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Revendications des employés d’Esso : rien n’avance

Oct 04, 2021

Rien n’avance dans la revendication entre Esso Tchad et ses employés. Depuis le 2 septembre dernier,  les négociations n’avancent pas. Après concertation, les employés attendent de pied ferme la reprise des discussions. Reportage.     

Les négociations avaient été suspendues depuis le 2 septembre dernier, dit Dahasseal Dekoundou, porte-parole de la délégation Esso Tchad. « Tout ce qu’on vit ce sont des actes d’intimidations, mais les employés maintiennent leur position », dit-elle. Selon Mme Dahasseal, les employés s’opposent systématiquement à toute visite étrangère sur le site pétrolier de Komé. Elle affirme que leurs revendications n’ont pas toujours été entendues. « La direction dit que c’est moi le chef. Donc on ne s’est pas encore entendu sur quoi que ce soit pour parvenir à une solution ». La déléguée des employées d’Esso  indique que la validation de la vente entre Esso et Savannah Energy est conditionnée avec une visite sur le terrain. Elle déclare qu’ils ne sont pas impliqués dans leur discussion. « Mêmes les autorités tchadiennes ne sont pas non plus directement impliquées. C’est le paradoxe. Même si on devrait être impliqué, c’est côté personnel parce que c’est ce qui nous regarde. Les autres aspects c’est peut-être à l’État de voir », soutient Mme Dahasseal.

Selon les employés d’Esso Tchad, les deux sociétés sont très avancées sur d’autres points de la vente. D’après la déléguée, le problème qui se pose, Savannah Energy, n’est ni descendu sur les sites du Tchad ni sur celui du Cameroun. Pour elle et selon les informations qu’ils ont reçues, la délégation du nouvel acquéreur des actions d’Exxon Mobil semble visiter quand même un site au Cameroun. Juste après les employés camerounais les aurait aussi bloqués la suite de la visite de terrain, précise Mme Dahasseal.

La porte-parole de la délégation d’employés d’Esso rappelle que, le gouvernement a demandé le retour à la table de négociations, mais c’était resté sur la parole. « Il n’y a eu aucun cas pratique. Nous demandons peut-être au président du Conseil militaire de transition de s’impliquer personnellement pour qu’une solution puisse être trouvée », plaide-t-elle. Concernant la prise en charge de leurs revendications, Mme Dahasseal  souligne qu’en principe, certains points doivent impliquer Savannah Energy. Mais selon elle, la directrice d’Esso leur a répondu clairement qu’aucun point de leurs revendications ne regarde Savannah Energy. « Tout notre vœu est de discuter et sérieusement avec la direction d’Esso Tchad pour de solutions définitives ». 

Moyalbaye Nadjasna

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