Après l’annonce du chronogramme détaillé du processus électoral par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), les réactions ne se sont pas fait attendre. Le porte-parole du Mouvement patriotique du salut (MPS), Me Jean Bernard Padaré, a donné la réplique de son parti aux propos de Mahamat Ahmat Alhabo sur les ondes de RFI.
Le mardi 08 juillet, la Céni a déroulé le calendrier des élections à venir en plaçant la présidentielle en priorité. Alors que jusqu’à cette date, la préoccupation de la classe politique était la tenue des élections législatives, car le mandat de l’actuelle législature, prorogée plusieurs fois, a pris fin en 2015. Le premier chronogramme a prévu les élections législatives pour le 13 décembre 2020. Mais selon le président de la Céni Kodi Mahamat Bam, le processus a été perturbé à cause de la Covid-19. Ce qui malheureusement n’est pas du goût d’une partie de l’opposition.
Pour Me Jean Bernard Padaré, c’est la preuve d’une mauvaise foi a-il déclaré sur les ondes de la RFI. « Nous disons simplement à l’opposition qu’elle se met dans l’art de la mauvaise foi, dans la mesure où elle est représentée à la Céni à 50 %, la majorité présidentielle à 50 %. C’est ça qu'on n'arrive pas à comprendre, ce comportement irresponsable parce qu’il n’y a pas d’autres mots pour qualifier ça. Je fais remarquer que la prorogation du mandat des députés avait été votée à l’unanimité, ce qui veut dire qu’ils ont laissé la porte ouverte. On ne peut pas proroger l’élection présidentielle, c’est impossible ».
Le secrétaire général adjoint chargé de la communication, porte-parole du MPS, pense que toutes les conditions sont réunies pour aller aux élections dans la mesure où la Covid-19 est presque vaincue. « Pour le reste, c'est une manœuvre tendant à retarder les échéances, et pour qu’on aboutisse à quoi ? Eh bien, à un vide juridique en avril pour conduire notre pays à la transition, c’est ce que souhaite l’opposition, c’est inacceptable », déclare-t-il au confrère de la RFI. »
L’opposition a suggéré, selon les moyens dont dispose le Tchad, d’aller en élection couplée. Mais Me Jean Bernard Padaré soutient que c’est difficile vu le niveau d’instruction de la population. « On ne peut pas coupler ! Est-ce que vous imaginez que les gens cochent sur un bulletin pour les élections législatives et sur un autre bulletin pour les élections présidentielles ? Non. Nos populations ne sont pas encore prêtes pour assumer des élections cumulées »
Le procureur de la République près du tribunal de N’Djamena Youssouf Tom a animé un point de presse ce mercredi pour éclairer les lanternes sur l’incident du Marché Champ de fil.
« Le 14 juillet 2020, un incident malheureux s’est produit au Marché dénommé Champ de fil ayant opposé un colonel à un groupe de jeunes », a rappelé le procureur Youssouf Tom à l’entame de son point presse. Sans pour autant donner les raisons de cette altercation, Youssouf Tom a présenté un bilan qui fait état de deux jeunes blessés par balle dont l’un est décédé de suite de ses blessures à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine. Quant au colonel, lynché par la foule des jeunes en colère, « il est demeuré dans un coma et il n’a fallu que la journée d’hier où il a pu ouvrir la bouche », a indiqué le procureur. La vidéo de l’événement postée sur les réseaux sociaux (RS) a heurté la sensibilité de plus d’un.
La machine judiciaire en marche
Dans sa communication, Youssouf Tom a confirmé que parmi le groupe de jeunes, six identifiés comme ayant participé à l’attaque collective du colonel, ont été arrêtés et traduits en justice. Le colonel non plus n’est épargné. « Malgré son état dégradé, le parquet de N’Djamena a décerné un mandat contre lui et des policiers sont placés à son chevet pour s’assurer de l’avoir pour le traduire en justice une fois guéri », a signifié le procureur.
Sur les réseaux sociaux il est fait mention que les jeunes déférés à la maison d’arrêt d’Amsinéné sont victimes des traitements inhumains. Youssouf Tom dénonce ces informations et convoque les médias, « nous invitons les journalistes à se rendre à la maison d’arrêt d’Amsinéné pour vérifier physiquement les six jeunes impliqués et au besoin de les interroger ».
Mise en garde
« Il faut cesser d’inciter à la haine tribale », a martelé le procureur Tom durant son point presse. Selon lui, depuis le début de cette affaire, des groupes d’individus utilisent les RS pour saper les efforts tendant à préserver la paix en véhiculant de fausses informations et des images pour ternir l’image du pays. « Ce n’est pas honnête et responsable de manipuler le peuple en le bernant avec des histoires montées de toutes pièces », a-t-il déploré. Et ajoute, « nous mettons en garde quiconque s’hasardera à ce jeu dangereux consistant à faire circuler des informations fausses sur le pays. » Il a terminé son intervention en disant qu’une enquête est déjà ouverte pour retrouver les auteurs de cette désinformation.
Rappelons que le 14 juillet passé, une bagarre a opposé au Marché Champ de fil un colonel à un groupe de jeunes. Le militaire a tiré et tué un jeune. Les autres jeunes présents ont réagi en lynchant le colonel en civil.
Sept jeunes, présumés auteurs et complices de l’incident survenu le 14 juillet dernier ont été présentés par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom, ce mercredi 22 juillet 2020.
Contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, les jeunes supposés avoir participé à l’incident du marché Champ de fils ne sont pas exécutés. Ils sont détenus à la maison d’arrêt d’Amsinené. Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena s’est rendu dans cette prison aujourd’hui. Il était accompagné des journalistes pour constater que ces jeunes sont effectivement en vie.
Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djamena déplore le fait que depuis le début de cette affaire, des images circulent sur les réseaux sociaux pour faire croire que ces jeunes sont maltraités, torturés voire tués.
Plus tôt, au cours d’un point de presse, le procureur Youssouf Tom avait dit : « s’agissant du groupe des jeunes dont la vidéo atteste leur participation à l’attaque collective du colonel, six d’entre eux, identifiés ont été arrêtés et traduits déjà en justice ». Selon Youssouf Tom, malgré la réponse judiciaire donnée à ce feuilleton, dit « du marché Champ de fils, beaucoup de Tchadiens en font une extrapolation dans le but de saper les efforts des acteurs de défense des droits de l’homme.
Pour rappel, le 14 juillet dernier un incident a opposé des jeunes du marché Champ de fils à un colonel de l’armée nationale. Au cours des altercations, deux jeunes ont été blessés par balle d’une arme de poing détenue par le colonel. Evacués d’urgence à l’hôpital, l’un des jeunes finira par succomber de suite de ses blessures.
Les autorités joignent la parole aux actes. Ils font déguerpir des squatters du Marché de champ de fil.
Suite aux décisions annoncées par le délégué général auprès de la commune de N’Djamena et le maire de la capitale, des déguerpissements ont été entamés mardi matin dans le secteur du marché champ de fil, au 5e arrondissement de N’Djamena.
Une présence massive des militaires et policiers du GMIP a pris d’assaut la place. Le déguerpissement a visé le secteur situé un peu plus à l’Est. Selon les autorités, ces habitations de fortune sont illégales et engendrent l’insécurité. Une fouille systématique et obligatoire est effectuée sur tous ceux qui empruntent cette voie.
Rappelons que la fermeture du marché et le déguerpissement sont le résultat du meurtre d’un citoyen par un militaire en civil suivi du lynchage de ce dernier par la foule. Il serait toujours entre la vie et la mort.
Suite au drame qui s’est déroulé au marché champ de fil le 15 juillet, les autorités annoncent des décisions pour restaurer l’autorité de l’État.
Ce lundi 20 Juillet, le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Mahamat Zene Alhadj Yaya, a annoncé lundi des décisions pour restaurer l’autorité de l’État au marché de champ de fil de la capitale.
Cette décision a été prise lors d’un déplacement au marché situé dans le 5e arrondissement, en présence du maire de N’Djamena, Oumar Boukar Gana et la maire du 5e arrondissement, Fatimé Ahmat Mahamat.
Mahamat Zene Alhadj Yaya a dénoncé des occupations anarchiques et a expliqué ensuite que normalement, on ne peut pas habiter dans cette zone. « Toutes les mesures sécuritaires seront prises pour que la situation soit rétablie, que les gens soient dégagés, et que cet espace revienne à l’usage pour lequel il a été laissé », a-t-il indiqué.
Selon le délégué du gouvernement, cette décision consiste à restaurer l’autorité de l’État. « On ne peut pas squatter n’importe où et rester n’importe comment. Cela a donné lieu à des activités illicites comme la vente de drogue et puis toutes les menaces sécuritaires qu’on pourrait constater ».
Lors de la descente, plusieurs personnes suspectées de consommation et trafic de drogue ont été interpellées par les forces de l’ordre. Peu de temps après la descente, le maire de N’Djamena, Oumar Boukar, a informé dans un communiqué, les garagistes, mécaniciens, les propriétaires des maisons de fortunes, les commerçants à libérer immédiatement les lieux. Des opérations de déguerpissement ont été entamées mardi matin aux abords du marché.
Rappelons que le marché de champ de fil est fermé depuis plusieurs jours pour des raisons sécuritaires.
Le Maréchal président de la République, Idriss Deby Itno, a hérité de la présidence tournante du CILSS (Comité inter-État de lutte contre la sécheresse au Sahel), à l’issue du 19e sommet des chefs d’État. Dans son discours, il a défini quelques axes stratégiques sur lesquels son mandat doit se focaliser.
Selon le nouveau président en exercice du CILSS, Idriss Déby Itno, quatre programmes doivent être au centre des préoccupations au cours du mandat qui commence. Il s’agit notamment de : la préservation et la conservation de l’environnement en perpétuelle dégradation ; la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ; l’accroissement des échanges transnationaux ; le renforcement de la coopération stratégique du CILSS.
Le nouveau président en exercice du CILSS, Idriss Déby Itno, a salué les nouvelles initiatives au sein de cette institution. « S’agissant justement des actions innovantes à encourager, je noterai cette louable initiative d’impliquer les Premières Dames des États membres du CILSS dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle », a-t-il apprécié.
Tout en reconnaissant les efforts fournis par l’équipe sortante, Idriss Deby Itno a invité ses pairs à la solidarité et à la concertation pour traduire en acte le slogan du CILSS qui est « un nouveau Sahel est possible ». Le président entrant n’a pas manqué de rappeler à ses pairs « le paiement régulier des contributions » qui sera le premier indicateur de leur détermination à prendre en main l’organisation.
L’Assemblée Nationale sera en vacances à partir de ce 3 juillet 2020 jusqu’au 4 septembre.
Au cours de cette session qui tire à sa fin, il a été beaucoup question de la gestion de la Pandémie COVID – 19. L’AN a autorisé le gouvernement à légiférer par l’Ordonnance pendant cette période de vacances parlementaire. A l’Issue de sa dernière session, plusieurs ministres ont été interpellés notamment le ministre de la Défense, celui de la Santé, etc.
L’un des derniers actes de l’Assemblée Nationale a voté une proposition faite par un député de l’opposition élevant le président de la République Idriss Deby Itno à la distinction honorifique de Maréchal. Cette proposition n’a pas été appréciée par le député Saleh Kebzabo qui a quitté la plénière. Une proposition portée au chef de l’État quelques jours après par les présidents des groupes parlementaires dirigés par le président de l’Assemblée Nationale, Haroun Kabadi.
Rappelons que la rentrée parlementaire 2019-2020 n’a pas été perturbée par la pandémie corona virus. Les députés retrouveront l’hémicycle le 5 septembre prochain.
Le sommet des chefs d’État du G5 Sahel a pris fin ce mercredi. Cette rencontre marque une nouvelle étape dans le suivi des engagements communs pris à Pau.
C’est la crise sanitaire qui a été au centre des discussions entre les présidents des 5 pays Tchad, Niger, Mauritanie, Mali et Burkina Faso et le président français. La pandémie affecte gravement les économies de ces pays fragiles. Selon le communiqué final, les pays risquent de contraction sérieuse du Produit intérieur brut (PIB) pouvant aller, pour certains États de 7% à 8% en 2020.
Les chefs d’État du G5 Sahel ont saisi cette circonstance pour renouveler leur appel à l’annulation de la dette extérieure des pays membre du G5 Sahel. C’est l’une des mesures dans la « Déclaration de Nouakchott sur la pandémie de COVID-19 » issue de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’État du G5 Sahel du 27 avril dernier.
La lutte contre le terrorisme est l’un des sujets abordés. Les dirigeants des États du G5 Sahel ont salué l’engagement des effectifs supplémentaires de la force Barkhane. Le succès de l’opération baptisée « colère de Boma » dans la région du Lac Tchad au mois d’avril 2020 contre les factions de Boko Harem a par ailleurs été saluée, sans perdre de vue, l’adoption par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) d’un plan d’actions prioritaires 2020-2024 pour éradiquer le terrorisme dans l’espace CEDEAO.
De plus, les 5 pays ont exprimé leur préoccupation face à l’expansion de la menace terroriste dans la sous-région. Et ont souligné l’urgence d’une action collective et énergique en vue de l’éradiquer.
Aussi, la France se défend de toute immixtion dans les affaires internes des 5 pays et affirme que l’opération Barkhane existe à la demande des pays concernés. Ensuite, le Tchad soutient que ses troupes ne pourront être déployées dans la zone de 3 frontières au détriment de sa propre sécurité, surtout dans la région du Lac, avec la saison de pluie qui commence.
Rappelons que ce sommet est la suite du sommet de Pau (France), tenu le 13 janvier passé, pour évaluer la situation au Sahel.
Dans un communiqué de presse rendu public ce jeudi, le parti Union Nationale pour le Renouveau et le Développement (UNDR) exige la démission du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) Kodi Mahamat Bam.
Selon le communiqué, l’UNDR exige la démission du président de la CENI. Le parti de M. Saleh Kebzabo va plus en remettant en cause l’élection de M. Kodi. « Il a été élu dans des conditions frauduleuses. »
De plus, l’UNDR dit ne plus être solidaire des actions de la CENI. Et affirme que la CENI reçoit ses ordres de la Présidence de la République. Pour les responsables de ce parti, la CENI doit suivre des orientations collectives et consensuelles venant des partis politiques et des autres composantes de la société afin d’organiser des élections acceptables pour tous.
Pour finir, l’UNDR appelle les autres partis politiques et les partenaires sociaux à une action concertée pour corriger le désordre organisé par le gouvernement pour hypothéquer indéfiniment les élections à venir.
La Covid-19 vaincue ?
D’après le communique de ce vendredi 26 juin 2020, le Tchad ne compte plus que 13 malades sous traitement.
Il n’y a plus que 13 malades sous traitements en cette date du 26 juin. Depuis le 19 mars jour où le Tchad a été enregistré son premier cas de la pandémie de Covid-19. Est-ce la fin de cette pandémie au Tchad ? Au moment de publier cette nouvelle, la situation épidémiologique se présente comme suit : 2 cas confirmés, 4 guéris, 0 décès et 13 malades sous traitements.
Sur l’ensemble du pays, 16 provinces ont été touchées. Il s’agit de N’Djamena avec 761 cas, Batha 6, Chari Baguirmi 1, Ennedi-Est 1, Guera 19, Kanem 18, Lac 5, Logon Occidental 13 etc. Les mesures barrières ont été dans la plupart du temps respectées par la population : port de masques, distanciation sociale de 1 m, ne pas se serrer les mains.
Rappelons que la pandémie a frappé le pays le 19 mars passé. Depuis quelques jours les autorités ont pris quelques décisions, encore timides, de déconfinement du pays. Notamment en autorisant la reprise des cours et en ouvrant les lieux des cultes avec des conditions, le respect des mesures barrières.