Sans garantie sécuritaire, pas de reprise des cours

Mai 28, 2021

Les enseignants durcissent le ton. Selon eux, il est hors de question de reprendre les cours sans une garantie sécuritaire. C’est la position adoptée lors de la réunion qui a regroupé le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET), province de Ndjamena, les bureaux des sections départementales ainsi que les sous-sections ce 26 mai 2021. Ialtchad suit l’évolution de cette situation scolaire qui garde encore les élèves à la maison. Reportage

13 heures, école du Centre. C’est là où loge le bureau du SET, province de N’Djamena. Djion-Nadji Moise, Secrétaire Général Adjoint du SET-N’Djamena nous reçoit. On échange sur l’évolution de la suspension des cours. Selon le SGA du SET-N’Djamena, ils ont eu une rencontre avec les bureaux des sections départementales, les sous-sections voire la section académique. « Après l’état des lieux suite aux comportements peu orthodoxes des policiers, les camarades ont décidé à l’unanimité du maintien du mot d’ordre de la suspension des cours. Ils exigent une garantie éclairée de la part des responsables de la sécurité avant toute reprise des cours dans les établissements scolaires publics », explique-t-il. Pour M. Djion-Nadji Moise, certains établissements privés peut-être ont repris, mais ceux du public, tant que rien ne se décide pour mettre les enfants à l’abri des bavures policières, personne ne reprend.

D’après lui, rien n’est fait jusque-là. « Les enseignants dans leur ensemble disent qu’ils n’acceptent pas cette manière de faire des policiers. Comme leur ridicule parlé, ils disent, les « enseignants sakit », c’est-à-dire, les enseignants seulement, ils font ce qui bon leur semble », indique-t-il. Au lycée de Walia dit-il, les policiers ont séquestré des enseignants en présence de leurs élèves, le proviseur avait été gardé à vue pendant 30 minutes avant d’être libéré. « Nous ne pouvons pas continuer à subir de telle sorte d’humiliation », mentionne-t-il. Le SGA déclare que les autorités en charge de la sécurité doivent les rassurer comme quoi les policiers ne vont plus violer les enceintes des établissements scolaires. « Je le répète que les cours des établissements scolaires sont inviolables. Alors lorsqu’on les envoie, il faudra leur donner des orientations. Nous ne sommes pas leurs ennemis pour qu’ils nous livrent une ainsi une guerre totale », martèle-t-il. M. Djion-Nadji Moise souligne que leur organisation syndicale sait bien que la fin de l’année scolaire s’approche, mais la vie humaine est sacrée et plus importante que tout. Il faut vivre pour travailler ou étudier, rajoute-t-il.

Selon lui, tous les syndicats des enseignants demandent que désormais, les policiers véreux qui seront identifiés doivent être traduits devant la justice. Il affirme qu’ils ont rencontré les responsables au niveau de l’éducation qui les ont rassurés de porter leur voix aux hautes autorités chargées de la sécurité. « Et bien, nous attendons, si elles nous appellent pour faire ensemble le point, nous allons reprendre. Au cas contraire, la suspension des cours continue », dit le SGA du SET-Ndjamena.

Moyalbaye Nadjasna

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