Reportage

Reportage (1382)

Après Walia Ngoumna, Ngonba, Djanga, la crue des fleuves Logone et Chari envahit le quartier Gassi dans la commune du septième arrondissement et  Walia Digingali dans la commune de 9e. Les eaux sont à perdre de vue dans certains coins et recoins des quartiers. L'équipe d'Ialtchad Presse était sur place.  Reportage.

Il est 11h 25 min sous un soleil ardent lorsque l'équipe de ialtchad Presse s'est rendue dans la commune de septième arrondissement, plus précisément au quartier Gassi sur la rive droite du chari en face de l'Office national des examens et concours du supérieur. C’est la désolation dans cette zone. Il ne reste que quelques mètres pour que les eaux du chari puissent toucher les abords de la voie bitumée. Il y a d'énormes dégâts matériels, plusieurs maisons sont englouties par les eaux, d'autres se sont effondrées, les bagages de certains habitants ont été emportés par le fleuve, une partie du quartier est inaccessible. Les personnes rencontrées travaillent physiquement sans relâche pour la construction des digues afin de barrer la route aux eaux du fleuve. Certains habitants du quartier ont quitté leurs locaux respectifs pour se réfugier chez des parents et des amis dans des quartiers de la capitale, N'Djamena.

À Walia Digangali, c’est aussi la désolation. Au quartier N’guéli du côté gauche, les eaux sont à perte de vue. Les piroguiers ont pris d'assaut les abords de la voie bitumée, certains se bousculent pour faire monter les clients dans leurs pirogues afin de traverser la zone. D’autres par contre naviguent sur les eaux pour aider les sinistrés à emporter leurs bagages.

Hassan Atime sinistré à Gassi et père de 15 enfants, habitant dans le quartier depuis 1984 affirme,« ma maison a été emportée par les eaux du fleuve. C'est pour la première fois que les inondations font rage de cette manière. Je n'ai jamais vu cela avant ». Il poursuit, « c'est grâce aux voisins que mes enfants et moi avions un refuge », explique-t-il. Il implore le Bon Dieu, les autorités et les personnes de bonnes volontés à venir à son secours.

Souad Mouaz, elle aussi habitante de Gassi confie que, « la montée des eaux en puissance de cette année est une catastrophe naturelle». Elle souligne que les habitants du quartier ont cotisé 25 000 FCFA par personne pour acheter la terre argileuse afin de barrer la route à la montée des eaux, mais cela n'a pas été suffisant. Elle relève qu'une vingtaine de camions transportant d'argile a été octroyée par une organisation américaine dans l'optique d'arrêter les eaux du fleuve qui coulent avec une vitesse maximale. Mais en vain! Mme Souad interpelle le gouvernement, les groupes d'associations, les ONG et les personnes de bonnes volontés à s'unir comme un seul homme pour aider les habitants vulnérables et stopper cette catastrophe naturelle.

Allafi Donald sinistré à Walia Digangali déplore l'absence des autorités depuis l'envahissement des eaux du fleuve logone. Il affirme, « je suis ici depuis 2012, entre temps, il y avait moins des eaux du fleuve, mais cette année en 2022, les eaux sont montées dans une grande surprise depuis le vendredi passé. Je suis sur place pour surveiller mes effets parce qu'il y a des voleurs qui détachent les tôles de la maison. Que le gouvernement nous vienne en aide dans ces moments difficiles »!

Marlène Élodie, habitante au quartier Walia Digangali, se dit surprise par la montée des eaux du fleuve logone car elle est nouvelle » Et c'est sa première fois de voir un tel phénomène incroyable. C'est ainsi qu'elle a dit : «Les eaux nous ont envahi le vendredi soir mes enfants et moi, on avait quitté le lieu, mais par contre mon mari est resté sur place à la maison pour ramasser nos bagages. Le lendemain, l'eau a augmenté plus de 1 mètre. Nous étions vénus ramasser nos bagages restants et quittés le lieu pour aller déménager à Chagoua » dit-elle.

Noël Adoum

Les leaders des partis politiques et des organisations de la société civile viennent de lancer officiellement le Mouvement Citoyen Top 20 octobre sous le slogan, « stop à la dynastie au Tchad » ce mardi 18 octobre au siège de la radio oxygène dans la commune du 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.

Réunis le 25 août 2022 les leaders des partis politiques, les leaders des associations et organisations de la société civile, pasteurs et bien d’autres personnes ressources ont créé un mouvement dénommé le Mouvement Top 20 octobre. Ce mouvement a pour objectif de dire non à la prolongation de la transition et rappeler le président de la transition à l’ordre. Le MCT 20 octobre appelle tous les Tchadiens du Nord au sud, de l’Est à l’Ouest et du centre sans distinction, musulmans, chrétiens, ou animistes de sortir massivement ce jeudi, 20 octobre 2022 pour exiger le départ du PT et celui de la France du Tchad. « Peuple tchadien, ne compte pas sur la communauté internationale pour te sortir de la misère, ta liberté naitra de ton courage. Dit non à la dévolution monarchique non à l’esclavagisme entretenu par le PT », disent les organisateurs.

Honoré Mainsala  chargé de relations du mouvement top 20 octobre souligne que « depuis la prise du pouvoir par le président de la transition, le Tchad est devenu un abattoir où les citoyens sont massacrés comme des mouches.  Des détournements à ciel ouvert des deniers publics sont permis, la justice est aux ordres». Il ajoute « comme l’effusion de sang ne lui suffisait pas, le Président de Transition (PT) a amassé ses courtisans et acolytes au palais du 15 pour organiser un simulacre de dialogue ou ils l’ont  parachuté comme un parasite à la tête de la transition pour rester encore 24 mois » a-t-il-martelé. Il poursuit que le mouvement citoyen Top 20 octobre, Stop à la dynastie au Tchad qu’aucune minute ne sera accordée au PT le 20 octobre»  ajoute-t-il.

Dès son indépendance, le pays a connu une évolution institutionnelle et politique mouvementée plusieurs années de dictature, de parti unique ont freiné son développement et l’émergence de toute culture de la démocratie.

Honoré Mainsala ajoute  que « les différents régimes ont créé et entretenu le régionalisme, le tribalisme, le népotisme, les inégalités sociales, les violences des droits de l’homme  et de la liberté fondamentale. Ces régimes ont permis, la violence et violation, les haines l’intolérance ».

La conférence Nationale et Souveraine (CNS) de 1993 dont les participants ont espéré la démocratie ont vite déchanté déçus. Cette conférence est suivie de plusieurs organisations de forum National Inclusif organisé par l’ex-parti au pouvoir le Mouvement patriotique du Salut (MPS) qui ont coulé le pays, affirme-t-il.  « Après la mort du président IDI le peuple espérait un  nouveau Tchad, malheureusement le PT a égaré le pays. Le 20 octobre 2021 devient pour le peuple une date sombre de notre », dit-il. 

Haoua Adoum Ibeth

Le collectif des jeunes ressortissants du Mayo Kebbi Est pour le développement (CJRMKD) a organisé un point de presse ce mardi 18 octobre à la salle de la réunion de la radio FM Liberté dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.

À la sortie du dialogue national inclusif et souverain (DNIS), censé réconcilier les Tchadiens, le collectif des jeunes ressortissants du Mayo Kebbi Est dit constater avec amertume que la messe organisée n'a pas tenu ses promesses. Les hautes autorités se permettent d'ignorer royalement le rôle combien unificateur que les départements du Mayo Boneye, de la Kabbia, du Mayo Lemié et du Mon-Illi ont joué dans l'unité du territoire et la consolidation du sentiment d'appartenance à la nation tchadienne.

Les jeunes ressortissants du Mayo Kebbi Est se disent déçus et ne se reconnaissent pas dans ce que fallacieusement on veut qualifier de refondation de la république. Le collectif revendique entre autres :la redevance des 5% des revenues pétrolières de koudaloua cette manne qui est bien celle du Mayo Kebbi Est et serait détournée au profit du Chari-Baguirmi, la construction de la digue de katoua, la construction de l'hôpital de Fianga, la construction de l'Université de Bongor dont le projet est bloqué dans l’administration publique, la finalisation des travaux de bitumage, etc. Aussi, ils réclament le rééquilibrage des représentativités des provinces dans les instances dirigeantes.

Sur les inondations actuelles, Doumarsou André Sébastien déplore l'absence de l’aide de l'État aux sinistres du département de Mayo Boneye. Pour lui, on ne doit pas attendre un danger pour intervenir pendant que la population est sans abri, exposée aux intempéries « la population est sans sommeil depuis plusieurs nuits, vivant avec les vipères, les serpents. Nous allons continuer à fuir de temps en temps, continuer à être sans abri, continuer à pleurer avec nos enfants. ce n'est pas digne de nous en ce siècle présent », dit-il. Pourtant nous sommes des producteurs, nous représentons une frange importante de la population du Tchad, dit-il. Pendant nous sommes des agriculteurs, des éleveurs et nous sommes des intellectuels, le pays est constitué de nous.

Pour le collectif, nulle part au monde ce mode de vie est indigne d'un humain est acceptable. Alors il faut que le gouvernement intervienne pour trouver une solution pérenne en construisant des digues résistantes. Ils interpellent le gouvernement en se demandant si les autorités sont conscientes. « C’est injuste de laisser des êtres humains dans cette indigence », soutiennent les jeunes membres du collectif.

Ousmane Bello Daoudou

Les agents de l'Agence Nationale d'appui au développement rural (ANADER) ont organisé une assemblée générale ce lundi 17 octobre  pour clarifier la situation des paiements de leurs arriérés de salaires et les droits sociaux. Reportage.

Dans le cadre de la réforme des institutions de l'État, l'Agence Nationale d'appui au développement rural a été créée en lieu et place de l'Office National de développement rural (ONDR), de la société de développement du lac (SODELAC) et du programme national de sécurité alimentaire (PNSA). En raison de la conjoncture économique et financière difficile, les institutions fusionnées n'ont pas régulièrement bénéficié des crédits qui leur sont alloués durant les exercices budgétaires 2014, 2015, 2016. Cette situation est à l'origine des difficultés qu'avaient connues les institutions pour payer leur personnel. C’est ce qui a provoqué le lancement de la grève depuis quelques semaines. Les agents ont organisé une assemblée générale pour clarifier la situation.

Bagao Ndikrwe Bapinga, « nous avons suivi le dossier de bout en bout, de négociation en négociation de la haute autorité jusqu'à en ce moment ». Il ajoute que le dossier est présentement au niveau du Trésor puisque le Président de Transition (PT) a instruit le ministère de finances d’exécuter en priorité la situation de ANADER, dit-il.

Pour leur part les certains agents se disent satisfaits et d'autres non. « Nous ne sommes pas satisfaits de l'assemblée générale quand la note était sortie tout le monde est content croyant que le paiement est pour bientôt, mais jusqu'à là rien ne dessine », disent les employés. Pour cette dame le problème remonte à la commission qui avait proposé de soutirer 1% de la somme totale, 2 millions quelques, c'est pour cela cette commission a été dissoute par les autorités. Elle rajoute que des négociations se poursuivent que leurs délégués sont sur le point de débloquer la situation.

Ousmane Bello Daoudou

Ce lundi 17 octobre a eu lieu la cérémonie de passation de service au ministère de l'Éducation nationale et de la Promotion civique. Le ministre sortant Monsieur Mog-nan Djimounta a passé la main au ministre entrant M. Moussa Kadam. Reportage.

La cérémonie de passation de service s'est déroulée avec un retard de quelques minutes dans la salle de réunion du ministère. C'est dans une ambiance conviviale et chaleureuse avec une salle pleine à craquer, dans une chaleur de four et un léger délestage que le nouveau ministre de l'Éducation a reçu les clés de son département. Le ministre sortant M. Mog-nan Djimounta a pris la parole en remerciant les autorités de la transition et a évoqué la refondation de l'Éducation pour le Tchad de demain. « La rentrée scolaire 2022-2023, les responsables administratifs et pédagogiques étaient à temps pour la reprise des cours. Dans la même lancée, bons nombres d'enseignants tant au niveau fondamental que dans le secondaire ont été acceptés dans les 23 provinces, les ateliers de renforcement des capacités des enseignants des activités en fonction de la scolarisation des filles sont entre autres des résultats à pérenniser et à suivre régulièrement au cours de l'année. Malheureusement l'inondation généralisée de cette année va apporter un coup dur aux activités pédagogiques ».

Le ministre entrant M. Moussa Kadam, il a commencé par ses remerciements au président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno et au chef du gouvernement de la transition Saleh Kebzabo pour avoir porté leur choix sur sa modeste personne en le nommant à la tête de l'Éducation nationale. Selon lui, ce département ministériel n'est pas nouveau pour lui,  «Il y a 15 ans, précisément le 4 mars 2007, je passais ici même, le relais, en ma qualité de ministre de l'Éducation nationale sortant, à un frère qui n'est plus de ce monde, M. Abdraman KOKO (paix à son âme). Il ajoute que, « en tant qu'enseignant retraité, les problèmes du système éducatif m'ont toujours collé à la peau et préoccupé », affirme-t-il. Il a cité les tares les plus décriées par tous comme : la faiblesse des actions d'encadrement, de gestion de pilotage, la mal gouvernance du système, la politisation des rouages du système, la corruption des mœurs, les comportements dus au puissant pouvoir de l'argent, la non-maîtrise du mouvement des enseignants, etc.

M. Kadam, a précisé que la responsabilité des éducateurs est d'œuvrer pour que les écoles fonctionnement. Et les enseignants doivent être à leur poste pour le bon déroulement des cours. Bref, il a encouragé les responsables au niveau central que déconcentré, à tout le corps d'encadrement pédagogique au respect de l'éthique et de la déontologie, car l'objectif c'est la réussite de l'école tchadienne, a-t-il conclu.

Noël Adoum

La cérémonie de remise des attestations des apprenants en informatique, langue anglaise, française et arabe littéraire organisée par le Centre d'apprentissage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (CANTIC) a eu lieu ce 15 octobre  dans le nouveau local du centre. Reportage.

La cérémonie de remise des attestations des apprenants de CANTIC a débuté par une ambiance de poésies, de théâtre et de la musique assurée par les apprenants venus de tous les quartiers de la capitale tchadienne, N’Djamena.

 Abdelwahab Ahmat Mahamat est Président Directeur Général (PDG) de cette structure éducative. Pour lui c'est une opportunité de présenter des exploits de notre modeste centre qui œuvre depuis 3 ans dans le cadre des formations aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour rendre dynamique les jeunes sur le marché de l'emploi. Il indique que c'est l’aboutissement d'un riche processus de formation et d'accompagnement des jeunes par les diverses formations en informatique, entreprenariat, Leadership, la langue anglaise, française et arabe littéraire qui est à sa 8ème promotion baptisée Mariam Mahamat Nour. Depuis sa création, le centre a formé 13 382 étudiants sans distinction pour la vie socio-économique et professionnelle.

La marainne de la 8ème promotion, Mme Mariam Mahamat Nour très touchée par l'honneur accordé à sa modeste personne et assure que le problème de l'employabilité de jeune est une préoccupation majeure qui a été longuement discuté et poser sur la table afin d'avoir une solution définitive. Elle ajoute le gouvernement d'union national mettra tout en œuvre pour créer de l'emploi dans le domaine de l'agriculture, de l'élevage, des mines et autres pour absorber le chômage des jeunes. Les apprenants sont très ravi et impressionné de la qualité d'enseignement et d'apprentissage de ce centre.

Ousmane Bello Daoudou

Lancé le mercredi 11 octobre dernier la formation et compétition en Art de prise de parole en public organisé par l’association Humanitaire al moussada a pris fin ce samedi 14 octobre 2022. Cette cérémonie de clôture est couplée avec la remise des prix aux heureux gagnants.

Dans le but d’aider les élèves et étudiants à améliorer leur façon de parler devant le public et organiser une compétition interne cette formation est close avec la remise des prix aux trois heureux gagnants parmi les cinq qui se sont affrontés en art de prise de parole en public d’où Nadjma Abakar Oumar a occupé le 1er rang avec une moyenne de 17 suivi de Mbaïnguem Jonathan 2ème rang avec une moyenne de 16 et Zenaba Alioume Béchir une moyenne de 14.

Ahmet Hassane Haroune président du comité d’organisation souhaite la bienvenue à tous a cette cérémonie marquant la grande finale de la compétition et remercie-les qui ont donné le meilleur d’eux pour aider les participants à améliorer leurs façons de parler en public. Il s souligne que l’association humanitaire al mouss’ada dans son plan d’action a prévu beaucoup de choses à l’égard de cette jeunesse engagée, visionnaire et prête à apprendre.

Pour Youssouf Abdoulaye Soumaïne Secrétaire Général de la Coordination de la Jeunesse Africaine la prise de parole en public est aujourd’hui une armée intellectuelle, indispensable pour convaincre son interlocuteur que ce soit un chef d’entreprise ou un public ciblé. Dans un concours ou compétition, mieux réussir une réunion de haut niveau et mieux se préparer au trac quand on veut prendre la parole. « Je tiens à féliciter l’association humanitaire al mouss’ada pour cette belle initiative de former et d’informer les jeunes en Art Oratoire et prise de parole en public » Confie-t-il.

Moussa Abdoulaye Youssouf coordinateur de l’association humanitaire al mouss’ada dit que cette cérémonie est la volonté qu’ils ont manifesté de former les jeunes tchadiens en art oratoire, tout en les soumettant à une compétition baisée sur la thématique suivant : la générosité, la Paix, la réconciliation et la cohabitation pacifique. « Ceci, afin de les préparer non seulement à savoir parler en public mais aussi de leur permettre de développer des idées autour des thèmes humanistes et altruistes » martèle -t-il. Moussa Abdoulaye Youssouf d’ajouter que cette cérémonie ne pas la dernière bientôt une autre plus grandiose (inter-provincial) sera organisée sous le thème « le meilleur orateur tchadien » car leur vision est d’aller au-delà de N'Djamena.

Pour clore ses propos le coordonnateur de AHAM dit « Je tire votre attention sur un fait ce fait dont la consistance est de faire appel à vos cœurs, afin que nous puissions bâtir une société tchadienne meilleure, unie et humaniste. Car l’homme n’est rien sans les hommes » conclut-il.

Haoua Adoum Ibeth

Une conférence de presse conjointe a été animée cet après-midi, 15 octobre à la salle de la Radio FM Liberté par plusieurs leaders de la société civile, des partis politiques, des ATDH...notamment  Wakit Tamma, de l'ATPDH, MCPL, LTDF etc. Ils disent non à une succession dynastique à la tête du Tchad et appellent la population au soulèvement et à la désobéissance civile le 20 octobre prochain. Reportage.

Moins d'une semaine après l'investiture du Président de la transition, Général Mahamat Idriss Deby Itno, des voix se lèvent pour contester sa légitimité. Après le Parti Socialiste Sans Frontières de Yaya Dillo, d'autres organisations ont animé cet après-midi à la salle de Radio FM Liberté, une conférence de presse conjointe pour appeler la population à une manifestation le 20 octobre prochain.

Pour Me. Delphine K. Diraïbé, représentante de Public Interest Law Center (PILC), organisation des droits de l'Homme, estime que le Dialogue National Inclusif et Souverain s'est relevé être un monstre qui a accouché d'un monstre à plusieurs têtes. Elle pense que le peuple tchadien vit aujourd'hui plus que jamais dans l'incertitude. Pour Me Delphine, la volonté de pérenniser un système monarchique à la tête du Tchad était bien visible.

D'abord la mise en place du Comité d'organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI) dont la quasi-totalité des membres est issu ou moins proche du pouvoir. Ensuite, toujours selon cette défenseur des droits de l'Homme, la décision numéro 002 portant dissolution du Conseil Militaire de Transition (CMT) maintenant le Général Mahamat Idriss Deby Itno comme Président de Transition est illégitime. Elle explique, « la dissolution du CMT devrait en principe emporté les 15 généraux », dit-elle. Au sujet de la firme de l'État, elle clarifie que les choses ont été ficelées pendant le pré-dialogue dont le rapport du CODNI a rapporté sans vergogne que les participants de l'État Unitaire était supérieur au fédéralisme.
A la question du vivre-ensemble, Me. Delphine pense que les injustices sociales, les inégalités des chances, la corruption...sont les maux qui mettent à mal ce pays. Et tous ces problèmes sont entrevus et soutenus par le système en place, dit-elle.

Soumaine Adoum, porte-parole de Wakit Tamma, estime que même le pré-dialogue de Doha été biaisé par les rachats des consciences et n'est qu'une formalité dont les principaux mouvements tel que le FACT a été mis sur le banc. Pour lui il n'y a aucune crédibilité sur toute la transition. Il affirme que toutes ces manigances sont en train d'être faites pour imposer Mahamat Idriss Deby. Il appelle les Tchadiens à sortir manifester ce 20 octobre.

Abderamane Moussa Amadaye

Lors d’un point de presse animé samedi 15 octobre à la maison des médias du Tchad, quelques militants et sympathisants de l'un des anciens partis de l'opposition, du disparu Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh, le Parti pour la Liberté et le Développement (PLD) ont tenu a exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis de l'exécutif du parti tout en appelant à la tenue d'un Congrès Extraordinaire afin de décider de l'avenir politique du parti. Reportage.

C’est en présence de plus d'une cinquantaine des militants du PLD et des médias locaux que le point de presse a été animé par l'ancien membre du bureau, chargé de la jeunesse, M. Adam Mahamat accompagné de quelques autres personnes parmi lesquelles Hicham Ibni Oumar, fils de Pr Ibni. Pour M. Adoum Mahamat, cela fait bientôt deux ans que les militants de base du PLD ainsi que certains membres du comité exécutif et du conseil politique interpellent leur chef sur la situation et la gestion individuelle du Parti. Il souligne que depuis 2020, plusieurs alertes ont été faites dans ce sens, mais elles sont restées sans suite. Il relève que le Secrétaire Général, M. Mahamat Ahmat Alhabo n'a jamais accepté les critiques internes et sanctionne tous ceux qui le rappellent à l'ordre.

C’est pourquoi disent les militants, ils ont fait une lecture de la situation lors de la première phase de transition et le début de la seconde. Pour eux, il y a un manque d'implication dans les prises de décisions lors du DNIS. « Nous nous retrouvons donc avec un Parti qui agit par l'entremise d'une seule personne et non de manière collective et concertée » affirme M. Adam Mahamat. Il estime que rien n'est planifié dans l'intérêt du PLD, « tout est fait pour satisfaire les desiderata d'une personne ». Pour lui, ce point de presse vise à demander solennellement à l'exécutif du PLD de prendre les mesures suivantes pour renforcer la visibilité et fixer les objectifs lors de cette seconde phase de la transition.

Pour les militants et sympathisants, il est impératif d'organiser la commémoration de l'anniversaire de la disparition du Pr Ibni Oumar Mahamat Saleh, d'arrêter la particularisation et l'individualisation du parti, la convocation d'un Congrès Extraordinaire conformément aux articles 16 du Règlement intérieur pour fixer l'avenir du parti etc. Pour eux, le temps de la récréation est terminé. « Nous retirerons la tenue d'un Congrès Extraordinaire pour permettre inexorablement à notre parti de se renforcer, de définir des objectifs clairs et transparents...en vue des échanges prochains », a conclu M. Adam Mahamat.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministère de la santé dans son programme National de lutte contre le Cancer dénommée octobre Rose a organisé une conférence débat sur la lutte contre le cancer ce samedi octobre 2022 à l’université HEC-Tchad quartier Ndjari dans la commune du 8ème arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.

Créer en 2014 le programme national de lutte contre le cancer a pour mission de mener des activités, mettre en place des stratégies pour diminuer le nombre de cancer au Tchad.

Dr Fatimé Ahmat Abdramane Haggar coordinatrice du programme de lutte contre le cancer souligne ce mois d’octobre est dédié au cancer féminin « le cancer du sein et du cancer de l’utérus sont les cancers les plus répandus au monde et en Afrique. En Afrique on a un problème de diagnostic précoce ce qui fait que là plus part de nos cas viennent à l’estrade très tardif. Et quand le cancer est diagnostiqué tardivement, la prise en charge devient couteux et moins efficace et surtout dans le contexte du Tchad où on n’a pas un plateaux technique adéquat » explique-t-elle. Le projet a commencé l’année passée d’ici trois, quatre ans un hôpital sera installé et cela va éviter le voyage qu’on appelle tourisme médical que la plupart des tchadienne fait, surtout le cancer du sein ou tous les patient fond à l’extérieur pour se faire soigner ajoute-t-elle.

Dr Fatime d’ajouter que l’objet d’octobre Rose est de sensibiliser les gens sur l’existence du cancer en général et le cancer du sein et de l’utérus, les informer du symptôme pour que les femmes et les autres qui ne sont pas concerner sache les signes d’alertes de cette maladie pour qu’elles partent se faire diagnostiquer tôt pour que la prise en charge se fait le plutôt possible souligne-t-elle

 Dr Apollinaire expert en santé de reproduction lors de sa présentation dit que les femmes sont les mères de l’humanité c’est le pourquoi cette journée s’exprime pour les protéger. « Si nous ne protégeons pas les mères, la reproduction n’aura pas de sens et pour protéger ces mères il faut les informer ce qui se passe dans le monde martèle-t-il ». Il affirme que toute femme en présence d’une sensation de douleur au mamelle, une femme qui ressent une douleur, une brulure   niveau du sein ça veut dire que y a un problème. Si elle ressent que y a une petite masse au niveau du sein ça veut dire que c’est anormal et le seul recourt c’est d’aller à l’hôpital voire un personnel de la santé. « Tu te lèves le matin, tu vois sur ton sein une coloration qui n’est pas habituelle, tu as un écoulement inhabituel, une petite blessure ou un petit bouton au niveau de ton sein ça veut dire tu as un problème et il faut prendre la route de l’hôpital pour n’est pas fermer la route de la reproduction » confie-t-il.

Kaltouma Ramadan Sage-femme de son état révèle que pour éviter il faut : « Manger des fruits tous les jours, éviter de manger la viande rouge, pratiquer souvent le sport, n’est pas fumer de la cigarette, shisha et autres, n’est pas consommer l’alcool, éviter de s’exposer au soleil etc. » ajoute-t-elle.

 Les signes d’alerte en général sont « Le toux pour les fumeurs, difficultés à avaler chez les consommateurs d’alcool, les difficultés pour uriner, chez les hommes âgés, la perte de poids, les fatigues sans cause, la perte du sang au niveau vaginal en dehors des règles ou après la ménopause. Le sang dans les urines ou crachats » explique-t-elle.

Les participants n’ont pas manqué de poser des questions d’éclaircissements sur cette maladie.

Haoua Adoum Ibeth

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