Entrée à la fonction publique : obligation de passer un concours

Mar 28, 2022

Pour un recrutement transparent de 5000 jeunes à la fonction publique, il faut désormais passer un concours. C’est ce qui est suggéré par le Président du Conseil Militaire de la transition (PCMT), annoncé par son cabinet civil, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul. Raison : égalité de chances pour l’accès à l’emploi public. Reportage

Pour le recrutement des 5000 diplômés à la fonction publique, ceux-ci vont désormais passer un concours, comme le font certains pays francophones d’Afrique de l’Ouest. Cette nouvelle stratégie a été annoncée par le directeur du cabinet civil du PCMT, Dr Abdoulaye Sabre Fadoul. Dans une correspondance du directeur de cabinet civil adressée au Premier ministre de la transition, il est justifié que cette nouvelle forme de recrutement à l’emploi public permette d’appliquer l’égalité des chances à tous les diplômés. Dr Sabre précise que le recrutement des 5000 jeunes voulu par le Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) se fera sur la base d’un concours transparent sous l’œil vigilant d’observateurs externes au circuit administratif.

Saisi par la plateforme des diplômés en instance d’intégration à la fonction publique, le PCMT instruit le Premier ministre d’accélérer le processus de recrutement de ces jeunes en tenant compte des besoins réels des différents départements ministériels et mettre en place une commission spéciale en incluant deux représentants des organisations syndicales et deux représentants de la plateforme des diplômés en instance d’intégration.

Depuis plusieurs mois, la plateforme des diplômés en instance d’intégration à la fonction publique a organisé des marches pour réclamer leur recrutement. Le porte-parole des sans-emploi craint que le PCMT emboîte les pas du gouvernement précédent. « Vu ce qui s’est passé, nous avons demandé notre implication dans le processus de recrutement à la fonction publique. », explique, le jeune diplômé. Il note que la plateforme des diplômés sans emploi a toujours clamé qu’on l’associe dans le processus de recrutement. Aimé Assaidji Bona s’interroge pourquoi le gouvernement refuse de les impliquer. Pour lui, le CMT veut faire tout à la place des jeunes et perpétuer l’ancien système qui consiste à recruter à la tête du client. Il estime que la plateforme devrait être dans la commission pour voir ce qui se passe de près. « Nous ne pouvons pas accepter que le gouvernement fasse quelque chose pour nous, sans nous », ajoute-t-il. Il pense que si la plateforme n’est pas associée à ce processus de recrutement, le gouvernement va les dribler. Le porte-parole souligne que le souhait des diplômes sans emploi est que les choses se passent dans la transparence. Pour le laborantin, la plateforme n’est pas prête pour se laisser faire et compte aller jusqu’au bout.

Jules Doukoundjé

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