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La plateforme le Tchad d’Abord dénonce la méthode de désignation du CODNI

Aoû 21, 2021

La nomination par arrêté des membres du comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) continue de créer de scission. Le coordonnateur de la plateforme Le Tchad d’Abord, Mahamat Saleh Moussa dénonce la méthode de désignation et appelle le Premier ministre de transition à retirer cet acte qui divise et de procéder à sa révision conformément aux listes transmises par les corporations, et en cohérence avec le décret mettant en place le CODNI.

La publication de l’Arrêté N°0546/PCMT/2021 du 13/08/2021 portant nomination des membres du Comité d’organisation du Dialogue National Inclusif continue à soulever des contestations. Beaucoup de partis d’opposition démocratique et certaines plateformes des organisations de la société civile se disent sceptiques et dénoncent la méthode de désignation des membres du comité d’organisation du dialogue national inclusif. C’est le cas récent du chef de fil de l’opposition démocratique, le président de l’URD, Félix Néalbé qui a claqué la porte ce vendredi. Certaines plateformes comme la Plateforme le Tchad d’Abord exprime aussi son étonnement et ses réserves vis-à-vis de cet acte. Pour le coordonnateur de la plateforme le Tchad d’Abord, Mahamat Saleh Moussa, la mise en place du Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif (CODNI) a clairement mis en évidence les quotas par corporation, permettant au Ministère d’État Chargé de la Réconciliation Nationale et du Dialogue de contacter les différentes entités afin de désigner leurs représentants.  Il affirme que les corporations ont pu transmettre la liste de leurs représentants dans l’optique de disposer d’un CODNI consensuel et représentatif dans sa composition. « Nous constatons avec regret que ledit Arrêté n’a ni respecté les listes transmises ni suivi l’esprit global du Décret N°101/PCMT/PMT/2021 du 02/07/2021 portant création d’un Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif, et pire, a plutôt exacerbé les tensions et les réserves des parties prenantes dans le cadre de ce processus qui se veut apaisé. », dénonce M. Mahamat Saleh Moussa.  Selon lui, compte tenu du contexte particulier dans lequel notre pays se trouve, avec notamment cette période de transition, il est plus qu’important de privilégier les intérêts du Tchad et d’adopter une approche sincère, inclusive et fortement basée sur le respect des engagements et des procédures. Il estime que dans la logique de recherche de l’apaisement en cette période de transition, pour valoriser sincèrement le Tchad dans une approche inclusive et transparente, cet acte compromet significativement les bases de ce Dialogue qui est l’élément clé de la transition et que les Tchadiennes et les Tchadiennes appellent de tous leurs vœux. « Nous demandons donc à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre de Transition de retirer cet acte et de procéder à sa révision conformément aux listes transmises par les corporations, et en cohérence avec le Décret mettant en place le CODNI », souhaite ce dernier.

La Plateforme tient à préciser qu’elle attache un prix au maintien de l’apaisement, et appelle les différents acteurs à s’inscrire dans une approche objective, transparente et patriotique pour éviter de compromettre l’aboutissement de ce processus qui se veut réparateur et rassembleur pour le pays. Il convient de rappeler que la Plateforme le Tchad d’Abord qui regroupe en son sein 54 associations dispose de représentations dans les Provinces. Il est défini comme un cadre citoyen qui se fixe comme objectifs l’amour de la patrie, la culture du brassage, l’acceptation de tous, le vivre ensemble, la paix et l’unité du Tchad.

Jules Doukoundjé

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