vendredi 14 février 2025

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Journal (1042)

Dans l’après-midi du mardi 18 août, les compagnies de téléphonie mobile se sont chargées d’annoncer la nouvelle à leurs abonnés, « la connexion internet est rétablie dans les villes : Abéché, Amdjarass et Moundou ».

Sevrés depuis le 22 juillet dernier, les internautes de quelques provinces ont renoué avec internet. Motif de soulagement pour Djogmbaye Valery, responsable des ressources humaines et du contentieux d’une entreprise privée à Moundou, capitale provinciale du Logone Occidental. « Nous avons intégré l’internet dans nos habitudes professionnelles. Sa suspension a causé un grand souci. Sans internet, la fluidité du travail est fortement impactée. Le traité de salaire du personnel, la communication avec les collaborateurs, etc. ont souffert », dit-il. Les compagnies de téléphonie mobile, en l’occurrence Tigo et Airtel devraient penser à une mesure compensatoire réclament les internautes de Moundou. Car, témoignent-ils, « nous sommes plusieurs à souscrire les forfaits internet. Nous ne les avons pas utilisés et le délai est arrivé à échéance ».

Mbaitodjireou Nadjita, professionnel de la communication lui, se dit soulager que la connexion soit rétablie à Moundou. Son vœu : que ce soit le cas sur l’ensemble du Tchad et non de manière sélective. « C’est désolant de voir des milliers d’internautes privés de la connexion internet sans raison valable dans un pays de droit » dixit le communicateur.  

L’Office national de sécurité alimentaire (ONASA) a tenu, le mardi 18 août, une session extraordinaire. Cette session pour l’exercice 2020-2021 a permis d’installer officiellement le nouveau président du conseil d’administration de cette institution, Mahamat Annadif Youssouf.

L’Office national de sécurité alimentaire a pour principal rôle la constitution et la gestion des stocks, des réserves stratégiques et des produits alimentaires. La crise sanitaire actuelle, liée à la pandémie de Covid-19, a entraîné la récession et l’inflation au point de vue de la production agricole et économique. C’est aussi le cas de l’augmentation des prix des denrées alimentaires. La tenue du conseil d’administration selon le nouveau PCA, Mahamat Annadif Youssouf permettra à l’ONASA de se mouvoir pour apporter des réponses adéquates à cette calamité qui menace la population tchadienne.

La session extraordinaire, qui a vu l’installation du nouveau PCA, a donné des orientations et des directives claires à la direction de l’ONASA en vue de jouer pleinement son rôle. « Le Conseil sera très regardant dans la gestion de l’ONASA, cet organisme mis en place au service de la population afin de pallier en cas de calamité » a déclaré le PCA Mahamat Annadif Youssouf. 

Pour rappel, le gouvernement a octroyé un montant de 5 milliards de FCFA à l’ONASA pour l’achat des produits vivriers au bénéfice de la population tchadienne, en cette période de Covid-19. Le Programme alimentaire mondiale, à travers cet office a aussi apporté une aide de 10 milliards au Tchad. Sans oublier la Banque islamique de développement qui a manifesté son soutien avec le même montant en faveur des populations nécessiteuses et vulnérables.

Le Mouvement patriotique du Salut (MPS) commémore l’an 4 de l’investiture du président Idriss Deby Itno ce samedi 8 août 2020. A cette occasion, le secrétaire général du MPS, Mahamat Zen Bada a dévoilé le choix de leur candidat aux prochaines élections présidentielles.

« Le Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno a hissé notre pays à un rang jamais égalé dans le monde. Il est candidat aux élections présidentielles de 2021. C’est une imposition du MPS et de ses alliés. »  C’est en ces termes que le secrétaire général du MPS Mahamat Zen Bada a annoncé le choix de leur candidat à la magistrature suprême ce 8 août 2020 au cours d’un point de presse. Même si cette annonce n’est pas surprenante, Zen Bada est-il allé très vite et trop tôt en annonçant la candidature de leur poulain ? Alors que les élections sont prévues en avril 2021 par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Au pouvoir depuis 1990, le président du Tchad, récemment élevé à la Dignité de Maréchal, Idriss Deby Itno est à son cinquième mandat. Si cette imposition, comme le dit Zen Bada, est acceptée par le concerné, il sera candidat à un sixième mandat.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a lancé officiellement la phase pilote de révision du fichier électoral. La cérémonie a eu lieu ce samedi 08 août 2020 à la commune du 6ème arrondissement de N'Djaména.

L'enrôlement généralisé pour les prochaines élections au Tchad est prévu à partir du 1er octobre 2020. En prélude, la Céni lance la phase pilote. C'est après avoir convoyé d'Amsterdam les kits réceptionnés et testés que les responsables de la Céni ont lancé l’opération.

L'enrôlement pilote concerne ceux et celles qui ont atteint depuis 2015 la majorité. Il touche aussi les personnes qui n'avaient pu se faire enrôler pour la même période, pour une raison ou une autre. « Ce sont ces catégories de citoyens qui en sont concernés », dit le président de la Céni, Mahamat Kodi Bam. Selon lui, la qualité d'enrôlement est fonction du matériel d'enrôlement choisi mais, est déterminante aussi de la qualité des utilisateurs du matériel.

Il a exhorté les participants à la session d'enrôlement, de donner le meilleur d'eux-mêmes, pour relever le défi. « Démontrez-nous que vous vous êtes bien appropriés de l'utilisation des matériels biométriques. Aucune défaillance ne sera tolérée », déclare le président de la Céni.

Après l’annonce du chronogramme détaillé du processus électoral par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), les réactions ne se sont pas fait attendre. Le porte-parole du Mouvement patriotique du salut (MPS), Me Jean Bernard Padaré, a donné la réplique de son parti aux propos de Mahamat Ahmat Alhabo sur les ondes de RFI.

Le mardi 08 juillet, la Céni a déroulé le calendrier des élections à venir en plaçant la présidentielle en priorité. Alors que jusqu’à cette date, la préoccupation de la classe politique était la tenue des élections législatives, car le mandat de l’actuelle législature, prorogée plusieurs fois, a pris fin en 2015. Le premier chronogramme a prévu les élections législatives pour le 13 décembre 2020. Mais selon le président de la Céni Kodi Mahamat Bam, le processus a été perturbé à cause de la Covid-19. Ce qui malheureusement n’est pas du goût d’une partie de l’opposition.

Pour Me Jean Bernard Padaré, c’est la preuve d’une mauvaise foi a-il déclaré sur les ondes de la RFI. « Nous disons simplement à l’opposition qu’elle se met dans l’art de la mauvaise foi, dans la mesure où elle est représentée à la Céni à 50 %, la majorité présidentielle à 50 %. C’est ça qu'on n'arrive pas à comprendre, ce comportement irresponsable parce qu’il n’y a pas d’autres mots pour qualifier ça. Je fais remarquer que la prorogation du mandat des députés avait été votée à l’unanimité, ce qui veut dire qu’ils ont laissé la porte ouverte. On ne peut pas proroger l’élection présidentielle, c’est impossible ».

Le secrétaire général adjoint chargé de la communication, porte-parole du MPS, pense que toutes les conditions sont réunies pour aller aux élections dans la mesure où la Covid-19 est presque vaincue. « Pour le reste, c'est une manœuvre tendant à retarder les échéances, et pour qu’on aboutisse à quoi ? Eh bien, à un vide juridique en avril pour conduire notre pays à la transition, c’est ce que souhaite l’opposition, c’est inacceptable », déclare-t-il au confrère de la RFI. »

L’opposition a suggéré, selon les moyens dont dispose le Tchad, d’aller en élection couplée. Mais Me Jean Bernard Padaré soutient que c’est difficile vu le niveau d’instruction de la population. « On ne peut pas coupler ! Est-ce que vous imaginez que les gens cochent sur un bulletin pour les élections législatives et sur un autre bulletin pour les élections présidentielles ? Non. Nos populations ne sont pas encore prêtes pour assumer des élections cumulées »
 

Le procureur de la République près du tribunal de N’Djamena Youssouf Tom a animé un point de presse ce mercredi pour éclairer les lanternes sur l’incident du Marché Champ de fil.

« Le 14 juillet 2020, un incident malheureux s’est produit au Marché dénommé Champ de fil ayant opposé un colonel à un groupe de jeunes », a rappelé le procureur Youssouf Tom à l’entame de son point presse. Sans pour autant donner les raisons de cette altercation, Youssouf Tom a présenté un bilan qui fait état de deux jeunes blessés par balle dont l’un est décédé de suite de ses blessures à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine. Quant au colonel, lynché par la foule des jeunes en colère, « il est demeuré dans un coma et il n’a fallu que la journée d’hier où il a pu ouvrir la bouche », a indiqué le procureur. La vidéo de l’événement postée sur les réseaux sociaux (RS) a heurté la sensibilité de plus d’un.

La machine judiciaire en marche

Dans sa communication, Youssouf  Tom a confirmé que parmi le groupe de jeunes, six identifiés comme ayant participé à l’attaque collective du colonel, ont été arrêtés et traduits en justice. Le colonel non plus n’est épargné. « Malgré son état dégradé, le parquet de N’Djamena a décerné un mandat contre lui et des policiers sont placés à son chevet pour s’assurer de l’avoir pour le traduire en justice une fois guéri », a signifié le procureur.

Sur les réseaux sociaux il est fait mention que les jeunes déférés à la maison d’arrêt d’Amsinéné sont victimes des traitements inhumains. Youssouf Tom dénonce ces informations et convoque les médias, « nous invitons les journalistes à se rendre à la maison d’arrêt d’Amsinéné pour vérifier physiquement les six jeunes impliqués et au besoin de les interroger ».

Mise en garde

« Il faut cesser d’inciter à la haine tribale », a martelé le procureur Tom durant son point presse. Selon lui, depuis le début de cette affaire, des groupes d’individus utilisent les RS pour saper les efforts tendant à préserver la paix en véhiculant de fausses informations et des images pour ternir l’image du pays. « Ce n’est pas honnête et responsable de manipuler le peuple en le bernant avec des histoires montées de toutes pièces », a-t-il déploré. Et ajoute, « nous mettons en garde quiconque s’hasardera à ce jeu dangereux consistant à faire circuler des informations fausses sur le pays. » Il a terminé son intervention en disant qu’une enquête est déjà ouverte pour retrouver les auteurs de cette désinformation.

Rappelons que le 14 juillet passé, une bagarre a opposé au Marché Champ de fil un colonel à un groupe de jeunes. Le militaire a tiré et tué un jeune. Les autres jeunes présents ont réagi en lynchant le colonel en civil. 

Sept jeunes, présumés auteurs et complices de l’incident survenu le 14 juillet dernier ont été présentés par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom, ce mercredi 22 juillet 2020.

Contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, les jeunes supposés avoir participé à l’incident du marché Champ de fils ne sont pas exécutés. Ils sont détenus à la maison d’arrêt d’Amsinené. Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena s’est rendu dans cette prison aujourd’hui. Il était accompagné des journalistes pour constater que ces jeunes sont effectivement en vie.

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena déplore le fait que depuis le début de cette affaire, des images circulent sur les réseaux sociaux pour faire croire que ces jeunes sont maltraités, torturés voire tués.

Plus tôt, au cours d’un point de presse, le procureur Youssouf Tom avait dit : « s’agissant du groupe des jeunes dont la vidéo atteste leur participation à l’attaque collective du colonel, six d’entre eux, identifiés ont été arrêtés et traduits déjà en justice ». Selon Youssouf Tom, malgré la réponse judiciaire donnée à ce feuilleton, dit « du marché Champ de fils, beaucoup de Tchadiens en font une extrapolation dans le but de saper les efforts des acteurs de défense des droits de l’homme.

Pour rappel, le 14 juillet dernier un incident a opposé des jeunes du marché Champ de fils à un colonel de l’armée nationale. Au cours des altercations, deux jeunes ont été blessés par balle d’une arme de poing détenue par le colonel. Evacués d’urgence à l’hôpital, l’un des jeunes finira par succomber de suite de ses blessures.

Les autorités joignent la parole aux actes. Ils font déguerpir des squatters du Marché de champ de fil. 

Suite aux décisions annoncées par le délégué général auprès de la commune de N’Djamena et le maire de la capitale, des déguerpissements ont été entamés mardi matin dans le secteur du marché champ de fil, au 5e arrondissement de N’Djamena.

Une présence massive des militaires et policiers du GMIP a pris d’assaut la place. Le déguerpissement a visé le secteur situé un peu plus à l’Est. Selon les autorités, ces habitations de fortune sont illégales et engendrent l’insécurité. Une fouille systématique et obligatoire est effectuée sur tous ceux qui empruntent cette voie.

Rappelons que la fermeture du marché et le déguerpissement sont le résultat du meurtre d’un citoyen par un militaire en civil suivi du lynchage de ce dernier par la foule. Il serait toujours entre la vie et la mort.

 

Suite au drame qui s’est déroulé au marché champ de fil le 15 juillet, les autorités annoncent des décisions pour restaurer l’autorité de l’État.

Ce lundi 20 Juillet, le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Mahamat Zene Alhadj Yaya, a annoncé lundi des décisions pour restaurer l’autorité de l’État au marché de champ de fil de la capitale.

Cette décision a été prise lors d’un déplacement au marché situé dans le 5e arrondissement, en présence du maire de N’Djamena, Oumar Boukar Gana et la maire du 5e arrondissement, Fatimé Ahmat Mahamat.

Mahamat Zene Alhadj Yaya a dénoncé des occupations anarchiques et a expliqué ensuite que normalement, on ne peut pas habiter dans cette zone. « Toutes les mesures sécuritaires seront prises pour que la situation soit rétablie, que les gens soient dégagés, et que cet espace revienne à l’usage pour lequel il a été laissé », a-t-il indiqué.

Selon le délégué du gouvernement, cette décision consiste à restaurer l’autorité de l’État. « On ne peut pas squatter n’importe où et rester n’importe comment. Cela a donné lieu à des activités illicites comme la vente de drogue et puis toutes les menaces sécuritaires qu’on pourrait constater ».

Lors de la descente, plusieurs personnes suspectées de consommation et trafic de drogue ont été interpellées par les forces de l’ordre. Peu de temps après la descente, le maire de N’Djamena, Oumar Boukar, a informé dans un communiqué, les garagistes, mécaniciens, les propriétaires des maisons de fortunes, les commerçants à libérer immédiatement les lieux. Des opérations de déguerpissement ont été entamées mardi matin aux abords du marché.

Rappelons que le marché de champ de fil est fermé depuis plusieurs jours pour des raisons sécuritaires.

Le Maréchal président de la République, Idriss Deby Itno, a hérité de la présidence tournante du CILSS (Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel), à l’issue du 19e sommet des chefs d’État. Dans son discours, il a défini quelques axes stratégiques sur lesquels son mandat doit se focaliser.

Selon le nouveau président en exercice du CILSS, Idriss Déby Itno, quatre programmes doivent être au centre des préoccupations au cours du mandat qui commence. Il s’agit notamment de : la préservation et la conservation de l’environnement en perpétuelle dégradation ; la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ; l’accroissement des échanges transnationaux ; le renforcement de la coopération stratégique du CILSS.

Le nouveau président en exercice du CILSS, Idriss Déby Itno, a salué les nouvelles initiatives au sein de cette institution. « S’agissant justement des actions innovantes à encourager, je noterai cette louable initiative d’impliquer les Premières Dames des États membres du CILSS dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle », a-t-il apprécié.

Tout en reconnaissant les efforts fournis par l’équipe sortante, Idriss Deby Itno a invité ses pairs à la solidarité et à la concertation pour traduire en acte le slogan du CILSS qui est « un nouveau Sahel est possible ». Le président entrant n’a pas manqué de rappeler à ses pairs « le paiement régulier des contributions » qui sera le premier indicateur de leur détermination à prendre en main l’organisation.  

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