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Saint Sylvestre : Hausse des prix du mouton et du poulet

Déc 31, 2021

Demain, la page de l’année 2021 sera tournée. Mais avant cela, c’est la fête. Chaque ménage se dépêche pour offrir un peu de friandises pour leur maisonnée. Habituellement, les moutons et les poulets sont les plus prisés en cette période. Sur les marchés de moutons et de poulets à N’Djamena, capitale tchadienne, vendeurs et acheteurs sont aux abois. Reportage.

Souk karkandjié ou « marché d’oseille » dans le 5e arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. Dans ce marché on vend du céréale comme le maïs, mais aussi des moutons. Il est 11h, mais il n’y a quasiment pas de clients.

Mahamat Saleh Abderamane est vendeur. Il affirme que les clients sont absents. « Dieu est grand on espère que d’ici demain, les gens vont se grouiller. Nous vendons le mouton entre 35 000 FCFA et 50 000 FCFA. Les clients qui se présentent trouvent que le prix est raisonnable », dit le vendeur. Mahamat Saleh affirme que l’année passée, il y avait plus de clients. Il se souvient d’avoir vendu 45 moutons par jour pendant la fête de Noël, l’année dernière.

Deux messieurs rencontrés sur le marché s’expriment sous couvert de l’anonymat. Ils disent que le prix des moutons cette année est exorbitant. « On s’est promené partout, mais le prix oscille entre 80 000 à 100 000 FCFA. Nous sommes dépassés. Nous avons cru qu’avec un budget de 40 000 FCFA on peut rendre les enfants heureux, mais hélas. C’est vraiment difficile », se plaignent-ils. Selon eux, il faudra acheter des poulets à la place.

Marché de Dembé, dans le 6e arrondissement est l’un des plus grands marchés de la capitale tchadienne. Le soleil déjà au zénith, mais les vendeurs de poulets et clients résistent à la chaleur. Nodjirebeye Noël, habitant du quartier Atrone est vendeur de poulets. « Cela fait deux semaines que je suis là au marché de Dembé. Avant la fête, j’achetais les poulets dans les environs de N’Djamena à 2500 FCFA. mais maintenant, même là-bas c’est 2500 à 3500  FCFA l’unité. Je vends mes poulets entre 8000 et 8500 FCFA », dit le jeune vendeur. Il affirme vendre par jour 80 voire 100 poulets une moyenne au-delà de ses ventes avant les fêtes.

Betoloum Nandang, fonctionnaire à la retraite se désole du prix des poulets sur le marché. Il habite au quartier Gassi dans le 7e arrondissement.  « Le prix dépasse même celui de cabris. Voyez-vous deux poulets seulement, on nous vend à 15000 FCFA. Il est préférable d’acheter le cabri à 25000 FCFA. C’est vraiment exagéré. Je voudrais faire plaisir aux enfants, mais là je suis dépassé », dit M. Betoloum en pleine négociation de prix.

« Vraiment à N’Djamena, c’est cela, la vie est chère. Il est difficile pour le pauvre à bien s’alimenter. Même ceux qui travaillent tirent le diable par la queue. L’essentiel pour moi, c’est de voir ma famille en santé et la grâce de Dieu nous suffit », affirme un autre client.

Moyalbaye Nadjasna

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