Santé : Le personnel soignant victimes des agressions

Mar 15, 2022

Le personnel médical pour la commune de N’Djamena demande plus de sécurité dans leurs lieux de travail. Ils font souvent l’objet d’agression surtout pendant les permanences de nuit. Le 28 février dernier, un infirmier a été agressé par un patient à l’hôpital de la paix de Farcha. Cette unième agression a poussé le syndicat du personnel soignant à exiger plus de protection. Ils donnent 3 jours aux autorités de tutelle pour trouver une solution, sinon ils vont jeter les blouses et déclencher une grève. Reportage.

Les agressions contre le personnel médical sont monnaie courante ces derniers temps dans la ville de N’Djamena. Plusieurs médecins et infirmiers sont souvent agressés par les patients. Cette situation d’insécurité qui sévit dans les structures sanitaires et sociales inquiète les hommes en blouses blanches. Le 28 février dernier, un infirmier de garde a été agressé par un patient blessé à l’hôpital de la Paix de Farcha, dans le 1er arrondissement de la commune de N’Djamena.

Pour le médecin-chef de district, Ahmat Achene Brahim, un patient est venu avec une blessure derrière l’oreille et quand il était arrivé, les infirmiers s’occupaient d’autres malades. Selon lui, il saignait et un infirmier l’a aidé à arrêter le saignement en attendant la prise en charge. « Mais il refuse de patienter et se met à boxer l’infirmier en lui exigeant d’abandonner l’autre malade et de s’occuper de lui », dit Dr Ahmat Achene Brahim. Le médecin-chef explique aussi les deux autres patients étaient blessés par le même agresseur. Le patient agresseur a menacé de tuer l’infirmier et ses collègues étaient obligés d’appeler la police. L’agresseur a été maîtrisé par les forces de sécurité et conduit au commissariat de police de Farcha.

Le médecin chef de district Nord de l’hôpital de la Paix de Farcha affirme que les agressions sont monnaie courante à son établissement. Il dit avoir interpellé plusieurs fois sa hiérarchie et les autorités en charge de la sécurité publique afin d’assurer la sécurité du personnel, surtout ceux qui sont en permanence dans les urgences. Le personnel médical de l’hôpital de la Paix de Farcha exige sa protection pendant les heures de gardes et demande que le patient agresseur soit poursuivi et jugé pour agression.

Dans la même veine, Dr Guilia Tampi Babegue, médecin généraliste à l’hôpital de la Paix de Farcha, indique qu’un patient agresse un infirmier qui est là pour le soigner. Elle estime que les autorités doivent régler le problème incessant d’insécurité qui sévit dans les hôpitaux et les centres de santé de N’Djamena. Au sujet du comportement agressif de certains patients dans les hôpitaux, Dr Guilia Tampi Babegue relativise en disant que si l’on fait une bonne analyse, les responsabilités devraient être partagées. Selon elle, dans certains hôpitaux du pays, il y a un réel problème d’accueil. Elle précise que de fois certains patients frustrés et mal accueillis, deviennent souvent violents. Pour le cas de l’hôpital de Farcha, elle souligne que le patient était ivre. Il était aussi blessé par ses amis au cours d’une altercation. Le médecin généraliste suggère que l’État affecte les agents de sécurité dans les hôpitaux pour assurer la sécurité du personnel, surtout lors des gardes de nuit.

Le syndicat national des travailleurs des affaires sociales et de la santé (SYNTASST) donne un préavis de grève de 3 jours allant du 14 au 16 mars pour réclamer la traduction en justice de l’agresseur. Le syndicat exige aussi la mise en place des agents de sécurité dans les structures sanitaires. Passé ce délai, le personnel va observer une grève avec un service minimum.

Jules Doukoundjé

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