Le pain toujours vendu exposé aux 4 vents (1)

Sep 07, 2021

À N’Djamena, capitale tchadienne, une fois le pain sorti des boulangeries, il disponible partout dans la ville. Sa commercialisation va des grossistes aux détaillants. Seulement ceux qui le vendent à la sauvette les disposent sur les étals sans couverture et exposé à la merci de la nature.  La rédaction est allée sur le terrain constater. Reportage.

Le pain est l'aliment de base traditionnel dans de nombreuses cultures. Il est fabriqué à partir de farine et d'eau et contient généralement du sel. D'autres ingrédients s'ajoutent selon le type de pain et la manière dont il est préparé culturellement. Dès que le pain quitte les fours et l’enceinte des boulangeries, il devient l’affaire des vendeurs de différents gabarits : les grossistes, les petits détaillants à la sauvette et les distributeurs. Ces dernières années, le pain  est devenu un des aliments le plus prisés des N’Djamenois. Or cet aliment qui ne peut être lavé avant d’être consommé se retrouve à la merci de la nature, exposé aux quatre vents. Les vendeurs placent leurs kiosques aux abords des voies publiques et devant les boulangeries, soit les pains sont mis dans des caisses non fermées ou exposés simplement à ciel ouvert, sans respect des règles élémentaires d’hygiène. Quelques rares vendeurs les rangent dans des plastiques. Les distributeurs aux boutiquiers sillonnent les quartiers de la ville, attachant de grosses caisses sur les motos sans que le produit soit hermétiquement couverture. Ils parcourent des distances. Et le pain est exposé à la merci des mouches, de la poussière, etc. Certains étals jouxtent les caniveaux à ciel ouvert, les mouches se posent dessus et toutes sortes de détritus traînent à zéro mètre.

En ville, il y a des endroits clés. Par exemple derrière la bourse du travail,  il y a l’étal de Ali Hassane. Selon lui, lorsque le pain sort de la boulangerie, il faut au moins, exposer 4h de temps à l’air libre avant de les remettre dans les plastiques. C’est pour éviter que le pain ne se gâte, dit-il. Il ajoute en ironisant que la saleté ne tue pas un africain . Ali Hassane pointe d’un doigt accusateur la Mairie, « on veut bien acheter les kiosques en vitres pour mettre nos pains, mais la mairie ne va pas nous laisser du temps. C’est pourquoi on ne veut pas des kiosques en vitres. Avec tout cela ils nous font payer 2500f par mois. »

Certains consommateurs disent qu’il n’est pas gênant que les pains soient exposés à la nature. C’est à la fin de son quart de travail que Middaï Emmanuel s’arrête devant un étal de pain, il s’approvisionne. « Je réside au quartier Boutalbagara alors quand je rentre du travail, j’achète du pain. Si on va tenir compte de tout cela, on va tout faire sauf manger le pain. Donc à un moment donné il faut faire comme si on n’a rien vu et puis la vie continue », confie-t-il. Un citoyen rencontré devant un étal soutient que les autorités municipales ne se préoccupent pas de la santé de la population. « En principe, la ville devrait punir les vendeurs qui exposent le pain, mais tout ce qu’ils savent faire c’est de prendre 100f ou 200f chez les vendeurs ambulants. En attendant que les détaillants de pain prennent l’initiative de se procurer des kiosques, les consommateurs doivent attacher du pain au prix à leur santé », poursuit-il.

Kouladoum Mireille

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