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Tomate, fruit prisé des N’Djamenois

Jan 28, 2021

Chaque année, en janvier, les tomates fraîches pullulent les marchés de N’Djamena, capitale tchadienne. Moins cher, ce fruit est prisé par la population. Reportage.

Le marché « Dombolo » est l’un des petits marchés de la capitale sis au quartier Ardep-djoumal sur l’avenue Malloum. À 7h du matin, les N’Djamenois affluent vers ce marché pour s’approvisionner en tomates fraîches. Des grossistes, des semi-grossistes, des détaillants et des consommateurs se disputent le prix des tomates, mais aussi la qualité, la quantité et la provenance. Les allées sont serrées, les véhicules, les tricycles et les clandomen se mêlent aux piétons. Certains cherchent à se frayer du chemin. D’autres à mettre la main sur le bon produit à bon prix.

Ali Abdoulaye est délégué des commerçants du marché Dombolo. Selon lui, les tomates viennent de plusieurs localités : Dourbali, Loumia, Karal, Abba Limane, Couk, Hadidé, Sangaria, etc. La tomate est en vedette. C’est sa pleine période entre les mois de janvier, février et mars. En avril dit-il, la quantité va baisser. Et la tomate du lac prendra le relais pour alimenter N’Djamena. « Les tomates se vendent par caisse. Avant quand il n’y avait pas assez de tomates, la caisse se vendait 10 000FCFA. Mais maintenant, les prix sont en baisse. Ils varient entre 7500F à 5000FCFA. Avec le couvre-feu fixé à 18h, les clients avaient déserté. Cela a été un peu difficile, mais tout est rentré dans l’ordre », a confié le délégué.

Kodjoudéné Martine, la cinquantaine révolue est détaillante. « Je n’achète que les tomates de Farcha. Elles sont grosses et de bonne qualité. J’ai habitué mes clients à cette qualité, mais c’est cher aujourd’hui. La caisse est à 7500FCFA », signifie-t-elle.

« Je suis venue de Gassi acheter les tomates pour 1000FCFA. J’ai une bonne quantité. J’achète tous les deux jours. Madame les prépare accompagnées de la salade, un peu de pâte d’arachide et du pain. C’est notre déjeuner de la journée. Écouter j’ai une petite famille donc je n’ai pas besoin de manger chaque jour la boule ou du riz », dit M. Masdongar Crépin tout souriant.

Issaka Brahim, est mécanicien. Il refuse d’être photographié et relève qu’il adore les tomates. Selon lui, parfois, il en mange sans condiment. « Sinon mon vendeur à la sauvette passe tous les jours, il me prépare un plat de 200FCFA. C’est vraiment succulent, je mange pour prendre de la force. Et faire mon travail », conclut-il.

Moyalbaye Nadjasna

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