Aïd el fitr, un jour de vœux, de fraternité et de partage

Mai 09, 2021

Le ramadan est un mois sacré pour les fidèles musulmans. C’est aussi l'un des cinq piliers de l'Islam. Les musulmans tchadiens ont commencé le jeûne empruntant le neuvième mois du calendrier lunaire musulman, le 13 avril. Ce jeûne doit bientôt prendre fin avec  la célébration de l'Aïd el fitr. Pour comprendre le sens de cette fête, Ialtchad Presse a rencontré le Secrétaire général du Conseil supérieur des Affaires Islamiques au Tchad (CSAI), Cheikh Abdadayim Abdoulaye Ousman. Reportage.

Il est pratiquement 10 heures lorsque nous entrons dans la grande cour de la grande Mosquée de N’Djamena, capitale tchadienne. Plusieurs personnes démunies, des femmes veuves, des enfants, des personnes handicapées et des vieillards remplissent la cour. Ils sont venus pour les prières, mais aussi pour bénéficier des actes de bienfaisance en ce mois saint de l’islam.

Reçu par le Cabinet du SG Cheikh Abdadayim Abdoulaye Ousman, très rapidement sommes introduits à son bureau. D’un air affirmé, le SG du Conseil supérieur des Affaires Islamiques au Tchad (CSAI), nous reçoit à son tour avec amabilité. Sans tarder nous échangeons sur le sens de la fête de l'Aïd el fitr. Selon lui, la communauté musulmane a deux fêtes. Le premier est l'Aïd el fitr qui marque la fin du jeûne de ramadan et la seconde c’est la fête de Tabaski appelée l'Aïd el Ad Ha. Ce sont des célébrations musulmanes qui datent du temps du prophète Mohammed, informe-t-il. Cheikh Abdadayim que les fidèles musulmans suivent le chemin de leur prophète. Pour lui, qui dit une fête dit la joie même s’il y a d’évènements qui peuvent signifier aussi douleur. Pour lui, la fin de Ramadan se fait en tenant compte de l’apparition de la lune, elle a lieu 29 ou 30 jours après le début du ramadan. Tout est compris dans le Saint Coran que ce soit lunaire ou solaire. « Pour comprendre, il faut savoir que le calendrier musulman est, contraire  au calendrier grégorien occidental. Comme les cycles de la lune sont plus courts, le Ramadan commence à chaque fois dix à douze jours plus tôt que celui de l'année précédente. Le début, mais également la fin du Ramadan sont déterminés par l'apparution de la lune dans le ciel», explique-t-il.

Pour le SG du CSAI, lorsque le jeûne s'achève, les musulmans croyants célèbrent la fin du ramadan : l'Aïd el-Fitr qui signifie fête de la rupture. Selon lui, l'Aïd el-Fitr n'est pas que l'occasion de faire la fête. C’est l’occasion de rassemblements familiaux et amicaux durant lesquels on se présente des vœux de bonheur et de santé en ce jour de fraternité. Dans le monde entier dit-il, les musulmans fêtent l'Aïd el-Fitr, en préparant un repas riche avant de se livrer à des prières. D’après Cheikh Abdadayim, Il est également du devoir des fidèles de garder une partie de leur nourriture pour les plus pauvres. Les bons actes doivent se poursuivre, a-t-il indiqué pendant ce temps de bénédiction.

« Cheikh Abdadayim, il faut du bon sens des fidèles pendant la fête »

Le SG du CSAI soutient qu’il n’est pas bon pour un musulman de se mettre rapidement en colère pendant le ramadan. « Je vous conseille plutôt d’être ouvert, faire preuve de maîtrise de soi. Soyez tolérants et pardonnez toujours au-delà de tout. C’est vertueux. Quand on est dans un esprit d’adoration, il faut suivre les conditions et les conseils», recommande-t-il. Cheikh Abdadayim  exhorte les fidèles à persévérer dans les prières en commun dans les mosquées mêmes après le Ramadan.  Pour lui, Il faut continuer même dans les Nafales (jeûnes et prières volontaires) pendant et après le ramadan.

«Ce que nous déplorons dès que le ramadan finit, quelques fidèles se jettent dans le péché à travers les actes interdits. Aller dans les bars, livrer des bagarres, repartir vers la vie de débauche, constituerait des obstacles selon, les Oulémas pour les imposteurs de rater la miséricorde d’Allah », dit le SG du SCAI.  C’est la même chose lorsqu’il s’agit aussi du pèlerinage signifie-t-il. D’après Cheikh Abdadayim,   le ramadan est un entraînement qui permet de bien se comporter et continuer sur le bon chemin.

Durant ce mois bénit, les musulmans promeuvent les interdits et doivent traiter durement leur corps. Une manière de purifier leur esprit. Ni boisson ni nourriture, les restrictions s'appliquent également au tabac et aux relations sexuelles. Une fois la nuit tombée, les fidèles ont le droit de se réunir pour « rompre le jeûne ». À noter que le Ramadan est synonyme de recueillement et de méditation.

Moyalbaye Nadjasna

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