Tensions politiques: les leaders religieux expliquent leurs approches

Mai 24, 2022

Pour apaiser les esprits qui surchauffent ces derniers jours au Tchad suite aux manifestations, le Chef gouvernement de la transition de Pahimi Padacké Albert a reçu hier les leaders religieux. Ce 24 mai 2022, Ialtchad a rencontré le Secrétaire général (SG) du Conseil Supérieur des Affaires islamiques (CSAI) et l’Intérimaire SG de l’Entente des Églises missionnaires et évangéliques du Tchad (EEMET) pour plus de précisions. Reportage.

Les leaders religieux jouent un rôle important dans le tissu social. Ils ont une lourde responsabilité de s’occuper des questions traitant de la vie spirituelle de leurs fidèles (musulmans et chrétiens). Pour le SG du CSAI Cheikh Abdadayim Abdoulaye, le pays est dans une période particulière. Tout ce qu’un être humain fait n’est pas parfait, dit-il. A son avis, ce n’est pas facile pour un pays qui a connu la guerre plus de 40 ans de résoudre un tant soit peu tous les problèmes en un temps record. Cheikh Abdadayim Abdoulaye relève que sans la paix et la stabilité, il n’y aura pas un Dialogue national inclusif (DNI). « En tant que leaders religieux, nous avons pour mission de parler de la paix, du vivre-ensemble à nos fidèles. La religion nous recommande de respecter les dirigeants du pays. Ce n’est pas bon de plonger notre pays encore dans de problèmes », explique-t-il.

L’intérimaire du SG de EEMET, Pasteur Dogos Victor, dit pour sa part que le gouvernement les encourage à sensibiliser davantage les fidèles pour préserver la cohésion sociale. Il soutient que l’EEMET a dédié 3 jours de jeûne et de prière en faveur de la nation tchadienne. Dans de situations pareilles, insiste-t-il, chacun devrait contribuer à sa manière pour garantir la stabilité et l’unité nationale. « Toutes les pistes de solutions sont explorées dans une période exceptionnelle. Elles peuvent être politiques, juridiques. L’église est apolitique et se trouve dans une approche spécifique, spirituelle ou divine. Au-dessus de tout, nous ne pouvons conseiller nos fidèles à la violence », confie l’intérimaire SG. Toutefois, pasteur Dogos Victor demande aux gouvernants de veiller au bien-être de la population tchadienne.

De l’avis des leaders religieux, c’est Dieu qui donne le pouvoir. Ce qui conviendrait de faire selon eux, c’est de prier Dieu ou Allah Le Tout-Puissant pour restaurer le Tchad sur tout le plan.

Ousmane Bello Daoudou
Moyalbaye Nadjasna

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