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DNI : « tout est prêt pour le 20 août », selon le CODNI

Juil 29, 2022

Après la rencontre du comité technique d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) avec le président du Conseil militaire de la transition (PCMT) Mahamat Idriss Deby Itno, certains politiques et leaders de la société civile donnent leur position par rapport à la date et à l’état d’avancement de la préparation. Les uns sont pour la tenue du DNI pour le 20 août prochain, les autres estiment qu’il faudrait trouver un accord avec les politico-militaires et les forces vives de la nation avant de tenir le dialogue. Reportage. 

Tout est prêt pour la tenue du dialogue national inclusif (DNI) prévu pour le 20 août. C’est le président du comité technique du CODNI NDjégoltar Armand qui l’a annoncé lors de la rencontre de restitution et d’évaluation de l’état d’avancement de ce rendez-vous important pour la refondation du Tchad.  Le président du CODNI et le président d’organisation du DNI, le ministre d’État, ministre du dialogue national et de la réconciliation Acheikh Ibni Oumar on fait la restitution au PCMT qui a apprécié et leur a demandé de tout faire pour respecter la date.

Certains hommes politiques et leaders de la société civile ont apprécié de différente manière la rencontre de restitution de l’état d’avancement de la préparation.

Pour le conseiller national (CNT) du Ouaddaï, Mahamat Ahmat Khayar, honnêtement en tant que citoyen et représentant de la nation, il est pressé de voir ce dialogue se tenir. Selon lui, en réalité, toute date est indicative jusqu’à ce qu’elle se réalise, mais tout dépend du sérieux et de la volonté des acteurs. Il souligne que 4 mois de pourparlers avec les politico-militaires, c’est trop, il faut arrêter. « Nous avons aujourd’hui beaucoup des exemples qui peuvent nous aider de passer à l’essentiel », dit-il. M. Khayar ajoute qu’il attend lui aussi cette date comme un patient qui attend le résultat de son examen.

Pour Me Max, coordonnateur de Wakit Tamma, la démarche n’est pas consensuelle et ne répond pas l’agrément des forces vives et des politico-militaires.

Au sujet de la date du 20 août, le coordonnateur de Wakit Tamma ajoute que tout n’est pas lié à la date, le dialogue peut se tenir demain ou dans 100 ans, s’ils le veulent, mais l’on va au dialogue pour faire quoi ? Dialoguer autour de quoi ? s’interroge-t-il. Me Max Loalngar soutient que Wakit Tamma et les forces vives de la nation ont signé une déclaration et appellent à la mise en place d’un comité paritaire devant toiletter le travail fait par le CODNI pour retenir ce qui est essentiel pour un dialogue sincère et inclusif.

Il précise les forces vives sont prêtes à participer au dialogue, mais, il faudrait que les autorités de la transition prennent en compte leurs exigences.

Jules Doukoundjé

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