Du ramassage du fer à sa transformation

Mar 10, 2022

À Dembé dans la commune du 6e arrondissement de la ville de N’Djamena se trouve un coin de ramassage des bouts de fers. Ce sont les morceaux de pièces de véhicules, motos, groupes électrogène et tout objet en fer. Dès que ces pièces atteignent une quantité donnée, un véhicule les transporte en direction des pays voisins du Tchad pour la transformation. Nous vous amenons visiter ce coin. Reportage.

La maison du fer est située en face de la Maison nationale de la Femme. C’est dans un hangar construit en tôle de 8m/10. C’est ici que sont entassés les bouts de fers jusqu’à toucher au toit du hangar. De l’autre côté, un autre petit hangar construit avec les bouts de fer, mais celui-ci sert de bureau. L’équipe de Mahamat Abakar réceptionne les fers qui arrivent de tout bord. Avec un kilogramme, tout bout de fer qui entre dans la maison doit être pesé avant tout achat. Les fers déjà pesés et achetés sont entassés dans la maison dans des sacs. Le chef d’équipe Mahamat Abakar nous parle de la provenance de ces bouts de fers. « Ici, nous réceptionnons tout ce qui est fer. Généralement, ce sont les enfants qui nous ravitaillent avec ce qu’ils ramassent dans les quartiers. Tout compte fait, nous recevons tout fer que cela vienne d’un adulte ou d’un enfant », explique-t-il.  La matière est pesée et coûte 100F ou 75FCFA le kilogramme. Les pièces de monnaie ne manquent jamais les poches du chef d’équipe qui achète de temps en temps la matière. L’argent appelle l’argent dit-il. Au fur et à mesure, les fers s’entassent dans la maison et demandent à être évacués. C’est en ce moment que les grands commerçants viennent acheter dit Abakar. « Ces matières que vous voyez partent au Nigéria et au Soudan pour revenir en matériels de construction. (Les fers de 8, 10, 12 et autres. Tout se transforme. On achète pour utiliser et quand c’est usé, ça revient chez nous pour repartir encore là où elle est fabriquée. C’est une vraie routine ».

Il déplore le fait qu’une usine pour la transformation de ces bouts de fer s’est implantée à Djarmaya, mais elle n’a pas survécu. Pour lui, sa mort prématurée est due à l’investissement des commerçants.  Ils investissent beaucoup, mais ne gagne même pas la moitié alors, ils ont choisi d’envoyer les bouts de fers dans les pays voisins pour la transformation. Mahamat Abakar qui a déjà totalisé 4 ans dans le business de la ferraille conseille aux jeunes de savoir chercher l’argent. Pour lui, tout ce qui se trouve autour de nous peut rapporter de l’argent d’une manière à une autre. Il suffit juste d’ouvrir les yeux pour regarder. « C’est vrai que la vie est devenue dure ce dernier temps, mais je conseille aux jeunes de ne pas voler. Il faut qu’ils gagnent à manger à la sueur de leur front comme ils sont encore valides ».

Kouladoum Mireille Modestine

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