Young diplomat’s, quel rôle pour une transition apaisée?

Jan 23, 2022

L’organisation des jeunes diplomates, « Young diplomat’s » en anglais, a initié une conférence-débat ce 22 janvier au Ministère des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger. Cet échange est axé sous le thème, « quel rôle peut jouer la jeunesse pour une transition apaisée? » Plusieurs panellistes se sont relayés pour poser les problèmes, mais aussi donner des pistes de solutions. Reportage.

Pour planter le décor, M. Bello Irima présente « Young diplomat’s » comme une organisation internationale avec des ramifications dans une dizaine de pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et d’Amérique. Selon lui, c’est une première association diplomatique qui a une vision aiguisée et inspire de nouveau les dirigeants internationaux. Il souligne qu’ils sont soucieux du bien-être de la population tchadienne. « Notre pays est dans une phase cruciale de son histoire. Nous sommes tournés tous vers un dialogue national inclusif (DNI). C’est l’affaire de tous les Tchadiens. La jeunesse, fer de lance de la nation, devrait être plus impliquée », dit M. Bello. Pour lui, les Tchadiens aspirent à des institutions fortes, des ressources humaines compétentes, une justice équitable, un meilleur système éducatif, etc. Il plaide afin que, certains progrès accomplis par les autorités de la transition se perpétuent. « Les Tchadiens doivent vivre en sécurité et les jeunes avoir des emplois décents », ajoute M. Bello.

Quel rôle peut jouer la jeunesse pour une transition apaisée ? C’est le thème de cette conférence-débat. Il faut d’abord faire une analyse de la situation et proposer de pistes de solutions pour le développement de notre pays, précise M. Bello Irima.

Selon M. Issa Zackaria, directeur général de la même Ong, l’objectif c’est de parvenir à un dialogue apaisé. Ensemble, les Tchadiens doivent reconstruire positivement notre pays, dit-il. « La jeunesse est la force d’un pays. Elle est pleine d’énergies et d’ambitions. Nous jeunes devons être solidaires afin d’impulser un souffle nouveau à notre pays », dit le directeur général.

Ali Abdelkader lui est panelliste. Il soutient que les jeunes doivent jouer pleinement leur rôle. Pour lui qu’on ne peut pas parler de développement sans la jeunesse. Les hautes autorités poursuit-il, doivent impliquer davantage les jeunes dans les prises de décisions importantes de notre pays. Il remarque que jusque-là, les jeunes ne sont pas associés de près dans les affaires du pays.

Mme Beatrice, diplômée en Relations Internationales est aussi panelliste. Elle propose qu’on assure la formation sur la paix et la sécurité afin d’éradiquer la violence en milieu jeune. Pourquoi les jeunes doivent avoir leur place dans les instances de prise de décisions ? Mme Beatrice répond que la population tchadienne est à moitié jeune. « Les jeunes sont pleins d’espoir, ils sont énergétiques, novateurs et tournés vers le changement. Les jeunes sont des futurs acteurs du développement », soutient la panelliste. En résumé indique-t-elle, l’implication des jeunes dans la gestion des choses publique s’impose.

Un autre jeune ambassadeur de la paix relève que la mauvaise utilisation des réseaux sociaux par les internautes. Ce dernier temps, dit-il, les jeunes véhiculent beaucoup plus de messages de haine. Comment faire pour changer ce comportement dans notre société ?

M. Ali Hassan Ali, Proviseur d’un lycée de la place estime qu’il faudrait, chercher l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, les intégrer dans la vie politique ou organisationnelle. Selon lui, ce qui démotive les jeunes c’est, « le manque de la justice sociale, la méfiance des anciens, les conflits intergénérationnels, l’incompétence et l’indiscrétion des jeunes sur le plan professionnel, la mauvaise gouvernance du pays ». Le panelliste propose de pistes de solutions. Il suggère de considérer les jeunes comme la relève de demain, les sensibiliser à aimer l’école. Créer un climat de confiance entre les vieux et les jeunes, promouvoir la bonne gouvernance et le mérite, etc.

M. Ali Hassan expose qu’il faut surtout créer des conditions favorables pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes désœuvrés. De telles solutions calment et apaisent les jeunes.

Moyalbaye Nadjasna

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