Yaya Dillo empêché de visiter les prisonniers de guerre

Jui 23, 2021

Le président du Front nouveau pour le changement « FNC », Yaya Dillo, a tenté une visite ce 22 juin, à la maison d’arrêt de Kléssoum, pour s’enquérir de la situation de quelques prisonniers de guerre supposés être exécutés selon les nouvelles qui circulent sur la toile. Cependant, il s’est posé le problème de procédures et d’autorisation préalable. Chronologie de sa visite avec Ialtchad Presse.

10 heures, une équipe des journalistes du journal Ialtchad presse débarque au domicile de M. Yaya Dillo Djerou Betchi, président du Front nouveau pour le changement (FNC). Accueillis et conduits sous le hangar, où est installé M. Dillo, très convivial, entouré de ses proches l’opposant est déterminé. Calme, nous échangeons un tant soit peu. Il est 13h moins lorsque nous roulons vers la maison d’arrêt de Kléssoum. Une demi-heure de route après, le cortège s’immobilise à 13 heures 38 min devant les gendarmes assis sous les arbres en face du pénitencier. Pour cette visite, Yaya Dillo n’était pas seul. Il était accompagné de quelques membres de son association. À quelques mètres de l’entrée principale de la prison, un agent de sécurité interpelle le véhicule. « S’il vous plaît, pourriez-vous garer vos véhicules de l’autre côté ? », demande le policier. Le président du parti FNC se présente, « Je m’appelle Yaya Dillo, je viens rendre visite à quelques prisonniers de guerre ». Le policier lui rétorque « l’accès pour rendre visite aux prisonniers de guerre est interdit ». Il appelle ensuite, son chef, le commandant 1er adjoint de la Maison d’arrêt de Kléssoum se précipite vers nous. Il demande à Dillo, « Président, qu’est-ce qu’on peut faire pour vous ? ». Yaya Dillo, répond qu’il est venu pour visiter quelques prisonniers de guerre s’ils sont en vie. Le commandant reprend la parole et dit : « il n’est pas permis de venir rendre visite aux prisonniers de guerre sans une autorisation. Je n’ai pas été informé par ma hiérarchie.  Il faut aller voir le Procureur de la République. » 

Aussitôt, le président du FNC, sort son téléphone. Il appelle le Procureur de la République. Ce procureur qui n’était pas en réalité le vrai en la personne de Youssouf Tom. Il échange avec Yaya Dillo avant d’échanger aussi avec le commandant 1er adjoint de la Maison d’arrêt de Kléssoum. Lors de leur échange, ils ne se sont pas du tout entendus puisque selon les instructions données par la hiérarchie, toute personne qui désire rendre visite aux prisonniers de guerre à la Maison d’arrêt de Kléssoum doit impérativement présenter son autorisation délivrée par les autorités compétentes.

13 heures 30 min, M. Yaya Dillo décide repartir à Ndjamena. Cape est mis vers le Palais de Justice, précisément vers le parquet de Grande Instance de N’Djamena. Objectif : rencontrer le procureur de la République, Youssouf Tom, pour avoir une autorisation.

« Un réquisitoire est en instruction, attendre la fin de la procédure judiciaire… »

À 14h 50 min. Nous arrivons au Palais de Justice. Nous nous dirigeons vers le bureau du Procureur de la République. À quelques mètres de la porte du président,  un agent de police judiciaire nous interpelle et nous demande de patienter, car le Procureur de la République a encore une visite. Après quelques minutes d’attente, le procureur nous reçoit dans son bureau. Il demande à Yaya Dillo, qu’est-ce qu’il peut faire pour lui. Dillo, « je suis allé pour rendre visite aux prisonniers de guerre, mais les forces de l’ordre en faction m’ont empêché d’y entrer. Alors est-ce que le PR détient-il la liste des prisonniers de guerre? Si oui, est-ce que Dr Ali Brahim et Saleh Ali Assabala sont vivants ou pas ? » Le procureur de la République M Youssouf Tom répond, « nous avons enregistré un réquisitoire de 224 personnes. Je l’ai envoyé au cabinet d’instruction n°3. Ce sont des dossiers qui sont restés pendants et en aucun cas je ne peux me prononcer sur cette question. »

M. Dillo, insiste sur le cas du Dr Ali Brahim et M. Saleh Ali Assabala pour savoir s’ils sont morts ou vivants. Il déclare des informations sur les réseaux sociaux affirment qu’ils ont été exécutés sommaires. Le Procureur de la République relève n’avoir aucune information à ce sujet et conseille M Yaya Dillo de prendre son mal en patience et attendre la fin de procédure judiciaire pour voir si la lumière sera faite ou pas sur cette affaire. Le président du FNC persiste et demande au PR s’il peut voir le juge d’instruction en charge des dossiers des prisonniers de guerre. Après avoir quitté le bureau du procureur, Yaya Dillo n’est toujours pas fatigué. Il est 16 heures passées. Il se renseigne et décide d’aller voir le juge d’instruction au cabinet n°3. Le juge d’instruction est absent, son greffier  est présent, mais refuse de se prononcer sur cette affaire. À suivre…

Moyalbaye Nadjasna
Allarassem Djimrangar

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