Print this page

Hissein Habré : L'homme qui nous défendit de l'annexion extérieure (2e et 3e parties)

Written by  Juil 28, 2008

Le bien-aimé du peuple tchadien dont le nom ne cesse de revenir comme un leitmotiv, à nos lèvres si assoiffées d’unité, d’union et d’unification, est, bel et bien, Hissein, fils de Billah Korey et de Habré Michalami. Longtemps, il couva son nationalisme dans le désert du B .E.T. (Borkou Ennedi Tibesti) quand il volait, entre autres, au secours d’un jeune tchadien terrassé par un jeune libyen. Jeune écolier de la ville de Faya largeau, Boss étant adolescent gringalet et tout petit, défendit son sol et son sable natals parce que son instinct et son destin lui dictèrent qu’il le fera plus tard dans sa vie d’adulte. Sans aucune violence apparente Hissein changea le cours de la bagarre en aidant son chétif compatriote à renverser le costaud libyen et tout bonnement continua son chemin.  Ce jour-là, les jeunes et les vieillards trouvèrent, en lui un enfant plein d’avenir et de promesses. Désormais les feuilles de palmier cessèrent de frémir à son passage, les jeunes filles ne surent se priver de cris d’admiration en son endroit, les vieillards firent de lui un complice sur qui, il faut compter, les tempêtes de sable commencèrent à l’accompagner dans ses mouvements, ses déplacements et ses décisions.

 L’injustice, dans son pays, était si criante que Hissein l’enfant prodigieux lança son cri de fureur qui domina le rugissement des lions, le miaulement de chats et de panthères, le mugissement  de bœufs, et de vaches et le beuglement des buffles retentit, soudain, comme pour lui dire, nous tous, te suivons dans ta lutte, dorénavant, justifiée.  Et puis un dernier cri de la nature qui propulse, l’adolescent-homme, du foyer familial vers un avenir qui était mi-figue mi-raisin.

Et, ensuite, les dattiers de la palmeraie de Faya se ployèrent, en signe d’adieu, pour l’allaiter de leurs dattes juteuses et succulentes et puis, Hissein s’en est allé. Billah et Habré se confondirent en larmes et les autres les rejoignirent dans leur mélancolie et chagrin, qui, quelques années, plus tard, deviendront le salut et la fierté de tout un peuple : le peuple tchadien en particulier et celui de l’Afrique noire en général.    

A sept cents Kilomètres, à vol d’oiseau, de son terroir, Hissein se conduira en administrateur civil compétent, responsable et incorruptible qui attira l’attention des autorités Kanémiennes, en l’occurrence, le charismatique Alifa Ali Moustapha Ali zezerty  du Kanem qui en fit écho auprès d’un autre nationaliste douteux(parce qu’il procédera plus tard à la cession de la bande d’Aouzou au jeune colonel Kadhafi) au nommé François tombalbaye qui avait, en main, la clef de la réussite ou de l’échec de tout le Tchad. Il devint par la suite, Ngar(Dieu) Ta (donné) en un mot, Dieudonné ce qui, littéralement, signifie ne partage avec personne ce dont Dieu ou Allah t’a comblé. Il faut, ici, se rendre à l’évidence, mises à part les considérations tribales, ethniques, claniques ou encore religieuses, Ngarta a été simplement avide du pouvoir mais il se considérait un nationaliste hors pairs portant sa canne de malheur et qui, ma foi, n’égale ni de près ni de loin le fils de billah Korei notamment Hissein Habré. Malencontreusement (adverbe vieilli mais je parle comme Mohalbaye), c’est Ceux qui sont nés, longtemps après lui comme Djondang notre fameux politicien-juriste de paille et le moraliste saumâtre qui prennent plaisir d’altérer et d’envenimer le cours de l’histoire sans aucune érudition notable mais simplement aux aguets de tout ce qui est susceptible de dresser le Nord du Tchad contre son sud.  Est-ce que les tchadiens ont-ils le droit d’interroger le docte-ancien-ministre qui prétend être hors pairs sur son passage dénotant une révérence presque obséquieuse à l’endroit de son chef IDI quand il était à la tête d’un ministère non pas des moindres sous le piètre règne de la médiocrité qui venait tout juste de s’installer ?  Quelle était ta contribution à la grande œuvre de reconstruction, de l’édification et à l’instauration de la démocratie multipartite quand tu étais ministre décisionnaire du ministère cité plus haut. Qualifier la tête de Hissein Habré de stèle ? Nom d’un chien ! Tu dois être haineux et d’une attitude vipérine ce qui est logiquement impropre aux intellectuels si tu étais, es et en sera un.

Tes minables études ne te serviront qu’à dresser les uns contre les autres. Le code de famille (tu sais de quoi je parle) dont tu faisais mention il y a plus d’une année n’a pas encore vu le jour parce que les tchadiens ont toujours besoin de se sentir en harmonie dans un Etat où le sort et les circonstances les lient de façon sempiternelle.  Exploiter les sensibilités interethniques est une vieille méthode, crois-le-moi, qui ne te mènera nulle part dans tes visées divisionnistes. Get back on earth !

Assez de digression ! Pour revenir à notre héros national, il va sans dire que le régime de l’époque, le contraignit à utiliser la méthode dure pour rappeler ses concitoyens à l’ordre car céder une parcelle de notre territoire national à l’ennemi, ne constitue pas son langage de tous les jours ; Alors que le Ngarta l’a fait sans aucune vergogne lors d’une rencontre avec Kadhafi « le colonel aux petits pieds » comme aime l’appeler le nationaliste Boss.  

Frères et sœurs c’est cet homme qui, par sa sueur et le prix de sa vie, a courageusement défendu sa patrie et l’Afrique tout entière contre la domination étrangère que les pays du Nord et certains de nos compatriotes instrumentalisés veulent juger de manière effrontée. Aujourd’hui, les colonisateurs d’antan omniprésents sur toutes les scènes touchant notre pays, sciemment le musèlent. Et des « compatriotes » comme Djondang, sans vergogne parce qu’ayant mangé dans toutes les marmites, avec leur ironie et mauvaise foi veulent signifier à notre peuple que le silence du Lion traduit une certaine culpabilité.  Quand notre pays fut victime d’un complot international, les dernières paroles du guide éclairé étaient les suivantes :

« Vive le Tchad, vive le Peuple, vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j’ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu’au moins surviendra une punition morale pour la lâcheté et la trahison. »

Le peuple Tchadien et l’Afrique tout entière ne baisseront pas les bras jusqu’à ce qu’un gain de cause soit obtenu dans la rocambolesque affaire de Hissein Habré.

C’est le message de tout un peuple partant de tout un continent !

Troisième partie

Le désamour étant un mot trop ignominieux pour laisser comme héritage à son peuple, le héros national égal à lui-même, nous légua un précieux trésor qu’est cette phrase annonciatrice : « le sacrifice ne sera pas vain».  Il parlait effectivement de ce titanesque sacrifice que les tchadiennes femmes, hommes, enfants consentirent quand il s’est agi de brandir à la face du monde le sentiment de jalousie quant à la préservation de leur indépendance, leur liberté, leur traditions défenderesses et, enfin, la reconquête de la totalité de leur intégrité territoriale grande d’un million deux cents quatre-vingt-quatre mille kilomètres carrés. C’était une noble mission que les tchadiens dans leur ensemble accomplirent avec une véhémence et une témérité extraordinaires. Néanmoins, il n’en demeure pas moins qu’il existe, de nos jours, des tchadiennes et tchadiens qui aient une aussi grande bouche que celle de l’alligator pour débiter et d’aussi minuscules oreilles pour écouter prétextant qu’ils étaient jeunes lors du passage miraculeux de Boss dans notre pays, le Tchad. Ayons quand même la sincérité et la bonne foi de nous souvenir de ce que le messager de la paix dit :

« Le capital étranger, l’impérialisme, ont créé le climat qui a cassé les traditions : celles que montrent Idriss Deby et ses acolytes et qu’aurait réaffirmé la France et la Libye. C’est du Soudan et de la Libye, avec l’aide de la France, qu’Idriss Deby espérera reconquérir le pouvoir afin de continuer à défendre ses propriétés et ses privilèges. Je voudrais m’adresser à la femme simple de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous, à l’ouvrière qui a travaillé dur et à la mère qui a toujours bien soigné ses enfants.»

Nous n’avions besoin ni d’étincelles ni d’ombre pour comprendre ce limpide et transparent message qui se veut comme tremplin à un peuple fragile et vulnérable. Bientôt dix-huit ans, les tchadiens, pour qui, la chose nationale est d’une importance capitale, ne cessent de méditer sans que sommeil ou une quelconque léthargie ne les prennent. Alors que les partisans du désordre, de la médiocrité, de la traitrise et de la lâcheté ne cessent de tenir un langage ahurissant, propre à réveiller les morts. Le combat du Président Habré était le combat de tout le peuple tchadien parce que nous gérions un Etat de siège où de 1982 à 1990 nous avions été malmenés, bousculés, agressés, violés, brutalisés et atteints dans notre dignité d’hommes et femmes libres par des opportunistes et esclavagistes de tous crins. Aujourd’hui, encore, le peuple digne et fier du Tchad dans sa totalité se dresse contre toute éventualité d’inculpation de Hissein Habré qui incarne le rétablissement de la dignité et la fierté de plus de cinq millions de tchadiens, à l’époque des crimes que vous prétendez lui attribuer. Quarante mille personnes exécutées en huit ans ? Ma foi, il y en avait de quoi décimer toute l’Afrique ! Soyons sincères et logiques avec nous-mêmes. Alors, comment expliquer le fait que les autorités sénégalaises sur instruction de la France impose un silence moribond à notre président d’hier, d’aujourd’hui et de demain pendant dix-huit longues années ? ne disait-il pas avant son départ ce qui suit :

« Ils vont sûrement faire taire ma voix et vous ne pourrez plus entendre son métallique. Peu importe, vous continuerez à m’écouter, je serai toujours près de vous, près du Tchad et, vous aurez au moins le souvenir d’un homme digne qui fut loyal avec la patrie. »

  S’il y eut quarante mille personnes disparues sous son règne, pourquoi ses détracteurs n’arrivent-ils pas à présenter quarante mille plaintes en bonne et due forme ? Croyez-le-moi, ils n’en ont pas quarante avec preuve à l’appui.  Honte au Sénégal qui se fait forcer la main pour modifier sa législation constitutionnelle par un colonisateur et esclavagiste dont les effets négatifs continuent de planer sur notre chère Afrique ! Le héros national, Hissein Habré n’est pas un homme qui a la langue dans la poche. Nous tous tchadiens et ses détracteurs savons si seulement, on lui laissait du temps et l’occasion de s’exprimer, il se défendrait de façon lucide et convaincante comme il l’a toujours fait. Mais la France et les autres pays complices ont peur de lui donner cette opportunité. Mais, si jamais le Sénégal se laisse faire par cette mascarade de jugement moyennant quelques milliards de CFA, la région risque de s’embraser et beaucoup de têtes tomberont et au Tchad et au Sénégal. Prenez-le comme une menace si vous le voulez.  Nous voulons d’une vraie justice mais non pas de la parodie et du cinéma.

 C’est le message d’un peuple fidèle à son chef !

Ali Souleymane

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE