samedi 14 décembre 2024

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Journal (1038)

Dans une lettre ouverte adressée au président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby Itno, la Coordination nationale des Jeunes pour la Paix et le Développement (CONAJEPDT) exprime son mécontentement sur les enjeux politiques et sociaux du Tchad.

Son coordinateur Mahamat Oumar Ibrahim, affirme que la signature d’un accord entre le gouvernement avec le Parti les Transformateurs va constituer un appel d’air et ne devrait permettre d’effacer la mort des paisibles innocents tchadiens du 20 octobre 2022. « Il y a eu des tueries délibérées lors des évènements du 20 octobre 2022. Les auteurs de ces actes doivent répondre devant les juridictions nationales et internationales pour que les familles des victimes puissent faire leurs deuils ».

Pour la coordination, depuis le début de la transition, la situation sociale des jeunes et des femmes s’est dégradée avec l'oubli de la promesse d’emploi faite aux jeunes, l'augmentation de nombre des diplômés sans emplois, la cherté de vie, etc. « Nous sommes en train de mourir à petit feu. Absence des soins médicaux, manque d’eau potable, délestage intempestif d’électricité, des promesses non tenues, etc.».  M. Mahamat Oumar soutient que les Tchadiens accumulent des frustrations à cause  des nominations sélectives dans l’administration publique.

La CONAJEPDT estime que la crise sociale enclenchée par la centrale syndicale mérite une attention particulière de la part du président de transition. « Au lieu de multiplier des voyages qui coûtent des milliards au Trésor public, pensez à verser cet argent pour développer le Tchad. Le PT est insensible », dit la coordination.  

La coordination demande au PT de suspendre le processus électoral enclenché par la CONOREC pour corriger les graves lacunes observées. Elle demande également au gouvernement de transition et aux partenaires techniques et financiers de suspendre ce processus référendaire.

Noël Adoum

Dans un communiqué conjoint publié  le 16 novembre, la Plateforme des Syndicats du Secteur de l'Éducation du Tchad (PSSET) et le Collectif des Syndicats du Secteur de l'Éducation du Tchad (COSET) ont décidé de suspendre leur grève.

La décision a été prise lors d'une Assemblée générale Extraordinaire (AGE) tenue à l'école du centre. Les militants de la Plateforme et le collectif syndical disent que la plupart des coupes salariales du mois d'octobre ont été résolues. L'assemblée a donc décidé unanimement de suspendre la grève pour permettre la poursuite du dialogue entre les différentes parties et d'accorder du temps aux commissions de continuer leurs travaux.

La PSSET et le COSET demandent à tous les enseignants à reprendre leurs activités. Ils exhortent le gouvernement à prendre des mesures idoines pour rembourser d'ici le 30 novembre la valeur des 16 mesures et des abattements des salaires, le paiement des arriérés des frais de transport des enseignants omis, le paiement des arriérés des frais de déplacement des membres de la commission administrative paritaire (2016; 2017, 2019), etc.

Noël Adoum

Au cours d'une cérémonie, le Groupe de Concertation des Acteurs politiques (GCAP) et la plateforme républicaine (PR) ont annoncé les moyens et stratégies qu’ils prendront contre le référendum constitutionnel du 17 décembre.

Les organisateurs comptent mettre les moyens et stratégies pour empêcher ce référendum. Ces moyens et ces stratégies sont entre autres : les concerts de casseroles et des sifflets le 18 décembre. Ensuite les caravanes populaires et citoyennes d'information et de sensibilisation seront organisées le 20 novembre et le 10 décembre. Ils annoncent aussi 2 grandes manifestations politiques le 25 novembre et le 09 décembre dans la capitale, N'Djamena. Et aussi le sit-in les 1er et 11 décembre 2023 dans tous les chefs-lieux des 23 provinces.

Les membres du GCAP et de la PR soutiennent que la manifestation du 17 décembre prochain sera pacifique et dans toutes les provinces. Ils vont exiger un processus référendaire légitime, inclusif, égalitaire, transparent et sincère qui répond aux attentes des Tchadiens.

Ousmane Bello Daoudou

Le ministre de la Sécurité publique et l'Immigration Mahamat Charfadine Margui interdit la marche des enseignants prévue lundi 13 novembre.

Dans son communiqué, le ministre écrit « la marche pacifique des enseignants communautaires et contractuels du Tchad (SNECT) se disant affilié à l'Union des Syndicats du Tchad (UST) prévue pour le lundi 13 novembre 2023 est strictement interdite sur l'ensemble du territoire national ». Le ministre écrit qu'aucun document d'affiliation à UST n'a été versé à la demande, il affirme que la marche risque de provoquer des troubles à l'ordre public.

Le ministre soutient qu’en cas de non-respect des termes du présent arrêté, les organisateurs seront tenus responsables devant les juridictions de la République. Et d’éventuels cas d’infractions, autre infraction ou débordements.

Ousmane Bello Daoudou

L'Association pour la Justice sociale au Tchad (AJST) a lancé officiellement ses activités au cours d'une cérémonie organisée ce 10 novembre au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod)  dans le quartier Ardeb-Djoumal.

Ousmane Taha, le Secrétaire général (SG) dit, « c'est avec une profonde fierté que nous lançons officiellement notre existence l’association pour la justice sociale au Tchad ». Son association, dit-il, est pour la justice sociale et est née d'une conviction profonde que chaque être humain a le droit de vivre dignement sans discrimination, ni marginalisation. L’AJST croit en un Tchad où égalité des chances ne relève pas d'un simple idéal.

Le SG dit soutient qu’en ce moment crucial au pays, son association a pour objectif de lutter contre les inégalités, faire la promotion de la solidarité et œuvrer pour une société plus juste où les différences sont valorisées, où les voix des plus vulnérables sont entendues. « On s’est uni pour être la voix de ceux qui sont ignorés, opprimés et dépossédés de leurs droits fondamentaux ». L’AJST s'engage à défendre les droits des minorités, à lutter contre l'injustice systémique, et à promouvoir l'accès à l'éducation et à la santé.

Ousmane Bello Daoudou

Le Groupe de Concertation des Acteurs politiques(GCAP) a organisé une conférence de presse ce jeudi 9 novembre au quartier Klémat dans le 2e arrondissement de la ville de la capitale tchadienne, N’Djamena. Il rejette l'accord signé entre le gouvernement de transition et le président du parti Les Transformateurs de Succès Masra. Les membres du GCAP ne pas être d'accord sur l'amnistie à accorder aux acteurs civils et militaires impliqués dans les événements du 20 octobre 2022.

Pour le GCAP, il faut, d’abord, situer les responsabilités, évaluer les réparations aux victimes et ensuite demander aux victimes et à la population de s’prêter pour les futures actions afin d’empêcher le référendum constitutionnel de se tenir. « Le GCAP maintient son plan du 29 mars 2023 », disent les membres.

Le GCAP dénonce le cynisme des parties prenantes à cet accord et la tentative d’isolement de l'opposition. « Toute solution ayant pour objectif de se contenter de soi-même est une erreur, une faute. Il faut un véritable dialogue pour une solution globale et non une solution de fuite en avant et de compromission », dit le GCAP .

Ousmane Bello Daoudou

Le Programme National de Lutte contre le Cancer (PNLCC), en partenariat avec Sanofi Global Health Unit a lancé ce mardi 7 novembre, dans la grande salle du ministère des affaires étrangères et des tchadiens de l'étranger le forum national sur les maladies non transmissibles au Tchad. Le thème est, « Ensemble, bâtissons pour réduire la mortalité des Cancers et les maladies non transmissibles au Tchad ».

Des nombreux scientifiques, enseignants chercheurs, médecins et cadres administratifs étaient présents. Les objectifs principaux de ce forum sont de mobiliser et de sensibiliser les acteurs nationaux, partenaires techniques et financiers) sur les maladies non transmissibles, leur prise en charge, etc. Il s’agit aussi que ce forum facilite les échanges et le partage d’expériences entre les participants pour bâtir une stratégie nationale pour lutter contre le cancer.

Pour la coordinatrice du PNLCC Dr Fatimé Ahmat Abderamane Haggar, les principaux facteurs de risque sont la masse corporelle, la faible consommation de fruits et légumes, le manque d'exercice physique, le tabagisme et la consommation d'alcool. Les infections entraînant le cancer, comme l'hépatite et le papillomavirus humain (HPV) provoquent 25% des cancers.

Le ministre de la Santé publique et de la Prévention, Dr Abdelmadjid Abdelrahim, affirme « le cancer est un réel problème de santé publique dans notre pays. C’est une préoccupation du gouvernement de transition ». Selon les statistiques, d'ici à 2030, les maladies non transmissibles entraîneront 5 fois plus de décès que les maladies transmissibles. Selon nos informations, le registre opérationnel de N’Djamena, qui couvre le cancer avec une population d'environ 2 millions d'habitants a enregistré 1173 nouveaux cas en 2022. Les cancers les plus fréquemment rencontrés sont : le cancer de prostate (32,4%), suivi de cancer du foie (15,1%), le cancer de seins (12%), le cancer du col de l'utérus (10,3%), etc.

Noël Adoum

Le Conseiller national et président du mouvement de salut national (MSTN) M. Oumar Al Mahdi Bichara a organisé un café de presse cet après-midi 7 novembre pour exprimer sa gratitude à la presse nationale et annonce un prix dans les jours à venir.

Pour lui, la presse joue un rôle central dans la réussite de cette transition. « Les médias sont importants parce qu’ils sensibilisent, orientent et informent sur les enjeux des événements émergents », dit-il.

Selon lui les médias constituent les fondements pour le développement d'un pays. Ils sont le miroir qui reflète les valeurs et mettent la lumière sur ces caractères culturels économiques du pays.

Il affirme que la presse est un médium où la liberté d'expression s’exerce pour faire avancer le droit et faire connaître les devoirs du citoyen. « Elle est aussi la voix des sans voix, elle critique la gestion des affaires publiques dans une société démocratique. C'est un outil qui influence et façonne l'opinion publique ».

Enfin, il encourage les efforts de cette presse malgré les conditions de travail difficile. Et demande au gouvernement de transition de la soutenir.

Ousmane Bello Daoudou

Le président de la Commission Nationale chargé de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC) Limane Mahamat a rendu public le résultat de la révision du fichier électoral biométrique ce mardi 7 novembre 2023 dans la salle multimédia du ministère des Affaires étrangères et des Tchadiens de l'étranger.

Le président de la CONOREC Limane Mahamat dit que la première séquence de la révision des listes électorales a concerné les 7 Provinces de la zone méridionale du pays. Dans la deuxième séquence ce sont les listes de 16 autres provinces qui ont été révisées les. Et la troisième séquence concerne les Tchadiens de la Diaspora dans 14 pays.

Selon la CONOREC, à l'intérieur du pays, le nombre d'électeurs enrôlés au cours de cette opération de révision des listes électorales est de 1 440 457 citoyens tchadiens en âge de voter. Chez la diaspora tchadienne, ce sont 13 712 électeurs enrôlés dans 15 pays de résidence. «Globalement, le résultat brut au cours de la révision organisée en 2023 à l'intérieur et à l'extérieur du pays est de 1.454.169 électeurs enrôlés», a-t-il précisé M. Limane Mahamat.

La CONOREC affirme que campagne référendaire commence le 25 novembre prochain et prendra fin le 15 décembre. Le vote des nomades et des Tchadiens de la diaspora commence le samedi 16 décembre 2023, pour prendre fin le dimanche 17 décembre 2023 avec le reste des Électeurs de l'intérieur du pays. « Les forces de défense et de sécurité voteront uniquement le 16 décembre 2023. Les résultats provisoires et définitifs seront annoncés, respectivement les 24 et 28 décembre 2023».

Après la publication de ces résultats, la délégation de la CONOREC est partie à l'aéroport international Hassan Djamous réceptionner les kits, les documents remis en main propre par représentant résident du PNUD au Tchad, M. Félix Ahouanssou.

Noël Adoum

Dans la soirée du 5 novembre, la ville de N’Djamena a connu une pénurie de carburant, plusieurs motocyclistes et automobilistes ont envahi les stations de services pour s'approvisionner en carburant. Aujourd'hui, la rareté d'essence est constatée dans certains arrondissements de la capitale tchadienne. La rédaction s'est rendue dans quelques quartiers de N'Djamena.

L’essence est devenu un produit rare, presque introuvable dans les stations-service. Du quartier Ndjari, Amtoukoui, Habena, Chagoua, Dembé en passant par Sabangali et les autres quartiers de la capitale plusieurs stations-service sont fermées à l'exception des quelques-unes qui fonctionnent, mais la file est longue et le temps d’attente durent des heures.

Yacoub Aoudou Barka est un client. Il estime que la pénurie d’essence a des répercussions réelles sur la vie quotidienne des citoyens « nous n'arrivons pas au boulot à temps, faute du carburant. Et cela impacte tout. Les affaires (business) aujourd'hui dépendent de l'énergie électrique ». Il affirme que la situation nécessite une action des autorités et de la société nationale de raffinage (SRN) pour garantir un approvisionnement stable pour soulager la population.Abdoulaye Abicho est « moto taximen ou clandomen » sur l'axe qui va de Dembé au marché à mil. « Nous, les moto-taximen, nous ne pouvons pas vivre avec la pénurie d'essence. Ce matin je n'ai pas tenu à mon engagement de ramener les enfants de l'école faute de carburant».

Pendant que certains motocyclistes font la queue pour chercher de l’essence dans les stations-service, les vendeurs au bord de la route bitumée se frottent les mains en vendant à un prix élevé le litre. Il coûte entre 1000 à 1 250 FCFA dans certains quartiers.

Noël Adoum

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