vendredi 29 mars 2024

« Plymplym » en rupture au centre de santé d’Ardepjoumal

Oct 30, 2021

L’Aliment Thérapeutique Prêt à l’Emploi connu sous le nom populaire de « Plymplym » destinés à la consommation des enfants malnutris est en rupture dans certaines unités de prise en charge nutritionnelle de la capitale tchadienne, N’Djamena. Au centre de santé d’Ardepjoumal, il est en rupture depuis le mardi octobre 2021. Les mamans qui viennent se procurer du plymplym, repartent à la maison bredouille. Reportage.

Ce matin, la salle qui reçoit les enfants qui souffrent de la malnutrition est vide. Les cris et les pleurs de ces enfants venus pour prendre leur aliment ne se font pas entendre. Pour cause, ils sont privés de leur aliment qui vient combler leurs déficits alimentaires. Ce supplément alimentaire est en rupture depuis le mardi 19 octobre dernier. Ce manque vient aggraver la souffrance des enfants déjà affaiblis par la maladie. Pour les responsables de l’unité, ce n’est pas pour la première fois qu’il y a rupture dans les unités de prise en charge nutritionnelle à N’Djamena. Selon cette maman qui s’exprime sous couvert de l’anonymat, quand il y’a rupture, on ne leur donne pas des explications. La responsable de l’unité nutritionnelle d’Ardepjoumal, dans le 3e arrondissement indique qu’il est strictement interdit de parler aux journalistes sur la question de plymplym. « Nous sommes censés venir tous les jours attendre l’éventuelle arrivée du plymplym. Sinon, les ONG qui nous ravitaillent ne nous disent rien en cas de rupture. Nous sommes désolés pour les enfants qui souffrent encore plus, mais cela ne dépend pas de nous », regrette-t-elle. Dans cette unité, la distribution se fait tous les jours, et non par semaine comme dans les autres unités nutritionnelles. Plusieurs mères rentrent bredouilles sans cet aliment qui est nécessaire pour la santé de leurs enfants.

La responsable souligne qu’en cas de rupture, tout ce qu’elle peut faire, c’est prendre en charge médicalement les enfants souffrant de malnutrition. « Je transmets certains cas compliqués des enfants malnutris à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. Là-bas, il existe un plateau technique adéquat pour leur prise en charge », argumente-t-elle. De plus, les nouveaux cas de malnutrition détectés sont envoyés à l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine. Elle constate avec regret qu’au moment où le plymplym est en rupture dans les unités nutritionnelles, ce supplément alimentaire important se trouve en abondance dans les différents marchés de la capitale. Entre-temps, les enfants souffrant de malnutrition sont contraints de se priver et t’attendre que les centres se ravitaillent.

Kouladoum Mireille Modestine  

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