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Le SYNECS décrète 3 jours de grève

Jui 03, 2021

Le Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS) observe du 2 au 4 juin prochain, dans toutes les institutions de l’enseignement supérieur une grève d’avertissement pour multiples revendications. Reportage.

Arriérés de salaires, primes et indemnités, arriérés des heures supplémentaires de 2014, frais de vacation et de mission, frais du jury, paiement des titres de transport des années 2019 et 2021, dégel des effets financiers des avancements et titularisations, sont les points saillants des revendications égrainés par Dr Guirayo Jérémie, président du Bureau Exécutif (BE) national du Syndicat national des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS). D’après lui, c’est une situation qui concerne tous les agents du ministère de l’Enseignement supérieur.

Dr Guirayo Jérémie précise que, les points immédiats de leurs revendications concernent les arriérés, primes et indemnités des institutions supérieures provinciales. « L’université de N’Djamena a signé un contrat avec Commercial Bank Tchad (CBT). Chaque fin du mois, elle payera les primes et indemnités en termes déchus, mais dans les provinces, cela traine jusqu’à 2 à 3 mois. Et lorsqu’on revendique, on nous paye qu’un seul mois. C’est ce qui nous plonge dans des arriérés », dit le président national du SYNECS. Selon lui, la situation est devenue récurrente et les arriérés s’accumulent. Dans les provinces, les conditions de vie et de travail des enseignants chercheurs du supérieur sont vraiment lamentables, déplore-t-il. « A l’heure actuelle, toutes nos sections provinciales accusent 2 mois d’arriérés de salaire, de primes et indemnités, des arriérés des heures supplémentaires depuis 2014, de frais de vacation et de mission et les frais du jury. C’est ce qui nous a conduits à cette grève d’avertissement de 3 jours », lance-t-il.

Dr Guirayo Jérémie soutient que, le décret portant le minima horaire, c’est-à-dire le volume horaire qui doit être assuré par les enseignants chercheurs, par grade et qualité pose aussi problème. Le SYNECS conteste l’arrêté 325 en vigueur à l’époque. Il indique qu’une commission a été mise sur pied au niveau du ministère de tutelle afin de travailler sur un projet de décret qui devrait prendre en compte toutes leurs préoccupations. Ce projet de décret déclare-t-il, se trouvait depuis un an au Secrétariat général du gouvernement (SGG) et devrait déjà être envoyé à la présidence pour signature mais jusque-là rien.

Avec la nouvelle donne, dit-il, il faudrait que le SGG ou la présidence leur sorte ce projet de décret afin que le SYNECS le retravaille et qu’il soit signé pour leur permettre de résoudre certains problèmes qui minent l’enseignement supérieur tchadien. « Tous ces problèmes qui minent l’enseignement supérieur, nous voulons les résoudre à travers cette grève d’avertissement. Si le gouvernement essaye de résoudre normalement nos revendications, on peut rattraper les retards de cours et voir l’élasticité de l’année académique. De ce côté, il n’y a pas d’inquiétude », rassure Dr Guirayo Jérémie. Il souligne que par le passé, le SYNECS était toujours en contact avec le ministre de Finances et du Budget, mais ces derniers il semble plus chargé. « Suite à la grève d’avertissement qu’on a lancé hier, le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur cherche à nous rencontrer pour discuter avec lui des mesures de faisabilité de nos revendications. Cette rencontre aura lieu d’ici quelques heures », conclut-il.

Allarassem Djimrangar

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