Le coordonnateur de la cellule technique de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC), Issa Adjideï a animé un point de presse ce mardi 25 juillet relatif sur les mécontentements des agents de révision du fichier électoral.
Lundi 24 juillet, ces agents mécontents affirment avoir été écartés des équipes d'enrôlement malgré avoir réussi les tests. Ils réclament justice. La CONOREC, indique que sur 1700 agents. 1400 ont passé le deuxième, « nous avons recruté uniquement les meilleurs qui sont les 1400 agents », dit la commission. Certains agents qui n'avaient pas été retenus ont fait une déclaration et d'autres ont utilisé leur carte pour monter à bord des bus à destination des provinces. Une fois sur place, leurs noms n'apparaissaient pas sur la liste, provoquant ainsi leur mécontentement, a justifié le coordonnateur.
M. Issa Adjideï dit avoir lancé un processus de recrutement des agents pour l'opération d'enrôlement des électeurs dans la zone méridionale du pays. Cette opération s'est déroulée de 27 au 9 juillet 2023. « 5 postes sont créés. Il y a des administrateurs, des superviseurs, des maintenanciers, des opérateurs d'enrôlement et des agents de distribution des cartes ».
Selon la commission, les recrutements des superviseurs et des agents de distribution des cartes se feront par la commission locale dans chaque province. Au sujet de la statistique, M. Issa Adjideï affirme qu’un comité ad hoc a été mis en place et a donné les chiffres suivants : 1617 dossiers ont été réceptionnés dont 1323 dossiers présélectionnés, ensuite 6899 agents ont effectivement passés le texte de recrutement.
Selon lui, plusieurs ont déposé leurs dossiers sans passer le texte de recrutement. Il y a 23 administrateurs de concentration admissibles, 115 maintenanciers et 1700 agents d'enrôlement. Pour chaque poste, «il y a une liste d'attente qui est composée de 10 administrateurs, 50 pour les maintenanciers et 100 pour les agents d’enrôlement », a-t-il précisé.
M. Issa Adjideï a expliqué que présentement il y a 1 620 formés et évalués sur le terrain, parmi eux, il y a 7 administrateurs de concentration, 34 maintenanciers et 1 424 agents d'enrôlement officiellement déployés dans la zone méridionale du pays.
Noël Adoum
Le Collectif d’Action des Jeunes pour la Paix, le Développement et l'Émergence du Tchad (CAJPDET) dit se réjouir de la mission du facilitateur de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Le CAJPDET invite la jeunesse à faire bon usage des réseaux sociaux et félicite le processus d'organisation du référendum constitutionnel. Le Président du CAJPDET, Mahamat El-Mahdi Abdramane a parlé dans son point de presse de trois points essentiels.
Tout d'abord, a félicité le facilitateur pour sa visite de travail, la semaine dernière au pays. Pour lui, la deuxième phase de la transition sous le président de transition, Mahamat Idriss Deby est sur de bons rails, « cela sert même d'exemple unique dans la région. J’encourage les autorités de la Transition pour la conduite des affaires pour faire du Tchad un havre de paix », dit-il.
Ensuite, pour M. El Mahdi les réseaux sociaux sont mal utilisés. Il invite la jeunesse à en faire bon usage. « Les réseaux sociaux sont devenus un instrument de propagation de haine, de division, voire de calomnie », affirme-t-il. Il insiste pour dire que le bon usage consolide la paix, le vivre-ensemble et l'unité prônée par le Président de transition et le gouvernement.
Pour finir, le CAJPDET dit féliciter le processus démocratique du recensement électoral. « Nous exhortons tous les jeunes qui ont atteint l'âge de la majorité, s’ils ne sont pas encore inscrits sur la liste électorale de le faire rapidement », a-t-il indiqué. De même, il exhorte la Commission Nationale Chargée du Référendum constitutionnel (CONOREC) à travailler avec professionnalisme. « Le CAJPDET entreprendra une vaste campagne de sensibilisation dans les 10 arrondissements de la capitale ainsi que dans le Tchad profond pour inciter les jeunes à s’inscrire », conclut-il.
Abderamane Moussa Amadaye
Mariamou Boukar Adji a annoncé la parution de son livre, une pièce de théâtre intitulé « Le destin d'Amira », parue aux Éditions du printemps à Cotonou dans la capitale béninoise. Ce livre compte plus de 200 pages et subdivisé en 11 tableaux dont chaque tableau comporte plusieurs scènes.
Dans « Le destin d'Amira », Mariamou Boukar Adji dénonce une société où les filles sont chosifiées, maltraitées et aliénées. « L’histoire se concentre sur Amira, une jeune fille brillante et innocente qui subit les épreuves de la vie », dit l’auteure. Amira, mariée de force à un homme bien plus âgé doit supporter trois coépouses.
L’auteure dit explore, dans cet ouvrage, les maux socioculturels qui gangrènent la société tchadienne. C’est le destin tragique d’Amira, une adolescente privée de sa jeunesse et qui aspire à une vie normale qui est retracée de manière mélancolique. « Ses droits sont violés par des parents insouciants et cruels. Une victime d’un destin fatal », a-t-elle déclaré.
Mariamou Boukar Adji soutient que la raison qui l’a motivé à écrire ce livre est son amour pour la littérature. Elle ajoute, « quand je lisais des livres tout mon rêve était d'avoir un livre propre à moi, écrit par mes propres mains ». Elle déclare que le manque d'écrivains dans sa province le Mayo-Kebbi Est l'a poussé à écrire un livre pour dénoncer les phénomènes des mariages précoces et forcés, la polygamie, la non-scolarisation de la fille et son non-maintien dans le système éducatif, etc.
Selon elle, la couleur rouge de la couverture du livre accompagné de l’image d'une jeune fille voilée très triste adossée à un arbre exprime la mélancolie et l'anxiété des jeunes filles mariées de force. « Dans la pièce de théâtre, à chaque fois que le tableau se termine, on fait tomber le rideau qui symbolise la page de garde ». Les recherches et la rédaction du livre lui ont pris trois longues années.
Noël Adoum
L'association pour la sensibilisation et la scolarisation des jeunes tchadiens (ASJT) a lancé ce 22 juillet à la Maison de la Femme dans la commune municipale du 8e arrondissement de N'Djaména le projet d'appui à la scolarisation des enfants issus des couches vulnérables au Tchad (PASECOV).
Pour Halima Souleymane, coordonnatrice du projet, le PASECOV couvre 4 provinces au pays (le Ouaddaï, le Batha, le Chari-Baguirmi et le Moyen-Chari). « Le projet s'étend sur 3 ans et vise à prendre en charge 100 filles reparties en vague de 25 dans ces 4 provinces », a-t-elle expliqué. Elle soutient que le projet est un défi pour faire avancer la cause des femmes par l'éducation. Elle invite les personnes de bonnes volontés, les décideurs politiques, etc. à œuvrer dans ce sens pour que l'éducation de la jeune fille soit une priorité et l'égalité une réalité. Toujours selon elle, la femme est une actrice importante et clé du développement d'un pays et du progrès de l'humanité.
Pour Ahmat Tanguir, les 4 provinces ciblées par le projet ne sont pas fortuites. « Nous les avons choisis parce que nous sommes présents dans ces provinces. On ne peut essayer que là où on est depuis 2019 avant d'étendre à d'autres provinces d'ici 2030 », a-t-il dit. Il a également affirmé qu'à travers ce projet, les filles et les parents seront formés en entrepreneuriat. Ils seront soutenus financièrement pour être autonomes.
Abderamane Moussa Amadaye
La plateforme Nouveau citoyen a organisé un point de presse ce samedi 22 juillet 2023 relatif à l'évolution des travaux de la CONOREC sur sa publication du chronogramme officiel du processus électoral référendaire à la maison de Médias du Tchad au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la ville de N’Djamena.
M. Adoum Inoua dit qu’au-delà des aspects procéduraux et techniques soulevés lors de la mise en œuvre de la CONOREC, l 'adoption du projet de constitution et du processus référendaire envisagé, la plateforme « Nouveau citoyen » prend acte du chronogramme officiel relatif au processus électoral référendaire adopté en date de 14 juillet ».
La plateforme « Nouveau citoyen » s'engage à mener des activités de sensibilisation, de formation et d'observation pour une participation active des citoyens afin qu'ils puissent exercer leur droit civique, disent ses dirigeants. Ils ajoutent que ces actions contribueront à un vote utile en toute conscience et toute indépendance pour un retour à l'ordre constitutionnel.
Enfin, la plateforme appelle à la transparence et à la crédibilité des urnes, « c’est un principe de base de la démocratie que le choix de la majorité soit respecté et accepté de tous ».
Ousmane Bello Daoudou
Une partie de l’opposition politique et la société civile ont animé une conférence de presse hier vendredi 21 juillet au centre culturel Almouna. Objectif : commenter le séjour du facilitateur de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) Félix Tshisekedi à N'Djamena.
La Fédération de l’Opposition Crédible (FOC), le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP), le Bloc Fédéraliste, et de Wakit Tamma ont exprimé leur insatisfaction au sujet de la mission du facilitateur de CEEAC.
Le coordonnateur de FOC Yaya Dillo Djérou Betchi affirme que le facilitateur de la CEEAC est partial. « L’espoir est tué dans l’œuf, tout espoir pour la promotion des valeurs démocratiques au Tchad est enterré ».
Le représentant de GCAP Gilbert Morba souligne que M. Tshisekedi n'a pas été clair dans ses propos tout en ignorant la répression des manifestants de 20 octobre, en disant que cette question ne concerne que les Tchadiens eux-mêmes. M. Morba exige une enquête internationale sur l'assassinat du président Idriss Deby et la répression des manifestants de 20 octobre.
Le porte-parole de Wakit Tamma M. Soumaïne Adoum souligne qu'un facilitateur doit être neutre et à équidistance des acteurs Il ajoute que le groupe a fait face à un mur qui a refusé de les écouter en quittant la table sans aucune perspective. M. Soumaïne demande la démission de Tshisekedi de son poste de facilitateur.
Pour le porte-parole du Bloc Fédéral M. Banyara Yoyana, M. Tshisekedi est venu pour autre chose. Pas pour écouter les Tchadiens afin de les sortir de la crise. « C'est un héritier qui est venu apporter son soutien à un autre héritier ».
Selon les acteurs politiques et de la société civile, ils ont fait une proposition en 12 points au facilitateur Félix Tshisekedi, mais ce dernier n'a pas pris en compte ces propositions.
Noël Adoum
La plateforme le « Tchad d'abord » a organisé un point de presse ce samedi 22 juillet relatif au processus de l'organisation du référendum constitutionnel à son siège national au quartier Mardjandaffack dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena.
Djadodde Békoutou Isidore se réjouit de la déclaration du ministre de l'Administration et de la Bonne Gouvernance pour l'organisation du référendum constitutionnel. Selon cette plateforme, « c'est une étape franchie qui prend en compte toutes les sensibilités. Et qui a la volonté de respecter le cahier de charges de la transition, adopté au Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ».
Toutefois, la coordination de la plateforme appelle la CONOREC au respect des libertés citoyennes en favorisant l'inclusion de toutes les parties dans ce processus pour que chacune joue son rôle.
Elle invite les citoyens qui ne se sont pas inscrits sur les listes à le faire afin de faire valoir leur droit de vote prévu pour le 17 décembre 2023. Compte tenu de la fragilité de l'état sociopolitique du pays, la plateforme invite la CONOREC à la transparence dans la publication des résultats.
Ousmane Bello Daoudou
Après la rencontre avec le facilitateur de la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi en visite au Tchad, des acteurs politiques et de la société civile réagissent ce vendredi 21 juillet. Vox pop.
Gilbert Morba, représentant de Groupe de Concertation des Acteurs Politique (GCAP). « Le facilitateur a fait semblant de nous écouter. En l’entendant, on croirait être en face du porte-parole du gouvernement de transition. Une confusion lourde planait sur la qualité du débat. Il a rencontré différemment les acteurs. D'abord les partis politiques, ensuite la société civile et les religieux. Nous avons souligné les évènements de 20 octobre, mais M. Tshisekedi n'a pas été clair sur ce sujet. Il a affirmé que cette question ne regarde pas le facilitateur, mais ça relève des Tchadiens entre eux-mêmes. Il a esquivé les problèmes liés à la réconciliation nationale. Quel est le rôle et l'utilité d’un facilitateur qui ne se prononce pas sur les morts du 20 octobre ? Pire, il était incapable de réaffirmer ce que l'Union Africaine (UA) a exprimé dans sa décision de non-éligibilité de ceux qui gèrent la transition. Nous exigeons une enquête internationale sur l'assassinat du président Idriss Deby Itno pour que les Tchadiens soient tous éclairés. Pareil sur les évènements de 20 octobre ».
Gam Robert, secrétaire général du PSF. « Nous avons tous été surpris par le virage que cette visite a pris. Le facilitateur dit simplement venez accompagner la transition. Toutes les propositions qui ont été faites ont été balayés. Nous avons compris qu’il ne faut rien attendre de facilitateur. Il a commencé à faire l'éloge du président de transition. Ensuite, il a dit que si les partis d'opposition rentrent dans la CONOREC, le processus sera bloqué. C'est pourquoi il faut que ça soit le gouvernement qui gère. Et devienne juge et partie. Nous n'allons pas accompagner ces gens-là tant que les conditions d'une élection transparente ne soient pas réunies. Le PSF ne prendra pas part à cette mascarade ».
Soumaïne Adoum, porte-parole de Wakit Tamma. « Premièrement, un facilitateur doit être neutre et à équidistance par de tous les acteurs. Deuxièmement, il lui faut du recul pour ne pas donner une opinion sur le sujet auquel il est facilitateur. Nous les membres de Wakit Tamma ont protesté dans la salle parce qu'on n’a pas eu droit à la parole. Sur la forme de l'État, le facilitateur prodigue des conseils pour attirer notre attention en soulignant les risques de l'État fédéral. Il est venu pour trouver aux Tchadiens la forme de l'État qui les arrange, mais pas pour choisir. Il fait un choix pour les déguiser en conseils. La seule enquête de la CEEAC acceptée par le président de transition n'a toujours pas été rendue publique. Nous avons fait face à un mur. Il nous a quittés sans aucune perspective. Ce n'est pas responsable. Il doit démissionner ».
Banyara Yoyana porte-parole du Bloc fédéral. « Le Bloc fédéral dérange le système, c’est pourquoi il a été écarté. Nous avons essayé de lui poser des questions, mais il les a étouffés. Tshisekedi est venu pour autre chose. Pas pour écouter les Tchadiens et les sortir de la crise. C'est un héritier qui est venu apporter son soutien à un autre héritier ».
Propos recueillis par Noël Adoum
Les examens de la 2e session du baccalauréat de l'Enseignement du Second degré 2023 commencent jeudi à 8h sur l’ensemble du pays. Les candidats se sont réunis en masse pour les préparatifs de plusieurs matières.
Ils sont au moins 23 975 candidats de différentes séries à composer la 2e série des épreuves. Au lycée Félix Éboué, les candidats sont venus de différents quartiers de la capitale, N'Djamena, pour préparer les épreuves. Certains sont encadrés par les enseignants, d'autres ont occupé la cour pour réviser leurs leçons.
M. Adoum Attom Djibrine, candidat de la série en D, explique, « les préparatifs évoluent bien. Je demande à Dieu de m'aider pour demain. Il n’y a plus du temps. Le jour J reste toujours crucial, Dieu agira inchallah ».
Mahdi Ali Mbodou Langa est enseignant de terminale D. Il est venu aider les candidats, « comme d'habitude, j'organise des cours de soutien pour aider les candidats. J'ai déjà aidé une dizaine d'élèves, candidats au baccalauréat série D. Ils vont réussir ».
Zeïnab Hangata est candidate en série A4, « les préparatifs avancent bien. Je me suis mis au travail aussitôt après la proclamation des résultats du premier tour. Une semaine, c’est suffisant pour me préparer. Je donnerai le meilleur de moi-même demain et Dieu agira par sa grâce ».
Noël Adoum
Le coordonnateur national de la Coordination des Associations de la Société Civile et de Défense des Droits de l'Homme (CASCIDHO) a fait un point de presse ce mercredi 19 juillet pour dire qu’elle va organiser des campagnes de sensibilisation pour le futur référendum constitutionnel.
Son coordonnateur Mahamat Dingadimbaye affirme que le référendum constitutionnel se pointe à l'horizon avec la communication du président de la Commission Nationale Chargée du Référendum constitutionnel (CONOREC). « La CASCIDHO prend acte et s'engage à suivre et observer tout le déroulement du processus pour veiller à la transparence et à la crédibilité du scrutin référendaire à venir ».
Pour la CASCIDHO, le référendum est un acte fondamental et déterminant pour le retour à l'ordre constitutionnel. Cette phase est importante, il y a nécessité d'une véritable sensibilisation. Déjà, la CASCIDHO appelle à une véritable participation des électeurs à l’âge de voter de s’enrôler. « Nous serons sur le terrain pour sensibiliser, suivre et observer le déroulement de l'enrôlement des électeurs. Et produire à la fin de cette phase, un rapport sur la révision du fichier électoral ».
Le coordonnateur de CASCIDHO estime que cette mission de suivi et d'observation de l'enrôlement des électeurs apportera un plus à la CONOREC et de garantie de transparence à la révision du fichier électoral. Il souligne que «la réussite du référendum constitutionnel est un devoir citoyen et une exigence cependant son échec sera un faux départ vers la refondation d'un Tchad démocratique et du vivre ensemble que nous rêvons tous ». La CASCIDHO appelle les citoyens à œuvrer dès maintenant, pour un scrutin référendaire le 17 décembre.
Enfin, la CASCIDHO salue la mission de paix du facilitateur de la CEEAC le président de la République Démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi.
Noël Adoum