Reportage

Reportage (1382)

Les activités marquant la 2e édition du salon de carrières sont lancées ce mardi 11 octobre  à l’hôtel Radisson Blu. Le thème abordé  est la technologie de forage de CNPCIC société nationale chinoise du pétrole. Reportage.

Ecolemadji Ngarta assistant drilling engineer, opération département lors de sa prestation dit que le forage est un processus qui consiste a foré un puits au sous-sol dans le but d’exploiter une zone de pétrole ou des hydrocarbures. Il ajoute que pour réaliser un forage il faut un appareil de forage, cet appareil est classé par sa capacité à forer.« Dans cette classification nous avons un appareil léger qui peut forer de 1500 à 2000 mètres,  l’appareil moyen peut foré de 2000 à 3500 mètres, l’appareil  lourd peut foré de 3500 à 6000 mètres et l’appareil  super lourd peut forer au-delà  de 6000 mètres de profondeur ».

Cet appareil peut être classé par son mode d’entraînement : appareil mécanique et aléthique. Il peut aussi être classé selon la zone moyenne et son mode d’utilisation, dit-il. Ecolemadji d’ajouter que cet appareil de forage est composé d’un système d’alimentation en énergie, un système de rotation, un système de circulation et un système web contrôle. « En ce qui concerne le système d’alimentation,  nous avons les générateurs et c’est ce système d’alimentation  qui nous fournis l’énergie nécessaire pour bien faire tourner notre appareil de forage et nous permet de bien mener notre opération de forage», explique-t-il. Il affirme que le système de rotation de transfert fournis l’énergie aux garnitures de forage pour le faire tourner, ce mouvement de rotation permet à l’outil qui se trouve au fond de forer dit-il. « Le système de rotation comprend la tête de l’injection, la table de rotation et la tige carrée », martèle-t-il.

Haoua Adoum Ibeth

Dans la nuit du vendredi au samedi dernier, les eaux des fleuves Logone et Chari ont débordé la digue de Walia Ngoumna dans la commune du 9e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Une partie du quartier a été inondée, des maisons écroulées, des personnes déplacées et plusieurs autres dégâts matériels et financiers enregistrés. L’équipe d’Ialtchad s’est rendue pour constater. Reportage.

Pendant que certains préparaient la cérémonie de clôture du Dialogue National Inclusif et souverain, la population de Walia Ngoumna s’est réveillée sous l’eau. Elle provient des débordements des fleuves Logone et Chari. La digue construite par les Chinois n’aurait pas tenu face à la pression des eaux et s’est cassée. C’était dans la nuit du vendredi 7 au samedi 9 octobre 2022 que cette catastrophe a eu lieu. Si la population est sortie indemne, les dégâts matériels sont énorme

Walé Viviane, une sinistrée raconte que vers 2h du matin, la digue a commencé à déborder et l’eau déversait du côté des habitations. Aussitôt, ils avaient avisé les voisins, mais ils n’ont pas voulu écouter cette alerte, « ils nous ont dit qu’ils sont fatigués, ils ne peuvent pas travailler ». Elle ajoute, « c’est à 4h du matin que les eaux a débordé pour des vraies ». Mme Viviane passionnée de l’aviculture, dispose d’une munie ferme chez elle. Elle déplore la perte de plusieurs poules pigeons, canards, emportés par les eaux. Elle indique aussi l’écroulement des toutes les chambres de leur concession. « Aucune chambre ne peut-être habitable, elles ont écroulé, actuellement nous logeons chez ma tante », a-t-il affirmé.

À quelques mètres habite Bouba Moussa. Jeune robuste qui d’arrache-pied sous une petite quantité d’eau, la manche de son pantalon pliée. À l’aide de ses deux muni motopompe, il déverse le peu d’eau stagnante de l’autre côté de la digue. Interrogé, il confie, « nous sommes en train d’aider la population de notre quartier volontiers sans un rond en retour et avec nos motopompes », dit-il. M. Bouba ajoute, nous avons déposé une demande auprès de la mairie afin de nous appuyer avec des matériels, mais jusqu’ici, ils sont restés sans suite. Il relève qu’ils ont reçu d’un appui financier du prêtre de l’église catholique de Walia Ngoumna qui s’élève à 50 000 F. Pour lui, cette somme leur aiderait à mettre du carburant pour le fonctionnement de la motopompe. Bouba a signifié également qu’ils sont au nombre de 32 à aider volontiers la population depuis le début de cette catastrophe.

Pour Gamdéré John, ces eaux ont durablement touché. Sa boutique a été à moitié détruite et la concession famille est presque à terre. Il interpelle le gouvernement à leur venir en aide. Pour lui la solution n'est pas la mise des sacs de terre, mais plutôt la construction des canaux d’eau et des vannes pour empêcher le débordement. Selon lui cette solution est idoine afin de sauver la population, dit-il.

Signalons que depuis le débordement de ses eaux dont l’origine reste l’affaiblissement d’une partie de la digue, la mairie en collaboration avec la population a travaillé pour le refermer.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation en accord avec le ministère de l’Éducation nationale et de la promotion civique ont organisé une cérémonie de remise de prix aux meilleurs bacheliers  2022 16 édition ce mardi 11 octobre  à l’amphithéâtre de l’Université de N’Djaména faculté de médecine au quartier Gardolé dans la commune du 2e arrondissement . Reportage.

Au total 100 meilleurs Bacheliers de toutes séries confondues dont 29 filles parmi lesquels trois meilleurs qui sont Mahamat Issa Abakar du lycée de Dinguessou sérié A4 avec une moyenne de 16,89 mentions très bien, Adoum Ouangnamou Emmanuel du lycée Élite de Pala avec une moyenne de 16,75 mention très bien et Ouneissa  Mahamat Abakar du lycée koweïtien de N’Djaména avec une moyenne de 16,56 mention très bien ont été primés ce matin. C’était  dans une ambiance grandiose que ces trois meilleurs lauréats accompagné de leurs parents, amis ont reçus leurs attestations de satisfecit, ordinateurs portable et des bourses d’études à l’extérieur du pays.

Le professeur Reounoudji Frédéric, président du comité d’organisation  dans son mot d’ouverture dit que cette cérémonie est rééditée chaque année depuis exactement 16 ans. Il a souhaité la bienvenue à l’ensemble des personnalités présentes à cette  cérémonie qui couronne l’excellence  scolaire tchadienne. Il a aussi remercié ceux qui malgré leur calendrier chargé ont accepté d’y prendre part. Il ajoute que les critères de sélection ont pris en compte la politique du gouvernement en matière du genre l’excellence  féminine et aussi l’orientation  scientifique dans les formations universitaires.

Selon M. Mog-Nan Djimounta, ministre de l’Éducation nationale et de la promotion civique, cette cérémonie de remise de prix aux meilleurs bacheliers perpétue la tradition instituée depuis 2008 en vue de promouvoir l’excellence. Pour lui, l’excellence doit constituer une valeur de référence sans cesse exaltée. Il affirme, « les lauréats qui sont à l’honneur aujourd’hui représentent les citoyens du Tchad qui même dans  des moments difficiles se distinguent », a-t-il martelé. Tout de même, il relève, comparativement aux années précédentes, cette année le succès est de taille, qui avoisine les 60%. Il souligne que cela n’a été possible que grâce aux plus hautes autorités , a-t-il confié.

En effet, selon Ali Weïdou, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, représentant le Président de la Transition, les enseignants et les parents sont les véritables sources de réussite de leur progéniture, « ils sont les meilleurs lauréats, car la réussite des élèves dépend de leur contribution à tous les niveaux », a-t-il signifié.

Par la même occasion, M. Ali Weïdou invite les meilleurs lauréats à doubler d’efforts pour les études supérieures et de maintenir le cap. Il estime que le Tchad à besoin de chacun d’eux pour son développement.

Cette cérémonie a vu la présence des membres du gouvernement, les présidents des grandes institutions de la République, les ambassadeurs membres du corps diplomatique accrédité au Tchad, les représentants des organisations internationales accrédités au Tchad, les conseillers nationaux de transition, Mme la déléguée du gouvernement auprès de la ville, le Maire de la ville de N’Djaména,  M. le recteur d’académie, les secrétaires généraux des départements ministériels les parents amis des lauréats et lauréates et bien d’autres  invités de marque.

Haoua Adoum Ibeth

Le consortium des architectes et urbanistes (CAU) a organisé ce 6 octobre  au hall du palais de 15 janvier une exposition. Elle est placée sous le thème, « Vision 2030: le Tchad dont nous rêvons ». Cette exposition vise à inciter les acteurs de la société à préparer le développement des 23 provinces du pays et à créer des opportunités d'habitat pour tous. Reportage.

Classé parmi les pays  sous-développés, sur le plan architectural et d'urbanisme, l’habitat au Tchad laisse à désirer. Pour pallier à ce problème, au sortir du Dialogue Nationale Inclusif et Souverain (DNIS), le Consortium des Architectes et Urbanistes a jugé utile et urgent de créer une plateforme regroupant des experts afin d'apporter leur contribution avec des projets architecturaux et urbanistiques pouvant apporter un réel changement. Senoussi Ahmat Senoussi, architecte-urbaniste affirme que cet espace d'échange a été créé pour inciter les acteurs du développement de la ville et les autorités nationales à prendre dès à présent les mesures pour préparer le développement à venir des toutes les provinces du Tchad et aussi de créer des opportunités d'habitat pour tous. Selon lui, cette réflexion urbaine s’est traduite par cette exposition au hall du palais. « À travers nos cabinets et nos agences, nous souhaiterions proposer plusieurs projets à nos décideurs et aussi au partenariat public-privé pour investir dans nos villes », a-t-il expliqué. Il ajoute que cette exposition va présenter les 23 provinces du Tchad avec leurs atouts tout en proposant plusieurs projets qui pourront changer la capitale tchadienne, a-t-il indiqué.

Signalons que cette exposition lancée ce 6 octobre prendra 4 jours afin de permettre aux différentes délégations venant de l'intérieur du pays d'apprécier le potentiel du Tchad. Il est aussi envisagé une exposition à la place de la nation pour permettre au grand public d'avoir accès au contenu de l'exposition.

Abderamane Moussa Amadaye

Depuis un bon moment, l’appareil judiciaire au Tchad est en panne. Mais, qu’est-ce qui se passe ? La réponse est simple : les magistrats et les greffiers sont en grève. Ils revendiquent l’amélioration des conditions de travail. Les syndicats des magistrats poursuivent leurs négociations avec le gouvernement. Cette grève a d’importantes incidences sur les activités des professions libérales d’après le bâtonnier Me Laguerre Djerandi Dionro. Reportage.

Le vice-président du syndicat autonome des magistrats du Tchad, le procureur Taoka Bruno dans un échange téléphonique affirme que les négociations sont en cours avec le gouvernement. Pour le Bâtonnier Me Dionro Laguerre, la justice tchadienne est très malade. Ce qui n’est pas un secret de polichinelle, dit-il. Selon lui, cette justice est à l’image de la gouvernance du pays. « Ses tares sont bien connues, mais on ne fait pas d’efforts conséquents pour y remédier. Il en va de soi que c’est la justice qui est la mesure, le baromètre de l’État de droit », dit l’avocat. Le défenseur des droits humains la grève des magistrats et des greffiers marque encore une fois, le peu d’intérêt que les autorités accordent à la justice. Est-ce que c’est de façon délibérée qu’on agit ainsi parce que la justice en bon état de fonctionnement n’arrange pas, s’interroge-t-il ? Cette grève qui n’émeut pas les autorités suscite des interrogations sur les intentions réelles des gouvernants, affirme Me Laguerre.

Concernant l’impact de cet arrêt de travail des magistrats et greffiers, le Bâtonnier soutient qu’eux avocats en tant qu’acteurs judiciaires sont aussi affectés autant que leurs concitoyens. « Si nos gouvernants sont vraiment dans un État de droit, ils doivent se pencher le plus rapidement sur cette situation. Ensemble avec les syndicats des magistrats et des greffiers, des solutions idoines peuvent être trouvées », conclut l’avocat.

Lors de la présentation de la synthèse du rapport de la commission 2 sur la thématique « Réforme de l’Etat, constitution et réformes institutionnelles et processus électoral », il ressort pour la justice plusieurs recommandations. Il s’agit de poursuivre l’exécution de la politique sectorielle de la justice au Tchad. Améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble du corps judiciaire. Assurer la sécurité des structures judiciaire, accélérer la réforme judiciaire par rapport à l’exercice des professions judiciaires libérales : avocats, huissier, notaires afin de les rendre accessibles à tous les citoyens. Recruter les magistrats dans le cadre d’un processus transparent basé sur le mérite et la compétence ainsi que les prédispositions à exercer cette carrière. Trouver la solution à la situation des magistrats non juristes, reformer la Cour Suprême. Créer une structure qui va juger les crimes économiques, lutter contre la corruption en milieu judiciaire. Accorder suffisamment les moyens à la justice dans le cadre du projet œil de justice (accès à distance à la justice grâce au système de modernisation en cours avec l’appui de PNUD), faciliter l’accès aux services de justice à tous les citoyens.

Moyalbaye Nadjasna

La rentrée scolaire 2022-2023 prévue pour le 3 octobre prochain se rapproche. Dans certains lycées de la capitale tchadienne, une présence militaire est constatée depuis plusieurs semaines empêchant ainsi certains parents d'élèves d'y rapprocher l'administration afin de finaliser l'inscription de leurs enfants. L'équipe d'Ialtchad a fait un constat au lycée technique commercial (LTC). Reportage.

Il est 10h23mn quand l'équipe d'Ialtchad a débarqué dans l'enceinte de LTC. Dès l'entrée, l'on peut voir des voitures militaires stationnées un partout dans la cour. Des treillis étalés sur le séchoir et certains militaires sont couchés sous les ombres des grands arbres en train de jouer à la carte, de converser ou se reposer sur des lits picots. Pire, certains allument la chicha ou fument  la cigarette. L'on peut confondre la cour de LTC à une caserne militaire. De l'autre côté, quelques parents d'élèves s'approchent du bureau de l'Intendant du lycée afin d'inscrire leur enfant pour la nouvelle rentrée scolaire.

Pour Abakar Mahamat Sultan, tuteur venu inscrire son cadet, dit, qu'avec les charges familiales en plus de la lourde pluviométrie enregistrée cette année ce n'est pas du tout facile. Toutefois, il souhaite que cette année soit une année avec zéro grève et un succès pour tous les élèves ainsi que les enseignants qui ne ménagent aucun effort pour la formation des futurs cadres et aussi au gouvernement tchadien. Si le premier tuteur a affiché un sentiment d'optimisme, le second était au nerf, « ce lycée est transformé en un camp militaire, j'ai demandé à ma fille de rentrée », exclame-t-il les yeux rougis. Il ajoute, « je suis terrorisé par la présence des militaires dans ce lieu qui doit en principe être sécurisé et non occupé par des hommes en treillis », déclare une personne qui a requis l'anonymat.

Pour Mahamat Djibrine Saleh, délégué provincial de l'Éducation nationale pour la commune de N'Djamena, son équipe travaille d'arrache-pied pour que la rentrée scolaire eu lieu à la date prévue malgré que certains lycées sont inondés et d'autres occupés par les sinistrés à l'instar de lycée de Walia. Il souligne que des dispositifs seront pris pour régler ce problème afin de démarrer l'année au jour dit. Toutefois, le délégué justifie une lenteur au niveau des inscriptions, « contrairement aux années précédentes, il y a un faible taux d'élèves inscrits à cause de la forte pluviométrie de cette année », dit-il. Le Délégué dit être optimiste quant au démarrage, « l'Éducation nationale est une très lourde machine, nous allons faire le nécessaire pour que les choses démarrent dans de très bonnes conditions », a-t-il martelé. Au sujet de la présence des militaires dans différents lycées de la citée capitale, M. Mahamat Djibrine affirme qu'il s'agit d'un dispositif sécuritaire déployé dans le cadre du dialogue national inclusif et souverain qui se tient à N'Djamena. Il souligne que toutes les dispositions sont en train d'être prises pour que d'ici 72h ces derniers (militaires) se retirent des lycées, a-t-il conclu.

Abderamane Moussa Amadaye

Les sinistrés installés au lycée de Walia dans le 9e arrondissement de la ville de N’Djamena vont être réinstallés à Nguéli dans le même arrondissement. Pour permettre aux élève de ce lycée public de reprendre les cours, la commune du 9e arrondissement avec l’appui du gouvernement et ses partenaires sont en train d’aménager un autre camp propice pour réinstaller ces sinistrés qui ont fui leurs maisons à cause des eaux des pluies. Reportage.

Ouf de soulagement pour les responsables du lycée public de Walia. Ce lycée situé dans le 9e arrondissement de la commune de N’Djamena a été occupé depuis plus de 2 mois par les sinistrés qui ont fui les intempéries. Ces sinistrés composés essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées se sont réfugiés dans cet établissement public pour fuir leurs maisons inondées par les eaux des pluies. Avec la rentrée scolaire 2022-2023 qui pointe son nez, les responsables de ce lycée ne savent que faire. Mais pour soulager leur angoisse, les autorités communales avec l’appui de l’État et ses partenaires sont en train d’aménager un terrain vide à Nguéli dans le même arrondissement pour reloger les sinistrés.

Pour le nouveau proviseur du lycée littéraire de Walia, Saï-Allah Adda, l’organisation matérielle est déjà faite, les salles de classes sont balayées, les tableaux sont réfectionnés, les emplois du temps sont établis et il ne reste qu’à convoquer un conseil de professeurs pour une prise de contact. Selon lui, le problème des sinistrés n’est pas à leur niveau. Ils n’ont pas la possibilité de les déloger. Il annonce qu’ils vont faire recours aux autorités pour pouvoir les amener à libérer les classes. Il exhorte les autorités de la commune du 9e arrondissement à tout faire pour reloger ces réfugiés climatiques afin de libérer les salles de classes car les cours reprendront le lundi prochain. Le proviseur du lycée littéraire de Walia souhaite que la cour soit libérée afin de la nettoyer pour reprendre la nouvelle année.

Le secrétaire général adjoint de la commune du 9e, Yamadji Sotinan, rassure les responsables du lycée de Walia que la commune et ses partenaires sont en train d’aménager une place pour les réinstaller et libérer les salles de classe. Selon lui, concernant les sinistrés, c’est le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale qui a la charge de la prise en charge de ses sinistrés. Il ajoute que le ministère de la Santé publique et les autorités de la commune de Walia ont déjà fait un travail d’identification. « Nous avons retenu un site qui dans un premier temps a été abandonné au profit d’un autre qui se trouve en face du petit marché de Nguéli où la mairie a envoyé les niveleuses qui sont en train de nettoyer ce site », explique Yamadji Sotinan. Il soutient que le ministère de la Santé et la mairie de Walia sont à pied d’œuvre pour qu’au plus tard le 29 septembre, tous les sinistrés soient réinstallés dans le nouveau site.

Jules Doukoundjé

Une cérémonie de présentation de pièce théâtrale intitulée « la marche du Tchad, de la colonisation à l'avènement de la Démocratie », a eu lieu ce 25 septembre au ministère des affaires étrangères. Elle a été organisée par l'Association d'Échanges Culturels Kadja-Kossi (AECKK), qui a vu la présence de plusieurs personnalités publiques notamment la ministre de la culture et de la promotion de la diversité Ndougonna Mbakassé Riradjim. Reportage.

Il est 14h passée, public et invités commencent à affluer dans la salle du ministère des affaires étrangères pour un spectacle préparé par l'AECKK à sa tête l'une de plus anciennes promotrice de la culture tchadienne, Mme Mayoumbila Mariam. La salle était à moitié remplie de monde quand la mise en place est terminée. Une scène théâtrale a été livrée aux spectateurs présents. Passionnément, la scène a évoqué la décolonisation du Tchad, les différents régimes qui se sont succédés au pays jusqu'à la mise en place du CMT. Plus d'une vingtaine d'artistes ont joué le rôle des différents personnages dans une production culturelle réussie. Une véritable scène d'enseignement de l'histoire post-coloniale du Tchad a été démontrée par les artistes.

Youssouf Azolo, spectateur non-voyant s’est exprimé à notre micro à la fin du show. Il confie qu'il est un historien de formation et ravie de ce spectacle qui leurs a été offert. « C'est l'histoire du Tchad qui a été retracée depuis la colonisation jusqu'à l'ère actuelle ». Il poursuit, « c'est le Tchad en miniature qui a été retracée. Nous devons nous en sentir fier et encourager pour que cela puisse être produit un peu partout au Tchad et bien au-delà », dit-il. Minganodji Carine, artiste comédienne, affirme que ce spectacle n'a pas été facile mais avec le force et le courage ils ont pu arriver le réaliser. Elle ajoute, « je suis très émue parce que grâce à ce spectacle j'ai eu à acquérir encore plus de connaissances sur le passé de notre pays et compléter ce qu'on nous a été enseigné sur le banc de l’école », a-t-elle expliqué.

Pour Mme Mayoumbila Mariam, c'est un grand rêve de pouvoir réaliser cette pièce théâtrale qu'elle a porté avec son regrettée mari. Elle souligne qu'en son mémoire que cette pièce a été jouée. Mme Mayoumbila relève qu'elle a monté cette œuvre avec son défunt mari mais elle a tenu grâce à son fils Djas, son unique enfant. Elle signale que c'est la somme des expériences vécues qu'elle veut transmette à la nouvelle et futur génération pour qu'elle puissent mieux cerner le passé, corrigé les erreurs au présent et bâtir un avenir à travers les imperfections et les erreurs, dit-elle. Mme Mayoumbila a rappelé aussi que la présentation du spectacle n'a reçu aucun financement public et plaide à ce que le gouvernement appui des telles initiatives. Ndougonna Mbakassé Riradjim, ministre de la culture et de la promotion culturelle a tenu à féliciter les artistes et Mme Mayoumbila Mariam. Elle a déclaré que la paix n'a pas de prix et il n'y a pas mieux que les artistes pour promouvoir la paix.  

Abderamane Moussa Amadaye

Chaque année, la rentrée administrative est fixée pour le 15 septembre au Tchad. Mais cette année, elle semble trainer les pas. La rédaction d’Ialtchad a parcouru quelques établissements publics pour constater. Reportage

Il est 10 heures, nous sommes au lycée de Gassi, dans le 7éme arrondissement de la ville de N’Djamena. L’on constate çà et là les herbes et eaux stagnantes dans la cour du lycée. Dans les salles de classes couvertes de poussière, on voit des tables bancs cassés, des persiennes endommagées et des tableaux méconnaissables. Aucun signe montre que la rentrée est prête, alors qu’il reste moins de 10 jours pour la rentrée scolaire.  

Neldé Mbaiwossem Patrice, Directeur du Collège d’Enseignement Général d’Atrone explique que la rentrée administrative permet de mettre à jour les emplois du temps, de préparer les salles de classes afin d’accueillir les élèves.  Il précise que le frais d’inscription des anciens élèves est fixé à 4000f et 5000f pour les nouveaux. Pour les nouveaux élèves le prix est fixé à 5000f plus 500f pour le logo de la tenue.

 Parlant de la gratuité de l’école, plusieurs parents se plaignent que celle-ci existe que sur les documents. Pour le directeur, l’État a pris la décision mais les responsables des écoles publiques n’ont rien reçu comme appuie concernant les matériels didactiques. « Nous achetons les craies, les tables bancs chaque année et nous réfectionnons à des millions de nos francs », explique-t-il. Selon lui, si seulement l’État prenait tout en charge, ils ne vont pas demander aux parents de payer les frais de scolarité.

 S’exprimant dans le même sens, Beakba Debgaroua, proviseur du lycée scientifique de Gassi ajoute que la rentrée administrative est effective dans son département.

Ousmane Mahamat Abakar, Directeur Administratif de CEG de Gassi souligne pour sa part que des enseignants passent chaque jour pour prendre les attestations et certificats effectifs afin de matérialiser la rentrée administrative. Il souligne qu’il y a aussi une équipe technique qui est chargée de revoir l’emploi du temps avant la rentrée pédagogique.  Concernant la gratuité de l’école, il soutient que l’État seul ne peut pas couvrir les besoins, donc il faut la contribution des parents d’élèves, des enseignants y compris l’État pour l’éducation des enfants. C’est les frais de scolarité qui permettent de préparer l’année scolaire. « L’État met des moyens à notre disposition mais ceci ne peut pas couvrir tous les besoins. Nous sommes en carences de beaucoup de choses, tel que le manque criard du personnel d’encadrement sur le terrain », dit-il.

Djénom Josiane

Le Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République/ Renouveau (CCMSR-R) a fait face aux médias nationaux ce dimanche 18 septembre 2022 à l'hôtel Radisson Blu. Une conférence de presse au cours de laquelle, le Président de ce mouvement s'est expliqué sur son engagement dans la politique, son retour au pays dans le cadre du DNIS, les mobiles de sa scission avec sa base à Doha et l'avenir de son mouvement. Reportage.

Au cours d'une conférence de presse animée ce matin, l'un de plus jeunes leaders des mouvements armés rentrés au bercail à la suite de l'accord de Doha, Gassim Cherif, Président du CCMSR-R a tenu à clarifier que son engagement politique qui, selon lui, débute bien avant l'intégration de la rébellion. Il affirme qu'il a toujours dénoncé ce qui est injuste et cet engagement est né dans une association dénommée « Survie » en France, pour dénoncer l'ingérence de la France en Afrique.

Pour son engagement au sein du CCMSR, M. Gassim dit, « notre pays depuis des années traverse des crises successives, étant jeune, je pensais qu'il fallait intégrer le CCMSR pour pouvoir apporter ma contribution dans le changement de notre pays », dit-il. Au sujet de la scission du CCMSR à Doha, il clarifie que deux groupes sont nés, l'un veut quitter la table de négociations et « nous, nous pensons à l'époque qu'il fallait continuer dans le processus de Doha et les raisons évoquées par l'autre groupe n'étaient pas très claires ni évidentes moins encore sérieuses », a-t-il martelé. C'est cette raison qui les a poussés à continuer les pourparlers et en tant que chef de délégation, il a signé l'accord de paix. Il poursuit que cette discorde a occasionné la scission du mouvement en deux, l'un le CCMSR Renouveau qui a regagné le bercail et l'autre toujours actif sur le front, a-t-il confié. Pour le Président Gassim, le plus important c'est d'avoir accepté la main tendue du Président du conseil militaire de transition (PCMT) qui a l'idée d'organiser le dialogue à la suite du décès du Maréchal Idriss Deby Itno. Pour lui, les assises de N'Djamena est une chance pour tourner la page sombre de l'histoire du Tchad et d'en ouvrir une nouvelle.

A la question d'un journaliste  sur la transformation du CCMSR-R à un parti politique, M. Gassim affirme qu'à l'état actuel, ils sont pris par les échanges du DNIS qu'ils n'ont pas réfléchi à ce sujet, « c'est une question qui nous traverse l'esprit et on va jauger la situation, peser le pour et le contre et le moment venu on va voir s'il faut s'engager en politique ou rejoindre une mouvance qui est déjà dans le jeu politique, ce sont des questions qui vont être élucidées dans les semaines avenirs », dit-il.  Au sujet de l'éligibilité du PCMT, il affirme que cette question ne sera pas tranchée pas le CCMSR-R, mais plutôt au DNIS. « Il n'appartient pas au CCMSR-R de décider ou de répondre à cette question », a-t-il lâché.

Sur la présence ou l'ingérence de la France dans les affaires internes et son départ exigé par des milliers des Tchadiens, le Président Gassim relève qu'il est vrai que le pays de Gaulle s'immisce dans les affaires qui ne le concernent pas, mais demander son départ n'est pas commode. « Notre pays est géographiquement situé dans une zone bien sensible en termes de géopolitique, d'équilibre économique, social...on ne peut pas demander dans l'état actuel des choses à la France de quitter le Tchad », a-t-il lancé. Il poursuit, « c'est irresponsable, ça c'est quelque chose qui va être décidé, pas de manière passionnée. C'est quelque chose qu'il faut discuter. Il y a un certain point positif sur la présence de la France. En matière de coopération militaire, du développement à travers l'AFD...sa présence est d'une importance capitale » explique-t-il à un journaliste.

Abderamane Moussa Amadaye

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