À Kournary les agriculteurs implorent le ciel pour qu’il pleuve

Juil 06, 2022

Le retard de la pluies inquiète sérieusement les agriculteurs de Kournary et les villages environnants, du département du Logone Gana. Ils implorent le ciel pour avoir la pluie, et craignent une éventuelle sécheresse qui frappe à leurs portes, s’il ne pleut pas vite. Reportage.

Les agriculteurs de Kournary, dans département du Logone Gana sont angoissés par le retard des pluies. Ils craignent que ce retard crée une famine et demandent les autorités de les appuyer avec les semences de variété précoce, sans cela, les récoltes s’annoncent maigres. Certains qui avaient semé avec les premières pluies du mois de mai ont tout perdu, car les plans ont péri à cause de manque de pluie. D’autres, par contre, ont fini consommer leurs semences à cause de la faim.

Pour ALoh Ésaïe, agriculteur de Dilga arabe, un village situé à la sortie sud de Kournary, cette année la pluie tarde à pleuvoir et ceux qui ont semé, ont tout perdu, car les jeunes pousses ont péri à cause de manque d’eau. Selon lui, les paysans attendent la pluie pour commencer les activités agricoles. Les paysans de ce village expliquent depuis le début de la saison, il n’a plu qu’une seule fois depuis le mois de mai et certains agriculteurs pressés, ont semé, mais rien n’a poussé. Aloh Ésaïe souligne que c’était mieux l’année dernière, mais cette année, la situation est inquiétante et craint que ce retard puisse engendrer la famine.

Dans le village Dilga arabe, l’activité agricole la plus pratiquée est la culture du sorgho, le mil, le haricot et le riz. Chaque année, selon le témoignage de populations de ce village qui commençaient tôt le travail de mise en terre des semences, mais les retards des pluies les pénalisent. Pour rattraper le retard des pluies, ils proposent aux autorités responsables de l’agriculture de les doter des semences de courtes variétés ou variétés précoces. Certains résidents du village de Dilga arabe sont obligés d’utiliser les pompes à eau à base de panneaux solaires pour arroser leurs champs. C’est le cas du jeune cultivateur Aloh Ezai qui arrose son champ de riz à base de motopompes alimentées par les panneaux solaires. Il affirme que l’année dernière, il avait commencé à sarcler son champ de sorgho en fin juin « cette année on est en juillet. Et je n’ai même pas encore semé ». Il est inquiet de ce retard. Père de 3 enfants, Aloh Esaïe, nourris sa famille grâce aux activités agricoles et le retard des pluies constitue une réelle menace pour lui et sa famille.

S’exprimant dans le même registre Assienta Nicolas Kélo, cultivateur, la situation est intenable, s’il ne pleut pas tôt, c’est sûr qu’il y’aura la famine. Selon lui, quand il ne pleut pas, les activités agricoles sont bloquées et le paysan est obligé de consommer sa semence, cela crée d’autres problèmes. Il ajoute qu’un agriculteur qui n’a pas de semence est considéré comme une personne handicapée, car il ne peut rien faire sans la semence. Assienta Nicolas soutient que même s’il pleut, il sera difficile d’avoir une bonne récolte cette année.

Avocksouma François, a récolté plus de 30 sacs de riz l’an dernier, mais cette année, avec la rareté de pluies, il n’a pas encore mis en terre les semences du riz. Il implore le ciel afin de démarrer ses activités agricoles.

Partout dans les villages du département du Logone Gana, les paysans sont angoissés par le retard des pluies. Ils dépendent exclusivement des eaux de pluie pour leurs activités champêtres.

Jules Doukoundjé

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