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Le Laboratoire des Dynamiques sociales et des Savoirs endogènes (LADYPSE) a organisé une conférence-débat sur le thème intitulé « la chefferie traditionnelle et le constitutionnalisme africain aux prismes débats sur la réforme de l'État » hier mercredi 29 mars au Centre Al-Mouna. Conférence au cours de laquelle, les questions de la place et le respect de la chefferie traditionnelle ont été évoquées.

Le premier intervenant, Pr Urbain Amoa Koidio, président de l'Université Charles-Louis de Montesquieu de la Côte d'Ivoire affirme que le constitutionnalisme ou le principe de constitutionnalité est une théorie du droit qui se caractérise, au moins par quatre éléments : le pouvoir souverain et les droits fondamentaux doivent être garantis par une Constitution écrite, la suprématie est accordée à la Constitution, les velléités d'exercice du pouvoir par un éventuel despote sont limitées et enfin la présence effective de mécanismes qui permettent de limiter les dérives.

Le conférencier ajoute que dans ce type de démocratie où il y a des institutions classiques pour la République, nulle part n'apparaissent les institutions coutumières que sont, entre autres, l'Assemblée nationale et le Sénat, la grande chancellerie, le Conseil Économique, Social, Culturel et Environnemental et le Conseil Constitutionnel chargé du Contrôle de la Constitutionnalité des lois ainsi que la régularité des élections nationales et des référendums. Or dans ces instances où l'âme du peuple se manifeste, nulle part n'apparaît un quota réservé aux autorités coutumières et traditionnelles qui, de ce fait ne peuvent que subir les décisions prises ici et là jusqu'à être marginalisées voire ignorées et banalisées.

L'orateur conclut que la plus grande règle des règles dans le constitutionnalisme démocratique et dans le consensualisme démocratique, tous les deux complémentaires par endroits, est le respect des valeurs qu'offre la diversité culturelle d'un pays. Qui doit être à son tour axée surtout sur le respect de l'Humain. Il invite à un respect soigné de la cohabitation fraternelle pacifique et au respect du Divin de l'humain qui impose le respect du Sacré de la Nature. « Ce sont les préalables indispensables à la production des richesses pour l'Être et le Bien- être de chacun (e) et de tous », dit le Pr.

Le chef Tamiya Djiteïngar, représentant de la chefferie traditionnelle tchadienne, souligne qu'un être ne doit pas oublier sa traduction, quoi qu'il en soit. La mise en valeur de la tradition, dit-il, doit être la priorité de tous. « Les Tchadiens ont tendance de dire que la chefferie traditionnelle est l'âme de la nation, puisque dans certains événements malheureusement à l'exemple de celui de 1979, ce sont les chefs de village qui ont été à côté de la population, puisqu'ils n'ont pas bougé de leur territoire. Une structure de réflexion scientifique doit être mise en place pour permettre à la chefferie traditionnelle de jouer normalement son rôle dans le développement de ce pays. La chefferie est à la base de tout », dit le chef Djiteïngar.

Pr Vaidjike Dieudonné, enseignant chercheur et Directeur de LADYPSE de l'Université de Ndjamena dit, « ce n’est pas au chef seul de perpétuer la tradition, mais c’est aussi aux sujets, ceux qui reçoivent du chef la bénédiction et la protection. Aidons nos chefs à perpétuer nos traditions dans le respect tout en leur accordant leurs places dans nos sociétés ».

Narhinguem Anastasie

Ce jeudi 30 mars, les Forces de sécurité intérieure, la population, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme en collaboration avec le Conseil national de la jeunesse du Tchad (CNJT) ont organisé une rencontre d'échange avec les étudiants de Farcha et une école au centre iyali de Farcha dans le 1er arrondissement de la ville de N’Djamena.

Cette rencontre vise à promouvoir et à restaurer un climat de confiance entre la force de sécurité intérieure (FSI) et la société civile afin d'identifier les défis avec la collaboration entre FSI et la population civile.

Pour Bebayaka Sobgabbe Jeremie commissaire à la Police judiciaire (PJ) affirme, « auparavant il y a une méfiance entre la population et la FSI. Nous étions comme des adversaires, mais après cette rencontre, les étudiants ont pris conscience que désormais lors des manifestations, il y aura de professionnalisme de côté des étudiants et des forces de l'ordre ».

Pour lui notre pays vient de loin, il ne faut pas continuer sur ce chemin, il faut que cela change par un changement de comportement, dit-il. Il souligne qu’à travers cette rencontre, « nous cherchons un terrain d'entente, un terrain de confiance pour rétablir une communication, faire passer un message ».

M. Dongar Nassaradingar consultant soutient la mission des FSI est de maintenir l'ordre dans un climat apaisé entre le FSI et la population. Et éventuellement en cas de manifestations que la confiance perdure. « Nous faisons en sorte que les FSI et la population s'entendent pour que chacun joue sa partition », dit-il.

Ousmane Bello Daoudou

Le collectif des associations et mouvements de jeunes du Tchad (CAMOJET) a organisé un point de presse ce jeudi 30 mars au sein de son siège au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la ville de N’Djamena, capitale tchadienne. Les jeunes dénoncent, disent-ils, de nombreux actes d'exclusions de la gestion de la chose publique du gouvernement d’union nationale.

Mahamat Macki Adam le Coordonnateur national (CAMOJET) affirme que la deuxième phase de transition démarrée avec la fin du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) qui voulait être le socle d'un véritable État de droit, de réconciliation des filles et fils tourne au fiasco. Pour ces jeunes, les actes posés par le gouvernement ne participent pas à l'inclusion tant chantée et souhaitée par les participants au DNIS.

« De nombreux actes d'exclusion sont posés. Par exemple la mise en place de la commission nationale chargée de l'organisation du référendum (CONOREC) constitué totalement des acteurs politiques issus du gouvernement et du Conseil National de transition », dit le coordonnateur.

Le CAMOJET estime que cette approche ne peut contribuer efficacement à l'apaisement de la situation sociopolitique. Il en appelle à la vigilance et à la sagesse du président de transition afin d'apporter un rectificatif pour un référendum crédible pour une transition modèle et impliquer les forces vives délaissées.

Ensuite, le CAMOJET s'indigne contre le recrutement clandestin à la fonction publique afin de donner une égalité des chances à tous. « Le droit à un emploi sur la base de mérite et compétence doit être le principal critère ».

Enfin, le CAMOJET salue la grâce accordée aux prisonniers de guerre et aux manifestations du 20 octobre. Il encourage les autorités à œuvrer pour une paix durable.

Ousmane Bello Daoudou

Les membres du groupe de concertation des Acteurs politiques (GCAP) ont organisé un point de presse pour rendre public leur plan de correction politique et électoral, disent-ils, pour un processus inclusif et apaisé ce mercredi 29 mars dans la salle de conférence de la radio FM Liberté.

En tout 14 acteurs politiques, en tête desquels M. Max Kemkoye. Ils ont pour objectif de bâtir un modèle d'organisation avec un leadership pluriel et à un retour à l'ordre constitutionnel, apaisé, inclusif, égalitaire et transparent. Et aussi constituer une alternative politique sérieuse et crédible pour la restauration de la démocratie et de l'État de droit.

Pour Max Kamkoye, le GCAP est un groupe hétérogène idéologiquement, uni et a un objectif commun. Ce groupe lutte pour le respect de la diversité d'opinion pour un État souverain. Selon les membres du GCAP l'échec des autorités de la transition ne fait plus de doute. Le rejet de l'accord par les principaux groupes politico-militaires, l'absence d'un accord global de cesser le feu, le renvoi des principaux points de blocage au dialogue, la non-inclusivité caractérisé par la présence de 90%de participants d'un seul camp et les micmacs de gestion actuelle du processus électoral engagé par le gouvernement.

Le GCAP propose ce qu’il appelle « le plan du 29 mars » qui est d’abord un cadre de discussion bipartisan, la libération de l'espace politique et démocratique et le retour des exilés politiques. Aussi le désarmement et la réinsertion prévue par l'accord de Doha, la définition des mécanismes et d'engagement sérieux, ouvert et transparent sur la question de la forme de l'État.

Ensuite, les mécanismes de justice sociale et de l'égalité des citoyens, un gouvernement de mission, équilibré, de nature inclusive et pour le Conseil National de Transition (CNT) un organe législatif de consolidation non de clientéliste.

Enfin, le groupe dit rechercher et compte obtenir après l'accord global à la mise en œuvre de l'ensemble de processus. Il encourage la médiation de la communauté Saint Egidio et les offres de dialogue afin de maintenir les appuis dans les différents projets de développement pour améliorer les conditions de vie des populations.

Ousmane Bello Daoudou

Les organisations des jeunes du Mayo Kebbi Est, membres du Conseil National de jeunes du Tchad (CNJT) ont organisé un point de presse hier après-midi au centre de lecture et d'animation culturelle de Bongor. Ils revendiquent l'intégration à la police, à la fonction publique, le financement des 50000 emplois et des nominations à des postes de responsabilité.

M. Assane Ahmon Malloum affirme que le président de transition lors de son investiture le 10 octobre 2022 disait que la jeunesse est au centre de sa politique, « malheureusement certains événements nous montrent aujourd'hui une autre réalité », dit-il.

Selon toujours M. Assane Ahom Malloum la province du Mayo Kebbi Est est une force démographique avec 36 communautés en majorité jeunes. Pour lui, durant tous les événements malheureux qui se sont déroulés au pays, la jeunesse du Mayo Kebbi Est est restée pacifique. Est-ce que c’est cette attitude de la jeunesse semble devenu un péché pour qu’elle se retrouve souvent dans les oubliettes ? Ou bien parce qu'elle n'est pas violente ? Pourquoi le gouvernement ignore tous les jours les jeunes du Mayo Kebbi Est et ses élites ?

« Quand il y a des manifestations violentes, le Mayo Kebbi Est appelle au calme, mais quand il s'agit d'intégration, de remplacement numérique, des nominations et autres promotions, le Mayo Kebbi Est est omis. Pourquoi ? Qu'a-t-elle commis comme crimes pour mériter à chaque fois cela ? », dit-il.

Il poursuit vous parlez de l'unité du Tchad, vous pensez qu'on peut unir le Tchad avec ses injustices sociales avancées sans apport des jeunes du Mayo Kebbi Est ?

Assane Ahmon Malloum soutient qu’à titre d'illustration, le 1er recrutement à la police moins de cinq personnes, deuxième trois personnes et le 1er financement des 50000 emplois 20 personnes. Il conclut en plaidant pour que les autorités de la transition changent.

Ousmane Bello Daoudou

Le président de la Commission National des Droits de l'Homme (CNDH) Mahamat Nour Ahmed Ibédou a organisé un point de presse ce mardi, 28 mars dans son bureau dans lequel il félicite le président de transition Mahamat Idriss Deby d'avoir gracié les ex-combattants de Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact) et les manifestants du 20 octobre 2022.

Le président de la CNDH Mahamat Nour Ahmed Ibédou se félicite de la grâce que le chef de l'État a accordé le 25 mars 2023 aux 380 membres de la rébellion du FACT, condamnés à la prison à perpétuité et l'encourage à poursuivre ses efforts de consolidation de la paix et du bien-être des Tchadiens.

Il a exprimé également le vœu de voir la grâce présidentielle élargie aux personnes condamnées à la suite des manifestations du 20 octobre 2022, « c'est avec satisfaction que la CNDH a appris la nouvelle de la grâce présidentielle accordée à 259 manifestants, accusés et condamnés entre autres pour des faits d'attroupements non autorisés, destruction de biens publics et privés, coups et blessures involontaires, troubles à l'ordre public », a-t-il souligné.

Selon lui, la CNDH pense que cette seconde transition en cours ne saurait se dénouer dans des bonnes conditions sans le pardon, la promotion, la protection et à la sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Il soutient que la valeur démocratique et la crédibilité de cette deuxième transition dépendront largement du respect effectif des droits et des libertés fondamentales.

Noël Adoum

Le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'homme en partenariat avec la coalition /RENCO Tchad a organisé une rencontre entre les étudiants, élèves des universités et des Écoles supérieures et les forces de défense et de sécurité de la ville de N’Djamena au musée national dans le 5e arrondissement.

Pour Kamré Elie chef d'escadron de la police judiciaire, la crise de confiance entre la population et la force de sécurité est la cause de différentes crises et de déstabilisation politique qu’a connu le Tchad. « Il est temps que cette confiance soit établie. La sécurité étant un facteur de développement, il n'y a pas un pays développé sans sécurité », dit-il. Il faut, estime-t-il, être optimiste les choses vont changer et le climat de confiance est rétabli. Il invite les étudiants à se ressaisir et d'éviter la violence.  « Nous sommes là pour contribuer de rétablir le climat de confiance sur les questions d'intérêt commun qui sont la sécurité et la protection ».

Les étudiants des universités et des Écoles supérieures affirment que cette rencontre leur a appris le rôle de FSI et sa mission de protection. Pour elle, les violences causées dans les campus sont dues aux non-satisfactions de certaines situations non réglées par les responsables. Elle demande aux forces de défense et de sécurité d'utiliser la diplomatie que de faire appliquer la violence sur les étudiants, car ils sont les futurs cadres du pays, dit-elle.

Ousmane Bello Daoudou

Le 28 mars est la journée internationale de l'Acceptation Universelle. Le Tchad célèbre cette manifestation et c’est la toute première édition cette année à travers l'organisation Housse of Africa. Plusieurs activités se sont déroulées ce mardi 28 mars dans la capitale tchadienne, N’Djamena, parmi ces activités il y avait un atelier de sensibilisation et de renforcement de capacités.

Pour le Président du comité d'organisation de cette journée, M. Ahmat Abakar Youssouf, l'objectif de cet atelier en marge de cette journée l'acceptation est d’aider l’écosystème local provenant des différentes parties prenantes de l'écosystème à mieux appréhender les notions autour du concept de l’acceptation universelle et de son intérêt pour un internet multilingue incluant les langues locales africaines.

Aussi, il souligne que cette journée a plusieurs avantages, « comme vous le savez la population Internet actuelle est composée de plus de 5 milliards d'utilisateurs actifs, et au moins 1 milliard d'autres devraient se connecter d'ici 2023 ».  Selon lui, avoir accès au Net est essentielle pour l’inclusion de tous les utilisateurs. « Il y a des  avantages économiques et sociaux à soutenir les utilisateurs multilingues d'Internet dans leur capacité d'accéder et de se connecter au commerce électronique, aux communautés locales et aux gouvernements, ainsi que d'embrasser et de faire proliférer les traditions culturelles par le biais de la langue », explique-t-il. Pour lui, grâce à l’acceptation universelle, toutes les personnes qui développent, fournissent ou gèrent des sites web et des applications en ligne ont la possibilité de permettre aux utilisateurs du monde entier de profiter de la puissance sociale et économique d’Internet.

Pour rappel, House Africa est une organisation à but non lucratif qui contribue à la promotion de la jeunesse et de la femme, puis la promotion de  l'éducation de qualité et au développement de technologie de l'information et de la communication (TIC).

 Narhinguem Anastasie

Le Tchad célèbre ce 27 mars la journée mondiale du théâtre (JMT). La rédaction a échangé avec quelques artistes professionnels, passionnés de ce métier.

Mako Fiz alias « Le Chinois Noir », de son vrai nom Fizouné Richard, web-humoriste, créateur des contenus, la célébration de cette journée doit rappeler les hommes et femmes de théâtre l'importance de cet art. Il soutient qu'elle doit aussi rappeler les autorités l'existence de ce secteur incontournable pour la sensibilisation, l'éducation, etc. afin de mettre des moyens pour le théâtre tchadien. Selon Mako, les comédiens tchadiens ont toujours fait de leur mieux surtout avec amour et dévotion pour représenter le Tchad partout où ils peuvent, « mais le manque d'accompagnement fait que ce secteur a dû mal à décoller comme ailleurs », dit-il. Le web-humoriste a pris son propre exemple pour illustrer les difficultés de ses confrères, « personnellement je me sens vraiment artiste que quand je suis en dehors du Tchad. Parce qu'on reconnaît simplement l'importance de ce que je fais », a-t-il expliqué. Il estime que l'artiste tchadien a d'abord un problème de reconnaissance chez lui, « le statut de l'artiste est encore en grossesse. Quand il sera né, on espère que l'artiste aura un petit budget pour ses créations, des salles de spectacles qui répondent aux normes internationales, le droit d'auteur et l'accompagnement du ministère de tutelle », a-t-il lâché. Mako pense qu'il est temps que la population et les autorités s'investissent à bras le corps pour le décollage de ce pouvoir, « sinon c'est le Tchad qui perd », dit-il.

Alhadj Tawa, artiste, présent sur scène depuis de nombreuses années dit être heureux de célébrer cette journée étant à l'extérieur du pays. Tout comme Mako, Tawa a souligné les difficultés du théâtre au Tchad. Il estime que le véritable problème, c'est « la négligence des responsables chargés même de cette plateforme culturelle, le manque d'attention et d'ouverture pour la formation, manque de la promotion culturelle surtout le 6e Art, manque d'implication de la haute autorité de l'État », a-t-il relevé. Il souligne que le théâtre tchadien peut se faire une place si un investissement conséquent est fait de la part des artistes et des autorités.

L'artiste Abicho Abouna alias Gagnarké n'est pas du reste. Il est présent sur scène depuis 30 ans. Il explique que le théâtre tchadien est en retard, « mais ces dernières années, la population y compris le gouvernement commence à prendre conscience de ce métier fédérateur et de cohésion sociale », a-t-il déclaré. Il affirme qu'il y a des difficultés qui font en sorte que ce métier stagne dû à l'absence des écoles de professionnel, manque de soutien financier, des salles de spectacle, etc. « Dommage, que ces derniers temps, des « tiktokeurs » usurpent le titre d'artiste et sont considérés plus que nous les professionnels de ce métier », s'est-il plaint. Il exhorte le gouvernement d'union nationale à sa tête le Premier ministre et aussi le Président de Transition à trouver un cadre idéal pour que le théâtre tchadien trouve sa lettre de noblesse.

Abderamane Moussa Amadaye

Boumnodji Félicité, directrice des Études de Collège d'enseignement général (CEG) de Gassi I, a été poignardée mortellement à coup de couteau, vendredi 17 dernier à Lota à une vingtaine de kilomètres sortie Est de N'Djamena non loin de Lignia. Le levé de corps a eu lieu ce matin 25 mars à l'église n°12 de Dembé dans la commune du 7e arrondissement de N'Djamena.

Selon son beau-frère, Mbaiakambeye Nathan, la directrice s'est rendue à Lota, pour inspecter et d'entretenir le verger familial. « Sur le lieu, des chèvres se sont introduits. Ils ont ravagé les arbres fruitiers qu'elle a plantés », a-t-il confié. Il ajoute, « ce n'est pas la première. Très mécontente elle a arrêté les chèvres afin de les transférer au commissariat le plus proche pour être compensé », dit-il. Toujours selon Nathan, le propriétaire des chèvres s'est opposé. Après un échange tendu, le monsieur a sorti un couteau et poignarde mortellement Félicité. Il affirme aussi que deux jeunes compagnons de la défunte présents sur le lieu ont tenté de s'opposer à cette bagarre, ils ont également été poignardés. « Pour l'heure, ils sont à l'hôpital de référence nationale pour des soins », a-t-il ajouté. Les yeux pleins de tristesse et d'émotions, M. Nathan exige, justice soit rendue.

La ministre du Genre et de la Solidarité nationale, Mme Amina Longoh Priscille, présente à la cérémonie a condamné l'assassinat de la directrice. « Cet acte est odieux, lâche et d'un autre âge », dit-elle. Elle invite la justice à jouer pleinement son rôle.

Rappelons que Boumnodji Félicité est mariée, mère de 3 enfants. Elle était institutrice avant de gravir les échelons jusqu'à son affectation au CEG de Gassi I en qualité de directrice des Études, poste qu'elle a occupé jusqu'à son assassinat.

Abderamane Moussa Amadaye

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