DNI : le comité technique chargé de l’organisation est confiant

Nov 04, 2021

Le comité technique, chargé de l’organisation du dialogue national inclusif (DNI) travaille d’arrache-pied pour la réussite de sa mission. Le président de ce comité, Gambaye Ndjegoltar Ndjerakor Armand explique ici comment la structure qu’il dirige travaille sans relâche pour relever le défi de l’organisation. Reportage

Le comité technique chargé de l’organisation du dialogue national inclusif (DNI) travaille sans relâche pour la réussite de sa mission affirme son président Gambaye Ndjegoltar Ndjerakor Armand. Nommé le 2 juillet dernier, ce comité a pour mission de préparer les conditions permettant de prendre part au DNI prévu pour la fin de ce mois. Le comité technique se fixe une mission de créer un cadre à tous les Tchadiens d’identifier et d’analyser les maux qui minent le pays. Pour M. Gambaye Ndjegoltar Ndjerakor Armand, la préparation avance bien.

Selon lui, la préparation a 3 étapes : la première étape après la mise en place du comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI). Cette phase rassemble les informations et prépare le prédialogue dans les provinces et la diaspora. Le 2e axe, ce sont les réflexions et les préparations des documents par les groupes thématiques composés de 6 sous-comités thématiques. Le président du comité technique indique que ces 6 sous- comités thématiques travaillent sur la question de reformes de l’État, la constitution, le processus électoral, les droits et libertés fondamentales, les politiques sectorielles, les questions sociétales et de l’organisation matérielle du dialogue. Pour lui, pendant que les consultations ou le prédialogue se déroulent dans les provinces et à l’extérieur, 60 pour cent des missions sont réalisées et que le reste de la mission va s’achever la fin de cette semaine. Gambaye Ndjegoltar Ndjerakor indique que les sous-comités sont en train de préparer les premiers documents qui devraient servir, mais aussi, vont intégrer les recommandations et les conclusions du prédialogue. Il souligne par ailleurs que le 3e niveau qui concerne la préparation qui va précéder les rapports, est la consolidation et les discutions au cours d’un conseil scientifique de tout ce qui se prépare sur le plan thématique et tout ce qui vient du terrain, afin de finaliser le rapport. Il note que ce rapport sera soumis au gouvernement la fin de ce mois selon le calendrier prévu. Le responsable du comité technique de l’organisation du DNI précise que le gouvernement aura les éléments de proposition sur le format du dialogue, sur l’agenda, sur la liste des participants, sur les thématiques, sur les sujets et tout ce qui devrait alimenter le dialogue.

Au sujet de la frustration de certains membres de la société civile de l’organisation du prédialogue dans les provinces, M. Gambaye Ndjegoltar Ndjerakor Armand déplore ces incidents et fait comprendre que le Tchad vient de loin et qu’aujourd’hui, il faut dire que le dialogue est avant tout citoyen, même s’il a des aspects politiques. À son avis, on a l’impression que certains hommes politiques s’empressent, alors qu’on aurait dû laisser la société civile et les citoyens se retrouver entre eux et parler du Tchad et que le politique vienne leur proposer son agenda. « Nous avons des questions de cohabitation, de coexistence, la forme de l’État. Toutes ces questions voudraient que ce soit discuter à visage découvert, mais parfois on a l’impression que certains courants pensent qu’à coup d’agitation on peut anticiper sur les choses », affirme le patron du comité technique de l’organisation du DNI. Il estime que tout Tchadien doit comprendre qu’on doit échanger à visage découvert, non pour faire le procès des uns et des autres, mais pour se projeter un nouveau Tchad. Il prévient qu’il ne faut pas s’attendre à ce que tout soit comme sur des roulettes, il peut avoir des ratés. Gambaye Ndjegoltar Ndjerakor exhorte toutefois la société civile à s’approprier du processus. « Dans l’histoire d’une nation, quand il y a des tels moments, c’est important de savoir comment s’est tenu dans la roue de l’histoire et pouvoir apporter sa contribution », ajoute-t-il. À l’en croire, en tant qu’instrument technique, ils voudraient que tout aille au mieux, mais comme ils n’ont pas le monopole, il peut y avoir des ratés et qu’il faut travailler pour que le dialogue soit à la base un dialogue citoyen.

Il est urgent de remettre le pays sur les rails

Le président du comité technique de l’organisation du DNI affirme qu’il est urgent de s’asseoir et de discuter que de s’exclure et critiquer. Il estime que les Tchadiens se sont exclus pendant des années. Selon lui, cette stratégie n’apporte rien et que la nature a aurore du vide. « Il n’y a pas d’exclusion, nous faisons de notre mieux pour que tout le monde soit inclus », dit-il. Il appelle les Tchadiens à se surpasser et de croire aux vertus du dialogue, même si l’on n’a pas encore reçu à obtenir les vrais résultats d’un dialogue.

Au sujet de la participation, il souligne que les comités ad hoc seront mis en place dans les jours à venir et ces comités vont travailler sur les projets et les règlements intérieurs, sur la liste des participants et sur la configuration de l’agenda. Gambaye Ndjegoltar Ndjerakor précise que la tournée pour le prédialogue se passe bien, il n’y a pas d’incident majeur, même s’il y’a de mécontentement exprimé. Il indique que les Tchadiens ne croient pas beaucoup à ce qui se passe et que cela constitue une barrière majeure. Il exhorte, tous les tchadiens, à s’asseoir autour d’une table pour discuter de l’avenir de leur pays. Personne ne fera ce travail à leur place.

28 ans après la première conférence nationale souveraine de 1993 qui devrait apporter un changement profond, le Tchad est toujours à la recherche des solutions pour jeter les bases pour sa refondation et pour le changement socio-économique.

Jules Doukoundjé

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