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YES, la farine de maïs contaminé fait jaser les Tchadiens

Juil 28, 2022

La farine de maïs appelé « YES » fabriqué au Tchad par une entreprise locale est contestée ce dernier temps dans les réseaux sociaux par les consommateurs. Cette farine semble contenir des toxines cancérigènes et sa consommation va provoquer un problème de santé aux consommateurs. Le CECOQDA a fait des analyses qui révèlent cette la farine est dangereuse pour la santé humaine. Les consommateurs, les vendeurs et l’ADC se prononcent sur la question. Reportage

YES est une farine de maïs contenu dans un sac de 22 kg qui se vend sur le marché au prix de 11.000 FCFA. Cette farine est consommée par les Tchadiens depuis plus de 3 ans déjà. Elle est contestée ces derniers temps sur les réseaux sociaux par les consommateurs et certains journalistes. Un résultat d’analyse fait par le CECOQDA circule sur les réseaux sociaux. Ces analyses microbiologiques révèlent que la consommation de cette farine de maïs est dangereuse pour la santé. Quelques consommateurs à l’exemple de Dénémadji Adèle, affirment qu’elle a consommé par le passé par ignorance. « C’est ma sœur qui m’a donné un sac et j’en ai consommé. Mais personnellement je n’ai jamais payé un jour. S’il s’avère que la farine comporte des cellules cancérigènes, vaut mieux la retirer du marché. J’interpelle les autorités à prendre leurs responsabilités parce que c’est une question de santé publique », a-t-elle souligné. Un autre citoyen Brahim Mahamat soutient ne jamais consommer la farine YES un jour. Tout de même, il demande aux autorités de jouer pleinement leur rôle en interdisant la vente de cette farine. « J’aimerais que l’État fasse réellement son boulot parce qu’au Tchad, on nous fabrique des produits nuisibles à la santé et on en consomme. En plus de la YES, qu’il interdit aussi la vente du jus KK et du whisky frelaté qui se vend à 50 FCFA là », dit-il

Au grand marché, cette farine remplit les boutiques et les alimentations. Il se vend et se consomme tranquillement en attendant la décision des autorités de la retirer ou pas du marché. Les vendeurs eux, affirment qu’il n’est pas question qu’on retire cette farine du marché sans leur donner les prix d’achat. « Nous sommes prêts à évacuer cette farine de nos boutiques si l’État rembourse notre argent. Si la farine n’est pas bonne à consommer, que les autorités ferment l’usine et le magasin de la farine YES », a-t-il avoué.

L’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs ADC par la voix de son coordonnateur Abdallah Saleh Aboubakar, a dans un communiqué de presse signé ce 27 juillet, a qualifié le gouvernement de transition d’insensible aux besoins de santé de ses populations même quand elles sont exposées. L’ADC demande tout simplement aux consommateurs de cesser de consommer cette farine jusqu’à ce que la lumière soit faite. « En tant qu’organisation des droits des consommateurs, nous ne pouvons pas rester en marge de cette affaire qui mérite une attention consciencieuse. Nous rappelons enfin au gouvernement, au CECOQDA et les ministères concernés de prendre position par un communiqué officiel sur la question », écrit-il.

Kouladoum Mireille Modestine
Haoua Adoum Ibeth  

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