Recensement des diplômés sans emploi

Aoû 09, 2021

La plate-forme des diplômés sans emploi procède depuis le 2 août dernier au recensement de tous les diplômés sans emploi du Tchad. L’objectif de ce recensement est de connaître le nombre exact de tous les diplômés sans emploi afin de mieux organiser la lutte pour l’intégration. Reportage.

Pour mieux organiser la lutte pour l’emploi, il faut connaître le nombre exact des diplômés sans emploi. C’est dans ce sens que la plate-forme des diplômés sans emploi a décidé de faire un recensement général de tous les diplômés au chômage. Le recensement est lancé depuis le 2 août dernier pour la ville de N’Djamena et pour les autres provinces du pays, c’est à partir de ce lundi 9 août qu’il est lancé. De l’avis du responsable de la plate-forme des diplômés sans emploi du Tchad, M. Néloumbaye Ngarari, la plate-forme a constaté qu’on ne connaît pas un chiffre exact des diplômés sans emploi au Tchad. Et que c’est dans ce constat que la plate-forme cherche à connaître un nombre exact de tous les diplômés qui sont à la recherche d’emploi. « C’est un plan pour la plate-forme, le recensement va nous permettre de revoir notre stratégie de lutte pour l’emploi », explique-t-il.  Selon lui, normalement c’est l’État qui doit faire le recensement de ses diplômés, mais l’État semble fuir sa responsabilité. La plate-forme le fait dans le sens de sa lutte, avant de dire qu’à la fin du recensement, ils vont révéler le but de cet exercice.  Une nouvelle plate-forme dénommée Wakit ma Tama, proche disent certaines sources du parti de feu président Idriss Deby Itno, qui chercherait à donner une formation pratique et adéquate aux diplômés sans emploi. À ce sujet, M. Ngarari, précise que leur mouvement est apolitique, et que leur préoccupation, c’est l’emploi. « Nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes des diplômés sans emploi, nous cherchons du travail, nous avons faim, même si c’est un diable qui propose du travail, nous allons accepter », rétorque ce dernier.

S’exprimant dans le même sens, Deuzoumbé Narcisse, qui a obtenu sa maîtrise en histoire depuis 2011 et est sans emploi, souligne qu’il a déposé pour l’intégration à la fonction publique et qu’il continue d’attendre, avant de noter que ce n’est pas normal que l’université de N’Djamena forme les jeunes cadres et les abandonne à la merci de la nature. Pour ce qui concerne le recensement en cours, il ajoute que c’est une bonne initiative qu’il faut encourager. Le jeune diplômé sans emploi estime que l’État ne semble pas s’intéresser à la situation des diplômés sans emploi, sinon il allait faire un recensement pour connaître leur nombre. Deuzoumbé Narcisse exhorte ses camarades à sortir massivement pour se faire recenser. Il ajoute que ce recensement va leur permettre de connaître le nombre exact des diplômés sans emploi afin de mener des actions plus concrètes.

En une semaine, la plate-forme, section de N’Djamena a enregistré plus 3 000 diplômés sans emploi. Le responsable de la plate-forme appelle ses camarades de N’Djamena à se rendre à la bourse du travail pour se faire recenser. Pour le recensement, il est demandé une photocopie légalisée du diplôme et une carte d’identité nationale.

Jules Doukoundjé

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