samedi 21 décembre 2024

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Journal (1038)

Le 11e congrès extraordinaire de l'ancien parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du Salut (MPS), s’est tenu ce 13 janvier. Un nouveau Secrétaire général (SG) est désigné. Il s’agit de Mahamat Zene Bada ex-SG. Et le président de transition Mahamat Idriss Deby est choisi comme président d’honneur ce qui fait de lui automatiquement candidat aux prochaines présidentielles. Va-t-il accepter? Ou décliner la proposition. Le concerné n’a pas encore réagit.

Au lendemain du référendum constitutionnel et à l'occasion de la promulgation de la 5e république, l'ancien parti au pouvoir qui a dirigé le Tchad pendant trois décennies veut s'arrimer à l'environnement politique disent les organisateurs du congrès. En difficulté depuis le décès de son président fondateur, Idriss Deby Itno, le MPS a de la peine à s’organiser. Des querelles intestines ont été soulignées et reconnues par le secrétaire général sortant, Dr Haroun Kabadi qui a décidé de se retirer, dit-il, au profit d'une nouvelle génération. Il a été aussitôt remplacé l'ancien SG Mahamat Zen Bada qu’il avait en sous-main éjecté. Les congressistes ont décidé d'investir le président de transition, candidat de leur parti aux prochaines élections présidentielles.

Au-delà de la chaise musicale entre M. Kabadi et M. Zene Bada à la tête du parti, les congressistes ont effectué quelques réformes. Contrairement aux années précédentes, le secrétaire général du parti ne sera secondé que de 2 adjoints, dont une femme contre 4 dans le passé. Aussi, désormais le  Bureau politique national (BPN) du MPS n'aura que 23 membres soit 1 par province. Idem pour le Conseil national du salut (CNS) qui n'aura désormais que 15 membres par provinces au lieu de plus de 1000.

Abderamane Moussa Amadaye

Dans un point de presse ce 13 janvier, le Collectif tchadien contre la vie cherté de vie (CTCV), a dénoncé la vie chère, l'ingérence française au Tchad et exige une meilleure condition de vie pour la population et aux étudiants privés de bourses depuis plusieurs années.

Pour Dingamnayel Nely Versinis malgré des multiples revendications de la masse populaire pour demander aux dirigeants de trouver un mécanisme approprié afin d'alléger les souffrances des ménages dues aux inflations des prix des denrées  pour faire baisser la cherté de la vie, rien n’est fait, dit-il. « Le gouvernement dans sa logique d'asservissement et d'oppression érigée en système de gouvernance dictée par la France répond par un silence en laissant le champ libre aux commerçants véreux et aux multinationales implantées au Tchad tels que les Bot, Airtel et Moov Africa de malmener les consommateurs tchadiens », dit-il.

M. Dingamnayel affirme que les Tchadiens sont réduits à moins que rien dans leur propre pays par les autorités de transition.  Il va plus loin en s’interrogeant: pourquoi la France demande aux autorités de Transition de ravitailler en carburant les rebelles soudanais au prix fort au détriment des consommateurs nationaux?

Le CTVC exige que du gouvernement que les prix des denrées alimentaires baisse, de ramener le tarif de gasoil à l'ancien prix à la pompe, de ravitailler régulièrement du carburant le public sur tout le territoire, de cesser la vente de carburant hors des frontières du Tchad, etc. Le Président du CTCV demande aussi qu'il y ait le rabais des prix des boissons alcoolisées et non alcoolisées, etc. dit-il. M. Dingamnayel dénonce la suspension de la bourse étudiante depuis 2016. Et demande sa réhabilitation pour permettre aux étudiants d'étudier dans des conditions acceptables.

Enfin, le président du collectif tchadien contre la vie cher invite les Tchadiens à se mobiliser pour mener ensemble cette lutte sociale afin que chaque tchadien puisse se sentir chez lui et non vivre comme un étranger sur la terre de ses ancêtres.

Abderamane Moussa Amadaye

Ce vendredi, 12 janvier c’est le lancement officiel du magazine d'informations générales et d'analyses sur la Violence basée sur le Genre (VBG) dénommé « Tribunes des Femmes ».

À la cérémonie en plus des membres du magazine, il y avait des connaissances et des hommes de médias. La Directrice de Publication (DP) de magazine «Tribune des Femmes», Koumassen Juste affirme que le magazine Tribune des Femmes est créé dans un contexte socioculturel où  la femme subie toutes sortes de violence. « C'est un mensuel de 12 pages qui traitera des informations dans tous les genres journalistiques et sera vendu à 1000 francs CFA l'unité », a-t-elle indiqué.

Pour le magazine, la lutte contre les Violences Basés sur le Genre (VBG) est un défi mondial y compris pour le gouvernement tchadien. « Ces violences demeurent un sujet d'actualité », dit-elle. La rédaction se donne la mission de chercher les causes profondes des VBG, les analyser et sensibiliser la société pour freiner ce mal, a souligné la directrice de publication.

Selon les membres de la rédaction, c’est un espace d'expression libre pour toutes les victimes des VBG et les défenseurs des droits de la femme. « C’est un canal à travers lequel les experts et les spécialistes pourront proposer des solutions, vulgariser les textes et lois qui protègent les droits humains en général et ceux des femmes en particulier », dit la directrice.

Noël Adoum

Lors d'un point de presse ce 12 janvier, l'ancien parti au pouvoir, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) a annoncé l'organisation de son 11e congrès extraordinaire placé sous le thème « le MPS à l'ère de la 5e  République », qui va se dérouler demain dans un hôtel de la place.

Selon Mariam Djimet Ibet, présidente du comité d'organisation, ce congrès vise à revisiter les textes du parti pour plus d'efficacité et d'action. « C'est dire concrètement que le MPS va se plonger dans le futur avec un engagement décuplé afin de relever les défis ». Elle justifie ce choix par le fait que le Tchad vit un moment historique avec la promulgation de la nouvelle constitution. « La naissance de la 5e République est porteuse d'espoir pour notre pays et notre peuple. Au-delà des profondes innovations contenues dans l'architecture institutionnelle, la nouvelle loi fondamentale consacre la refondation de notre pays. Le Tchad se projette dans le futur avec des ambitions fortes mues par une mentalité...le MPS est appelé à jouer un rôle de premier rang en sa qualité du plus grand parti politique du pays », dit-elle.

Mme Ibet a ajouté que pour assumer pleinement son statut le parti a l'obligation de s'arrimer à l'environnement politique en renforçant sa dynamique structurelle, organisationnelle et fonctionnelle. « C'est que le Secrétariat général du parti, M. Haroun Kabadi a convié les militantes et militants à une rencontre de réflexion, d'échanges et de débat », a-t-elle justifié.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Détachement de la sécurité et de protection (DSP) et l’Autorité de régulation du secteur pétrolier Aval du Tchad (ARSAT) ont annoncé la saisie d’une importante quantité de carburant. Ce sont des citernes, des voitures 4×4 chargés des fûts, des bidons de 40 et 20 litres, remplis d'essence. Le produit a été remis à la raffinerie ce lundi 8 janvier à Djarmaya par la Directrice générale (DG) de l'ARSAT Mme Amina Ehemir Torna, au Directeur général adjoint de la raffinerie Mahamat Gueillet Hemchi.

Mme Éhemir affirme, « c'est à la suite d’un protocole d’enquête mis en place entre le DSP et ARSAT que plus de 400 mille litres ont été saisi et stockés à Amguifel un village situé à 75 km de N’Djamena puis transféré à la raffinerie par une procédure légale pour sa redistribution ce lundi ».

Selon la DG de l’ARSAT, ces citernes ont été déviées de leur destination pour prendre une autre direction. « La quantité saisie permet de juguler la pénurie ». Ensuite, elle rajoute que la raffinerie pense à augmenter de la production. Le DSP affirme qu’il va continuer à traquer tous les fraudeurs. « Nous travaillons conjointement avec le DSP pour que la distribution soit au niveau. Et que la population soit satisfaite du travail effectué », a-t-elle dit.

Ousmane Bello Daoudou de retour du village Amguifel

L’assemblée générale extraordinaire tenue ce 6 janvier, le comité de crise du Syndicat des Enseignants du Tchad (SET) décide de suspendre la grève qui a paralysé l'école durant 1 mois.

Ils étaient nombreux à investir dès 6h du matin l’Agora de l'école du centre. Un seul point était inscrit à l'ordre du jour : la grève qui dure depuis déjà 2 mois.

La séance a démarré par l'hymne des enseignants, suivi de la restitution des différentes rencontres qui ont eu lieu entre le comité de crise, le ministre de l'Éducation nationale et le nouveau Premier ministre Succès Masra.

Djimoudouel Faustin, président du comité de crise à présenter les résultats des négociations avec le gouvernement. Notamment le versement dès la semaine prochaine des salaires, des indemnités et des avantages des enseignants grévistes suspendus par le précédent gouvernement de l’ancien Premier ministre Saleh Kebzabo.  Des coupures effectuées depuis 2016 à la suite des 16 mesures prises par le gouvernement suite à la crise économique qui a frappé le pays.

Après plusieurs minutes de franches discussions, l'assemblée générale du comité de crise a décidé de suspendre à l'unanimité de façon provisoire la grève pour 1 mois. Et a appelé les élèves à reprendre chemin de l'école dès ce lundi 8 janvier.

Babou .D Rubin, enseignant au Collège d’Enseignement Général (CEG) pilote de Farcha, satisfait de la décision de l’assemblée indique « le comité de crise est victorieux. Nous ne sommes pas allés en grève pour rien. Aujourd'hui les nouvelles autorités ont montré leur volonté de faire avancer les choses. À partir d'aujourd'hui, nous levons provisoirement la grève afin de voir cette promesse se concrétiser ou non», dit-il. Madame Bintou Lawy, enseignante, affirme qu'elle est à moitié satisfaite. «Nous avons confiance à moitié à ce nouveau gouvernement. Il a notre confiance lorsqu'il honorera ses engagements», a-t-elle dit.

Abderamane Moussa Amadaye

L'Alliance panafricaine UMOJA Toumai a organisé une conférence de presse ce 5 janvier pour annoncer sa grande conférence qu'elle organisera demain 6 janvier 2024 au centre Al Mouna sous « le thème: le panafricaniste face au positionnement de la jeunesse en ces temps des changements sociopolitiques ».

Pour le Camerounais David Eboutou, ces 3 jours de séminaire avec les associations de militants de droit de l’homme, des activistes consistent à réfléchir et expliquer l'idéologie panafricaniste à divers niveaux sur des enjeux d’ordre globaux.

Cette conférence s'interrogera sur les questions comment est né le panafricanisme ? Que vise-t-il ? Quel doit être la responsabilité de la jeunesse tchadienne à l'heure où le Tchad connaît des mutations sociopolitiques ? Le positionnement idéologique des militants face aux ambiguïtés politiques? Quelle est la responsabilité de la jeunesse face à la lutte contre le néo-colonialisme ?

Pour les organisateurs cette conférence contribue au rayonnement idéologique, politique et intellectuel de la jeunesse. « Le panafricanisme s'impose comme une idéologie vivante bien qu'il soit mal défini. Pourtant nos amis occidentaux assis sur une table à Berlin nous ont confinés depuis 1884 au mépris de notre histoire commune », a-t-il dit.  

Ousmane Bello Daoudou

Lors d’un point de presse tenu ce 5 janvier à la Maison Baba Moustapha, le directeur artistique de la Compagnie Artistique Mandargué, Issakha Digadjimbaye a présenté le bilan de la phase 1 du concept « Al-Moussama ». Une campagne qui vise à promouvoir la paix, l'unité et le vivre-ensemble.

M. Issakha Digadjimbaye a expliqué que le concept «Al-moussama» tire son sens du mot arabe tchadien qui veut dire le pardon. Il a soutenu que la compagnie a mené durant la première phase plusieurs activités de promotion de cohésion sociale et de l'unité nationale. « Nous avons sillonné les différents arrondissements de la capitale tchadienne, N'Djamena, les provinces et nous sommes allés vers la diaspora en organisant des compétitions de jeunes, des activités culturelles pour véhiculer le message permettant la préservation de la paix au pays sur fonds propre avec zéro sponsor », dit-il.

L'artiste appelle les autorités et les mécènes à venir en aide à la compagnie pour poursuivre la deuxième phase de ce concept.

Pour rappel, cette campagne a été lancée le 21 novembre 2021 à la suite de la mort du président Idriss Deby Itno. Elle vise à véhiculer le message de paix, d'unité et de vivre-ensemble.

Abderamane Moussa Amadaye

Dans un communiqué de presse daté du 2 janvier, le Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) a dénoncé le référendum ses meilleurs vœux pour la nouvelle année tout en souhaitant une résistance pour la même année.

« Le referendum constitutionnel qui vient d'avoir lieu démontre clairement que les gouvernants ne tiennent aucun compte du choix du peuple. Leur unique préoccupation est de donner l'illusion d'une démocratie à cette tyrannie. Nous restons ouverts afin de donner une chance à la paix, tout en étant fermes sur nos principes en refusant toute compromission ou de médiation partiale », dit le chef rebelle.

Aussi, dit-il, la volonté de la junte militaire de confisquer le pouvoir par la force. M. Mahdi soutient que la barbarie, l'humiliation, la corruption, le népotisme, l'intimidation et le pillage sont les instruments de gouvernance de cette junte. « Elle s'acharne à détruire notre histoire, celle d'un peuple, de la famille et de nos valeurs », dit-il.

De plus, M. Mahdi soutient que la junte militaire ne renoncera jamais, « elle s'enracine davantage en bénéficiant du soutien inconditionnel de ses alliés ». Selon le Fact, en 2023, 4 pays se sont uni notamment le Tchad, la Libye, la France et les Émirats arabes unis, dans le but de détruire la résistance nationale et de maintenir le système dynastique. «  Ceux qui accompagnent et chantent la refondation du pays n'ont apporté aucun changement. Ils s'en accommodent en poussant le pays à l’agonie, tout en prélevant leur part du butin », a-t-il dit.

Il conclut ses vœux en affirmant que l'année 2024 doit être celle de la résistance pour mettre fin à la tyrannie.

Noël Adoum

Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2024, un incendie a brûlé l'un d’important marché de la capitale tchadienne, N'Djamena. Les dégâts sont énormes.

Plus de 24h après l'incendie, sur le lieu, tristesse, choc sont visibles sur les visages des commerçants. Certains sont démoralisés, d'autres ont des larmes aux yeux, d’autres encore sont consolés par d’autres. Les sites des céréales, des moulins et des habits ont été dévastés.

Abdeldjelil Hissein, régisseur du marché, affirme sur ton désolé « un court-circuit électrique est à l'origine de ce feu. Plus de 400 boutiques ont été calcinées. Les dégâts sont énormes. Plusieurs sacs de céréales, des moulins, d'autres alimentations sont réduits en cendre. De l'argent en billets que certains commerçants gardent dans leurs boutiques est réduit en cendre ».

Il soutient qu'un bilan définitif sera communiqué bientôt. Sur le site du drame, Ali Saboune, victime affirme qu'il a perdu plus de 60 millions de FCFA en produits et une forte somme qu'il n'a pas voulu nous communiquer.

Abderamane Moussa Amadaye

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