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Fête du travail : travailleurs et diplômés sans emploi gazés

Juil 05, 2021

Les travailleurs et travailleuses de l’Union des syndicats du Tchad ont commémoré ce 4 juillet, à la place de la Nation au quartier Bololo, dans le 2e arrondissement, la fête internationale du travail, placée sous le thème « La Covid-19, les situations socio-économiques et politiques sont les défis des travailleuses et travailleurs du Tchad ». Ialtchad Presse est allé rencontrer le Secrétaire Général de l’UST. Reportage !

Selon le secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST), Gounoug Vaima Gan-faré, la fête internationale du travail le 1er mai 2021, fêtée en différé ce 4 juillet, à la place de la Nation, a été pour les travailleurs et travailleuses une grande réussite malgré quelques déboires observés au début de la cérémonie. Pour lui, ce qui s’est déroulé de la bourse du travail à la place de la nation n’est pas une manifestation. C’est un défilé, dit-il.

D’après lui, chaque année, l’Union des syndicats du Tchad demande la place de la nation pour célébrer la fête internationale du travail, mais le gouvernement trouve toujours des alibis pour les refuser l’endroit. « La place de la nation est un lieu de cérémonie pour tout le monde. Raison pour laquelle nous avons décidé de célébrer cette journée à la place de la nation. Il n’avait pas d’autres calculs sur cet endroit », indique le SG de l’UST.

Gounoung Vaima Gan-faré affirme qu’ils ont décalé la fête du 1er mai 2021 à cause du deuil national du Maréchal Idriss Deby Itno. « Le 20 avril 2021, nous avons déclenché un deuil national de 14 jours. Ce deuil national a pris fin le 4 mai 2021. Donc, nous avons préféré le décaler pour le 4 juillet », précise-t-il.

Toujours selon lui, la fête internationale du travail est l’occasion pour les travailleurs de s’exprimer, de discuter ensemble parce que durant toute l’année, ils sont confinés au bureau et ils ne se côtoient pas. « Nous n’avons pas pu fêter le 1er mai de 2020 à cause de la Covid-19. Mais cette année, nous avons voulu donner l’occasion aux travailleurs et travailleuses de l’UST de s’exprimer, de se défouler à travers cette célébration en différé ».

M. Vaima Gan-faré souligne que chaque année, l’État subventionne cette fête, mais pour cette année, l’UST l’a organisé sur ses propres fonds. « Le message que nous voudrions envoyer à travers cette célébration est de faire comprendre à l’opinion nationale et internationale les conditions de travail et de dénoncer les maux qui minent le milieu syndical. C’est aussi une manière pour l’UST de dire au gouvernement de bien se comporter », dit-il.

Rappelons que lors du défilé des travailleurs, les lauréats des écoles professionnelles appelés diplômés sans emploi se sont joints à la marche. Les forces de l’ordre ne sont pas fait prier pour asperger la foule des marcheurs de gaz lacrymogène. Il y a eu selon les organisateurs 4 blessés et un cas d’évanouissement.

Allarassem Djimrangar

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