Arrestation des leaders syndicaux : UST menace d’aller en grève

Mai 21, 2022

L’Union des syndicats du Tchad (UST) tient son assemblée générale (AG) ce samedi à la bourse du travail de N’Djamena pour demander la libération sans condition de leurs camarades arrêtés le 14 mai dernier. La centrale syndicale donne 6 jours aux autorités de la transition pour libérer leurs camarades. Ce délai passé, ils déclencheront une grève sèche le mercredi prochain. Reportage

Les travailleurs affiliés à la centrale syndicale (UST) décident d’aller en grève sèche le mercredi prochain si les autorités de la transition ne libèrent pas leurs camarades arrêtés le 14 mai dernier lors d’une manifestation autorisée contre l’ingérence de la France dans les affaires internes du Tchad.  Les responsables de l’UST informent leurs bases au cours d’une AG des démarches à suivre pour faire grève, si leurs camarades ne sont pas libérés. Cette Assemblée générale fait suite à une réunion du Conseil national syndical qui a eu lieu le mercredi dernier sur l’arrestation des membres du syndicat. L’AG a pour but d’expliquer la base de la décision prise par le bureau exécutif concernant l’arrestation de leurs camarades. D’une manière unanime, les travailleurs affiliés à l’UST décident de faire grève la semaine prochaine si les leurs ne sont pas libérés. Ils vont se retrouver en AG le mardi prochain pour discuter les modalités de la grève qui va commencer le mercredi.

Pour Barkar Michel, président de l’UST, ce qui choque les travailleurs, un ministre de la République convoque les leaders syndicaux dans son bureau pour une réunion, puisse arrêter leurs camarades et les envoyer en prison. La centrale syndicale pense que ce comportement est un acte que les travailleurs ne vont jamais accepter. Le président de l’UST soutient que leurs camarades ne sont pas encore été jugés, sont en mandat de dépôt et que rien ne justifie leur déportation à la prison de Moussoro dans le Nord du pays. « De toute façon, un préavis de grève a été envoyé au gouvernement lui donnant six jours pour réfléchir sur ce qui va arriver », dit-il. Selon lui, lorsque l’UST va déclencher ses actions, le gouvernement se rendra compte que la grosse difficulté sera de son côté. Le président explique que leur appartenance à Wakit Tamma  les oblige à se lever comme les autres citoyens pour dire non à la manière dont le pays est conduit.

Au sujet de la marche du 28 mai prochain, Barka Michel précise que cette marche aura lieu et ils la préparent activement et contre la France. Il confirme aussi que ses camarades ont été amenés à Moussoro par avion hier mardi dans l’après-midi.

Lors de cette assemblée, plusieurs travailleurs ont affirmé leur engagement de marcher contre les intérêts français au Tchad. Ils estiment que la France est responsable de la misère des Tchadiens. Ils exhortent les Tchadiens à mobiliser pour bouder la France hors du pays. Les responsables syndicaux ont tour à tour dénoncé l’ingérence française au Tchad et demandent le PCMT d’être vigilant et à ne pas se laisser manipuler par la France. Ils estiment l’UST est un pilier de wakit Tamma et va continuer cette lutte pour demander le départ des Français au Tchad.

Plusieurs centrales syndicales de la sous-région d’Afrique centrale et celles d’Europe ont envoyé un message d’encouragement à l’UST et demandent aux autorités de la transition de libérer sans condition les syndicalistes arrêtés.

Jules Doukoundjé

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