De la mangue en abondance au marché Taradona

Mai 03, 2022

Déguerpis du marché de Dembé depuis quelques années, les vendeurs de mangues sont accueillis dans leur nouveau site du marché Taradona situé à Abena dans la commune du 7e arrondissement. Ce marché reçoit à chaque période des mangues, arachides et canne à sucre, des tonnes importantes pour la consommation des n’djamenois. L’on trouve dans ce marché toutes les qualités des mangues qui sont vendues aux détaillants. Ialtchad est allé dans ce marché pour vous. Reportage.

Les mangues jonchent le sol à l’entrée du marché. Ces mangues quittent les villes de Moundou Doba et Sarh pour atterrir à N’Djamena précisément au marché Taradona site attribué par la mairie pour la vente des produits alimentaires saisonniers comme les arachides, les cannes à sucre et les mangues.  Les bonnes mangues sont mises sur les seccos et les sacs. Celles déjà pourries sont jetées ça et là pour le bonheur des mouches. Les mangues pourries dégagent une odeur nauséabonde, mais cela n’empêche pas les vendeurs de rester à côté pour faire des affaires juteuses. Les enfants trouvent leur compte en farfouillant dans les mangues pourries. Ils viennent fouiner pour trouver quelques bonnes et en consommer.

Mademoiselle Nékingam Mélanie étudiante s’est transformée en vendeuse ambulante de mangue. Elle est venue acheter les mangues et trouve dispendieux les tas de 500 FCFA. « Je vends les mangues pendant la période pour me faire un peu d’argent. Avant, on achetait les tas de 15 ou 17 mangues à 500FCFA. Mais cette année, on nous vend le tas de 12 mangues à 500F. Ce qui est bien est que je parviens à tout vendre avant de rentrer. C’est ça qui compte pour moi », a-t-elle précisé.

Sabour Roger vend les mangues au marché Taradona. Il explique les procédures d’exportation de mangues des villages vers la capitale. « Nous lançons la commande des mangues auprès des autochtones. Pour remplir un véhicule, il nous fait 205.000FCFA. Cet argent prend en compte l’achat des mangues et le payement de ceux qui les ramassent pour les mettre dans le véhicule. Ensuite, le véhicule transporte des villages de la zone méridionale à N’Djamena à 400.000FCFA », explique-t-il. Il ajoute que sur toutes les dépenses effectuées, si jamais toutes les mangues pourrissent, cela engage l’acheteur. Sinon, le chauffeur veut ses 400.000F. Si d’un côté les acheteurs se plaignent de la cherté de mangues, les vendeurs ne sont pas du reste. Ces derniers déplorent eux aussi la mévente qui conduit à la pourriture des mangues. Toujours selon Roger, cette activité est rentable, mais cette année la bourse de la mangue est en berne. Signe que le marché est morose ce que les mangues devraient être vendues 8 à 500F au lieu de 12.

Kouladoum Mireille Modestine

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