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Le SET demande le respect de la carte scolaire

Sep 30, 2021

Le secrétaire général (SG) du Syndicat des enseignants du Tchad (SET), Ngartoïdé Blaise rejette la proposition du Premier ministre de transition Pahimi Padacké Albert qui consiste à réduire le nombre des agents qui exercent dans les administrations de l’éducation nationale. Le SG estime que pour régler ce problème, il faudrait faire les affectations des enseignants en respectant la carte scolaire de chaque province. Reportage

Pour décongestionner les administrations déconcentrées de l’Éducation nationale, le Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert a, dans une note, instruit les autorités en charge du dossier de réduire le nombre des agents qui travaillent dans les inspections départementales. Dans cette circulaire datée du 2 septembre dernier, le Premier ministre souhaite qu’on réduise entre 5 ou 6, le nombre des agents. L’objectif selon la note est de régler le problème de manque des chargés de cours.

Cette proposition a fait bondir le syndicat national des enseignants du Tchad. Le SET estime que c’est un problème qui date de longtemps et que la décision de M. Pahimi Padacké Albert ne pourrait rien apporter de nouveau. Le SG du SET, Ngartoïdé Blaise explique que c’est un vieux problème qui a pour solution le respect de la carte scolaire de chaque province. La carte scolaire est le fait de prendre en compte le nombre réel des élèves de chaque province pour faire des affectations et de faire de projets de constructions des infrastructures scolaires. Le syndicaliste dénonce la pression des ministres, des députés et autres hauts fonctionnaires qui font souvent des pressions pour obtenir des affections de leurs proches parents dans les provinces préférées. Le SG affirme qu’il y a cumulation des enseignants dans des villes comme N’Djamena, Moundou, Abéché et Sarh. Pour étayer ses propos, M. Ngartoïdé Blaise prend le cas des enseignants arabophones qui sont concentrés dans la capitale politique, qu’en province. 

Aussi, selon le SG, il n’y a pas une bonne politique de l’éducation nationale. Le syndicaliste ajoute que, outre le manque de volonté des autorités, il s’y greffe un autre problème : celui de la gestion des ressources humaines de l’éducation. À l’en croire, pour résoudre cette situation, il faudrait respecter la carte scolaire. « Si les affectations sont faites en respectant la carte scolaire, on ne peut pas se trouver en surnombre des enseignants dans certaines provinces que dans d’autres », affirme-t-il.  Pour ce qui concerne les solutions, ce dernier dit qu’il ne croit pas à ce régime qui n’est autre que le prolongement du régime de Idriss Deby Itno.  Le SG du SET accuse le régime du défunt Idriss Deby, qui a pendant 30 longues années, détruit le système éducatif tchadien.

Pour avoir d’amples explications, la rédaction a contacté le délégué de l’Éducation nationale pour la ville de N’Djamena. Il n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Jules Doukoundjé

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