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En stage au Tchad, le doctorant en droit à l'Université Paris 1, Panthéon Sorbonne, Benjamin Allahamne Minda a présenté son livre au Centre d'études pour la formation et le développement (CEFOD), intitulé « Coopération intra-africaine, étude à l'aune de l'accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine », parue aux éditions L'Harmattan en juillet 2022.

Le dédicace du livre a vu la présence des diplomates, des praticiens du droit, des écrivains, des universitaires, des étudiants, aussi des acteurs de la société civile et des hommes politiques.

 Subdivisé en deux parties et contenant 200 pages, l’auteur de nationalité tchadienne met la lumière sur l’intérêt grandissant pour les États africains d’intensifier leur coopération mutuelle dans les domaines économiques. Il part du constat qu’il existe des faiblesses sur le plan de la coopération intra-africaine dans le domaine économique qui ne favorise pas une véritable intégration régionale.

Dans la première partie de cet ouvrage, M. Benjamin indique que la zone de libre-échange continentale africaine est un accord ambitieux au regard de ses objectifs généraux et spéciaux en vue d’intensifier le commerce intra-africain, dit-il.  En seconde partie, l'auteur il relève dans cet ouvrage qu’il y a d’énormes défis pour une opérationnalisation de cet accord intra-africain. Au rang de ces défis, M. Benjamin souligne les défis de nature juridique, économique, sécuritaire et la problématique des droits de l’homme (une forme d’ouverture dans la réflexion sur les droits de la deuxième génération « droits économiques et sociaux »).

Rappelons que M. Benjamin Allahamne Minda est nanti d’un double Master, un en Droit International public à l’Université Lyon 3 Jean Moulin, le second en Droits africains à l’Université Paris 1, Panthéon Sorbonne. Il est actuellement en instance de thèse en Droit International public et chargé d’enseignement en Droit à Paris.

Abderamane Moussa Amadaye

Une année après la première échange, Watch Africa Development a organisé une deuxième conférence-débat ce 26 mai dans un hôtel de la capitale, N'Djamena. La question des énergies au Tchad a été au cœur des échanges.

 Dr Abdelhamid Issa Hassan, enseignant et expert en énergie affirme que plus la démographie est croissante, plus la demande croît aussi. « L'accès à l'électricité au pays est de 6,4%, ce qui est inférieur à la demande », dit-il. Selon lui, le Tchad dispose de tous les atouts, de l'éolien dans la partie septentrionale, de la chaleur provenant du soleil qui peuvent apporter des solutions définitives pour l'accès à l'énergie, mais plusieurs contraintes ne permettent pas de résoudre le problème, a-t-il expliqué

« Nous avons une dépendance aux énergies fossiles, précisément du gasoil, un coût de production du kWh élevé à 218 FCFA, un faible taux d'accès à l'électricité dans le milieu rural, la vétusté des groupes électrogènes, les branchements clandestins, la prise en charge des cadres administratifs, etc. », a-t-il dit. A cela, Dr Abdelhamid ajoute des contraintes juridiques comme le manque des textes juridiques pour libéraliser le secteur, pas de concurrence, etc.

L'expert a proposé des solutions. « Le Tchad dispose des ressources énergétiques, fossiles et renouvelables qui pourraient être exploitées afin de satisfaire ses besoins énergétiques (pétrole et solaire) ». Il ajoute aussi que la disponibilité et l'accès à l'énergie doivent être à bas prix pour la population. Et doit être la priorité des priorités de la politique gouvernementale.

M. Félix Djerassem, expert des questions énergétique, a fait sa présentation sur les solutions. Selon lui, l'État tchadien doit créer une 24e province qui sera dédiée spécialement au solaire et la photovoltaïque comme celui du Maroc. « L’expertise marocaine nous permettra de sortir de cette crise qui perdure », a-t-il confié.

M. Ousmane Djougourou, Directeur Général de l'Agence d'administration des zones économiques spécialises, tire à boulets rouges sur la SNE. Il affirme que la SNE a échoué et continue de s’écrouler à cause des personnes de mauvaise foi qui mettent en avant leurs intérêts personnels au détriment de l'Intérêt Général. « Par exemple, la fraude peut être bannie en instaurant des compteurs intelligents de nouvelles générations. Ils peuvent détecter la fraude, mais personne ne veut le faire pourtant les moyens ne manquent pas », dit-il.  Selon lui, il y a plus 10 sources d'énergie, « dommage au Tchad, nous utilisons la plus chère ».

Abderamane Moussa Amadaye

L'urgence contre la faim (UCF) a lancé l'éducation nutritionnelle ce vendredi 26 mai dans les établissements scolaires pour l'année 2023-24 à l'école annexe d'Ardeb-Djoumal au quartier Ardeb-Djoumal dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Mahamat Alifa Abouna président national de l’UCF dit l'éducation nutritionnelle dans les établissements scolaires publics vise à renforcer les pratiques nutritionnelles. « C’est pour changer les habitudes alimentaires qui contribuent à une mauvaise santé en réduisant la malnutrition au Tchad », a-t-il résumé. Selon lui, l'alimentation est un fait culturel et des habitudes alimentaires familiales que les enfants adoptent de manière durable.

« L'école est le meilleur endroit pour une éducation nutritionnelle afin d'aider les Écoliers d'améliorer les conditions de vie des leurs alimentations nutritionnelles », dit-il.

Les nutritionnistes ont expliqué les bonnes pratiques : le lavage des mains et l'hygiène corporelle. Ensuite, ils ont cité les trois groupes d'aliments qui sont le groupe d'aliments énergétiques, de croissance et de protection. Selon eux, le premier groupe comprend les sucreries qui donnent de l'énergie, le deuxième groupe les aliments de protection qui sont les fruits et les légumes qui favorisent la protection. Et le groupe de croissance composé de la viande, du poisson, du lait sans oublier l'activité physique.

Ousmane Bello Daoudou

Ce 25 mai le Tchad a annoncé l'acquisition réussie de la totalité des actions de PETRONAS Carigali Chad Exploration & Production Inc. (PCCEPI) par la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), la société nationale pétrolière de la République du Tchad.

Selon le communiqué, l’accord d'achat d'actions a été signé le 12 décembre 2022 entre la SHT et PETRONAS (E&P) Overseas Ventures Sdn. Bhd (“PEPOV”), une société membre du groupe PETRONAS. L'accord prévoit le transfert par PEPOV à la SHT des intérêts de PCCEPI dans le consortium du champ pétrolier de Doba et dans les deux sociétés Tchad Oil Transportation Company ("TOTCO") et Cameroon Oil Transportation Company ("COTCO") qui opèrent l’oléoduc Tchad-Cameroun», renseigne le communiqué. Toujours selon le communiqué, l'opération, qui a été approuvée par le ministère des Hydrocarbures et de l’Energie du Tchad le 31 mars 2023, a reçu l'autorisation de l’autorité de la concurrence de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) le 15 mai 2023. « L'acquisition a été finalisée le 22 mai 2023, lors d'une cérémonie de clôture qui s'est tenue à Kuala Lumpur, en Malaisie », dit le communiqué.

L'équipe qui a fait le déplacement pour la Malaisie était conduite par, M. Gali Ngothé Gatta, ministre d'État, Secrétaire Général de la Présidence du Tchad, et comprenait notamment le Ministre tchadien des Finances, du Budget et des Comptes publics, M. Tahir Hamid Nguilin, M. Djerassem le Bemadjiel, ministre des Hydrocarbures et de l'Energie, et M. Eric Ndoassal, directeur général de la SHT.

Pour Djerassem Le Bemadjiel, ministre des Hydrocarbures et de l'Energie de la République du Tchad, cette annonce marque un moment important pour l'industrie pétrolière du Tchad, dit-il. « L’acquisition par la SHT des actifs amont et intermédiaires de PETRONAS au Tchad permet au pays d’accroître le niveau de contrôle sur ses actifs pétroliers, qui sont d'une importance cruciale pour l'économie et la stabilité du pays », a-t-il indiqué.  En il ajoute, « en tant que ministre des Hydrocarbures et de l'Energie, je me réjouis de travailler avec la SHT à ce que la production et l'exportation des réserves d'hydrocarbures du pays poursuivent leur développement au profit de la population tchadienne », a-t-il commenté.

Abderamane Moussa Amadaye

L'association internationale « Tournons la page » section du Tchad a organisé hier 25 mai un point de presse dans les locaux de la Fm Liberté à Chagoua dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena relatif aux massacres perpétrés sur les populations civiles au sud du Tchad.

Pour le Coordonnateur Ngarassal Saham Jacques de l'association dénonce dit-il, « des massacres barbares perpétrés sur les populations du Logone oriental dans un conflit déclenché par l'assassinat d'un éleveur ».

Selon lui, la situation est très préoccupante par le fait que le gouvernement de transition est incapable de gérer les cas de violations graves de droit de l’homme qui ne cessent de se multiplier. M. Saham accuse la transition d’entretenir sinon de cautionner ce qui se passe dans la zone.

« Depuis l'installation d'une base militaire de l'armée française aux alentours de ces zones, il y eu des massacres. Cela nous amène à nous interroger sur le rôle de la mission d'une telle base », dit-il. Il tient à informer l'opinion nationale et internationale que depuis 10 jours plusieurs villages au sud du pays, précisément dans la Nya Pendé et Mont de Lam, sont au cœur des crimes et massacres odieux commis par des personnes non identifiées faisant plusieurs victimes, des pasteurs, des jeunes, des femmes, des personnes âgées et des enfants.

L’association exige du gouvernement de transition de prendre ses responsabilités en matière de sécurité sur toute l'étendue du territoire national puis procéder à l'arrestation de tous les auteurs, les coauteurs et les complices. Ensuite de diligenter une enquête sur l'ensemble des massacres pour sécuriser toutes les villes et les villages ayant subi ces atrocités afin de ramener la confiance et la quiétude dans la région.

Ousmane Bello Daoudou

Unicef et Airtel Tchad se sont associés pour lancer un partenariat panafricain sur 5 ans dont l'objectif est d'accélérer l'apprentissage numérique en connectant les écoles à Internet et en offrant un accès gratuit aux plateformes d'apprentissage dans le pays.

Le Directeur général d’Airtel Tchad Laurent Bouda affirme que par ce partenariat, les deux organisations s’engagent envers l'éducation, piller central de leur responsabilité sociale d'entreprise. Ils soulignent que ce partenariat avec l’Unicef leur permettra d'élargir l'impact et de garantir que l'apprentissage numérique soit intégré au programme de services essentiels pour les enfants du Tchad.

Il affirme que cette collaboration est une étape majeure qui coïncide avec le lancement de leur nouvelle stratégie de durabilité. Donc, ils s'engagent à soutenir l'éducation pour la prochaine décennie, en reconnaissant l'importance cruciale de l'apprentissage numérique pour chaque enfant, chaque jeune, et chaque enseignant dans tous les départements du Tchad.

Il souligne qu'il reste dans leur zone de confort de la téléphonie mobile en offrant des produits et services en dotant les écoles de connexions gratuites, notamment un accès gratuit aux sites d'éducation pendant 5 ans.

Selon lui, ce partenariat sera en premier lieu implanté au lycée féminin de N’Djamena. « C’est un partenariat qui encourage l'éducation, également l'éducation des filles, car comme dit un adage: éduquer une fille, c'est éduquer toute une Nation ». Au total, 37 établissements scolaires dans tout le pays bénéficieront de ce projet ambitieux.

En tant qu'acteur clé du changement pour une éducation numérique, Airtel Tchad est fier de collaborer avec l’Unicef pour faire progresser l'éducation et la connectivité, « nous avons la possibilité de transformer l'éducation et d'offrir des opportunités inégalées en donnant un coup de pouce à nos enfants et à la jeunesse de notre nation à travers une aventure passionnante et inspirante ».

La représentante de de l’Unicef Sophie Léonard explique que cette cérémonie de lancement de partenariat Unicef/Airtel met le NET au cœur des établissements scolaires. Elle ajoute qu’en 2022 le Bureau régional de l’Unicef pour l'Afrique de l’Ouest et du centre a signé un partenariat régional avec Airtel Africa. « Ce partenariat prévoit la fourniture gratuite de la connexion internet à 13 lycées puis connexion internet gratuite et des équipements informatiques à 23 écoles normales d'instituteurs aussi, SMS gratuit pour la promotion de l'éducation digitale à travers l'implication des jeunes ».

Mme Sophie Léonard affirme que l'Éducation des enfants (garçons et filles) est une priorité pour l’Unicef y compris les cours en ligne avec la connexion que Airtel offre en s’inscrivant dans l'approche humanitaire dans le développement et la paix à travers le renforcement de la résilience des populations. Elle termine en disant l’Unicef a offert 500 tables bancs à 10 écoles de la ville de N’Djamena et 1200 écoles avec plusieurs salles à travers le pays.

Ousmane Bello Daoudou

Lors d’un point de presse animé ce 24 mai le parti union des nationalistes tchadiens (UNT) dénonce la recrudescence de l'insécurité sur l'ensemble du territoire, la crise énergétique et la tournée inopportune du président de transition alors que le pays traverse des crises sociales.

Adam Agadji Kawou président de l'UNT dit constater avec désolation le non-respect des engagements d'ordre sécuritaire pris par le président de transition, « le seul motif, disait-il, qui l'a amené à prendre le pouvoir, ce qui suppose que les Tchadiens dans leur ensemble ne souffriraient d'aucune agression d'où qu'elle viendrait », dit-il. M. Kawou affirme qu'aujourd'hui, partout les Tchadiens sont exposés à une crise sécuritaire sans précédent, « des massacres ciblées et répétées des agriculteurs savamment entretenus par certains responsables en charge des sécurités qui arment leurs bouviers dans la majeure partie méridionale du pays, les enlèvements organisés des populations contre rançons... tout ceci dénote que le Gouvernement de la transition et le Conseil national de transition ne sont pas à la hauteur des tâches qu'ils se sont assignées au sortir du dialogue National tant protesté par la majorité des forces vives de la nation », s'est-il indigné.

Pour lui, « l’on ne saurait prétendre assurer la sécurité au-delà des frontières nationales si on n’arrive pas à la garantir à son peuple cette sécurité », a-t-il lâché. Le responsable de l'UNT a aussi abordé la tournée du président de transition dans la partie septentrionale du pays.  Il souligne qu'au moment où les Tchadiens dans leur ensemble peinent à subvenir aux besoins les plus élémentaires des ménages, des faramineuses sommes seraient décaissées pour une sorte de précampagne électorale, dit-il. « Nous rappelons que pour cette phase dite de transition, quoiqu'elle soit vivement contestée, le bon sens aurait voulu que les acteurs se concentrent sur l'essentiel : assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, veiller sur la préservation de la paix sociale au lieu de s’adonner à des tournées », a-t-il dit.

La crise énergétique n'a pas été occultée par Kawou. Selon lui, cette crise relève de la mauvaise gestion par le gouvernement de ce secteur énergétique, « l’énergie est essentielle pour tout, l'État doit avoir une gestion rigoureuse avec une bonne planification, mais malheureusement pour le peuple tchadien ce secteur est géré de manière opaque par le gouvernement ».  Pour lui, il est inconcevable que le Tchad dispose d’une raffinerie et que les Tchadiens souffrent du manque de carburant ou de la flambée injustifiable, dit-il. 

Pour finir, M. Kawou invite les autorités en charge de la transition à être attentifs aux attentes des Tchadiens notamment la sécurité, à accélérer le processus électoral afin d'organiser les élections générales aux termes de la transition sans calcul d'intérêt, gérer les ressources énergétiques et les finances de manière juste et responsable, d'engager les négociations en vue de restaurer un climat de confiance au niveau national et aussi diplomatique.

Abderamane Moussa Amadaye

L'organisation Africaine de Normalisation (ARSO) et l'Agence Tchadienne de Normalisation (ATNOR) ont organisé ce 23 mai dans un hôtel de l'amitié de la capitale tchadienne, N’Djamena, un atelier de sensibilisation sur les normes des produits agricoles.

La Directrice d'ATNOR, Dr.Haoua Brahim Djabaye affirme, « cet atelier réuni plusieurs experts étrangers et tchadiens. L'objectif est de sensibiliser les participants pour aider les exportateurs à vendre leurs marchandises dans les grands marchés. Si les produits tels que le sésame non reconnu sont exportés en Europe, l'autre pays n'acceptera jamais. Il faut que les exportateurs respectent les normes pour l'exportation de leurs produits ».

La ministre de l'Industrie et de commerce, Mme Walendom Robertine dit que c'est en ayant conscience de la nécessité d'arrimer le Tchad à la modemité que les plus hautes autorités du pays ont créé l'Agence Tchadienne de Normalisation, Organisme National de Normalisation (ONN). Pour elle, à travers l'ATNOR, le Tchad a rejoint l'ARSO et a été officiellement reconnue comme membre depuis juin 2022. En tant que nouveau membre, le Tchad bénéficie des avantages de formation des experts du Tchad et la participation des experts du Tchad dans le développement et l'harmonisation des normes pour l'Afrique. Pour faciliter le commerce intra-africain.

Elle affirme que le gouvernement de transition, sous le leadership du président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, a toujours mis la question du développement des filières porteuses agrosylvopastorale et halieutiques, à travers la promotion des Pôles agricoles au centre de ses préoccupations.

Selon elle, l'ONN, l'ATNOR a pour mission de contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de qualité, sous le leadership du Premier ministre à travers le ministère du Commerce et de l'Industrie qui en assure la tutelle.

L'ATNOR constitue un rempart à l'importation des marchandises qui pourraient nous envahir dans le cadre de l'Accord continental sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECA), et un outil de promotion de la diversification de notre économie et la promotion des exportations de nos produits sur le marché international, a-t-elle dit. Elle poursuit, il est important que l'ARSO accompagne l'ATNOR dans la campagne de sensibilisation pour informer les parties prenantes des exigences leur permettant de commercer dans le cadre de la ZLECAF.

Noël Adoum

 

La Secrétaire d'État (SE) aux Affaires étrangères, aux Tchadiens de l'Étranger et à la Coopération internationale a présidé une réunion de relance des commissions mixtes interministérielle ce mardi 23 mai au ministère des Affaires étrangères dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Pour Mme Housouna Kassiré Isabelle le gouvernement de la transition est doté d'un cahier de charge qui dans son volet politique extérieure et diaspora (initiative 3 et 4) demande de veiller la tenue régulière des commissions mixtes avec les pays amis et de multiples rencontres diplomatiques pour renforcer la sécurité transfrontalière avec les pays voisins en cette période de la transition.

 Selon elle, le ministère a programmé dans son plan d'action 2023 un chronogramme d'activités en phase avec les objectifs d'organiser des commissions mixtes avec les pays voisins et amis. « C'est en fonction des priorités et de l'intérêt de notre pays avec les autres États suivant ce chronogramme Tchad-RCA en juin 2023 à Bangui, Tchad-Nigeria début août à Abuja, Tchad-Niger mi-août à N’Djamena, Tchad-Cameroun fin août à N’Djamena, Tchad-Maroc septembre à Rabat, Tchad-Égypte fin septembre au Caire », a-t-elle précisé.

Mme Kassiré affirme que le Tchad a signé un accord-cadre au titre de la sécurité transfrontalière dans le cadre bilatéral pour renforcer la sécurité de ses frontières. Elle soutient que c’est à cause des difficultés de mise en œuvre des accords signés dont plusieurs sont devenus obsolètes que les choses ont tardé. Elle ajoute aussi que le manque d'un mécanisme de suivi évaluation pour accompagner cette mise en œuvre a joué un rôle négatif.

La SE demande l'implication de toutes les ministres sectorielles afin de solutionner les problèmes de la sécurité transfrontalière entre les pays mentionnés plus haut.

Ousmane Bello Daoudou

Les Tchadiens réagissent à la suite du rapport de l'Union africaine (UA) publié la semaine dernière sur la phase 2 de la transition de 24 mois. Et demande aux autorités de la transition de ne pas se présenter aux futures élections et la non-prolongation de la transition. Ialtchad presse a fait réagir quelques citoyens ce lundi 22 mai 2023 dans les grandes artères de la ville de N’Djamena. Vox pop.

Assane Ahmon Malloum Artiste comédien, président de compagnie planète jeune.  « Je pense qu’il faut savoir que le Tchad est un pays indépendant depuis 1960. Je crois que la décision de l’UA est un abus de langage parce que les pays qui ont signé des conventions, des traités doivent dépendre de ces conventions et ses traités. Où est l'indépendance ou la souveraineté d'un État? Le Tchad peut se retirer de l'UA. Est-ce que cela peut empêcher le Tchad être comme un État ou un pays ? Les Tchadiens se sont retrouvés et ont décidé d'aller à un dialogue pour une refondation du pays et se sont prononcés sur qui doit se présenter ou être électeurs et éligible ».

Un anonyme. « Pensez-vous que les 17 ou les 18 millions de Tchadiens qui peuvent prendre part à une assemblée pour décider. L'UA doit prendre en compte la décision de peuple tchadien ce n'est pas à l'UA de décider qui se présenter ou de ne pas se présenter dans ce cas nous sommes encore dans la néo- colonialisme. Les gens pensent que les Tchadiens ne peuvent pas décider de leur avenir, il faut que d'autres décident à leur place. Je suis désolé pour ceux qui se rallient derrière cette décision, c'est une honte, une injure à l'encontre du peuple tchadien. Moi je ne suis pas de ceux qui cautionnent la décision de l'union africaine ».

Attahir Koua Marla étudiant en droit de l'université de Ndjamena. « Je pense la décision de l'union africaine est une façon de rendre la démocratie. Le régime de transition est juste pour un moment. D'après moi la transition est mise en place pour un délai de 1 an 6 mois passé ce délai normalement ils devaient organiser les élections. Ils ont prolongé encore de 2 ans, s'ils veulent encore se présenter, va être une monarchie ou le pouvoir va passer du père au fils dont je pense. L'union africaine a bien fait de mettre une close afin les autorités de la transition de ne pas se présenter à la prochaine élection ».

Mahamat Zène Chérif président national du parti Tchad Uni. « Cette position nous amène à ne pas cautionner les manœuvres de la transition. Nous pensons que l'UA n’a fait que réaffirmer ce qui est prévu dans ce texte et les engagements des États membres y compris le Tchad par rapport à la non-participation des autorités. Nous pensons que pour l'intérêt du pays, il n'est pas normal que ceux qui ont géré la transition de participer aux élections à venir pour ne pas être juge et partie, la position de l'union africaine nous conforte. L’UA est dans sa légitimité de dire aux autorités de transition d'avoir l'intérêt d'organiser des élections de manière transparente avec neutralité. Nous prenons acte de la décision de l'UA et que les autres organes comme la CEEAC CEMAC, UE, la France, les USA doivent saluer la position de l'UA ».

Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou

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