« Le palu est la première cause de la mortalité au Tchad », le secrétaire d’Etat à la Santé publique

Avr 25, 2022

Le Tchad célèbre ce 25 avril la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le thème de cette 15e édition est : « innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ». C’est aussi l’occasion pour le Ministère de la Santé publique de faire l’état de lieux de la lutte contre cette maladie qui constitue la première cause de mortalité. La cérémonie de la campagne a lieu en présence de la secrétaire d’État à la santé publique et de la solidarité nationale. Reportage.

Le paludisme est la première cause de la mortalité au Tchad. Ce taux de mortalité et de morbidité le plus élevé en Afrique centrale serait lié aux pesanteurs socioculturelles et au système de santé peu développé. La célébration de cette 15e édition a pour thème « innover pour réduire la charge du paludisme et sauver des vies ». La journée mondiale de lutte contre le paludisme a pour objectif de mettre en exergue les progrès réalisés dans le domaine de la lutte contre cette maladie et d’inciter les pays à accélérer leur intervention visant l’élimination du palu dans le monde.

Pour la secrétaire d’État à la Santé publique et à la solidarité nationale, Mme Mbaidedji Dékandji Francine, ce thème, souligne la nécessité d’élaborer et de renforcer les stratégies adaptées pour une lutte plus efficace contre le paludisme qui demeure toujours un problème majeur de santé publique au Tchad. Selon elle, le palu est le premier motif de consultation et la première cause de décès dans le milieu hospitalier. Elle ajoute que l’année dernière, cette maladie a été la cause de 42 % d’hospitalisation dont 29 % sont des enfants de moins de 5 ans et 18% des femmes enceintes.  La secrétaire d’État à la santé publique et de la solidarité nationale souligne aussi que 31 % de décès étaient dus au palu. « Il faut par conséquent accorder la priorité à la prévention et à la prise en charge médicale de cette maladie, tout en tenant compte de la dimension de l’innovation qui reflète le thème », suggère-t-elle.

Pour ce qui est de la prise en charge à base communautaire, Mme Mbaidedji Dékandji Francine affirme que 81 % des cas suspectés ont fait l’objet des tests rapides du diagnostic et le taux le positivité est de 79%. Alors que le taux des cas confirmés pris en charge est de 97%. Elle estime que ces résultats montrent que les efforts dans le domaine de la prise en charge sont louables.

Rupture des intrants

Les hôpitaux ont enregistré des ruptures et le secrétaire d’État estime que des efforts devraient être fournis pour que ces désagréments soient corrigés. Dans le domaine de la prévention, elle révèle que les formations sanitaires ont distribué 564.393 moustiquaires imprégnées à longue durée d’action en routine dont 235.183 aux enfants, 329.210 aux femmes enceintes, avec un pourcentage de 58%. Concernant le traitement préventif, la Secrétaire d’État à la santé publique et à la solidarité nationale ajoute que la proportion des femmes enceintes qui ont reçu au moins 3 doses est de 34% et pour chimio-prévention du palu, elle dit que, tous les 72 districts éligibles ont été couverts. Au sujet de la distribution des moustiquaires imprégnées, elle affirme que 10 millions de moustiquaires ont été distribués en 2021.

Dans le même sens Dr Ignace Bimenyimana, coordonnateur du projet d’appui antipaludique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Tchad, les efforts restent encore à faire. Il souligne que le plus grand problème reste la lutte contre le palu chez les femmes enceintes. Il soutient aussi que les consultations prénatales qui sont faibles au Tchad et ne permettent pas d’atteindre le maximum des femmes étant les cibles les plus importantes et les enfants. Selon Dr Ignace, l’autre défi concerne l’utilisation des moustiquaires imprégnées, le taux de couverture reste faible et des efforts importants doivent être déployés pour la mise à la disposition de ces groupes vulnérables qui sont les femmes et les enfants. Il estime que la bonne gestion et l’utilisation des médicaments et autres moyens de lutte contre le palu qui sont mises à la disposition des formations sanitaires posent problème. Il suggère que le ministère de la Santé publique veille à tous ces moyens de prévention pour qu’ils parviennent aux bénéficiaires.

Jules Doukoundjé

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