Pour un agenda qui garantit la réussite du DNI

Déc 11, 2021

Plusieurs organisations de la société civile et certains leaders des partis politiques(opposition) ont proposé un agenda qui va garantir le succès de l’organisation du dialogue national inclusif (DNI) prochain. Cet agenda est présenté à la presse ce vendredi 10 décembre par les leaders des organisations de la société civile et de quelques membres de l’opposition. Reportage.

Le groupe de Réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin 2021, la coordination des actions citoyennes Wakit Tama et la plateforme de concertation de la diaspora tchadienne ont proposé ce vendredi à N’Djamena, un agenda qui va garantir le succès du DNI en vue. Inquiètes de l’échec du DNI et de l’agenda du gouvernement de la transition, ces organisations ont suggéré un autre agenda. Le DNI qui a pour objectif de permettre aux représentants de tous les Tchadiens de croiser leurs idées sur les sujets essentiels qui les divisent afin de trouver un consensus qui permet de jeter les bases d’un État capable de conduire le Tchad sur le chemin de la justice et de la paix.

Pour le président du Groupe de Réflexion et d’action pour l’appel du 1er juin 2021, Bédoumra Kordjé, il est crucial que les forces vives s’entendent avant la rencontre du DNI, sur ces sujets qui vont constituer l’agenda du dialogue. Au sujet du prédialogue, Bédoumra Kordjé estime que celui-ci doit inclure sans discrimination, non seulement toutes les forces politico-militaires, mais comprendre aussi la participation des forces vives de l’intérieur et de l’extérieur du pays. Selon lui, il s’agit de l’avenir du Tchad. « Les questions de sécurité des participants au dialogue et de la révision de la charte de transition devront y trouver une solution afin de créer un apaisement et la confiance nécessaire à un DNI, suivant l’agenda et les conditions », indique-t-il.

Présentant l’agenda, l’ancien ministre des Finances et du Budget, sous Idriss Deby Itno, affirme que le DNI doit porter sur la refondation de l’État tchadien dans toutes ses dimensions et sur les dispositifs de sécurisation. M. Kordjé note qu’au vu des préoccupations largement exprimées, la rencontre devra porter les 2 grandes thématiques avec leurs thèmes respectifs. Pour la première thématique, il est question de « la refondation et la forme de l’État, les Institutions et les Textes y afférents », et la seconde thématique parle de « la conduite de la transition ».

Pour une bonne organisation, le président du groupe de réflexion et d’action pour l’appel du 21 juin 2021, suggère 2 principales conditions : la question essentielle de la participation et le règlement intérieur du dialogue. Bédoumra Kordjé souligne que toute la crédibilité et l’acceptation des résultats du dialogue reposent sur la participation équilibrée et représentative de toutes les forces vives de la société tchadienne sans exclusion.

Du point de vue de la coordination des actions citoyennes Wakit Tama, contrairement à ce qu’a dit le ministre du dialogue et de réconciliation sur les propositions de la plateforme qui sont retenues, le ministre fait du dilatoire. De l’avis du coordinateur Me Max Loalngar, le CMT n’a pas respecté les préalables qui sont la libération des prisonniers, la révision de la charte de transition et de l’indemnisation des victimes des marches organisées par Wakit Tama. Selon lui, pour un Tchad de paix, il faut que toutes les intelligences se réunissent afin de définir ensemble les voies du développement que le pays attend depuis.

Pour l’opposant Dr Succès Masra, président du parti « les Transformateurs », on ne peut pas reprocher aux transformateurs de réfléchir pour leur pays ni de faire de propositions pour le Tchad. « Nous marchons, nous organisons des conférences et nous tenons des meetings, parce que nous voulons être à la table de la discussion sincère et utile à notre peuple », argue le jeune opposant. Selon lui, on doit faire de ce dialogue, un dialogue ouvert à tout le monde. Il souligne que ce n’est pas le dialogue qui va amener la sécurité aux Tchadiens, mais plutôt une décision et une manière de faire. À l’en croire, si certains Tchadiens émettent des propositions auxquelles, il faut diviser le pays, c’est qu’il manque la justice. Succès Masra ajoute que tous les Tchadiens ont besoin de la justice et non le vivre ensemble. Il estime qu’il faut la justice avant de parler de vivre ensemble. L’homme politique évoque que le pays est assis sur le mensonge depuis 63 ans. Il suggère qu’on mette fin à ce mensonge et de dialoguer en vérité. Selon l’opposant, le ministre du dialogue et de réconciliation nationale n’a même pas eu le courage de les rencontrer ni s’asseoir et de discuter avec eux. « Il y’a des gens qui font du mensonge leur religion depuis 63 ans », dit-il.

Une marche est aussi annoncée pour ce samedi 11 décembre. Cette marche commence du terrain Festafrica jusqu’au stade Idriss Mahamat Ouya.

Jules Doukoundjé

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