienne coordinatrice, l'association Jeunesse Solidaire de la CEMAC section du Tchad naquit en 2019 sous son mandat pour renforcer l'intégration sous-régionale s'est vue impactée par la pandémie à Corona virus. Elle ajoute que malgré cette difficulté, le mandat a été axé sur le rassemblement. « Ça n'a pas été facile mais cela doit continuer avec la nouvelle équipe. Je vous en courage à faire plus que nous », a-t-elle martelé. Le désormais numéro 1 de la JS-CEMAC, coordonnateur National Mahamat Tahir Hamid se dit reconnaissant du travail abattu par l'équipe sortante. Il souligne qu'il n'y aura pas un ancien ou niveau membre à la JS CEMAC. « Nous allons travailler en synergie pour qu'enfin l'intégration sous-régionale soit une réalité », a-t-il affirmé.

Signalons que la JS-CEMAC section du Tchad est une association créée en 2019 qui a pour objectif, de soutenir les institutions républicaines des pays de la CEMAC et de promouvoir l'intégration sous-régionale.

Abderamane Moussa Amadaye

Après quelques semaines des ventes subventionnées initiée par l’Office national de la sécurités alimentaire (ONASA), son directeur général a fait un point de presse ce samedi 6 août. Il affirme que son organisation est sur le point d’atteindre son objectif avant de préciser, que les ventes doivent se poursuivre jusqu'à épuisement des stocks. Reportage.

Abakar Ramadane directeur général de l’ONASA  dit que l’objectif  fixé par son organisation est sur le point d’être atteint. Cette opération va se poursuivre jusqu'à épuisement des stocks prévu, dit-t-il. Pour le directeur  de l’ONASA cette  opération lancée depuis le 19 juillet est la première du genre à N’Djamena. Elle vise à baisser  les prix des denrées afin de soulager le panier de la ménagère. Cette dernière ne ressemble pas  à celle organisée dans les années précédentes. «  Nous avons décidé de décentraliser les points de vente dans chaque arrondissement de la ville de N’Djamena et les localités environnantes. Au Total 26 points de ventes ont été ouverts pour les faciliter l’accès des denrées aux populations durement touchées par la hausse vertigineuse de prix sur les marchés ».

Il ajoute que cette stratégie efficace vise à atteindre directement chaque ménage dans les quartiers de la capitale et surtout, tuer dans l’œuf toute tentative d’appropriation des produits destinés aux nécessiteux par les commerçants véreux.  « Après deux semaines d’opérations de ventes, l’impact de notre stratégie d’action est bel et bien perceptible et vérifiable sur les marchés. La tendance des prix de céréales est à la baisse ; Le riz qui se vendait à 26.000FCFA est redescendu à 22 .000FCFA tout comme le mil et le maïs qui a atteint la barre de 40.000 FCFA se vendent aujourd’hui à 28.000FCFA, voire 29.000 FCFA », renseigne-t-il.  Rappelons que le gouvernement a mis à la disposition de la population de Ndjamena  120.000 sacs de céréales. C’est dans le but d’apporter un coup à cette inflation  galopante que l’ONASA a décidé d’intervenir  de manière agressive pour vendre à des prix accessibles les Céréales. Les Riz à 12.500F, le Maïs, Sorgho et le Mil à 10.000F.

Pour cette année, le gouvernement a pris la décision de mettre plus de  60.000 tonnes de vivres, toutes catégories confondues sur l’ensemble du territoire  tchadienne, afin de faire face aux urgences humaines.

Haoua Adoum Ibeth

Les sensibilités nationales et interafricaines continuent leur plaidoyer pour la réussite de la transition au Tchad. L'association dénommée PARTENARIAT interafricain pour le développement  a initié une rencontre de réflexion à l'intention de quelques organisations de la société civile au ce samedi, 6 août au centre Al-mouna. Cet échange est placé sous le thème : quels apports de la société civile dans la résolution des conflits pendant et après la transition au Tchad. Reportage.

Assurer un climat de paix et de sérénité avant, pendant et après la transition, tel est le leitmotiv de cette journée de réflexion organisée par l'association dénommée PARTENARIAT interafricain pour le développement (PAID). Selon le président d'organisation Adam Tchari Adam, le PAID a pour vocation de prôner  la bonne gouvernance afin d’amener les concitoyens à vivre librement. Il soutient que tous les citoyens doivent collectivement participer à la gestion pays. L’objectif principal dit-il, est d'approuver les voies de dialogue, la tolérance face à la situation actuelle que traverse le Tchad.

Quelle contribution de la société civile dans la résolution des conflits  pendant et après la transition au Tchad, enjeux, défis et perspectives? C'est la question fondamentale autour de laquelle les idées se sont croisées. La vie socio-économique et politique du pays a été parcourue en si peu de temps. Pour la présidente du PAID Alkhadara  Zena Abderahim,  il faut promouvoir  la voie du dialogue surtout inclusif et souverain. Ce qui peut  induire la tolérance et la paix telle est la préoccupation et l'aspiration de l’ensemble nous évitons la vie dure pendant la période et après la transition. Cette  des Tchadiens, assure-t-elle. Cette journée de réflexions déclare-t-elle, va  permette de détailler les bonnes recommandations  qui visent à renforcer les capacités des  organisations. Mais également à promouvoir la cohésion  sociale et le vivre ensemble au sein de nos différentes communautés, insiste-t-elle. « Partager les expériences et recueillir les contributions des participants ainsi que les recommandations  sont les objectifs spécifiques de cette journée de réflexion. la société civile a pour rôle les apports pour un dialogue abaissé dans le contexte transitoire au Tchad' », a conclu Mme Alkhadara  Zena Abderrahim.

Sangnoudji  Francine

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