Les jeunes du Parti Socialiste sans Frontière (PSF) ont organisé hier samedi 19 août 2023, « une journée citoyenne pour la salubrité » à l'hôpital de l'Union de Chagoua dans la commune municipale de 7e arrondissement de la ville de N'Djamena pour, disent-ils, assainir l'hôpital. Reportage.
Samedi 19 août au matin. Il était 8h. Plusieurs jeunes du parti PSF se sont mobilisé balais, râteaux et éponges en mains. Ils envahissent l'hôpital de l'Union de Chagoua communément appelé « Hôpital américain » pour le nettoyer sous les regards des habitants du quartier un peu surpris. Ils ne sont pas venus les mains vides, ils ont remis des couvertures de couchage aux patients.
Le Secrétaire Général chargé de la communication et porte-parole des jeunes du PSF Ngabna Fatcher Évariste affirme qu'ils ont un plan d'action dans lequel, cette journée dénommée, « journée citoyenne pour la salubrité » figure. Cette activité, selon lui, a pour objectif de mener des actions pour nettoyer la ville. « Nous sommes venus donner un coup de balai à l'hôpital, mais aussi venir au secours des personnes vulnérables avec la remise des cadeaux aux nouveau-nés, ainsi qu'à d'autres patients ». Il ajoute, « le parti socialiste sans frontières est un parti ouvert qui mène ses actions citoyennes et sociales selon son plan d’action ». Dans les jours, à venir, ils comptent faire d’autres activités dans d'autres lieux publics.
Sur le dossier de l'insalubrité, M. Évariste dit être sidéré de voir la capitale tchadienne aussi sale parce que le pays a les moyens de nettoyer la ville. Selon les jeunes du PSF le Tchadien doit-être au service de son pays même si nos gouvernants négligent.
Le surveillant général de l'hôpital Wangmené Pilbar soutient que l'acte mené par les jeunes du PSF est salutaire parce que nos hôpitaux sont sales, mais grâce au nombre des jeunes mobilisés venus donner un coup de balai l’établissement est propre. « La santé commence par la propreté, quand un lieu est saint la santé y est aussi. Le problème de salubrité n'est pas le problème seulement de la mairie, tout citoyen doit contribuer à garder les hôpitaux et la ville propres »
Noël Adoum
Lors d’un point de presse animé hier 18 août, la coalition des associations de la société civile pour les actions citoyennes (CASAC) invite les tchadiens à cultiver la paix, l'amour et la tolérance. Elle annonce une campagne de sensibilisation dans le Tchad profond.
C'est en grande pompe, entouré par ses membres habillés des polos jaunes, couleur de l'organisation, les couleurs du drapeau national en main que le président du CASAC, Mahamoud Ali Seid s'est prononcé après plusieurs mois de silence. Il a axé principalement son intervention sur la paix. L'ancien ministre de la Jeunesse estime que, « les Tchadiens aspirent dans leur écrasante majorité à la paix et au développement », dit-il. Il estime que la paix n'a pas de prix, elle doit être sauvegardée jalousement. Il a donné l’exemple du Soudan et la Libye, deux pays limitrophes qui traversent des crises graves engendrées par des conflits fratricides. Il pense que ses crises doivent servir de leçon aux Tchadiens afin de préserver la paix et d'éviter de glisser dans une voie sans issue. « Nous sommes, aujourd’hui, plus qu’avant, interpellés. Il est hors de questions de demeurer apathique et impassible face à ces malheurs qui assaillent nos voisins. Nous sommes dans l’obligation engagée de mobiliser notre génie, voire notre intelligence citoyenne pour vulgariser davantage les valeurs de paix, de stabilité et de cohésion sociale qui sommeillent en nous », a-t-il confié.
Dans sa déclaration, le président du CASAC invite les Tchadiens de tout bord et de toutes les sensibilités à privilégier le dialogue, seule issue pour une paix durable. « Il peut y avoir des mécontents, chose normale en démocratie, mais le dialogue demeurera, la seule alternative viable et plausible, à même de résorber les différends entre les concitoyens d’un pays ». L'ancien ministre a aussi parlé brièvement du processus électoral en cours. Il invite les Tchadiens à s'acquitter de leur devoir. « A l’horizon des échéances électorales prochaines, il est de bon aloi loisible que nos compatriotes fassent usage de leur droit civique et démocratique pour le renforcement de la paix et de la démocratie dans notre pays ».
M. Mahmoud a annoncé le lancement de sa campagne de sensibilisation dans les 23 provinces du pays, « pour vulgariser davantage l’importance que revêt la pérennisation de la paix », affirme-t-il.
Abderamane Moussa Amadaye
L'Association pour la Sensibilisation et la scolarisation des jeunes tchadiens (ASJT) a organisé une conférence de presse ce 18 août pour lancer la deuxième édition du salon de l'excellence et de l'orientation des nouveaux bacheliers (SENOBAT) qui se tiendra du 24 au 25 août 2023.
Pour Ahmat Tanguir, président de l'ASJT l'objectif du SENOBAT est d'informer et d'orienter les nouveaux bacheliers dans le choix des domaines d'études supérieures afin qu'ils puissent être compétitifs sur le marché d'emploi. Il affirme qu'il faut valoriser les bacheliers du Tchad. « Il faut les orienter sur les métiers et les filières promoteurs afin qu'ils développent l'idée de l’entrepreneuriat », dit-il.
Toujours dans sa déclaration, M. Ahmat dénonce l'usurpation de leur projet par des individus. « À quelques jours du salon, un groupe d'individus se réclamant membres d'une organisation ont accaparé le projet, ce qui a entraîné l’affaire devant la coordination générale de la police judiciaire », explique-t-il.
Notons que l'ASJT est une association à but non lucratif qui œuvre dans l'éducation. Elle a été créée le 3 septembre 2013.
Ousmane Bello Daoudou
Le Think Tank Tchad notre patrimoine a organisé une conférence débat sur le thème, « Quels constats et quelles perspectives sur la coopération Tchad-France? » hier jeudi 17 août au Centre d’Études pour la Formation et le Développement (CEFOD).
C’était un panel composé de plusieurs intervenants qui ont débattu le thème. Le premier intervenant Pr Ahmat Mahamat Hassan après avoir fait l'historique qui lie les deux États, a affirmé que le Tchad est caractérisé par des structures coutumières et traditionnelles en soulignant que la France est arrivée au Tchad en 1900. Il a également souligné le premier appuie de la France baptisée la force Tacoda a intervenue pour sauver le pouvoir du premier président tchadien François N’Garta Tomalbaye.
Au sujet du volet économique, le deuxième panelliste Ali Adji Seïd affirme « nous sommes engagés dans un partenariat qui nous lie. A chaque problème on s'est tourné vers la France ». Pour lui, il n'y a pas un engagement clair tout en soulignant la mise en place du coton Tchad et l'implantation des industries françaises sans que le pays ne bénéficie d’un partenariat gagnant ou à 50% des parts pour chaque pays. « La France pourrait être un bon partenaire si le partenariat est gagnant-gagnant ». Il poursuit que la France pouvait bien aider le Tchad dans les secteurs agricole et pastoral en rendant la coopération entre les deux pays plus dynamiques. « Le bilan dans l'ensemble est négatif, mais il y a une possibilité de se rattraper ».
Un troisième panelliste a dénoncé l'absence des entreprises françaises au Tchad, notamment dans l'automobile, la santé ainsi que l'absence des entreprises tchadiennes en France. Il propose la mise en place des mesures pour attirer des investisseurs gagnant-gagnant, la facilitation des visas aux entrepreneurs et aux étudiants.
M. Kebir Mahamat Abdoulaye quatrième intervenant a donné les chiffres des échanges commerciaux entre la France et le Tchad, notamment l'importation et l'exportation. Il soutient que les exportations françaises vers le Tchad s’élèvent à 131 millions d'euros en 2019, tandis qu'en 2022, le Tchad a vendu 80 millions d'euros soit plus de 50 milliards de FCFA. Il conclut que 98% du commerce du Tchad vers la France est le pétrole. S'agissant de la question de la monnaie, M. Kebir affirme « les pays africains n'ont pas cette technologie pour fabriquer leur propre monnaie ».
Enfin, le Conseiller aux Droits humains Makaïla Nguebla estime que la coopération entre le Tchad et la France est basée essentiellement sur les rapports humanistes, sanitaires et dans l'éducation. « Les deux pays ont une histoire en partage, la France a accompagné plusieurs groupes de société civile pour une tournée en Europe ».
Noël Adoum
L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a organisé un atelier de renforcement des capacités du personnel de la FAO, son principal partenaire l’État et les ONGS sur les transferts monétaires ce mercredi 16 août un hôtel de la place.
L'objectif de cet atelier est de renforcer les capacités techniques du bureau et de ses partenaires sur l'approche programmatique, opérationnelle et administrative de la FAO en matière de transfert d'espèces et de coupons a indiqué le représentant de la FAO au Tchad Marc Mankoussou. Il affirme que les programmes des transferts monétaires ou « cash en urgence » sont des interventions pour répondre aux besoins d'urgence et pour renforcer la résilience de la population.
Le ministre d'État, ministre de la Production et de la Transformation agricole, Laoukein Kourayo Médard dit, « qu’entre les événements climatiques extrêmes et extrême pauvreté, nous devrons agir pour rompre la fatalité. Les catastrophes naturelles condamnent encore plus à la pauvreté les populations qui les subissent de plein fouet ». Il poursuit que la résilience des populations pauvres est au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Pour lui, la réduction de l'extrême pauvreté est indissociable de la réduction des risques des catastrophes climatiques
« Le nombre de la population en insécurité alimentaire et nutritionnelle s’élève à 2 132 929 personnes ». Ces personnes sont en situation des déficits alimentaire considérable avec un taux de malnutrition aiguë globale (MAG) supérieur au seuil d'urgence. Ces citoyens ont besoin de soutien pour renforcer leur résilience, développer leurs moyens d'existence et maintenir le taux de malnutrition à un niveau acceptable, a-t-il laissé entendre.
Noël Adoum
Office for the coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) en collaboration avec Oxfam et l'organisation internationale de migration ont organisé une journée d'échange à l'occasion du 20e anniversaire de la journée mondiale de l'aide humanitaire ce mercredi 16 août au siège de l'OCHA sis au quartier Klémat dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Pour François Xavier Ada, chargé de communication de l'OIM l'aide humanitaire est fondée sur quatre principes, « l'humanité, l'impartialité, la neutralité et l'indépendance opérationnelle », dit-il. Selon les organisateurs, l'aide humanitaire consiste à assister et protéger les personnes vulnérables. Et répondre à leurs besoins parce qu’elles sont en danger. De plus, M. Ada a expliqué les typologies de l’aide humanitaire des articles non alimentaires, eau, hygiène, assainissement, nourriture, abris d'urgence. Ensuite, il a cité les acteurs humanitaires qui sont les organisations non gouvernementales (ONG), les agences du système des nations unies, les mouvements de la croix rouge, du croissant rouge et les bailleurs de fonds.
M. Ahmat Idriss Secrétaire permanent a accès sa communication sur le déplacement forcé de la population, le conflit intra et intracommunautaire, les effets du changement climatique, l'insécurité alimentaire et la malnutrition puis l'urgence sanitaire. Selon lui, le Tchad a accueilli 577 237 réfugiés. Il ajoute que 3,6 personnes au Tchad sont en situation d'insécurité alimentaire et 1,7 million d'enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë.
Pour finir, le Secrétaire permanent dit que le Tchad est confronté à des multiples crises qui sont d'ordre exogène et endogène. Cette situation créée, selon lui, un coût supplémentaire sur les ressources de l'État.
Rappelons que la journée mondiale de l'aide humanitaire est célébrée tous 19 août. Elle vise à rendre un hommage aux travailleurs humanitaires bravant les dangers et les difficultés sans relâche pour assister des personnes nécessiteuses, parfois, au péril de leur vie.
Ousmane Bello Daoudou
Le Coordonnateur de la plate-forme des partis politiques pour le soutien de la transition au Tchad Dr André Bondo Kaïnkoula a organisé un point de presse ce samedi 12 août à la Maison des médias du Tchad. Il a annoncé le lancement officiel de ses activités.
Pour le coordonnateur Dr André Kaïnkoula, la plate-forme regroupe plusieurs partis politiques. « Elle a pour mission la sensibilisation, la conscientisation, la mobilisation des acteurs politiques, de l'opinion nationale et internationale sur les efforts du gouvernement de transition », dit-il. Il demande aux jeunes de contribuer à la construction en apportant leur contribution. Il clame, « ensemble luttons, pour consolider la paix, facteur déterminant pour la démocratie, la liberté, la dignité, l'honneur et le respect de l'autre ». Il soutient que la conquête de la justice sociale, de l'égalité, de la sécurité et du développement proclamé par le gouvernement de la transition dans le cahier de charge est exécutée à plus de 60%. « C’est à saluer ».
Pour finir, le coordonnateur appelle les citoyens en âge de voter de se faire enrôler pour être électeur au prochain référendum de décembre 2023, « c'est la seule possibilité d'exprimer et accomplir son droit et son devoir ».
Noël Adoum
Lors d’une annonce faite par son président Bakhit Abdoulaye Chaibo, ce 12 août à son siège à Bololo dans le 3e arrondissement de N'Djamena, l'association tchadienne pour l'action citoyenne et le développement (ATACD) annonce le lancement du salon de l'excellence et la remise de prix aux meilleurs bacheliers. La cérémonie aura lieu du 26 au 27 août prochain.
Pour Bakhit Abdoulaye Chaibo l'objectif principal de l'association est d'œuvrer pour le développement du Tchad. « A l'ATACD, nous sommes conscients que cet objectif ne sera atteint que par l'éducation. C’est le socle et le fondement de tout développement humain. C'est dans cette optique que nous vous annonçons le lancement du salon de l'excellence (SONOBBAT) en vue de récompenser les meilleurs bacheliers tchadiens », dit-il. Pour lui, cet évènement va motiver les meilleurs du baccalauréat de cette année, mais aussi ceux qui vont passer l’examen dans les années avenirs. Il affirme que les meilleurs bacheliers tchadiens sont l'avenir du pays. Les encourager pour leurs efforts est un devoir pour l'ATCD, explique-t-il.
Toujours selon, M. Bakhit, plusieurs activités seront organisées aux bénéfices des lauréats, tels que, les orientations, l'exposition des universités et les instituts tchadiens, la formation professionnelle et aussi développer chez ces jeunes un esprit de compétitivité positive. « À la clôture du salon, des ordinateurs portables, des chèques de motivation et des possibilités des bourses nationales et internationales seront octroyés aux 100 lauréats toutes séries confondues qui seront tous à N'Djamena ce jour ».
Pour rappel, l'ATCD est une association apolitique qui œuvre pour le développement au Tchad en s'appuyant sur l'éducation, l'environnement, le social, etc.
Abderamane Moussa Amadaye
Le président du Cadre des Jeunes Leaders pour le Maintien de la Paix et de la Stabilité au Tchad (CJLPST) Keinodji Carmel Ndimaye a animé un point de presse relatif à la 63ème fête de l’indépendance du pays.
M. Keinodji Carmel Ndimaye affirme que la date de 11 est une journée solennelle qui marque l'accession du Tchad à la souveraineté. Cette célébration, selon lui, est tombée au moment charnière de l'histoire du Tchad. C'est pourquoi il demande à la jeunesse de prendre conscience du rôle qui est le sien, dans la refondation du pays. « Les actions de la jeunesse doivent concourir à créer un Tchad nouveau où règne la paix, l'unité nationale et le développement ».
M. Ndimaye a salué la prise de conscience patriotique qui a incité les ex-détenus graciés des évènements du 20 octobre 2022 à organiser une cérémonie de gratitude et de soutien au président de transition. « Les graciés ont annoncé à se mettre à la disposition des autorités pour participer aux sensibilisations de lutte contre la violence politique, l'incivisme, le communautarisme, la manipulation politique et les autres maux qui gangrènent la cohésion sociale du Tchad ».
Pour lui, les derniers événements à l'université de N’Djamena relatifs à la crise interne de l'Union Nationale des Étudiants tchadiens (UNET) section de N'Djamena qui a conduit à l'exclusion de certains est incompréhensible. « Il faut que les étudiants adoptent un comportement responsable ».
Il a invité les étudiants à régler leur divergence par la voie du dialogue. Il les a appelés à la raison. Et le rectorat à la clémence vis-à-vis des étudiants sanctionnés.
Noël Adoum
Jour pour jour, il y a 63 ans que le Tchad est devenu souverain. Une indépendance octroyée par la France. Ialtchad presse a baladé son micro dans la ville de N’Djamena pour recueillir les avis des citoyens sur cette date historique ce vendredi 11 août 2023. Vox-pop.
Brahim Ahmat Malloum citoyen : S'il faut parler de l'indépendance du Tchad, à mon avis en tant que citoyen, je dirais que le Tchad n'est pas réellement indépendant. Il y a l'ingérence des certains pays étrangers dans la gestion sur tous les plans. La France a la main mise sur notre pays. C'est déplorable. »
Dr Adoum Inoua : vaste sujet que de parler de l'indépendance du Tchad. Il faut schématiser en disant que l'indépendance du Tchad se présente comme le verre moitié pleine et moitié vide. Textuellement le Tchad est indépendant le 11 août 1960. De 1960 à nos jours, il y a 63 ans. 63 ans après qu'est-ce que l'indépendance a apporté en termes de développement ? Pas grand-chose. Après 63 ans nous avons le problème de l'électricité et d'autosuffisance alimentaire, agropastorale. Lee chemin reste à faire parce qu'il y a une main mise derrière ».
Sadia Saleh : « Le Tchad a eu son indépendance le 11 août 1960, mais le pays était mal parti dès le début, mais nous sommes en train de corriger cette erreur grâce à la prise de conscience de l'intérêt général de tous les Tchadiens, parce que c'est le Tchad d’abord ».
Propos recueillis par Ousmane Bello Daoudou