Doha : Le chef rebelle Mahdi exige égalité de traitement entre gouvernement et politico-militaires

Mar 16, 2022

Le leader de Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), l’un des principaux groupes rebelles tchadiens, Mahamat Mahdi Ali, exige que le gouvernement de transition et les politico-militaires soient traités sur le même pied d’égalité au cours des pourparlers à Doha au Qatar. Il souhaite aussi que le gouvernement qatari reprenne sa casquette de modérateur. Cette position du chef rebelle est vu par certains analystes comme un manque de confiance et une méfiance dans cette phase de pourparlers. Reportage

Le départ de l’ancien président Goukouni Weddeye de l’ancien comité technique spécial (CTS) serait à l’origine, sinon de l’aggravation de la méfiance entre le gouvernement et les groupes politico-militaires en pourparlers à Doha au Qatar. Le principal chef rebelle des politico-militaires, le responsable principal du FACT, Mahamat Mahdi Ali, exige l’égalité entre le gouvernement de transition et les groupes rebelles en négociation pour le dialogue national inclusif (DNI) en mai prochain. Il souhaite aussi que le gouvernement qatari reprenne en main la médiation. Cette position du chef rebelle et la suspension à la fin de la matinée des cérémonies d’ouvertures font croire à certains analystes tchadiens que c’est le manque de confiance entre le gouvernement et les politico-militaires qui seraient la cause de cette situation.

Pour l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Pr Ahmat Mahamat Hassan, le président du FACT Mahamat Mahdi Ali souhaiterait que le Qatar joue son rôle de médiateur entre les belligérants notamment. L’ancien ministre souligne que la rencontre de Qatar est marquée par une forte méfiance des uns et de autres. Selon lui, les politico-militaires accusent le gouvernement de transition et le CMT d’avoir un agenda caché, celui de la conservation du pouvoir et qu’ils voudraient seulement utiliser la rencontre comme une sorte de faire-valoir de la légitimation et non pour discuter des choses fondamentales pouvant l’engager et remettre en cause son pouvoir. Pour le Pr , M. Mahdi doit comprendre que la rencontre de Qatar ne discute pas de questions fondamentales, elle doit discuter seulement des conditions de participation au dialogue national inclusif. Il précise que les questions de fond seront à discuter lors du DNI prévu le 10 mai prochain. Il ajoute que Doha est une rencontre préparatoire, mais, note-t-il, malgré cela il faudrait que la sélection des différents politico-militaires qui doivent prendre part au dialogue doit être rigoureuse pour que le dialogue ne soit pas une sorte de kermesse pour cacher un agenda. Dans une analyse neutre, l’ancien ministre de la Justice, sous le règne du Président Idriss Deby, soutient que dans les débats, que ce soit le pré-dialogue à Doha ou le DNI, prévu pour le 10 mai, la question centrale qui devrait être partagée par tout le monde, c’est organiser les élections générales sur la base d’une nouvelle Constitution pour doter le pays d’un pouvoir qui émane de la volonté des Tchadiens.

Aux dernières nouvelles provenant de Doha, la suspension des travaux est rallongée de 48h.

Jules Doukoundjé

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