État civil : le Tchad champion du faible taux d’enregistrement

Mai 09, 2022

Atelier de concertation et de partage sur le dispositif de collecte et d’analyse sur les états civils dans la ville de N’Djamena, ce 9 mai 2022 au CEFOD. C’est une initiative de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED). Objectif : informer les responsables municipaux de N’Djamena et autres autorités en charge d’état civil du Tchad de l’extension du projet « Dispositif de collecte de données sur les faits d’état civil dans la commune de N’Djamena ». Reportage.

Dr. Baradine Zakaria Moursal, Directeur général(DG) de l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) note un résultat peut satisfaisant de l’enregistrement des faits d’état civil du Tchad. A son avis, les résultats de différentes enquêtes à couverture nationale organisées dans notre pays ont montré que le taux d’enregistrement des faits d’état civil est le plus faible d’Afrique. Il s’agit selon lui, de l’enregistrement des naissances des enfants de moins de 5 ans. Le taux n’a pas significativement varié depuis 2004, précise-t-il. Ce taux, dit-il, est passé de 9% en 2004 à 16% en 2010 suite à la deuxième enquête démographique et de santé du Tchad (EDST2) puis à la 4e enquête par Grappes à indicateurs multiples (MICS4). Le taux va décroître à 12 % en 2014-2015 à l’Enquête démographique et de Santé et à indicateurs multiples (EDS-MICS), rajoute-t-il. « Parmi les enfants de moins de 5 ans enregistrés dans l’état civil durant 2014-2015, il y avait 9% d’entre eux qui avaient effectivement un acte de naissance », dit le DG de l’INSEED.

Pour Dr Baradine Zakaria, le système d’état civil d’un pays est un ensemble d’instruments qui confère aux citoyens leur identité en tant que membre du corps social. Il fournit, dit-il, des documents juridiques dont les individus ont absolument besoin pour garantir leur identité. L’avantage de tels documents d’après lui, permet aux détenteurs de prouver leur nationalité, défendre leurs droits puis accéder aux services sociaux de base. Le système d’état civil constitue la source d’information privilégiée pour l’étude des phénomènes démographiques, dit le statisticien.  Il cite, la mortalité, la natalité, la nuptialité et les migrations. Le système d’état civil, assure-t-il, permet d’enregistrer systématiquement et correctement tous les évènements individuels en peu de temps après être survenu.

Seulement le DG de l’INSEED déplore deux entraves majeures : le dysfonctionnement dans l’organisation des services et le faible taux d’enregistrement des faits d’état civil. Il constate qu’à cause de la faible organisation dans les services d’état civil, il est très difficile de connaître le niveau d’enregistrement de certains évènements tels que les mariages et les décès. C’est pour pallier à ces problèmes que l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) a mis en place à titre pilote, en 2020, un dispositif de collecte de données sur les faits d’état civil dans la commune de N’Djamena. L’enjeu majeur d’après le DG, c’est de rendre plus disponibles, accessibles et visibles les informations et la documentation pertinentes sur l’état civil tchadien.

« Seuls les mariages, les naissances et les décès ont fait l’objet de collecte. Il s’agit présentement d’une extension de l’opération qui a déjà débuté dans les 5 autres arrondissements. Elle sera exécutée dans les 10 communes de N’Djamena pour une période de 6 mois », déclare le démographe. Il insiste sur une collecte des données fiable inhérente à une formation crédible des agents à déployer sur le terrain. M. Baradine Zakaria met aussi l’accent sur la manière ou la collecte doit être menée, la participation et la collaboration avec le groupe cible de l’opération. Il rappelle l’objectif de l’atelier qui est d’informer les responsables municipaux de N’Djamena et autres autorités en charge d’état civil du Tchad de l’extension du projet « Dispositif de collecte de données sur les faits d’état civil dans la commune de N’Djamena ».

Le DG de l’INSEED relève la nécessité et l’urgence de collecte de CNMD-2022, la présentation des objectifs et stratégies inhérents, expliquer l’intérêt des variables retenues. Il met un accent particulier sur la communication surtout les médias afin d’éveiller la conscience de la population sur l’importance des faits et d’actes d’état civil.

Moyalbaye Nadjasna

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