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La plateforme le Tchad d'abord a présenté son rapport d'observation sur les constats sur le terrain et fait des recommandations. C’était cet après-midi au musée national dans le 5ème arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Le porte-parole de cette plateforme M. Djadode Bekoutou Isidore affirme que son organisation s’est déployée durant ce scrutin du 16 au 17 décembre dans 7 provinces du pays avec 420 agents. « La campagne s'est déroulée dans un climat calme, mais un incident fâcheux s’est produit, c’est, par exemple, l'interception des véhicules portant inscription « Halte au référendum » par les forces de l'ordre ».

M. Bekoutou soutient que les manquements s'articulent autour de non-respect de l'article 34, 35 du code électoral, le manque de sensibilisation des militaires sur les procédures du vote et la proximité des bureaux de vote et leur ouverture n'a pas toujours été respectée dans certains bureaux conformément à la loi électorale. Aussi, il n’y a pas eu assez d’endroits pour les isoloirs ou pas d’isoloir du Tout.

Le « Tchad d’abord » recommande au gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires bien avant le jour du scrutin, de recadrer les partis politiques pour permettre aux acteurs politiques de jouer leur rôle, bien aménager les espaces destinés aux bureaux de vote.

Ensuite, la plateforme recommande à la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) à renforcer les capacités des agents électoraux, de mener les actions d'éducation civique et électorale, de rendre disponible la liste électorale pour éviter les retards d'ouverture et de clôture des bureaux de vote.

Enfin, à la communauté internationale, le « Tchad d’abord » recommande de collaborer en mettant une cellule de veille électorale regroupant les observateurs nationaux et internationaux.

Pour finir, la plateforme dit être satisfaite par le déroulement de l'élection et la maturité des Tchadiens.

Ousmane Bello Daoudou

Le Haut Conseil des Experts Électoraux Africains (CEEAH) a fait une déclaration devant la presse nationale relative au cadre de l'élection référendaire du 17 décembre 2023 dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères.

Le Haut Conseil des Experts Électoraux Africains, Composé de 10 ONG de la société civile disséminées dans 8 pays en Afrique et de la diaspora, a décidé de déployer une Mission d'Observation Électorale, (MOCEEAH) conduite par Monsieur l'Ambassadeur Richard Kenmogne, le Principal du CEEAH, a déclaré son porte-parole Djossa Luc Florentin. Selon M. Djossa, la mission comprend 15 experts électoraux provenant de 8 pays d'Afrique et constituée d'anciens Ambassadeurs accrédités auprès de l'Union Africaine, d'anciens Parlementaires Panafricains, de Membres des Organisations de la Société Civile, de Groupes de Réflexion, de Médias et d'Institutions académiques.

La MOCEEAH a pour principal objectif l'évaluation de l'indépendance, impartialité et objectivité du scrutin. La campagne menée par tous les partisans s'est déroulée dans une ambiance conviviale, tous les bureaux de vote visités ont ouvert dans leur grande majorité à l'heure prévue par le code électoral, le matériel électoral était disponible dans tous les bureaux visités.

Dans un plaidoyer, la MOCEEAH recommande le renforcement des capacités de la nouvelle structure en charge de l'organisation des élections et de ses démembrements; au conseil National de Transition de réviser les textes juridiques pertinents afin de reconnaitre à la société civile le droit de participer au processus électoral à travers l'observation citoyenne ; et à la CONOREC de poursuivre la promotion de l'éducation civique et électorale dans les établissements scolaires, secondaires et universitaires en vue d'une large mobilisation des jeunes sur le principe de leur participation au vote.

Elle appelle les médias à s'organiser afin de soumettre au gouvernement des doléances allant dans le sens de la prise en compte du travail qu'ils effectuent dans les processus électoraux pour la promotion de la démocratie. Ceci devra permettre à ceux-ci une certaine impartialité et une équité dans la couverture médiatique en période électorale. Formuler des plaidoyers pour la subvention équitable des médias à capitaux publics et privés et l'implication des médias à capitaux publics et privés dans l'éducation, la sensibilisation et l'information électorale non partisane.

Noël Adoum

Deux jours après l'élection référendaire, le parti Union pour la Refondation du Tchad(URT) dénonce des irrégularités au scrutin du 17 décembre.

Le président du parti M. Siddikh Abdelkerim Haggar a rappelé que le 24 novembre 2023 par un communiqué, il avait demandé le rejet de ce référendum constitutionnel en raison de son caractère non inclusif et non transparent, « nous avons demandé aux électeurs de ne pas aller voter. Le boycott a été respecté. Le résultat est là : un taux de participation  inférieure à 5% ».

De plus, M. Haggar affirme qu’il y a eu des irrégularités graves susceptibles de constituer des éléments de preuve pour un éventuel recours  en annulation. « Ces preuves sont l'absence des bulletins du « Non » dans certains bureaux de vote, le bourrage des urnes, en témoigne les multiples vidéos qui circulent sur la toile ».

M. Haggar finit son intervention en remerciant le peuple tchadien pour sa maturité politique. Il affirme, « le peuple tchadien a exprimé son ras-le-bol total d’un système injuste, inégalitaire et corrompu qui a asservi les Tchadiens depuis des décennies ».

Le président de l’URT en appelle au sens de responsabilité des autorités de la transition de tirer les conséquences politiques et initier urgemment un dialogue politique qui permettra de dégager un nouveau consensus sur les questions importantes comme l'élaboration d'un nouveau code électoral, la mise en place d'une CENI véritablement indépendante, un audit du fichier électoral, un recensement biométrique intégral. « Sinon aux prochaines échéances électorales, le peuple tchadien ne se contentera pas  d'un simple boycott, mais exigera par tous les moyens démocratiques , un processus inclusif, transparent et crédible ».

Enfin, pour l’URT la lutte politique pour les droits, la liberté, la démocratie, la justice et l'égalité au Tchad ne fait que commencer bien que le chemin sera long, dur et demande des sacrifices.

Ousmane Bello Daoudou

La coalition pour le « Oui » au référendum constitutionnel a animé un point de presse pour s’exprimer sur le scrutin du 17 décembre dernier dans un grand hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Pour Mahamat Zène Bada vice-président de la coalition du « Oui » affirme que, le non et le boycott n’a eu aucun incident sur le vote. « Ce référendum qui s’est tenu dans la tranquillité explique la grandeur et la maturité du peuple tchadien », a-t-il dit.

M. Zene Bada rajoute que cette grandeur d'esprit de suivre la démocratie et d'avoir voté pour la forme de leur État est la preuve que les Tchadiens sont attachés à l’unité de leur pays.

Il reconnaît qu’il y a eu des manquements dans l'organisation, mais l'engouement des Tchadiens ne s’est pas manifesté très tôt le matin, « les électeurs se sont déplacés pour voter plutôt dans l'après-midi. La  régularité du scrutin ne fait aucun doute. Nous ne chantons pas victoire parce nous sommes des légalistes, nous sommes sûr de notre victoire ».

M. Zène Bada affirme que la coalition a découvert des malfaisances sur les réseaux sociaux, « on a vu des vidéos dans lesquelles certains membres des bureaux de vote entrain de bourrer les urnes. Je demande à la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) de faire des investigations. Si cela se révèle être vrai, il faut que le résultat de ces bureaux soit annulé ».

Enfin, il demande à tous les partis politiques qui forment la coalition de rester  calme jusqu'à l'annonce du résultat provisoire et final par la CONOREC. « Si le « Oui » gagne, nous allons faire la fête, si le « Non » l’emporte nous allons nous incliner ».

Ousmane Bello Daoudou

Le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a fait point de presse relatif au  scrutin référendaire du 17 décembre. Il dit se réjouir que son appel de boycott du référendum a été entendu. Et appelle au dialogue politique pour une sortie politique honorable en enclenchant un nouveau processus.

Le membre de GCAP Avoksouma Djona Atchénemou affirme ceux qui gouvernent ont toujours pris les citoyens tchadiens comme des inconscients qu'on peut instrumentaliser à souhait, les berner, les tromper, mais ils les suivront. « Ce 17 décembre est une date historique qui restera gravée dans les annales de l'histoire politique du Tchad. Les Tchadiens ont fait preuve d'un patriotisme exemplaire en boycottant massivement ce référendum sur toute l'étendue du territoire», a dit M. Avoksouma. Il poursuit, « le boycott est tel qu'on ne peut pas tricher ni maquiller de quelque manière que ce soit ».

Pour le GCAP sa lutte est fondée sur des principes républicains en défendant des valeurs. Cette décision de suivre le mot d'ordre de boycott témoigne de leurs engagements à défendre la patrie et à résister aux tentatives de manipulation des opinions par certains opportunistes qui utilisent la masse qu'ils représentent comme, « un bétail politique qu'on peut sacrifier et utiliser pour faire avancer leur cause politique », a-t-il renchéri.

Selon le GCAP, en refusant d'approuver ce référendum trompeur et dangereux, les citoyens tchadiens ont défendu les principes de transparence, d'équité et la volonté du peuple. Le groupe affirme que « cette constitution ne peut pas être appelée Constitution de la République du Tchad pour être promulguée comme loi fondamentale de la république, car, moins de 1% des Tchadiens l'ont voté». « Et parmi ce 1%, nous comptons quelques compatriotes égarés et nos frères des forces de défense et de sécurité menacés et contraints de voter ».

Le GCAP estime que cette communauté internationale, ONU, PNUD, Union européenne, France, États-Unis d'Amérique et autres, a foncé tête baissée en appuyant un processus électoral totalement exclusif qui est aujourd'hui rejeté par les Tchadiens. « Mahamat Idriss Deby Itno, son Premier ministre, son gouvernement, son CNT et sa CONOREC, ses anciens et nouveaux alliés qui ont bataillé fort avec des gros moyens de l'État et l'argent public pour que les Tchadiens sortent voter OUI ont échoué ».

Selon le GCAP, le président de transition, premier responsable de cet échec doit convoquer en urgence un nouveau dialogue politique, « le contraire engagera le Tchad dans une grande instabilité politique », disent les membres.

Noël Adoum

Lors d’une déclaration officielle, le président du parti socialiste sans frontières, Yaya Dillo Djerou Betchi et Coordonnateur de la fédération de l'opposition crédible (FOC) a fait le point sur le scrutin référendaire d’hier. Selon le président, le taux de participation est de moins de 7%. De plus, il est entaché d'irrégularité.

« Les Tchadiens ont réagi fort à notre message de boycott. Ils ont décidé de ne plus cautionner cette mascarade électorale de la junte militaire », dit-il. M. Dillo a déclaré que la participation au vote dans les 23 provinces du pays est inférieure à 7%. Selon lui, les chiffres proviennent des données collectées par les délégués du PSF présents sur tout le territoire national. « Malgré ce bas chiffre de participation, 95% ont voté pour le non. Dans tous les cas de figure, le oui ne passera pas. C'est la réalité », dit-il.

M. Dillo invite les autorités de la transition à prendre acte de la volonté du peuple qui leur a envoyé un message fort afin de reprendre le processus dans des conditions démocratiques. « Faire la tête dure et se  baisser la tête est périlleux », dit-il.

Pour lui, les autorités doivent tirer leçon de leur échec et redresser très rapidement la barre. «On ne peut pas gouverner sans le peuple. Nous les invitons à prendre conscience et faire valoir leur patriotisme en  prenant acte de cette sanction populaire et revenir sur la table des pourparlers pour une nouvelle constitution », précise-t-il. M. Dillo, rajoute qu'il n'est jamais et suggère au président de transition de suivre la voix du peuple qui est celle de Dieu, « tous les leaders qui ont choisi une autre voie que celle du peuple ont péri en cours de chemin et de manière très tragique et je ne souhaite pas cela à mon frère Mahamat Idriss Deby », a-t-il affirmé. Le président du PSF a aussi souligné quelques irrégularités lors de ce vote notamment, l'ouverture de bureaux de vote à des heures tardives, l'arrestation de certains Tchadiens dans la commune du 7e arrondissement qui manifestaient pour le boycott, etc.

Abderamane Moussa Amadaye

Au lendemain de scrutin référendaire, le Bloc Fédéral (BF) à travers un point de presse dénonce l'arrestation de son superviseur de Guidari dans la province du Tabdjilé Ouest Toglengar Dodji qui a été condamné à 6 mois d'emprisonnement avec sursis pour trouble à l'ordre public.

Le porte-parole de Bloc fédéral Banyara Yoyana explique que les membres du Bloc fédéral ont décidé d'aller au référendum pour défendre leur projet de société en dépit des manœuvres tendant à fausser les résultats du scrutin. Il dénonce l'arrestation du  superviseur de bloc fédéral de Guidari dans la province de Tandjilé Ouest Toglengar Dodji.  « Il a été condamné ce matin à 6 mois d'emprisonnement avec sursis pour trouble à l'ordre public alors qu'il n'a jamais été entendu ni sur procès-verbal ni sur la plainte d'une autorité quelconque», a déclaré M. Yoyana

Le Bloc fédéral relève que les pressions sont exercées sur les chefs de cantons et chefs de villages pour obliger la population à voter «Oui». A cela s'ajoute le manque et l'absence de bulletin de vote pour le «Non» participe de cette volonté de fraude massive. «Face à cette situation, la population de localité concernée est obligée de rentrer sans voter», dit-il. Il poursuit, le scrutin pour la plupart des bureaux de vote s'est déroulé en plein air sans isoloir c'est qui est une entorse au profit de ce que de vote par ailleurs violé par des instructions écrites de la hiérarchie qui obligerait les militaires de la DGSSIE à voter Oui ainsi que les membres de leur famille. « si cela s'avère exact, le Bloc Fédéral se réserve le droit de poursuivre le Directeur Général de DGSSIE présumé auteur de cette destruction et de demander l'annulation pure et simple de vote des militaires sur l'ensemble du territoire national», a déclaré le porte-parole de Bloc Fédéral.

Selon le bloc fédéral, certaines fiches des résultats sont préétablies, car on voit par ailleurs les membres du bureau de vote mettre dans les enveloppes les bulletins nus. Dans certains bureaux de vote, les généraux ont personnellement supervisé le vote de leurs agents. Quant aux certaines représentations diplomatiques à l'extérieur, «le dépouillement n'a pas été fait au même jour du vote. Car on a assisté à des votes multiples des gens qu'on voyait par le système, l'utilisation des moyens de l'État avant et pendant le déroulement de scrutin fait partie des entorses relevées», ont déploré les fédéralistes.

En dépit de ses diverses irrégularités constatées, «la population est sortie voter massivement le Non comme en attestent les différentes fiches des résultats en notre possession», dit-il. Au regard des informations qui leur parviennent tendant à falsifier les résultats, les membres du Bloc fédéral mettent en garde le pouvoir contre tout détournement du vote du peuple d'ores et déjà, «le bloc fédéral va constituer ses avocats en vue de porter plainte contre tous les responsables identifier tels que certains gouverneurs, préfets et sous-préfets», a-t-il laissé entendre.

Enfin, le bloc fédéral lance un appel à toutes les forces vives de la nation notamment les partisans du boycott et les démocrates de tous les horizons de se joindre à lui pour préserver la vérité des urnes et engager les actions de grande envergure pour la préservation de la démocratie dans notre pays.

Noël Adoum

Ce 17 décembre 2023 les Tchadiens ont voté sans grand engouement. Certains membres des  bureaux de vote de certains arrondissements dénoncent la logistique de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum Constitutionnel (CONOREC).

Certains membres des bureaux de vote disent être oubliés par la CONOREC. Ils dénoncent plusieurs manquements comme les fiches de procuration, l'alimentation, les banderoles du bureau de vote, etc.

Pour Yacoub membre de bureau de vote dans le 2e arrondissement de N’Djamena, le vote a débuté depuis le matin, mais ils nous ont abandonné à notre sort, « pas de  nourriture ni de l'eau à boire alors que nous sommes les gardiens des urnes. La Conorec n’a pas pensé à nous. Elle nous a abandonnés dans la faim et la soif ».

Totobé Idriss Emmanuel, président du carré 5 de 3e arrondissement affirme qu'il y a pas de logistique, « manque des fiches de procuration, cela a compliqué le vote des nomades. Depuis le matin nous n'avons pas mangé ni bu de l’eau ».

D'autres membres de bureau de vote ont témoigné sous anonymat, ils dénoncent une mauvaise organisation de la Conorec. «  On ne peut pas organiser un référendum de cette importance sans inclure le budget de la ration alimentaire », se lamente un membre. Un autre estime que « des choses simples comme l'alimentation ne doivent pas manquer aux membres des bureaux de vote. On ne peut pas embaucher quelqu'un sans prendre soin de lui ».

Toutefois, dans certains bureaux des arrondissements de la capitale tchadienne, les scrutateurs ont bien reçu leurs rations alimentaires, mais avec un grand retard.

Noël Adoum

Dans un point de presse animé ce vendredi 15 décembre, le porte-parole du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) Max Kemkoye a appelé à une manifestation pacifique sur l'étendue du territoire national pour le boycott du scrutin du 17 décembre. Il a accusé la France et d'autres puissances étrangères de manigancer pour valider le processus référendaire et maintenir Mahamat Idriss Deby au pouvoir. Il annonce la création d'une vaste coalition contre l'impérialisme et les puissances étrangères dès la semaine prochaine.

«Hier en 1996 au nom de supposée unité nationale, certains chefs de partis politiques ont choisi, en contrepartie de quelques postes ministériels, de soutenir Idriss Deby qui était loin de remporter les élections  au second tour. Puis en 2001, ils en ont fait pareil. Et c’est ce qui a permis à feu Idriss Deby ITNO de rester au pouvoir durant 30 ans. Aujourd’hui, les mêmes acteurs avec les mêmes arguments classiques, mais cette fois-ci, appuyés d’autres nouveaux acteurs brandissent l’unité nationale, la réconciliation nationale, la justice et l’égalité pour sacrer une Constitution qui mettra cette fois-ci, le fils Mahamat Idriss Deby  au pouvoir aussi longtemps que possible », dénonce M. Kemkoye.

Selon le GCAP, ceux qui appellent à aller voter pour le NON ne contribuent-ils pas sans le savoir à valider ce référendum? Et à valider la prochaine élection pour que Mahamat Idriss Deby ITNO reste au pouvoir?. M. Kemkoye estime que tout le processus est biaisé y compris la Constitution pour légitimer la dynastie au Tchad. Il a appuyé ses propos avec quelques articles de la nouvelle constitution comme l l'article 67 qui dit, « le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans. Il est rééligible une fois pour un mandat consécutif ». M. Kemkoye explique, « dès que le président de la République est réélu une fois, pour le reste, il est automatiquement éligible pour autant de fois », dit-il.

Le porte-parole du GCAP a aussi insisté sur l'article 285 qui dit que « le Président de la République en fonction continue d’assumer sa charge jusqu’à l’investiture du Président de la République élu ». «Qui est ce Président de la République en fonction ?», s'interroge-t-il. Il poursuit, « c’est lui, Mahamat Idriss Deby Itno. Pourtant, dans une constitution, on ne personnifie pas à travers l’adjectif possessif. L’utilisation de cet adjectif spécifie que Mahamat Idriss Deby Itno, une fois que l’ordre  constitutionnel est rétabli, il cesse d’être Président de Transition et devient automatiquement Président de la République de par cette Constitution. Et il pourra rester au pouvoir autant que faire se peut dans la mesure où il demeure jusqu’à l’organisation des prochaines élections ».

De plus, selon M. Kemkoye, l’ordre constitutionnel pour lequel tout le monde réclame est déjà rétabli, l’élection peut attendre jusqu’à ce qu’ils soient sûrs de gagner pour les organiser. Ainsi, il garantira les intérêts des puissances étrangères qui l’ont mis et imposé aux Tchadiens ainsi que l’intérêt de ceux qui se tuent à la tâche pour lui et ceux avec qui son gouvernement a conclu un accord.

Pour M. Kemkoye le scrutin référendaire ne doit pas servir à maintenir un président à la solde de l'étranger en indexant la France. « Votre vote ne doit pas servir à maintenir quelqu’un que les puissances étrangères nous imposent en l’occurrence la France », dit-il. Face à ce qu’il appelle ingérence extérieure, M. Kemkoye annonce la création d'une coalition dans les prochains jours pour y faire face. «En protégeant leurs intérêts sur notre territoire, au lieu d’être à équidistance des acteurs politiques, ils ont choisi leur camp et leur homme. En réponse, une vaste coalition des patriotes contre l’impérialisme et les puissances étrangères sera lancée la semaine prochaine et s’en suivra une offensive populaire de grande envergure, dit-il « Et quand cela va arriver, il n’y aura dans notre pays, ni ONU, PNUD, Union européenne, ni l’Ambassade de France, l’Ambassade des États-Unis, et que sais-je encore. Et tel qu’ils sont partis du Niger, du Mali, de l’Afghanistan, ils partiront d’ici précipitamment », dit M. Max.

Pour finir, le GCPA appelle les Tchadiens à se joindre à eux le jour du vote pour marcher pacifiquement et empêcher la tenue de ce référendum.

Abderamane Moussa Amadaye

Le président de la coalition des partis politiques pour le « Oui », le Premier ministre Saleh Kebzabo  a clôturée les 21 jours de campagne référendaire au stade de Paris Congo cet après-midi en présence plusieurs personnalités publiques.

Dès 14h, les militants de différents partis ont pris d'assaut les lieux, habillé en tee-shirts, tenant des banderoles de différentes couleurs ils se sont rassemblés sous la protection des forces de défense et de sécurité. Les officiels venaient  chacun à son tour s’asseoir à sa place . Il était 16h lorsque M. Kebzabo a fait son entrée en faisant le tour de stade pour saluer la foule.

Tout d'abord, c’est le président du comité d'organisation Abakar Rozi Téguil qui a exprimé sa reconnaissance pour l'effort des uns et des autres durant les 21 jours de campagne sur toute l'étendue du territoire. « La forme cosmopolite de la coalition est un message d’unité. Les Tchadiens dans leur majorité veulent vivre dans l'unité et dans la paix », dit-il. Il a affirmé que l'espoir ne se rêve pas, il se crée, « partout le peuple réclame le Oui. Oui pour l'unité, Oui pour le Tchad nouveau ».

Ensuite, c’est le président de la coalition du Oui de la ville de N’Djamena Abba Djidda Marmar qui a affirmé que « grâce au travail et au dévoiement, nous avons pu toucher la ville de N’Djamena. On a mis les petits plats dans les grands pour atteindre notre objectif. La refondation de ce beau pays est prévue dans cette nouvelle constitution avec un réel partage de pouvoirs ».

Enfin, M. Saleh Kebzabo a affirmé que l'essentiel de cette Constitution est le transfert du pouvoir de la capitale vers les régions. C'est le retour à la base. C'est la base qui décide de son propre destin pour le progrès vers le chemin de l'unité et de changement.

Ousmane Bello Daoudou

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