jeudi 28 mars 2024

Ambiance de fête de Ramadan

Mai 13, 2021

Les fidèles musulmans célèbrent ce jeudi la fête de l’Aid-El-fitr El-Moubarak marquant la fin du mois saint du Ramadan. A N’Djamena, l’ambiance est moins festive que les années précédentes.

C’est un moment de convivialité, de pardon et de réjouissance, la fête marquant la fin du mois saint du Ramadan est le plus souvent célébrée en grande pompe. Habituellement, la fête commence après la grande prière à la mosquée pour finir avec des visites familiales. A N’Djamena, la capitale tchadienne, la fête de l’Aid-El-Fitr-El-Moubarak n’est pas célébrée avec faste ce jeudi 13 mai.

Dans les quartiers Sud tels que Walia, N'gueli, Abena, Chagoua, Moursal, Dembé, pour ne citer que ceux-là, le constat est identique. Ces quartiers ne grouillent pas de fêtards. L’ambiance est morose. Pas de fanani (musique), poussé à fond. La circulation est presque fluide.  Après la prière à la mosquée, les musulmans ont regagné leurs domiciles. 

Dans les quartiers du Centre et du Nord où il y a une forte présence musulmane, la fête se sent. Des enfants, en petits groupes, sillonnent les avenues pour rendre visite. Et recevoir des gâteaux et quelques pièces de monnaie.  Les adultes, sur des motos, paradent de fois à vive allure sur les grandes artères. D’autres en familles s’entassent dans des véhicules particuliers pour des rondes de visites familiales. Les grandes artères de ces quartiers sont presque désertes. L’avenue El-Nimery ou la rue de 40m qui est toujours engorgée est en ce jour désengorgée.

Toutefois, dans les familles, la fête se passe joyeusement. « Cette année, ma famille et moi avions décidé de fêter l’Aid-El-fitr-El-Moubarak chez mes beaux-parents. Donc, je peux vous dire que la fête se passe à merveille », dit Mahamat Saleh, un père de famille rencontré sur l’avenue El Nimery. Selon lui, l’année dernière avec la pandémie du Covid-19, les fidèles musulmans n’ont pas fêté comme il se le doit. « Il n’y avait pas le côté festif. Nous avons fêté à la maison et en famille. Dieu merci, cette année, il y a un peu le côté festif », dit-il. Abdramane renchérit pour sa part que malgré qu’il y ait le côté festif de la fête du Ramadan, elle est toutefois timide. « Comme vous pouvez le constater avec moi, on ne ressent pas vraiment la fête sur les avenues, artères de la capitale. La ville est calme », déclare-t-il. La situation politico-militaire qui règne actuellement en dit long.

La fête est un moment de joie. Cependant, avec la fête de Ramadan, certains ménages sont privés de certains produits de première nécessité. Et l’économie aussi prend un coup. Dans les quartiers, les boutiques sont fermées. Les marchés sont presque vides. Le cas du marché à mil et du grand marché qui généralement sont bondés de monde sont aujourd’hui déserts. Car c’est la fête. Étant donné que les boutiques et magasins sont détenus en grande partie par des commerçants musulmans.

Allarassem Djimrangar
Christian Allahadjim

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